Tom Clancy (1947-2013) : Jack Ryan en deuil

Posté par vincy, le 2 octobre 2013

tom clancy ben affleckL'écrivain Tom Clancy est mort mardi dans sa ville de Baltimore (il est propriétaire de son équipe de Baseball, les Orioles) à l'âge de 66 ans, d'une brève maladie, a annoncé mercredi son éditeur Penguin Group.

Auteur de près de 20 romans (la plupart avec le personnage de Jack Ryan), il s'était mis à écrire après avoir échoué à intégrer l'armée. Il invente alors le techno-thriller, genre qui mélange l'espionnage, les technologies, la psychologie humaine (virile) et la vision d'une Amérique impérialiste menacée en permanence. Ses romans très documentés mettaient en scène un monde où le terrorisme et les armes nucléaires ou bactériologiques se propageaient jusqu'au coeur de son pays. Républicain affirmé, ses livres devenaient de plus en plus patriotiques. Son dernier livre sera publié à la fin de l'année aux Etats-Unis.

Depuis A la poursuite d'Octobre rouge en 1984, qui pressent la fin de la guerre froide, en passant par La Somme de toutes les peurs en 1991, qui anticipe un énorme attentat terroriste aux USA, Tom Clancy avait su vendre par millions ses ouvrages. Richissime, il avait créé des déclinaisons portant son nom comme label (Net Force, Op Center, toutes deux adaptées au cinéma) mais aussi des jeux vidéos en collaborant à des scénarios comme ceux de Splinter Cell (en cours d'adaptation avec Tom Hardy), Ghost Recon ou la série des Rainbow Six réalisé par son studio, Red Storm Entertainment, désormais filiale d'Ubisoft.

Le cinéma n'a pas longtemps hésité à transposer, dans le désordre, la série des Jack Ryan. De 1990 à 2002, l'espion a été incarné par Alec Baldwin (À la poursuite d'Octobre Rouge, de John McTiernan avec Sean Connery), Harrison Ford (Jeux de guerre, de Philip Noyce avec Sean Bean et Danger immédiat, toujours de Philip Noyce avec Willem Dafoe) et Ben Affleck (La Somme de toutes les peurs, de Phil Alden Robinson avec Morgan Freeman). Il faudra ajouter Chris Pine dans The Ryan Initiative (Jack Ryan: Shadow Recruit), de Kenneth Branagh, qui sort pour les fêtes.

Au total les quatre premiers films ont récolté près de 800 millions de recettes dans le monde, lors de leurs sorties respectives dans les salles.

Cinespana 2013 : Les sorcières de Zugarramurdi, nouveau délire grinçant d’Alex de la Iglesia

Posté par redaction, le 2 octobre 2013

Les Sorcières de ZugarramurdiLes sorcières de Zugarramurdi, le nouveau et très attendu film d’Alex de la Iglesia, comédie noire et extravagante sur fond de sorcellerie, était présenté mardi en grande avant-première dans le cadre du 18e Festival du cinéma espagnol Cinespaña, où il a reçu un très bon accueil du public. Prochainement sur les écrans en France (Sortie Rezo Films), le film est déjà devenu numéro un des entrées en Espagne depuis sa sortie en salles le 27 septembre dernier, rapportant plus d’1,2 million d’euros.

Un groupe d’hommes décide de braquer un magasin, malheureusement Jose amène son fils Sergio de 8 ans pour le réaliser (les mardis et un week-end sur deux il en a la garde), la femme d’Antonio prend le véhicule destiné à la fuite pour faire des courses, et ils se retrouvent obligés de continuer la course poursuite en taxi, avec un otage et leur butin composé de 25000 bagues d’or, jusqu’à Zugarramurdi, un village de sorcières.

Ce petit village du pays basque, sorte de Salem espagnol, est tristement célèbre puisqu’en 1610 s’y est tenu le plus grand procès en sorcellerie : arrestations, condamnations, torture et mise à mort sur le bûcher.

Zugarranmurdi sert donc à Alex de la Iglesia de prétexte et de toile de fond pour faire un film actuel qui mélange fantastique et comédie, pour déployer un humour noir doublé d’un arrière fond social et pour renouer avec la folie de ses premiers films en se dotant des moyens d’une production spectaculaire. Ces moyens lui permettent d’avoir recours à toute une série d’effets spéciaux, gags, dialogues qui fonctionnent à la perfection. De plus, il réunit de très bons acteurs, têtes d’affiche en Espagne comme Hugo Silva, Mario Casas ou Carmen Maura (qui vient de recevoir un prix honorifique pour l’ensemble de sa carrière au festival de Saint-Sébastien).

Seul regret : des excès dans une mise en scène trop chargée, une cérémonie de sorcières noyée par l’opulence, et du coup une certaine perte de vitesse vers la fin.  Ce qui ne l’empêche pas d’être un très bon film dans son ensemble, et une comédie exceptionnellement réussie.

Banafcheh Pérez

Steven Spielberg va produire le remake de Tel père, tel fils, primé par son jury à Cannes

Posté par vincy, le 2 octobre 2013

Tel père Tel fils Kore-edaEn mai, Steven Spielberg président du jury du dernier Festival de Cannes remet le prix du jury à Hirokazu Kore-eda pour son film Tel père, Tel fils.
En octobre, DreamWorks, cofondé par Steven Spielberg, acquiert les droits de remake du film de Kore-eda.

Spielberg ne réalisera pas cette version américaine. Le cinéaste américain avoue avoir "été impressionné" par la capacité du cinéaste japonais à "amener une telle histoire humaine à l'écran". Sans se cacher, avec une arrogance typiquement américaine, Spielberg souhaite faire ce remake "pour apporter au public international" cette histoire. Avec courtoisie, Kore-eda se dit "très honoré qu'une société comme DreamWorks développe son film pour le public américain."

Le film japonais vient de sortir dans les salles de son pays, avec succès. En récoltant 3,2 millions de $ pour son premier week-end, Tel père, Tel fils a dominé le box office. Par ailleurs, il n'a pas été choisi pour représenter le Japon dans la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

En France, le film sortira le 25 décembre.