Bilan 2011 : les films les plus consultés sur Ecran Noir

Posté par redaction, le 1 janvier 2012

Chers lecteurs, vous avez des goûts éclectiques. Des succès du box office, des films d'auteurs, des comédies, une Palme d'or, un Ours d'or et un Lion d'or. Et même le film oscarisé de l'année en tête. Du Québec à l'Iran, les films que vous avez le plus consulté ne sont pas forcément nos choix en tant que critiques. Comme souvent les films sortis au début de l'année, et déjà en DVD/Blu-Ray prennent l'avantage.

1 - Le discours d'un roi. 3 *. Oscar du meilleur film.
2 - Rien à déclarer. 2*. 2e au box office français.
3 - Somewhere. 3*. Lion d'or 2010 à Venise.
4 - Incendies. 4*. Meilleur film canadien.
5 - Black Swan. 4*. Meilleur film indépendant américain.
6 - 127 heures. 4*.
7 - Les femmes du 6e étage. 3*.
8 - Crazy, Stupid, love. 2*.
9 - The Tree of Life. 2*. Palme d'or à Cannes.
10 - Une séparation. 5*. Ours d'or à Berlin.

2011 – février : Razzia de prix pour Le discours d’un roi

Posté par vincy, le 26 décembre 2011

13 février et 28 février 2011. Avec sept prix aux British Films And Television Awards et 4 Oscars, Le discours d'un roi a vaincu tous ses concurrents lors des cérémonies hivernales. Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, les Oscars n'ont pas fait dans la dentelle : ils ont enfin consacré Colin Firth comme meilleur acteur. Le comédien a gagné pas moins de 21 lauriers pour ce rôle, dont, le plus récent, celui du meilleur acteur européen. Le film a aussi été un large succès public avec 3 020 499 entrées en France, soit le 8e film le plus vu de l'année. Il a cumulé 415 millions de $ de recettes dans le monde : pas mal pour un film qui n'en a coûté que 15 millions de $ (hors marketing).

Tout le bilan 2011

Melancholia, grand vainqueur des European Film Awards

Posté par vincy, le 5 décembre 2011

Les European Film Awards ont été décernés à Berlin samedi soir. Le cinéma du nord de l'Europe a été le grand vainqueur de l'année, et particulièrement le cinéma nordique puisque le meilleur film, la meilleure réalisatrice, la meilleure image, le meilleur décor et le prix de la meilleure carrière européenne dans le cinéma mondial ont été remis à des films ou personnalités danoises. Le cinéma anglais n'est pas en reste avec les deux prix d'interprétation, le prix du meilleur montage, le prix du public et un prix honorifique pour Stephen Frears.

Autant dire que le cinéma français est paradoxalement le grand perdant de l'année. Paradoxalement puisque le cinéma hexagonal ne s'est jamais aussi bien porté : dans les salles, des films d'auteur comme The Artist ou Polisse ont rencontré un large public ; dans les festivals puisque ces mêmes films ont récolté quelques uns des prix les plus convoités ; auprès des critiques internationaux où l'on constate que certains de ces films se retrouvent dans les listes des meilleurs films de l'année.

Les European Film Awards ont toujours du mal à s'installer médiatiquement. Mais en récompensant des films déjà oscarisés (Le discours d'un roi, In a Better World), ils ont un goût de réchauffé. Notons cependant qu'avec des prix pour Melancholia, We Need to Talk about Kevin et Le gamin au vélo, le Festival de Cannes garde encore la main sur le meilleur de la production européenne.

Meilleur film : Melancholia, Lars Von Trier, Danemark

Meilleur réalisateur : Susanne Bier pour In a Better World, Danemark

Meilleure actrice : Tilda Swinton dans We Need to Talk About Kevin, Royaume Uni

Meilleur acteur : Colin Firth dans Le discours d'un Roi, Royaume Uni

Meilleurs scénaristes : Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne pour Le Gamin au vélo, Belgique

Meilleure image : Manuel Alberto Claro pour Melancholia, Danemark

Meilleur montage : Tariq Anwar pour Le discours d'un Roi, Royaume Uni

Meilleur décor : Jette Lehmann pour Melancholia, Danemark

Meilleur compositeur : Ludovic Bource pour The Artist, France

Prix de la découverte : Adem (Oxygène) de Hans Van Nuffel, Belgique

Meilleur documentaire - Prix ARTE : Pina de Wim Wenders, Allemagne

Meilleur film d'animation : Chico & Rita de Tono Errando, Javier Mariscal & Fernando Trueba, Espagne

Meilleur court métrage : The Wholly Family de Terry Gilliam, Italie

Prix Eurimages de la coproduction européenne : Mariela Besuievsky (Balada triste, Tetro, Dans ses yeux), Espagne

Meilleure carrière européenne dans le cinéma mondial : Mads Mikkelsen, Danemark

Prix du public du meilleur film : Le discours d'un Roi, Tom Hooper, Royaume Uni

Prix honorifiques : pour l'ensemble de sa carrière, le cinéaste britannique Stephen Frears ; prix spécial, le comédien français Michel Piccoli

Les films cannois squattent les nominations des European Film Awards

Posté par vincy, le 13 novembre 2011

Les 24e European Film Awards ont rendu leur verdict : les nominations. 2500 votants vont désormais choisir le gagnant de chaque catégorie en vue de la remise de prix qui aura lieu à Berlin le 3 décembre.

On est étonné de la prépondérance des films cannois dans la sélection, qui cumulent 26 citations!. Géographiquement, le cinéma nordique sort grand vainqueur de cette sélection grâce à Lars von Trier, Aki Kaurismäki et Susanne Bier.

Nous vous livrons les nominations par films plutôt que par catégories.

8 nominations

Melancholia : film, réalisateur (Lars von Trier), actrices (Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg), scénario, image, montage, décor

4 nominations

The Artist : film, acteur (Jean Dujardin), image, musique

Le gamin au vélo : film, réalisateur (Jean-Pierre et Luc Dardenne), actrice (Cécile de France), scénario

In a better World : film, réalisateur (Susanne Bier), acteur (Mikael Persbrandt), scénario

Le discours d'un Roi : film, acteur (Colin Firth), montage, musique

Le Havre : film, réalisateur (Aki Kaurismäki), acteur (André Wilms), scénario

3 nominations

Le cheval de Turin : réalisateur (Bela Tarr), image, musique

2 nominations

Habemus Papam : acteur (Michel Piccoli), décor

La piel que habito : décor, musique

1 nomination

Elena : actrice (Nadezhda Markina)

We need to talk about Kevin : actrice (Tilda Swinton)

Essential Killing : image

Drei (Trois) : montage

Et maintenant on va où?, primé par le public du Festival de Toronto

Posté par vincy, le 19 septembre 2011

Et maintenant on va où?, le nouveau film de Nadine Labaki, l'un des coups de coeur du public du festival de Cannes, a reçu le très convoité prix du public du Festival de Toronto. Il succède à des films comme Le déclin de l'Empire américain, Cyrano de Bergerac, The Snapper, Shine, La vita è bella, American Beauty, Tigre et Dragon, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, Slumdog Millionaire, ou encore Le discours d'un roi l'an dernier. Autant dire que c'est un beau gage pour attirer le public nord-américain et se promouvoir en vue des Oscars. Et maintenant on va où? représente le Liban dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère.

Le film, sorti mercredi dernier en France, a déjà séduit 80 000 spectateurs.

Les jeunes, les seniors et les femmes font le bonheur des cinémas

Posté par vincy, le 6 septembre 2011

Médiamétrie a publié son enquête cinéma semestrielle dite des 75 000 (18 390 interviews réalisées du 3 janvier au 26 juin 2011 constituant un échantillon représentatif de la population âgée de 6 ans et plus, dont 16 139 individus représentatifs de la population âgée de 15 ans et plus).

Le premier semestre 2011 a été faste. Près de 38 millions de Français se sont déplacés dans une salle de cinéma au cours des 12 derniers mois. Soit deux Français sur 3. C'est aussi 560 000 spectateurs  de plus que l'année précédente. Il y a dix ans, seulement 60 % des Français avouaient avoir été au cinéma une fois dans l'année. Le cinéma est donc de plus en plus populaire.

Ce bon résultat est du à trois catégories : les plus de 60 ans (+6%, la moitié des séniors a été voir un film), les femmes (+2,3%, les deux tiers des femmes ont fréquenté les salles) et les 15-24 ans (notons que 94% des 15-19 ans ont été au cinéma!).

Par exemple, les séniors et les femmes ont préféré Les femmes du 6e étage ; les femmes et les jeunes ont privilégié Black Swan ; les séniors ont aussi été voir, plus que les autres, Le discours d'un roi. Fast and Furious 5 a été particulièrement apprécié des jeunes.

La 3D, malgré toutes les critiques, a aussi ses adeptes. Les jeunes représentent ainsi un cinquième du public des films en relief. Ces films en 3D sont de plus en plus appréciés avec 4 des 10 films les plus populaires offrant cette option.

Mais si les Français sont plus nombreux à aller au cinéma, ils y vont aussi un peu moins souvent (moins d’une fois par mois). Ils ont été principalement voir Rien à déclarer, leader du box office, porté par l'acteur le plus populaire des Français, Dany Boon. Le nombre d’habitués du cinéma croît cependant auprès de certaines catégories de la population : les 50 ans et plus (+2%), les actifs (+2%) et les habitants de l’agglomération parisienne.

Retour sur les Independent Spirit awards

Posté par MpM, le 5 mars 2011

spirit awardsPris entre les feux croisés des Césars (le vendredi) et des Oscars (le dimanche), les Independent Spirit awards qui se déroulaient le week-end dernier sont légèrement passés inaperçus. Pourtant, ces prix du cinéma américain indépendant permettent d'imaginer une version alternative du paysage cinématographique 2010, en cantonnant notamment Le discours d'un roi (qui a trusté les Oscars les plus prestigieux) à l'unique catégorie du meilleur film étranger (prix qu'il a bien sûr remporté haut la main).

Privé de de cet imbattable concurrent, c'est ainsi Black swan qui a tiré son épingle du jeu. Quand seule Natalie Portman avait trouvé grâce aux yeux de  la vénérable académie, le thriller classieux de Darren Aronofsky a été couronné quatre fois : meilleur film, meilleure image, meilleur réalisateur et meilleure actrice (pour Natalie Portman encore).

James Franco a lui été sacré meilleur acteur pour sa performance époustouflante dans 127 heures de Danny Boyle tandis que deux acteurs de Winter's bone (Dale Dickey et John Hawkes) remportent les prix d'interprétation dans un second rôle. Une petite consolation pour le très réussi film de Debra Granick, totalement boudé aux Oscars.

Finalement, même si les résultats diffèrent, nombreux étaient  les films à être indifféremment nommés lors des deux cérémonies, à commencer par les films déjà cités, mais aussi Faites le mur de Bansky (meilleur documentaire) et Tout va bien! The kids are all right de Lisa Cholodenko (meilleur scénario). On peut y voir la preuve que le cinéma indépendant brille au firmament, mais aussi constater que même dans les milieux cinéphiles, l'attention se cristallise désormais autour d'un nombre de plus en plus réduit de films.

Oscars 2011 : après la cérémonie, le cinéma se décline dans les assiettes

Posté par MpM, le 28 février 2011

C'est une tradition. Une fois la dernière statuette distribuée, lauréats et nominés malheureux se retrouvent au "bal des gouverneurs" qui est organisé par l'Académie des arts et des sciences du cinéma dans une grande salle proche du Kodak Theater où a lieu la cérémonie des Oscars.

La soirée est bien entendu placée sous le signe du cinéma. On y déguste ainsi des amuses-bouche au caviar et au saumon fumé et des gourmandises au chocolat en forme d'Oscar. So chic. Le "chef des stars" Wolfgang Puck a également concocté "un plat de sole rôtie dans une cassolette de fenouil, olives, haricots verts, tomate, citron, vinaigre de Jerez et huile d'olive" qui se veut un hommage au Discours d'un roi. La sole serait le poisson préféré de Colin Firth, l'acteur principal du film. Autre dédicace, la "paella Black swan" ("un risotto de légumes au safran, au vin blanc et au persil") spécialement réalisée pour Natalie Portman qui est végétarienne.

A l'heure où l'on vous parle, on a donc une pensée émue pour les 1600 invités triés sur le volet qui dégustent ces mets particulièrement cinéphiles, sous le regard plus ou moins nerveux de pas moins de 11 chefs, 30 sous-chefs, 250 cuisiniers et 600 serveurs, et pour la modique somme de 750 dollars par personne. Qu'on se rassure, ce sont généralement les studios ou les producteurs des films nommés qui régalent. Mais en contrepartie, rien n'empêche Colin Firth d'y prononcer un discours, ou Natalie Portman de se lancer dans une série d'entrechats.

Oscar 2011 : certains films nommés ont failli ne jamais voir le jour

Posté par MpM, le 27 février 2011

On a dû mal à l'imaginer, mais des films comme Le discours d'un roi, d'ores et déjà multi-récompensé (notamment aux BAFTA, cf notre photo) et multi-nommé aux Oscar, The Fighter, Tout va bien ! The kids are all right ou Black Swan ont failli ne jamais voir le jour, faute de financement.

Ce sont les frères Weinstein qui ont rendu possible la production du film de Tom Hooper : ils ont eu un coup de foudre pour le scénario. The Fighter avait carrément été lâché par la Paramount, ses acteurs et même son réalisateur, avant d'être sauvé in extremis par Relativity Media et ses 25 millions de dollars.

Pour Black swan, le producteur Mike Medavoy raconte qu'il a été "très difficile" de trouver de l'argent. Après un premier désistement, lui-même a "pratiquement renoncé à tout salaire pour que le film se fasse". C'est finalement la société Cross Creek Pictures qui a sauvé le  projet. Dans ce cas précis, la notoriété de Darren Aronofsky (The wrestler) n'a rien changé à l'affaire : "Personne ne pensait que Darren allait faire un film qui rapporterait 205 millions de dollars [à ce jour]. Aucune personne sensée ne pouvait prévoir ça".

Selon Mike Medavoy, les films dont le budget tourne autour de 20 millions de dollars sont généralement les plus difficiles à financer Natalie Portman dans Black Swan : "on doit beaucoup dépenser en publicité en en marketing [environ dix fois le budget de fabrication]. C'est aussi difficile que de passer le fil dans le chas d'une aiguille".

Ce n'est pas Jeffrey Levy-Hinte (Antidote) qui va le contredire,  lui qui s'est battu pour que Tout va bien ! The kids are all right de Lisa Cholodenko voit le jour. "Plusieurs studios étaient intéressés mais au final, aucun n'a donné son feu vert au projet", explique-t-il. "En 2005, le film est finalement entré en production, mais notre financement s'est évaporé". Le casting (Julianne Moore, Annette Bening et Mark Ruffalo) a permis de faire la différence, mais il aura finalement fallu l'intervention d'une douzaine d'investisseurs pour boucler le budget de 5 millions de dollars, modeste même pour un film indépendant.

Résultat : il a fallu tourner le film en 23 jours. "Nous n'avons pas pu nous offrir le luxe d'une approche cinématographique plus ambitieuse", avoue-t-il avant de conclure :  "chaque année, il semble plus difficile de trouver des financements. Ceci dit, ça ne m'intéresse pas de porter des projets formatés pour les investisseurs. Mes films ne seront donc sans doute jamais faciles à financer."

Pourtant, ce type de films tire souvent son épingle du jeu lors des récompenses annuelles et certains pourraient prendre une revanche bien méritée lors de la cérémonie de cette nuit. Le discours d'un roi est nommé douze fois, The fighter sept fois, Black swan cinq fois, The kids are all right, quatre fois. Ce qui fait autant de possibilités de prouver aux producteurs frileux qu'ils ont eu tort de ne pas croire en ces projets.

Le discours d’un roi : Sept lauriers aux prix BAFTA

Posté par vincy, le 13 février 2011

Le discours d'un roi a logiquement (presque) tout raflé aux prix BAFTA, les Oscars britanniques.Sept prix dont trois dans la catégorie acteur/actrice, celui du meilleur film et du meilleur film britannique, celui du scénario originale et celui de la musique pour le français Alexandre Desplats.

Cela a quand même laissé quelques trophées (des masques) à des films comme The Social Network (réalisateur et deux autres), Inception (quatre récompenses au total), Black Swan (actrice)... Millénium repart avec celui du meilleur film en langue étrangère.

Christopher Lee et la saga Harry Potter (voir actualité du 3 février) ont reçu un prix d'honneur. Tom Hardy (Inception) a remporté le prix du meilleur espoir face à Gemma Arterton, Andrew Garfield, Aaron Johnson et Emma Stone.

Peu de surprise par conséquent, mais toujours la même critique : pourquoi les prix BAFTA se laissent-ils autant envahir par les productions hollywoodiennes? Il est rassurant de voir qu'un film on ne peut plus anglais que Le discours d'un roi sauve l'honneur national d'un cinéma pourtant vivace...

Le palmarès : (voir toutes les nominations)

Le discours d'un roi : meilleur film, meilleur film britannique, meilleur scénario, meilleur acteur (Colin Firth), meilleur second rôle masculin (Geoffrey Rush), meilleur second rôle féminin (Helena Bonham Carter), meilleure musique (Alexandre Desplat)

Four Lions : nouveau talent britannique

The Social Network : meilleur réalisateur (David Fincher), meilleure adaptation, meilleur montage

Millénium (1) : meilleur film en langue étrangère

Toy Story 3 : meilleur film d'animation

Black Swan : meilleure actrice (Natalie Portman)

True Grit : meilleure image (Roger Deakins)

Inception : meilleure direction artistique, meilleur son, meilleurs effets visuels

Alice au pays des merveilles : meilleurs costumes, meilleurs maquillages

The Egleman Stag : meilleur court métrage animé

Until the River Runs Red : meilleur court métrage