L’instant Court : culture pub… avec Léa Seydoux, par Jean-Paul Goude, Wes Anderson et Roman Coppola

Posté par kristofy, le 14 octobre 2013

Lea SeydouxComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage A Corps Perdu et la rencontre avec son actrice Marie Payen, voici l’instant Court n° 117.

Le film La vie d’Adèle, chapitre 1 et 2 auréolé de la palme d’or pour son réalisateur Abdellatif Kechiche et ses actrices Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux est à l’affiche depuis le 9 octobre dernier.

Plusieurs controverses ont précédées la sortie du film : l’avis de l’auteure de la bande-dessinée (qui a inspiré l’histoire) à propos notamment de la représentation des scènes de sexe, la plainte de techniciens à propos de l’organisation des journées de travail, la presse qui amplifie une déclaration des comédiennes sur les conditions de tournage…

Un buzz propice à créer une certaine attente avant la sortie du film, et un mauvais buzz pour Abdellatif Kechiche qui se laisse entraîner à son tour dans cette spirale de petites phrases négatives : « Léa Seydoux vole la vedette au film, ainsi qu’à Adèle Exarchopoulos, et elle ne mesure pas les conséquences désastreuses de ses propos… ».

S'il s’agit d’un débordement plutôt maladroit, cela rappelle aussi que la "valeur" d’une actrice peut également se mesurer avec son "potentiel commercial". Une actrice est un vecteur pour mieux vendre un magazine (pour le lancement de la nouvelle formule de Lui, Léa Seydoux était nue en couverture) ou bien évidement un produit de beauté (nombreuses sont les actrices qui sont amenées à monter les marches du festival de Cannes pour représenter L’Oréal)…

Les marques investissent de plus en plus le monde du cinéma pour faire leur publicité, de manière très voyante comme Shalimar de Guerlain qui place une longue pub de 5 minutes (avec Natalia Vodianova) sur les écrans des salles de cinéma ou de manière plus discrète comme Ralph Lauren qui coproduit un court-métrage de Benjamin Millepied avec Léa Seydoux (à revoir ici).

Voici donc différentes publicités avec l’actrice Léa Seydoux qui incarne une femme explosive, excessive et passionnée qui danse devant la caméra de Jean-Paul Goude ; puis celles de Wes Anderson et Roman Coppola pour une trilogie influencée par Jules et Jim de François Truffaut.

La publicité réalisée par Jean-Paul Goude :

La trilogie réalisée par Wes Anderson et Roman Coppola :


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Léa Seydoux sera à l’affiche de The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson, Adèle Exarchopoulos va tourner dans M le premier long-métrage réalisé par Sara Forestier.

Almodovar accuse (encore) le gouvernement espagnol

Posté par vincy, le 14 octobre 2013

Pedro Almodovar attaque une fois de plus le gouvernement espagnol dans une tribune parue sur le site InfoLibre.es. Il accuse même le ministre du budge Cristobal Montoro d'ignorant. Celui-ci a déclaré la semaine dernière que "les problèmes du cinéma ne sont pas seulement liés aux subventions, mais aussi à la qualité des films qui se font, à leur commercialisation et à beaucoup d'autres choses." Almodovar y voit un complot organisé : "Le gouvernement a établit un plan parfaitement tracé pour asphyxier lentement le cinéma espagnol".

La colère du cinéaste n'est pas neuve (lire : La crise espagnole va faire mal au cinéma, qui se rebelle), mais les arguments font toujours aussi mal. Il rappelle ainsi que 4 des 10 films les plus vus la semaine dernière étaient espagnols. On pourrait ajouter que le cinéma espagnol a récolté 16 nominations aux Oscars depuis 1970 et plus de 30 prix à Cannes, Berlin et Venise depuis 1960, que la part de marché du cinéma national est supérieure à 20% en 2012, soit le meilleur résultat en 27 ans, et que l'industrie a généré l'an dernier un total de 151 millions d'euros de recettes à l'étranger, soit bien plus que dans son propre pays (lire aussi : 40 films pour défier la crise du cinéma espagnol).

La colère d'Almodovar provient de l'annonce du budget 2014 pour la culture qui va enregistrer une baisse de 12,4%, après une forte baisse l'an dernier de près de 23% dans le budget 2013. L'opposition socialiste dénonce une chute de 58 % du budget public destiné depuis 2011 au cinéma.

Dénonçant la hausse brutale du taux de la TVA sur le billet de cinéma (de 8 à 21%), le cinéaste constate que les entrées ont chuté (141 millions de spectateurs en 2002, 94 millions dix ans plus tard) et que les salles de cinéma ont fermé (1223 en 2002 et seulement 841 l'an dernier). "Le problème n'est pas que les spectateurs ne vont pas voir le cinéma de leur pays, mais bien qu'ils ont arrêté d'aller au cinéma" explique-t-il. "Pour la majorité des jeunes il n'est pas vital d'aller au cinéma, ils possèdent une multitude d'appareils avec lesquels s'amuser et qui sont reliés entre eux ; mais je connais quelques jeunes touchés par la maladie terrible de la cinéphilie. Pour tous et plusieurs autres des générations adultes, tous aussi cinéphiles, ces mesures ont non seulement abaissé son économie mais ils accentuent leur désespoir."

Pour Almodovar, l'explication est simple et n'a qu'un objectif, l'extermination du cinéma espagnol : "Toutes les prédictions faites à l'époque de cette hausse de la TVA, (que le public arrêterait d'aller au cinéma, que beaucoup de salles fermeraient), se sont vérifiées, sauf celles du gouvernement qui pensait augmenter ainsi ses recettes, écrit-il. Si le résultat est contraire à leurs prévisions : pourquoi les ministres du secteur et le gouvernement en général se montrent-ils aussi euphoriques ? Il ne peut y avoir qu'une seule réponse : parce qu'ils punissent le cinéma espagnol jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Parce que tout cela suit un rigoureux plan d'extermination."

Pour lui le gouvernement de droite ne veut que prendre sa revanche : "Depuis notre 'Non à la guerre' [d'Irak, ndlr], le cinéma espagnol est devenue la bête noire des gouvernements du PP (Parti populaire). Les coupes et le mépris actuels résultent de ce 'Non', dont je ne pourrais jamais me repentir même s'il ne devait plus rester un cinéma ouvert"

Charlie Hunnam laisse tomber 50 nuances de Grey

Posté par vincy, le 14 octobre 2013

Finalement, Charlie Hunnam n'incarnera pas Christian Grey dans l'adaptation du best-seller de E.L. James, Cinquante nuances de Grey. Samedi 12 octobre, Universal studios a confirmé la nouvelle, en évoquant un conflit de planning avec le tournage de la série dont l'acteur est le héros, Sons of Anarchy.

L'excuse semble étrange. A priori, les plannings de tournage sont connus largement en amont. En tout cas bien avant que son nom ne soit officialisé pour le générique de ce film, il y a six semaines (lire notre actualité). Et si la véritable excuse était un différent artistique (notamment sur les scènes les plus torrides)?

Le tournage doit commencer à la fin du mois d'octobre. Le studio peut encore décider de le retarder d'un mois si un comédien n'est pas trouvé pour remplacer Hunnam. Le film est prévu dans les salles américaines le 1er août 2014.