Lumière 2013, Jour 2 : Quentin Tarantino fait son show avec High School Confidential!

Posté par Morgane, le 17 octobre 2013

Quentin Tarantino et Thierry Frémaux © Morgane Postaire

Institut Lumière, mercredi 19h30, la salle est comble pour cette troisième soirée du Festival Lumière. La projection de High School Confidential! (Jeunesse droguée en français) dans le cadre de "a personal journey through cinema by Quentin Tarantino" ne va pas tarder. Mais avant, petite surprise... Quentin Tarantino est là en personne pour venir présenter ce film. C'est d'ailleurs sa bobine personnelle qui va être utilisée pour la projection! Véritable showman, il arrive en très grande forme et nous explique d'emblée que ce film est un de ceux qui l'a beaucoup marqué et influencé. Il a vu High School Confidential! un samedi soir à Los Angeles alors qu'il avait 12 ans et c'est avec ce film qu'il a réalisé qu'il fallait porter une grande attention aux dialogues (un grand merci du coup car on est rarement déçu par les dialogues des films de Tarantino).

high school confidentialLe film de Jack Arnold est sorti en 1958. "Aussi fou et bizarre que ce film peut être il s'inspire d'une histoire vraie!" nous raconte-t-il. Il confie aussi que c'est ce film qui lui a inspiré les longs monologues dans ses films...

On y voit John Barrymore soliloquer longuement sur la conquête de l'Amérique par Christophe Colomb, présentée comme s'il s'agissait d'une véritable histoire de drogue. On y retrouve aussi Russ Tamblyn (Tony Baker, le héros) qui est un des personnages les plus désagréables et les plus antisociaux du cinéma.

On peut aussi y voir Mamie Van Doren qui, nous dit-il hilare, être "une version bon marché de Jayne Mansfield qui elle-même est une version bon marché de Marylin Monroe". Il y a aussi Jackie Coogan dans le rôle de M.A. qui, 37 ans plus tôt tenait celui du gamin dans Le Kid de Chaplin. Charles Chaplin Jr (le fils de) est également dans le film. And last but not least, le film s'ouvre avec une superbe scène avec le pianiste qui jouait debout, Jerry Lee Lewis "himself".

Sur ce, presqu'en hurlant, Tarantino s'écrie "and now, it's time to get Lyon rocking with High School Confidential!". Paroles suivies immédiatement par les notes de musique endiablées de Jerry Lee Lewis. Quel plaisir d'entendre le rire de Quentin Tarantino lors des dialogues assez percutants de ce film osé pour l'époque!

Le film vaut vraiment le détour. Dialogues hauts en couleur pour cette oeuvre  noir et blanc sur la jeunesse droguée d'un lycée de Los Angeles. Mary Jane, courses de voitures, caïds du lycée, tout y est. La fin elle-même surprend mais je n'en dirai pas plus... Un film certainement quelque peu oublié aujourd'hui mais qui vaut la peine d'être découvert.

Première et Pariscope mis en vente par Lagardère

Posté par vincy, le 17 octobre 2013

Le groupe Lagardère va mettre en vente dix titres de presse magazine dont l'ancestral Première et l'autrefois très utile Pariscope. Les versions internet de ces deux titres ne sont pas concernées. Seuls les magazines "imprimés sur papier" sont cédés.

Ces cessions (qui incluent aussi le dynamique Psychologies) ont pour objectif de réorganiser l'activité presse de sa filiale Lagardère Active autour de ses marques phare (Elle), selon source proche du dossier.

Au cours d'un comité d'entreprise réuni jeudi matin, la direction a annoncé son intention de céder ces titres.

La presse cinéma va décidément mal. Après la cession par le groupe Le Monde des Cahiers du cinéma et les turbulences traversées par Studio Ciné Live au sein du groupe Roularta, Première et Pariscope rejoignent la liste des titres en difficulté. C'est peu étonnant pour Pariscope, qui subit de plein fouet la concurrence d'Internet (notamment sur les smartphone). Pour Première, qui a changé plusieurs fois de ligne éditoriale (jusqu'à faire de l'actu people sur son site web), c'est plus inquiétant.

Première a été créé en 1976 par Jean-Pierre Frimbois et Marc Esposito (qui plus tard créera Studio Magazine). Le mensuel est tiré à 194 000 exemplaires (contre 258 000 en 2007) tandis que le site web décline également (8 millions de visites en septembre 2013 contre 13,6 millions en octobre 2012).

Quant à Pariscope, il fut fondé en 1965. Tiré à plus de 106 000 exemplaires en 2007, l'hebdomadaire n'est désormais imprimé qu'à 66 000 exemplaires.