Wall Street : 7 films pour comprendre la folie boursière

Posté par vincy, le 26 décembre 2013, dans Actualité, société, Films.

Michael Douglas Leonardo DiCaprio Kevin Spacey

Si Le Loup de Wall Street a un défaut majeur, c'est bien celui d'une impression de déjà vu. Pas seulement parce que le film de Martin Scorsese est une sorte de réplique de Casino, mais aussi parce que l'univers des traders à Wall Street a déjà inspiré des films qui nous ont donné de véritables leçons de finances.

En 7 films, Hollywood a fait le tour de la folie des traders, des effets d'un crash boursier, de l'immoralité des transactions financières et autres OPA et IPO...

- Wall Street (1987). Oliver Stone. Michael Douglas aura un Oscar pour son personnage de requin, Gordon Gekko. C'est de manière indéniable le plus sensationnel et limpide des films sur la spéculation et la superficialité de ce métier. Stone n'avait pas seulement introduit le téléphone portable dans un film, il avait signé un pamphlet anti-libéral en réaction à l'idéologie économique dominante des années 80. Ironiquement, le film avait pour titre de travail Greed (Cupidité). L'un des 7 péchés capitaux.

- Wall Street : l'argent ne dort jamais (2010). Après la crise financière de 2008, Oliver Stone décide de retrouver Gekko. 23 ans après, les enjeux ont peu changé, mais les moyens ont fortement progressé pour faire du cash rapidement, par dessus la justice. Wall Street n'est que l'atome principal d'un monde qui décide de l'avenir d'un pays ou d'une entreprise dans des paradis fiscaux ou des villes comme Londres. Le film a été présenté à Cannes. Moins bon, certes, mais d'actualité hélas.

- Margin Call (2011). J.C. Chandor. Une crise financière, de l'intérieur. Comme un huis-clos où se joue l'avenir d'un monde, en l'occurrence une vénérable société de Wall Street. Paul Bettany, Kevin Spacey, Jeremy Irons, Stanley Tucci... autant de requins qui vont voir leur vie basculer en quelques heures. C'est aussi le premier film sur l'arnaque des comptes financiers de ces sociétés d'investissement. Le chateau de cartes s'écroule d'autant plus facilement que tout cela n'est que du vide. Et là encore, l'éthique n'est pas forcément la muse de ces "rois" qui restent impuissant dans la débacle. Un scénario écrit en quelques jours et qui sera nommé aux Oscars.

- Un fauteuil pour deux (1983). John landis. Eddie Murphy, dans l'un de ses premiers grands rôles, et Dan Aykroyd sont réunis pour le casse boursier de la décennie. Outre la fable sociale (la roue de la fortune tourne, le mépris des pauvres, l'impunité des riches), cette comédie est typique des années Reagan : la foi en l'argent. Mais grâce au duo de comédiens, c'est féroce et drôle. Le pire est que l'opération boursière est inspirée d'un fait réel. Au fil des ans, le film est devenu culte et reste un modèle dans le genre.

- Le bucher des vanités (1990). Brian De Palma. Tom Hanks, Bruce Willis, Melanie Griffith, et un roman de Tom Wolfe. C'était l'affiche parfaite. Ce sera le fiasco grandiose. Même si le film n'est pas réussit, ce qu'il évoque mérite qu'on s'y attarde. Il est à ranger dans la catégorie : je suis un faiseur de fric made in Wall Street, je suis invincible, et même insoupçonnable. Le bucher pour le vaniteux. De Palma s'intéresse davantage au puissant qui s'écroule pour un fait divers, et à cette impunité qu'ils ont dans leur ADN.

- American Psycho (2000). Mary Harron. Film détesté à sa sortie, sans doute parce qu'il a trahit le roman de Bret Easton Ellis, ce drame gore a surtout permis de poser un fondamental dans le cinéma : le métrosexuel lubrique, obscène, et sans morale incarné par Christian Bale. Il travaille à Wall Street (même si on ne le voit jamais bosser, parabole d'une activité professionnelle qui n'a aucun sens pour la société), il est donc dérangé. Comme DiCaprio est addict aux drogues et aux chattes, Bateman est accro au sexe et au sang.

Inside Job ( (2010). Charles Ferguson. Ce documentaire, avec Matt Damon en producteur et en guest, est un outil pédagogique incontournable pour comprendre la crise financière de 2008, dans sa globalité et dans ses effets : des millions de gens ont perdu leur job, leur maison. Des experts de plusieurs pays retracent les causes, les faits, les conséquences. C'est froid, clinique, terrifiant. Et le film a été oscarisé dans la catégorie documentaire. Dans le genre, il y a aussi Cleveland contre Wall Street.

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