Les jeunes, les seniors et les femmes font le bonheur des cinémas

Posté par vincy, le 6 septembre 2011

Médiamétrie a publié son enquête cinéma semestrielle dite des 75 000 (18 390 interviews réalisées du 3 janvier au 26 juin 2011 constituant un échantillon représentatif de la population âgée de 6 ans et plus, dont 16 139 individus représentatifs de la population âgée de 15 ans et plus).

Le premier semestre 2011 a été faste. Près de 38 millions de Français se sont déplacés dans une salle de cinéma au cours des 12 derniers mois. Soit deux Français sur 3. C'est aussi 560 000 spectateurs  de plus que l'année précédente. Il y a dix ans, seulement 60 % des Français avouaient avoir été au cinéma une fois dans l'année. Le cinéma est donc de plus en plus populaire.

Ce bon résultat est du à trois catégories : les plus de 60 ans (+6%, la moitié des séniors a été voir un film), les femmes (+2,3%, les deux tiers des femmes ont fréquenté les salles) et les 15-24 ans (notons que 94% des 15-19 ans ont été au cinéma!).

Par exemple, les séniors et les femmes ont préféré Les femmes du 6e étage ; les femmes et les jeunes ont privilégié Black Swan ; les séniors ont aussi été voir, plus que les autres, Le discours d'un roi. Fast and Furious 5 a été particulièrement apprécié des jeunes.

La 3D, malgré toutes les critiques, a aussi ses adeptes. Les jeunes représentent ainsi un cinquième du public des films en relief. Ces films en 3D sont de plus en plus appréciés avec 4 des 10 films les plus populaires offrant cette option.

Mais si les Français sont plus nombreux à aller au cinéma, ils y vont aussi un peu moins souvent (moins d’une fois par mois). Ils ont été principalement voir Rien à déclarer, leader du box office, porté par l'acteur le plus populaire des Français, Dany Boon. Le nombre d’habitués du cinéma croît cependant auprès de certaines catégories de la population : les 50 ans et plus (+2%), les actifs (+2%) et les habitants de l’agglomération parisienne.

Fast Five lance avec furie l’été cinoche américain

Posté par geoffroy, le 2 mai 2011

Premier week-end de la saison des blokbusters (au fil des ans, la fin avril s'est substituée à la mi mai). Et là on ne rigole plus : pour la première fois de l'année, les salles ont engrangé 142 millions de $ de recettes, soit le meilleur week end de 3 jours depuis celui du 31 décembre 2010. C'est aussi 50 millions de $ de plus que le dernier week-end d'avril 2010. Un seul film a fait l'essentiel du travail : Fast Five, le cinquième épisode de la série The Fast & The Furious, dopé, ici, par la présence de "The Rock". Démarrage en trombe et même plus rapide que prévu : Ecran Noir avait prévu 65 millions de $ (voir notre actualité du 30 avril et ce malgré certains commentaires qui le voyait se prendre un "gadin"), les analystes et le studios misaient sur 75 millions de $ en trois jours et il en rapporte finalement 83 millions (dont 8,3 millions de $ dans les 243 salles IMAX). C'est le plus gros démarrage de la franchise, c'est aussi le troisième meilleur démarrage hors saison d'été et saison des fêtes (après Alice au pays des merveilles et La Passion du Christ). Y a pas à dire, c’est du lourd. Un vrai blockbuster et une sacrée pépite pour Universal. Les 155 M$ du quatrième opus en 2009, le record à date de la série, vont être balayés et le 5ème opus de la série devrait filer au-delà des 200M$. C’est simple, des 27 films (28 depuis celui-ci) ayant réalisés plus de 80M$ au cours de leur premier week-end d’exploitation, seul X-Men Origins: Wolverine a terminé sa course en deçà des 200M$ (179M$). L’espoir est donc de mise. Ce lundi, la franchise a amassé 573 millions de $ en Amérique du nord. Notons qu'en trois jours, Fast Five a doublé The Fast and the Furious : Tokyo drift, 3e épisode sorti en 2006 et se plantant à 63 millions de $ au B.O.

Il fallait bien ça pour redonner le moral aux studios et aux exploitants. Les quatre premiers mois de l'année ont été désastreux avec une baisse de 18% des recettes par rapport aux quatre premiers mois de 2010. Pour Universal, c'est aussi une bonne nouvelle. En termes de recettes, Fast Five bat son précédent record, Jurassic Park : Le monde perdu. En termes de fréquentation, il est proche des scores du troisième Jason Bourne.Mais en ciblant tous les publics, y compris les jeunes, cela pourrait permettre aux blockbusters estivaux qui dévoilaient leur bande annonce ce week-end dans les salles de créer un désir de retourner dans les salles.

Ironiquement, Fast Five, qui se déroule à Rio, déloge de la première place le dessin animé Rio, qui lui aussi a pour décor la ville brésilienne. Le film d'animation dépasse en 3 semaines les 100M$ (103,6) et deviendra dès la mi-mai le film d'animation le plus populaire de l'année. Il devrait finir sa course nord-américaine vers les 150 bâtons et dans le monde il a déjà rapporté 260 millions de $. La Fox, avec le studio Blue Sky, n’a toujours pas connu d’échec en 6 films lancés depuis 2002  et conforte ainsi bel et bien sa troisième place des studios d’animation derrière Pixar/Disney et Dreamworks.

Il était temps que la poisse s'arrête en Amérique du nord. Seuls quatre films avaient péniblement dépassé les 100 millions de $ (et deux autres qui les frôlent)£. Même les autres nouveautés se ramassent. Prom est à 5M$ et Hoodwinked Too! Hood vs. evil, la suite de l’original Hoodwinked, se prend une belle gamelle. Les films en continuation chutent aussi allègrement, même pour Insidious qui perd 48%  lors de sa 5ème semaine pour un cumul proche des 50M$, ce que réussira à faire Source code de Ducan Jones. Terminons par le cas Scream 4. -69% pour un cumul en 3 semaines à 35M$. Les 40 millions de son budget ne seront pas remboursés sur le sol américain. Parfois il n’est pas bon de ressortir du placard de l’effroi les bonnes veilles recettes…

Blockbusters de l’été : 15 films de héros cherchent la bonne recette

Posté par geoffroy, le 30 avril 2011

Comme chaque année depuis la fin des années 70, l’été US se transforme en véritable rampe de lancement pour les blockbusters mijotés par des Majors avides de billets verts. S’il est inutile de revenir sur la politique d’une industrie en panne de créativité, il est intéressant de mentionner la poussée d’une tendance qui se trouve en lien direct avec le concept même du blockbuster estival : le tentpole movie.

Dans les faits, il s’agit d’un film capable d’assurer l’équilibre financier du studio qui le produit. Le film épinglé comme tentpole movie est donc une valeur sûre, sorte de garantie tous risques contre l’échec en salles. Les ingrédients sont simples : budget important voire très important, stars à la pelle, promotions monstrueuses, conquête de l’international. Rien n’est laissé au hasard pour faire du tentpole movie un hit. Il s’agit même de sa raison d’être. Dès lors les ingrédients cités plus haut deviennent bien plus importants que la valeur intrinsèque du film. Le nivellement par le bas est en marche au cours d’une guerre de tranchée entre super-héros, remakes, reboots, suites, prequels et films d’animation.

La saturation est, elle aussi, en ordre de marche ou, depuis l’été 2007, les blockbusters se font de l’ombre. Un comble ! Une situation paradoxale puisque anthropophage. Le pari du tentpole movie est donc risqué mais avant tout contradictoire. En effet, l’offre devient beaucoup trop linéaire, faisant du concept de prise de risque à minima un leurre ou, à défaut, une escroquerie à 8 dollars la place.

Comme d’habitude, il y aura des confirmations, des surprises et de cuisants échecs. Mais l’idée des studios est de limiter les risques de flop. L’international est là pour sauver des eaux certains films qui n’auront pas eu l’audience attendue aux Etats-Unis. Mais alors, quels sont donc ses fameux tentpole movie 2011 qui lanceront l’année US hollywoodienne ? Ils sont au nombre de 15 puisque. Fast Five, le cinquième opus de la saga des Fast and Furious avec Vin Diesel, Paul walker et Dwayne Johnson, sera le premier à rouler ses mécaniques d’un été chaud bouillant dès ce week-end. De quoi donner le ton de la saison, selon si le démarrage est bon. Ou pas.

Nos pronostics :

29 avril
Fast Five : démarrage 65M$ / final 145-155 M$ (Bande annonce)

6 mai
Thor: démarrage 70M$ / final 215-220M$ (bande annonce)

20 mai
Pirates des Caraïbes : la Fontaine de jouvence : démarrage 120M$ / final 300-310M$ (bande annonce)

27 mai
Very Bad Trip 2 : démarrage 75M$ / final 250-260M$ (Bande annonce)
Kung fu Panda 2 : démarrage 110M$ / final 320-325M$ (Bande annonce)

3 juin
X-Men first class: démarrage 55M$ / final 170-180M$ (Bande annonce)

17 juin
Green Lantern: démarrage 60M$ / final 140-160M$ (Bande annonce)

24 juin
Cars 2: démarrage 100M$ / final 280-300M$ (Bande annonce)

1 juillet
Transformers 3: démarrage 140M$ / 380-400M$ (Bande annonce)

15 juillet
HP7 partie 2 : démarrage 125M$ / final 300-320M$ (Bande annonce)

22 juillet
Captain America: démarrage 85M$ / final 220-240M$ (Bande annonce)

5 août
Rise of the Planet of the Apes: démarrage 45M$ / 145-160M$ (Bande annonce)

19 août
Conan the Barbarian: démarrage 35M$ / final 90-100M$ (Bande annonce)
Spy Kids 4: démarrage 40M$ / final 100-110M$

26 août
Final Destination 5: démarrage 50M$ / final 115-120M$