Cannes 2013 : Mia Hansen-Love entourée de quatre jeunes critiques pour remettre le Prix Révélation France 4

Posté par MpM, le 19 avril 2013

Le Prix révélation France 4, décerné à l'un des sept longs métrages en compétition à la Semaine de la Critique, sera cette année attribué par un jury présidé par la réalisatrice Mia hansen-Love.

Elle sera enourée de quatre jeunes critiques amateurs et semi-professionnels : Luo Jin (Chine), journaliste free-lance et co-auteur de livres sur la critique ; Eren Odabasi (Turquie), doctorant en communication et cinéma aux États-Unis ; Thiago Stivaletti (Brésil), diplômé de cinéma et sociologie en France et journaliste free-lance à São Paulo ; Simon Pellegry (France) co-fondateur du site et de la revue Spectres du Cinéma.

"C'est un échange entre un nouveau langage critique et la jeune création cinématographique" expliquent les organisateurs du prix dans un communiqué. On connaîtra le 22 avril le nom des films sélectionnés par la 52e Semaine de la critique.

Cannes 2013 : Les surprises de la compétition

Posté par MpM, le 19 avril 2013

Chaque année, la presse française mais aussi étrangère se livre au fameux jeu des pronostics pour essayer de deviner, avant l'annonce officielle, les films qui concourront pour la palme d'or. L'exercice amuse d'ailleurs beaucoup Thierry Frémaux, comme il l'a avoué lors de la conférence de presse du festival.

Ecran Noir ne manque pas de participer chaque année à cette frénésie de pronostics, et avait livré le 11 avril une liste de 75 noms. Au final, sur les 19 titres en compétition, seuls quatre lui avaient échappé : Heli d'Amat Escalante, Tian Zhu Ding (A touch of sin) de Jia Zhangke, Wara No Tate (Shield of straw) de Takashi Miike et Borgman d'Alex Van Warmerdam. De quoi satisfaire Thierry Frémaux, soucieux de ménager des surprises, même aux plus aguerris des journalistes couvrant Cannes.

Néanmoins, un certain nombre de titres cités devraient se retrouver au final dans l'une ou l'autre des sélections, à l'image de The bling ring de Sofia Coppola ou de l'Inconnu du lac, tous deux présentés à Un certain regard, ou de Blind detective de Johnnie To, finalement relégué en séance de minuit (comme au temps pourtant ancien de Breaking news...)

En revanche, on a appris lors d'un entretien que Thierry Frémaux a accordé à l'AFP, que parmi films les plus souvent pressentis, et au final non sélectionnés, deux constituent pour lui des "regrets, parce que cela s'est joué à peu de choses près. Mais les films n'étaient pas prêts : celui du Britannique Steve McQueen, Twelve years a slave et celui du Coréen Bong Joon-ho, Snowpiercer."

Cannes 2013 : les femmes sont ailleurs

Posté par MpM, le 19 avril 2013

valeria bruni tedeschiCe fut l'une des principales polémiques du 65e festival de Cannes : l'absence totale de films réalisés par des femmes dans la compétition.

Pour 2013, Thierry Frémaux et son équipe avaient donc deux options, pas franchement meilleures l'une que l'autre : recréer les mêmes configurations et s'attirer les foudres des mêmes féministes que l'an dernier ou sélectionner un nombre "acceptable" de femmes (combien, justement ?) et prendre le risque que chacune d'elle soit suspectée d'avoir été choisie plus pour son genre que pour son talent.

Sans grande surprise, c'est la première option qui a été retenue : avec seulement Valeria Bruni-Tedeschi (photo ci-dessus) en course pour la Palme d'or avec son film Un château en Italie, Cannes donne alors l'impression de jouer la provocation.

D'ailleurs, les réactions n'ont pas tardé : question acerbe lors de la conférence de presse et réaction à la fois ironique et déçue du collectif de féministes La Barbe qui a déclaré dans un communiqué : "dans sa grande sagesse le comité de sélection du Festival de Cannes a décidé de ne tenir aucun compte [des remarques de l'an dernier]. Que le Festival de Cannes cesse donc de se défendre par des propos souvent plus sexistes encore que sa sélection. Et que les responsables politiques prennent enfin la mesure de la domination masculine qui règne dans ce secteur et agissent en conséquence."

"Depuis 1946, les hommes ont représenté jane campion97% de la sélection officielle" souligne encore le collectif. Par ailleurs, une seule femme (la néo-zélandaise Jane Campion, photo de droite) a reçu la Palme d'or en 65 édition. C'était il y a vingt ans.

Le problème est ailleurs ?

"Le problème n'est pas au festival de Cannes, il est dans des choses sur lesquelles il va falloir de toute façon s'interroger, comme les écoles de cinéma", s'est défendu Thierry Frémaux. Une idée également défendue par la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem.

"La question qui se pose aujourd'hui c'est : est-ce que nous avons suffisamment de femmes qui sont formées, qui sont accompagnées, soutenues dans leur volonté de devenir réalisatrices ?"a-t-elle souligné. "C'est vrai qu'il y a une avance qui a été prise par les hommes en la matière par rapport aux femmes. Je souhaite qu'on puisse les mettre davantage en avant, mais c'est toute la question, au delà du festival de Cannes, de notre politique culturelle."

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