MI-5 Infiltration : les célèbres espions britanniques combattent le terrorisme en e-cinéma

Posté par MpM, le 18 septembre 2015

MI5

Adapté de la série Spooks ([MI5]), le film MI-5 infiltration de Bharat Nalluri sort ce vendredi sur... les petits écrans. Le thriller classique mais efficace qui compte Kit Harington (Jon Snow dans Games of Throne) dans ses rangs bénéficie en effet d'une sortie "e-cinéma", c'est-à-dire en vidéo à la demande.

Comme de plus en plus de films, il ne passera pas par la case "salle de cinéma" mais vivra directement une existence en ligne via les "boxes" ou plates-formes traditionnelles de VoD, à l'image du Règne de la beauté, le nouveau film de Denys Arcand sorti début septembre et de l'un des deux films d'Eli Roth, The Green inferno, attendu le 16 octobre prochain.

La bonne nouvelle, c'est qu'il est donc possible de découvrir MI-5 infiltration partout en France, depuis son salon ou sa chambre à coucher, ce qui s'allie harmonieusement avec le plaisir vaguement régressif d'un film qui multiplie à l'envi les rebondissements et les jeux de piste. Exactement comme les séries que l'on dévore goulûment en pyjama devant son écran, MI-5 infiltration ne révolutionne ni le cinéma, ni le thriller, mais offre un divertissement parfaitement acceptable.

Si tous les yeux sont braqués sur Kit Harington (qui promène un peu le même air ébahi que dans la série qui fit son succès), on retrouve surtout avec beaucoup de plaisir Peter Firth en vieux briscard cynique de l'espionnage, archétype du super héros infaillible et indestructible mélange d'Ethan Hunt et de James Bond.

L'intrigue, elle, s'inspire des recettes traditionnelles des films d'espionnage : terroriste ultra-dangereux à arrêter, taupe à la tête du MI-5, agent déchu appelé à la rescousse, héros seul face au reste du monde...

On y suit donc un espion vieillissant et son ancien protégé en quête de celui qui a trahi le MI-5, laissant s'échapper un dangereux terroriste au visage étrangement doux (Elyes Gabel, l'une des bonnes idées du film). Ne pouvant faire confiance à personne, les deux hommes ne ménagent pas leurs efforts (double jeu, piratage informatique, négociations avec le FSB...) pour sauver New York des terribles attentats fomentés par leur adversaire.

Même si MI-5 infiltration est loin de rivaliser avec les films qu'il cherche à imiter (de type James Bond, La mémoire dans la peau ou Mission impossible), pourquoi ne pas s'infiltrer un peu avec ce duo efficace et au charme non négligeable ? Petit aperçu avec la bande-annonce ainsi qu'un extrait du film.

Prix FIPRESCI 2015: Pourquoi « Mad Max : Fury Road » est le meilleur blockbuster de l’année?

Posté par geoffroy, le 18 septembre 2015


Ce soir, un film hors normes va recevoir le Prix FIPRESCI du meilleur film de l'année. La critique internationale a plébiscité pour la première fois un "blockbuster" hollywoodien, présenté hors-compétition à Cannes en mai dernier.

Mais pourquoi Mad Max : Fury Road est-il le meilleur blockbuster de l’été ?

L’été 2015 est terminé et avec lui son lot de blockbusters bourrés aux amphétamines. Si je devais ne retenir qu’un film, j’opterai sans hésiter pour Mad Max : Fury Road. C’est simple, le dernier opus de George Miller est un choc visuel, une expérience ciné totale et totalement jouissive qui enterre de son souffle novateur ses petits camarades de jeu en se rappelant au bon souvenir d’un cinéma d’Entertainment ici débarrassé de l’influence néfaste d’une Hollywood gangrénée par ses hordes de « marketeurs ».

Beaucoup ont glosé, à tort, sur le caractère étriqué voire insipide de son scénario. Il s’agit, de toute évidence, d’une erreur d’appréciation – encore que je soupçonne des pointes de mauvaise foi – puisque ce qui compte, dans le geste du réalisateur, n’est pas la complexité supposée d’une histoire à raconter mais la façon dont celle-ci est mise en image. Ainsi, l’essence du cinéma dans son expression originelle est réinvestit par une mise en action essentiellement pictural légitimant sa raison d’être. Tout est scandé par le seul mouvement d’une narration volontairement percutante, merveille de ligne de fuite captant la furie d’un monde dominé par la loi du plus fort.

La quatrième représentation de ce anti-héros mutique devenu l’une des figures mythologiques du 7ème art et de la pop culture en général, est performative. En effet, la course-poursuite qui compose 90% du film fait office de mode opératoire pyrotechnique à même de ressusciter par des faits de « route » l’aura inaltérable d’un personnage en lutte pour sa survie et contre la barbarie d’un monde fumant encore sous les vestiges de sa propre décrépitude. George Miller s’inscrit ainsi en rupture du système sur un contre-pied épatant de gourmandise cinématographique, préférant confiner sa narration dans le cadre d’une typographie bornée, désertique et linéaire pour mieux lui torde le cou dans un élan de mouvement perpétuel. Cette résistance face à la standardisation des productions actuelles honore Miller car il nous évite un reboot inutile d’une franchise historique qu’il n’aurait pas fallu, de toute façon, dénaturer.

Métaphysique des corps dans un monde chaotique

Se faisant, le réalisateur revisite avec brio son œuvre afin de lui donner un souffle épique rare, tout à la fois brutal, hystérique, lumineux, bariolé, esthétique. Comme en atteste le soin apporté à chaque séquence d’un point de vue formel. Par leur composition elles produisent la substantifique moelle d’un langage au service d’une imagerie brassant tout un pan de la pop culture pour élaborer une vision post-moderne à même de redéfinir le film d’action. Le génie de Miller est de nous embarquer dans une embardée cauchemardesque indistincte, intemporelle, sans limite. Le cadre explose pour laisser entrer une sauvagerie primitive modulable à souhait. Et Miller ne s’en prive pas, regorge d’inventivité afin de créer des poches de distorsion, sorte de contrepoint parfait à la linéarité du récit. Aucun salut pour les lâches. Il faut partir au combat, risquer sa vie pour espérer sauver son âme. Fury Road parle de métaphysique des corps dans un monde chaotique, excluant, avilissant, sans espoir. La course-poursuite indique la route à prendre pour vaincre l’inéluctable. Au-delà de la mort l’entraide devient une nécessité. La rédemption, une perspective de salut dans un monde ou tout n’est qu’entrechoquement (ferraille, chair, âme).

Pour spécifier sa vision, le réal étale sa science de la composition. Cette fois il n’est plus question de construire des scènes d’action dans leur métrique, leur durée ou leur autonomie – comme l’avaient très bien fait les frères W avec Matrix Reloaded –, mais de façonner un long tunnel visuel électrisé par le vrombissement de moteurs déchaînés. En ressort un road-movie intense tourné à l’ancienne dans des décors naturels. Ainsi, l’apport, mesuré, du numérique, sert à affiner, plutôt qu’à construire, les contours gargantuesques de cette fable contemporaine .Ce choix propulse le film dans un ailleurs tangible, palpable, ancré à la terre dans la reconquête d’une humanité. Le parcours n’est pas initiatique, il est viscéralement émancipateur. L’affrontement qui pulse les cœurs des différents protagonistes est celui d’une survie. Soit dans l’affirmation d’une domination sanguinaire. Soit en créant les conditions d’une libération.

Pour toutes ces raisons, et plus encore, Mad Max : Fury Road ne peut se réduire à n’être qu’un vulgaire avatar des films post-apocalyptiques. Non, le film revêt un uniforme beaucoup plus estimable puisqu’il est devenu, en quelques semaines seulement, un objet de fascination, une proposition exclusive d’un genre qui a bien du mal à se renouveler. Fury Road peut être fier d’être affublé de l’étiquette « culte » qui, au-delà de son succès public, lui assure déjà la postérité.

Deauville way of life: au cœur de la cérémonie de clôture

Posté par cynthia, le 18 septembre 2015

rachelle lefevreOyé oyé cinéphiles alors que Deauville a fermé son rideau samedi dernier en récompensant 99 homes (Grand prix), revenons sur l'envers du décor de cette cérémonie de clôture.

Vêtus de nos plus beaux habits, nous nous sommes rendus à la cérémonie de clôture de la 41e édition du festival du film américain. Si à Cannes les talons sont requis, à Deauville les baskets et autres flip-flops sont à bannir du tapis rouge : une gentille madame devant nous en a fait les frais. Portant des tennis (plutôt jolise), cette dernière s'est fait recaler par les vigiles à peine le pied posé sur le tapis rouge « Je ne peux pas vous laisser entrer comme ça » lui a-t-il dit, navré pour elle. Elle s'en est donc allé loin du CID, la rage au ventre.

Une fois dans la salle et entourés par la population de Deauville et autres people, nous nous sommes délectés du tapis rouge (retranscrit sur le grand écran du CID) et des commentaires des personnes derrière nous.

Avant toutes choses, il faut savoir que le dress code cette année était le "black and white", comme la chanson de Michael Jackson (bon d'accord je sors...). Rachelle Lefèvre, magnifique, est arrivée sur le tapis rouge en dansant dans une longue robe noire ! Nous nous serions bien vu faire un remake du film Love à ses côtés tant elle nous a émoustillé les rétines par sa beauté : et nous ne sommes pas les seuls. À peine a-t-elle foulé le tapis rouge que les commentaires ont fusé derrière nous : "Oh! Elle est magnifique, non mais regarde, elle est belle... mais elle a fait quoi comme film, elle ?" À croire que la beauté suffit amplement comme critère de fanatisme cinématographique.

Après Rachelle Lefèvre et saPatricia Clarkson flamboyante crinière rouge, c'est au tour de Patricia Clarkson de faire son entrée avec un cortège digne d'un président (trois voitures, rien que ça) : "Elle est très musclée et elle ne porte pas de soutien-gorge !" Ouh mais quel œil madame, en effet sa robe est transparente, d'ailleurs l'actrice en rira quelques minutes plus tard dans son discours de remerciements suite à l'hommage qui lui est rendu.

Attention les commentaires continuent: "Mais elle me dit quelque chose, c'est qui ? " demande l'un. "Elle a fait des films !" répond l'autre. Magnifique commentaire, nous applaudissons bien fort cette intervention verbale sans intérêt ! Pour le côté Wikipédia, nous repasserons...

"Tiens, voilà machin, là !" Nous ne serions vous dire qui était machin car nous étions trop occupé à rire. C'est à ce moment-là que Romane Bohringer arrive (c'est fou comme Deauville propose des célébrités aux rabais) vêtu d'un petit bout de tissu doré, pour la classe nous repasserons aussi ! Le rideau se lève enfin après quelques minutes, la cérémonie commence par l'hommage à Patricia Clarkson (émouvant) puis s'enchaîne avec le Prix d'Ornati-Valenti avec un discours long et barbant au point que nous nous sommes crus en cours d'histoire au lycée (nous attendions la sonnerie).

Le reste des prix fût expédié comme une lettre à La poste mais au moins cela a le mérite d'être moins long et chiant que les César. Nous avons adoré les remerciements à la villa Khiel's, qualifiée de ''conviviale'' (nous nous sommes fait recaler deux fois mais sinon tout va bien). Nous avons aussi adoré le vigile devant la scène qui s'est pris pour Jason Statham à mâcher son chewing-gum fortement tout en regardant à droite et à gauche (c'est Deauville pas une base militaire en Irak, il faut se calmer). Cela dit, il nous a bien préparés au film de clôture : Sicario, déjà découvert à Cannes.

C'est donc sur le jeu parfait de l'équipe du film de Denis Villeneuve que cette 41e édition s'est achevée. Nous en garderons un bon souvenir malgré les flops de cette année, tout en restant impatients de revivre une nouvelle cuvée l'année prochaine!

Bryan Singer plonge 20000 lieues sous les mers

Posté par vincy, le 18 septembre 2015

Jules Verne par Bryan Singer, c'est un peu comme si Spielberg adaptait Proust. Ou presque. Pourtant sur Instagram, le réalisateur des X-Men et Usual Suspects a bien confirmé l'information avec la photographie sur Instagram jeudi 17 septembre du script de 20000 lieues sous les mers. Le scénario est signé Rick Sordelet et Dan Studney.

61 ans après la version de Disney, avec James Mason et Kirk Douglas, le roman de Julie Verne, l'un des plus vendus dans l'histoire de la littérature, publié en 1870, va connaître une nouvelle vie (pleine d'effets spéciaux) au cinéma."C'est mon 50e anniversaire (ouch) et je vient juste d'apporter les dernières touches du script de mon prochain film. Une histoire que je veux re-raconter depuis mon enfance" explique le cinéaste en commentaire sur sa photo.

Il promet un un film d'aventure épique et rempli d'émotion. Reste qu'il finalise la post-production de X-Men Apocalypse, qui doit sortir en mai 2016.

Le film de Richard Fleischer avait récolté deux Oscars (Meilleurs décors, meilleurs effets spéciaux) en 1955. le film avait été un gros succès de l'année 1954 pour Disney (qui le déclina en attraction pour ses parcs). En France, ce fut le 2e plus gros succès de l'année avec 9,6 millions de spectateurs. Il y eut d'autres versions cinématographiques: la première fut signée par Méliès en 1907. Et Michael Caine incarna aussi le Capitaine Nemo en 1997 pour un téléfilm.