BIFFF 2013 : beau triplé pour le court métrage Chambre Double

Posté par kristofy, le 14 avril 2013, dans Courts métrages, Festivals, Films.

Le BIFFF propose différentes sélections de longs métrages (compétition internationale, thriller en compétition, avant-première hors compétition…), et il en est de même pour le court métrage avec également plusieurs jurys. Voici les différents lauréats dans cette catégorie :

- Grand Prix du Jury : Perfecto Drug de Toon Aerts
- Méliès d’argent : Chambre double de Mathieu Mortelmans
- Prix du Jury Jeunesse : Chambre double de Mathieu Mortelmans
- Prix SABAM : Chambre double de Mathieu Mortelmans
- Prix de la 3 (chaine de la RTBF) : Délivre-moi de Antonio Duquenes
- Prix du Jury de la Presse Cinématographique Belge : Pour vous Servir de Christophe Clin
- Prix FedEx : This is Love de Florence Boisée et Callewaert

chambre doubleLe court-métrage Chambre double de Mathieu Mortelmans (photo de gauche) a donc été plébiscité par plusieurs jurys avec trois prix à la clé. Joli résultat pour ce film qui était montré à un public pour la première fois.

Gilles est médecin et est interrogé : tout a en fait commencé quelques heures avant, en pleine nuit, dans un hôtel miteux, où le réceptionniste le sollicite afin de soigner une femme tabassée…

On y retrouve dans le rôle principal Jean-Jacques Rausin, qui compte déjà à son actif de nombreux courts métrages primés (La balançoire de Christophe Hermans) et diverses participations dans des longs métrages au cinéma (Au cul du loup de Pierre Duculot).

Rencontre avec le comédien :

EN : Qu’est ce qui t'as séduit dans ce projet de Mathieu Mortelmans ?
JJR :
C’est principalement le personnage, un genre de personnage que je n’avais pas encore joué. C’est un médecin qui s’arrête pour se reposer dans un motel et il va lui arriver d'énormes mésaventures. Il se rend compte petit à petit dans le film qu’il est responsable d’un acte absolument abominable. C’est un peu kafkaïen parce qu'il ne s’en rend pas compte au début et des gens vont l’accuser d’être responsable d’un crime passionnel. Et donc ça m’intéressait de jouer un personnage avec une certaine autorité et aussi un calme de figure alors que c’est quelqu’un en fait de torturé et un peu schizophrène.

EN : Quel ingrédient fantastique a fait du court-métrage La chambre double un des favoris ?
JJR : Le côté fantastique (qui fait d’ailleurs qu’il a été sélectionné au BIFFF) vient surtout du ton du film qui donne l’impression au début que justement c’est un film fantastique parce qu'on perd un peu le spectateur dans un espace un peu onirique. On ne sait pas très bien si on est vraiment dans la réalité, mais à la fin du film on se rend bien compte que c’est l’histoire d’une pathologie mentale. C'est le sens de la narration de Mathieu Mortelmans qui est fantastique.

EN :  Tu fais quelle différence chambre doubleentre jouer dans un court-métrage ou un long-métrage ?
JJR : Travailler comme acteur sur un long ou un court métrage c’est assez différent en soi, moi je n’ai jamais eu l’occasion d’avoir le premier rôle principal dans un long jusqu'à maintenant.

En ce moment je prépare un long métrage avec le réalisateur Xaxier Sauron, avec qui j'ai déjà fait plusieurs courts comme Mauvaise lune, qu’on devrait tourner normalement en octobre et qui s’appellera Je me tue à le dire. Là ça va être ma première expérience d’un premier rôle dans un long.

Un premier rôle dans un court métrage, c’est aussi un énorme investissement, mais d’une autre ampleur. Tenir un personnage dans un long métrage sur une histoire de 1h30 ou 2h, c’est une tout autre démarche. Moi j’adore vraiment faire des courts métrages parce que c’est l’occasion de rencontrer des réalisateurs et leur univers.

Par exemple j’ai adoré tourner dans le premier court métrage de Amélie van Elmbt qui s’appelait Ghislain et qui était un film de l’ IAD (Institut des Arts et Diffusion, centre de formation au cinéma). Puis elle m’a redemandé de jouer un petit rôle dans son long La tête la première, et j’ai eu beaucoup de plaisir à le faire. C'était un personnage à l’origine un petit peu absurde parce que c’est un éleveur de puces... Ca a été deux jours de tournages mais un plaisir de rencontre avec David Murgia et Alice de Lencquesaing, une chouette rencontre.

Tenir un personnage du début jusqu’à la fin sur une durée courte comme ici 15 minutes, c’est toujours exprimer un personnage avec toutes ses facettes et essayer de le rendre le plus crédible possible.

Jean-Jacques Rausin sera au générique d'un court-métrage qui pourrait être en compétition à la Cinéfondation du Festival de Cannes, le jury sera présidé par Jane Campion.

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