Nelson Mandela (1918-2013), un destin cinégénique!

Posté par vincy, le 5 décembre 2013

Rarement personnage public, a fortiori politique, n'aura été autant incarné au cinéma, de son vivant. Comme si le mythe était déjà évident, comme si la légende se construisait avant même son décès. Nelson Mandela, symbole de la lutte contre l'Apartheid, ancien Président de l'Afrique du Sud "réconciliée", Prix Nobel de la paix, est décédé aujourd'hui à l'âge de 95 ans.

Morgan Freeman l'a incarné dans le film de Clint Eastwood, Invictus (2009), qui se focalisait sur les enjeux de la coupe de monde de rugby qui se déroulait dans le pays alors que Mandela était président.

Récemment Terrence Howard fut Mandela dans Winnie (2011). Et le 18 décembre sur les écrans français Idris Elba sera "Madiba", comme on le surnomme, dans le biopic Mandela: Long Walk to Freedom, qui reprend ainsi le titre de l'autobiographie de Mandela parue il y a 18 ans, de Justin Chadwick. Le film suit l'itinéraire de Mandela, depuis son enfance chez les Xhosas jusqu'à son investiture à la présidence du pays en 1994, et s'attarde sur sa relation politique et intime avec sa femme Winnie Mandela.

Trois autres grands comédiens afro-américains ont eu l'honneur d'être Mandela au cinéma et à la télévision. Dennis Haybert l'a interprété dans Goodbye Bafana (2007), en tant que prisonnier politique sur l'île de Robben : jugé en 1964 et condamné à perpétuité, il avait été envoyé dans ce bagne insulaire, où l'incarcération fut pénible et éprouvante. Sidney Poitier (face à Michael Caine) refit l'histoire dans le téléfilm Mandela and de Klerk (1997). De Klerk, qui partagea le prix Nobel avec Madiba, est celui qui leva l'interdiction du mouvement ANC et libéra Mandela en 1990.
Mais c'est dix ans plus tôt, que Danny Glover dans un autre téléfilm de prestige, Mandela, fit entrer le grand homme dans l'univers d'Hollywood.

Un seul cinéaste a osé mettre à l'écran Nelson Mandela lui-même, dans le rôle d'un enseignant à Soweto : Spike Lee, dans Malcom X (1992).

Le National Board of Review récompense Spike Jonze, Hayao Miyazaki et deux films français

Posté par vincy, le 5 décembre 2013

joaquin phoenix dans her de spike jonze

Hier soir, le National Board of Review a décerné son palmarès annuel. Outre ses prix, il s'agit de quelques listes singularisant les 10 meilleurs films dans plusieurs catégories.

Côté prix, c'est le Spike Jonze qui l'a emporté avec le prix du meilleur film et celui du meilleur réalisateur. Ce qui relance la course aux Oscars. Jusque là Her ne faisait pas parti des "favoris". Hors, depuis plusieurs années le gagnant de NBR a toujours été nommé à l'Oscar du meilleur film. Mais depuis 2008, jamais le vainqueur n'a obtenu cet Oscar.

Noons cependant quelques faits marquants : le triple prix de Fruitvale Station et le double prix de Nebraska ; le documentaire Stories We Tell et le film d'animation d'Hayao Miyazaki, Le vent se lève, qui ont déjà reçu le prix auprès des Critiques de New York il y a deux jours, faisant d'eux de clairs favoris pour les Oscars ; le prix du meilleur espoir pour la française Adele Exarchopoulos (La Vie d'Adèle) et le prix du meilleur film en langue étrangère pour Le passé d'Asghar Farhadi. Les films sélectionnés au Festival de Cannes ont ainsi fait une razzia avec 8 prix (le meilleur scénario a été attribué aux Frères Coen). A noter que Miyazaki et Farhadi avaient déjà été récompensés par le NBR lors d'éditions précédentes.

Côté listes, on retrouve de nombreux films favoris pour les Oscars, du Scorsese au Cuaron. La compétition ne fait que commencer...

Les prix

Meilleur film: Her
Meilleur réalisateur: Spike Jonze (Her)
Meilleur acteur: Bruce Dern (Nebraska)
Meilleure actrice: Emma Thompson (Saving Mr. Banks)
Meilleur second-rôle masculin: Will Forte (Nebraska)
Meilleur second-rôle féminin: Octavia Spencer (Fruitvale Station)
Meilleur scénario: Joel et Ethan Coen (Inside Llewyn Davis)
Meilleure adaptation: Terence Winter (The Wolf of Wall Street)
Meilleur film d'animation: Le vent se lève
Meilleur espoir masculin: Michael B. Jordan (Fruitvale Station)
Meilleur espoir féminin: Adele Exarchopoulos (La vie d'Adèle)
Meilleure réalisation pour un premier film: Ryan Coogler (Fruitvale Station)
Meilleur film en langue étrangère: Le passé
Meilleur documentaire: Stories We Tell
Prix William K. Everson pour l'histoire du cinéma: George Stevens, Jr.
Meilleur casting: Prisoners
Prix "spotlight": la collaboration entre Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio
Prix NBR de la liberté d'expression: Wadjda
Prix de l'innovation: Gravity

Top 10 (films)

12 Years a Slave, Fruitvale Station, Gravity, Inside Llewyn Davis, Lone Survivor, Nebraska, Prisoners, Saving Mr. Banks, The Secret Life of Walter Mitty, The Wolf of Wall Street

Top 5 (films en langue étrangère)

Au-delà des collines, Gloria, The Grandmaster, Hijacking, La chasse

Top 5 (documentaires)

20 Feet from Stardom, The Act of Killing, After Tiller, Casting By, The Square

Top 10 (films indépendants)

Ain’t Them Bodies Saints, Dallas Buyers Club, In a World…, Mother of George, Much Ado About Nothing, Mud, The Place Beyond the Pines, Short Term 12, Sightseers, The Spectacular Now

Jeu concours : des DVD à gagner au Salon de l’édition DVD indépendante

Posté par MpM, le 5 décembre 2013

salon dvd 2013Vous habitez en Ile de France ou vous êtes de passage ce week-end ? Vous êtes curieux et cinéphiles ?

A l'occasion du 2e salon de l'édition DVD indépendante qui se tient à Paris samedi 7 et dimanche 8 décembre, Ecran Noir vous propose de remporter l'un des nombreux titres présents sur le salon.

Sont mis en jeu :

- un exemplaire d'Afrique 50, de René Vautier (Mutins de Pangée)

- un exemplaire de Mort d'un cycliste, de Juan Antonio Bardem (Tamasa)

- un exemplaire de Pointilly Flammes d'Adolfo Arrieta (Re:Voir)

Pour participer, il suffit de nous envoyer un courriel avec votre nom et celui du DVD qui, dans un monde idéal, vous tenterait le plus. Nous essayerons dans la mesure du possible de satisfaire les envies des trois heureux gagnants.

Ceux-ci recevront une réponse par mail avant vendredi minuit, et seront invités à venir retirer leur cadeau au Salon de l'édition DVD indépendante samedi 7 ou dimanche 8 décembre, entre 14h et 20h, au cinéma la Clef , 34 rue Daubenton, 75005 Paris (entrée libre et gratuite).

Marché de Noël alternatif : le 2e salon de l’édition DVD indépendante se tient à Paris ce week-end

Posté par MpM, le 5 décembre 2013

salon dvd 2013Après le succès du premier petit salon de l’édition DVD engagée – du monde qui s'est tenu en 2012,  voici venu le temps d'une deuxième édition placée plus largement sous le signe de l'édition indépendante.

"Nous avons un peu élargi notre thématique", confirme Thomas Tertois, créateur et organisateur de la manifestation. "L'idée est de proposer un véritable panorama de ce qui se fait (de meilleur) dans le petit monde de l'édition DVD indépendante."

Seront donc présents douze éditeurs (Blaq Out, Doriane Films, ED Distribution, CP Productions, K-Films, KMBO, Les Mutins de Pangée, Potemkine, Re:Voir, Tamasa, La Vie est belle, Zaradoc Films) qui offrent un bon aperçu de l'offre alternative actuelle, d'un documentaire comme La Sociologie est un sport de combat de Pierre Carles à une très belle édition du Melancholia de Lars von Trier, en passant par Le miroir de Jafar Panahi, ou Le soulier de satin de Manoel de Oliveira.

"Ce sont des éditeurs qui réalisent un véritable travail d'artisanat", commente Thomas Tertois. "Ils proposent de belles éditions, des bonus passionnants... par exemple, le livre-dvd d'Afrique 50 de René Vautier, édité par les Mutins de Pangée, qui est un très bel objet. Mais il y a aussi la collection Typiquement British de Doriane Films qui propose les premiers Ken Loach, Mike Leigh, Tony Richardson... ou les films de Guy Madin chez ED Distribution. Autant de films qui ne sont pas vraiment en tête de gondole à la FNAC !"

Les amateurs de goodies pourraient eux-aussi trouver leur bonheur avec les produits dérivés des Mutins de Pangée (notamment leur célèbre "TV BGone" qui permet d'éteindre discrètement les téléviseurs intempestifs allumés dans votre café préféré ou dans les couloirs de votre centre commercial favori), mais aussi la collection d'affiches du cinéma La Clef de ces trois dernières années, en grands et moyens formats. Si avec tout ça, vous n'avez toujours pas d'idées de cadeaux pour les fêtes de fin d'année, c'est vraiment que vous y mettez de la mauvaise volonté !

Mais le salon de l'édition DVD se veut candy mountainégalement un lieu convivial de partage du cinéma. Deux films seront ainsi projetés en avant-première : Candy Mountain de Robert Franck et Rudy Wurlitzer (édité pour la première fois chez Black out depuis le 3 décembre) et Sur les toits de Nicolas Drolc (dont ce sera la première grande projection publique, avant sa diffusion par Les Mutins de Pangée).

Le premier, un road movie dans le monde de la musique, réunit à l'écran des musiciens connus comme Joe Strummer ou Tom Waits. Il sera présenté en présence de son coproducteur français Gilles Sacuto et du critique de cinéma Philippe Piazzo.

sur les toitsLe second est un documentaire sur les révoltes qui ont eu lieu dans les prisons françaises au début des années 70, au cours desquelles les détenus sont montés sur les toits pour communiquer leurs revendications, à savoir de meilleures conditions de détention (chauffage en hiver, droit de presse, etc.). Le jeune cinéaste Nicolas Drolc a retrouvé d'anciens participants à ces mutineries ainsi qu'un gardien et plusieurs personnalités qui avaient défendu le mouvement, comme le sociologue Daniel Defert et l'avocat Henri Leclerc.

Et pour sacrifier à la tradition des festivités de fin d'année, des dégustations de vin seront proposées toute la journée pendant le salon, et des DVD sont à gagner dès maintenant sur le site d'Ecran Noir ! Quand on vous dit que c'est Noël avant l'heure...

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2e salon de l'édition DVD indépendante
Les 7 et 8 décembre 2013 de 14h à 20h
Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris

Entrée libre et gratuite (hormis projections)

Informations et horaires des séances sur le site de la manifestation

Voir la bande-annonce de la manifestation :

Rencontres Henri Langlois 2013 : la Palestine, le Liban et Israël dans un focus commun

Posté par MpM, le 5 décembre 2013

rencontres henri langlois 2013En organisant un focus autour du cinéma de l'est du bassin méditerranéen, les organisateurs des Rencontres Henri Langlois ont pris le risque de voir politique et diplomatie s'inviter dans leur manifestation, puisque ce sont des écoles de Palestine, du Liban et d'Israël qui ont été invitées à présenter leurs travaux à Poitiers.

Hormis une réaction épidermique (et isolée) du Comité poitevin France-Palestine, qui a appelé au boycott des Rencontres, l'initiative a été extrêmement bien accueillie par les principaux intéressés, à savoir les écoles représentées et les réalisateurs invités comme Raed Andoni (Fix me), Hiam Abass (Héritage) ou encore Danielle Arbid (Dans les champs de bataille).

Pour le grand public, c'est surtout une perspective passionnante sur la manière dont l'Histoire et le contexte géopolitique influent directement sur les préoccupations des jeunes cinéastes de la région. Ainsi, comme le souligne Gassam Koteit, directeur adjoint de l’Académie libanaise des Beaux-arts (ALBA) : "les questionnements sont les mêmes des deux côtés".

L'occupation israélienne est ainsi lebanontape1aux centres des films présentés par l'ALBA : familles séparées, enfants ostracisés parce que leur père a coopéré avec l'armée israélienne, étrangers perçus comme de possibles espions israéliens...

Ce qui n'empêche pas un certain recul, voire une bonne dose d'humour. Ainsi, Lebanon: tape 1 qui raconte les étranges relations entre une journaliste française et son équipe technique libanaise. La jeune femme aligne les clichés sur le pays tandis que les deux hommes la traitent d'abord en touriste sexy, puis en ennemie potentielle. Volontairement décalé, le film caricature gentiment à la fois le regard que portent les autres nations sur le Liban, et les mécanismes de méfiance de ses habitants.

space the alleysLe ton est plus sérieux, voire tragique, dans les films des trois écoles palestiniennes Dar al-Kalima College de Bethlehem, Media Development Center de la Birzeit University et Institute of Modern media de l'Université Al Qods.

Il s'agit principalement de documentaires qui donnent la parole à des réfugiés palestiniens, à des familles qui ont été contraintes de détruire leur propre maison, ou encore à des jeunes qui s'opposent à l'occupation israélienne en pratiquant le "parkour", un sport d'acrobaties urbain. Ce dernier film, intitulé Space the alleys, et réalisé par Mohammed Al Fateh, mêle les vues spectaculaires des acrobaties aériennes des personnages à l'utopie d'un mouvement de résistance non violent susceptible d'attirer l'attention sur le sort réservé à ses pratiquants, souvent arrêtés arbitrairement, et parfois même assignés à résidence.

On est également extrêmement touché par le portrait sensible de Naser, jeune homme handicapé qui se démène pour gagner sa vie dignement. Le regard porté sur lui par le réalisateur Ma'moon Al-Herimi semble comme l'éclairer de l'intérieur, donnant à ce simple destin individuel une portée humaine universelle.

Enfin, impossible de ne pas être captivé women of refaiyapar le programme spécial "Water" proposé par le département film et télévision de l’Université de Tel Aviv. Ce projet, dont les neuf films (documentaires et fictions) seront projetés vendredi 6 décembre à Poitiers, regroupe des réalisateurs israéliens et palestiniens autour de la thématique commune de l'eau.

Il s'inscrit dans un ensemble plus vaste qui permet à des réalisateurs des deux pays de travailler sur des projets communs, au-delà de toute considération purement politique. Ce qui constitue au final la meilleure réponse à ceux qui s'accrochent à une vision volontairement manichéenne de la situation israélo-palestinienne.

Alejandro Gonzalez Inarritu pour réaliser Le livre de la jungle?

Posté par vincy, le 5 décembre 2013

Après Alfonso Cuaron pour Harry Potter, Warner Bros a dans l'idée d'embaucher son ami et confrère mexicain Alejandro Gonzalez Inarritu pour réaliser une nouvelle version du Livre de la jungle. Ce gros budget produit par Steve Kloves (scénariste de la franchise Harry Potter) et écrit par Callie Kloves sera un film en prises de vues réelles, adapté du légendaire roman de Rudyard Kipling.

Selon Variety, c'est Inarritu qui s'est dit intéressé par le projet. Le studio a donc engagé les pourparlers.

Mais avant que tout cela ne se fasse, un autre problème va surgir assez rapidement puisque Disney a, de son côté, commencé à discuter avec Jon Favreau pour qu'il réalise ... Le Livre de la jungle.

Après la guerre des Blanche Neige l'an dernier, voici celle des Mowgli. Selon les médias professionnels américains, la version Warner devrait s'adresser davantage aux ados et aux adultes tandis que celle de Disney devrait viser avant tout un public familial.
Le Livre de la jungle a déjà inspiré de nombreux films et téléfilms parmi lesquels le dessin animé de Disney (1967), l'un des plus gros succès historiques du studio, mais aussi la version "kitsch" de Zoltan Korda avec le jeune Sabu (1942).

En attendant Alejandro Gonzalez Inarritu vient de terminer le tournage de Birdman, avec Michael Keaton, Emma Stone, Edward Norton, Naomi Watts et Zach Galifianakis. Son dernier long métrage, Biutiful, remonte à 2010.