Amazon Studios dévoile la bande-annonce de Beautiful Boy avec Timothée Chalamet et Steve Carell

Posté par wyzman, le 27 juin 2018

Il y a quelques minutes, la division d'Amazon spécialisée dans la production et distribution de contenus audiovisuels a dévoilé la première bande-annonce du nouveau drame de Felix van Greoningen Beautiful Boy. Au casting, on retrouve Timothée Chalamet, Steve Carell, Maura Tierney et Amy Ryan.

En route pour les Oscars ?

Ecrit par Luke Davies, Beautiful Boy est un film dramatique adapté des mémoires de David Sheff, Beautiful Boy et de celles de son fils, Nic Sheff, Tweak. Le film du belge déjà auteur de Belgica raconte len somme 'expérience particulièrement déchirante d'une famille touchée par les addictions et dépendances pendant plusieurs années. Timothée Chalamet et Steve Carell incarneront respectivement Nic et David Sheff. Attendu pour le 12 octobre aux Etats-Unis, Beautiful Boy sera visible en France à partir du 21 novembre.

Sacré d'un César 2014 du meilleur film étranger pour Alabama Monroe, Felix van Groeningen est reparti de Sundance 2016 avec un Prix de la mise en scène pour Belgica. Cette année, son Beautiful Boy fait déjà office de candidat sérieux pour les prochains Oscars. Et cela, notamment parce que son acteur principal Steve Carell n'en finit plus de surprendre. Après avoir impressionné dans Foxcatcher, il a prouvé qu'il était bien plus qu'un acteur comique en apparaissant dans The Big Short et Battle of the Sexes. Sa performance de père en pleine perte de contrôle pourrait lui valoir sa seconde nomination en tant que meilleur acteur.

En parlant de seconde nomination, Timothée Chalamet est également concerné. Acclamé par la critique et adoré par le public, il était la révélation de 2017 aux Etats-Unis. En jeune Italien qui découvre sa sexualité et l'amour, il a ému la planète entière dans Call Me By Your Name avant de briser le cœur des spectateurs de Lady Bird. Un acteur à suivre, on ne cessera jamais de vous le dire !

9 visages à ne pas manquer en 2018: Timothée Chalamet

Posté par vincy, le 29 décembre 2017

Timothée Chalamet, vient d'avoir 22 ans le 26 décembre. Et il aborde cette nouvelle année au top. L'acteur est franco-américain, né d'un père français et d'une mère américaine, grandissant à New York et passant ses étés en France. Son rêve c'était le football... Issu d'une famille d'artistes et d'intellectuels, il a débuté sur scène et dans des publicités. Il a aussi été connu comme le petit ami de Lourdes Leon, la fille de Madonna.

Si sa carrière a débuté il y a près de 10 ans, elle a surtout décollé en 2012 avec la série Homeland avec le personnage de Finn Walden. On le voit aussi dans Interstellar (il joue le jeune Tom Cooper, incarné adulte par Casey Affleck) et dans Noël chez les Coopers, avec Steve Martin et Diane Keaton. Plusieurs de ses films sont inédits en France.

2018 sera sa grande année. Depuis plusieurs mois Call me by your name fait le buzz. Le film de Luca Guadagnino (en France le 28 février) lui vaut déjà une nomination aux Golden Globes, en plus des 13 prix qu'il a déjà reçus aux Etats-Unis depuis novembre. Il est aussi à l'affiche de Lady Bird, de Greta Gerwig (18 février), autre film favori pour les Oscars. Il est également au générique de Hostiles de Scott Cooper, présenté à Telluride et Toronto. Timothée fera encore parler de lui avec le prochain film de Felix Van Groeningen (Alabama Monroe), Beautiful Boy, aux côtés de Steve Carell. Enfin, il sera dans le Woody Allen de l'année prochaine, A Rainy Day in New York, en rôle principal, avec Jude Law, Elle Fanning, Diego Luna, Selena Gomez et Rebecca Hall.

Le cinéaste d’Alabama Monroe embarque Matthias Schoenaerts dans les nuits de Gand

Posté par vincy, le 18 février 2014

matthias schenaerts stef aertsPour son nouveau film, le cinéaste belge Felix van Groeningen (nommé cette année à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère pour The Broken Circle Breakdown/Alabama Monroe) a enrôlé le plus célèbre des flamands, Matthias Schoenaerts (Bullhead, De rouille et d'os).

Avec le jeune Stef Aerts (Oxygène), ils tiendront les rôles principaux de Belgica.

Cinquième film de van Groeningen, Belgica est l’histoire de deux frères qui évoluent dans le monde de la nuit à Gand. A deux, ils tiennent les rênes du Belgica, un bar à succès où se jouent petites et grandes comédies humaines, entre racisme et camaraderie, fraternité et rivalité.

Le scénario est coécrit par le réalisateur et Arne Sierens. Le film est une co-poroduction belge (Menuet), néerlandaise (Topkapi) et française (Pyramide).

Van Groeningen, 37 ans, né à Gand, a reçu de nombreux prix avec Alabama Monroe (prix du public de la sélection Panorama à Berlin 2013, meilleur scénario à Tribeca) mais aussi avec La merditude des choses (Grand prix du Festival d'Istanbul, prix CICAE à Cannes).

Festroia 2013 : femmes, violence et stéréotypes

Posté par MpM, le 20 juin 2013

festroiaParmi les thèmes abordés par les films en compétition lors de cette 29e édition de Festroia, la violence faite aux femmes semble avoir été le plus récurrent. Une violence physique, souvent associée à des sévices sexuels, et émanant dans la plupart des cas du cadre familial.

Dans 90 minutes de la Norvégienne Eva Sørhaug, trois histoires distinctes mettent en scène un personnage féminin aux prises avec une forme particulière de violence conjugale.

La première (dont on ne verra pas le visage) est empoisonnée par son mari, par ailleurs prévenant et attentionné. La deuxième est assassinée par son ex-mari qui ne supporte pas d’avoir été remplacé par un autre homme. La troisième est battue et violée par son compagnon hystérique. Dans ce volet, la réalisatrice choisit de montrer frontalement les sévices (coups, humiliation, viol) dans des scènes par ailleurs à la photographie ultra-soignée et au découpage sophistiqué.

Des séquences quasi insoutenables qui décortiquent de manière implacable le mécanisme de maltraitance, dans lequel la victime est accusée d’être responsable de ce qui lui arrive et où le bourreau trouve une justification "punitive" à ses actes. Un point commun avec Halima’s path d’Arsen Anton Ostojic (Croatie), qui se déroule dans la Yougoslavie de la fin des années 70, et dans lequel un père (musulman) bat sa fille, coupable d’avoir entretenu une relation amoureuse avec un chrétien. Au nom de la sacro-sainte tradition du patriarcat, il se sent autorisé à la punir, voire à la tuer, sans que personne n’ait son mot à dire. Pourtant, plus tard dans le film, c’est elle qui aura besoin d’être pardonnée (pour avoir épousé un homme d’une autre religion), et non lui. La jeune femme est ainsi cantonnée par le scénario à son rôle de victime "volontaire",  ayant mérité ce qui lui est arrivé, et finissant par reconnaître ses "erreurs".

Trois autres films présentés en compétition 8 ballabordent également la violence exercée sur des femmes par leurs compagnons. Circles de Srdan Golubovic (Serbie), où une jeune femme d’origine serbe, battue par son mari, tente de recommencer sa vie à zéro. 8 ball d’Aku Louhimies (Finlande) dans lequel un dealer se déchaîne contre sa petite amie qui a osé s’élever contre lui. The girl and death de Jos Stelling (Pays Bas) qui présente la figure traditionnelle du protecteur jaloux n’hésitant pas à "corriger" sa maîtresse lorsqu’elle tombe amoureuse d’un autre.

L'amour comme sentiment de propriété

Il est frappant de constater que souvent, ces personnages masculins prétendent aimer celles qu’ils maltraitent. Un "amour" qui, chez eux, va de pair avec un fort sentiment de propriété. Comme si ces femmes aimées étaient des objets qu’on possède et traite à sa guise. Même chose d’ailleurs pour les personnages certes non violents, mais tout aussi possessifs de Brasserie romantique de Joel Vanhoebrouck (Belgique) et Halima’s path d’Arsen Anton Ostojic qui reviennent après une longue absence et attendent de leur petite amie qu’elle soit toujours disponible et prête à les suivre en un instant.

La plupart des réalisateurs portent un regard pessimiste sur ces relations amoureuses conflictuelles dans lesquelles les femmes sont toujours les victimes, prises au piège inextricable du chantage affectif et de la manipulation. Pour elles, il n’y a guère de moyens d’échapper à ce qui présenté comme leur destin : soit elles se soumettent en silence, soit elles sont condamnées à la fuite et l’errance. Plusieurs films insistent en effet sur le fait que leurs bourreaux (miraculeusement tout puissants) pourront les retrouver n’importe où.

viva belarusLa vraie libération de cette emprise malsaine ne peut alors venir que du recours à la violence. Ce renversement des rôles, qui transforme les victimes en bourreaux, les condamne (en un sens) à devenir exactement comme ceux qu’elles combattent. Ultime victoire de ces individus ne connaissant que la brutalité comme langage, et surtout curieuse manière de diviser la société entre victimes et bourreaux, sans troisième voie possible. Surtout lorsque l’on compare aux personnages masculins eux aussi confrontés à des actes de violence, et qui s’en sortent généralement par l’intelligence et la ruse, comme dans Viva Belarus! de Krzysztof Lukaszewicz (un jeune Biélorusse maltraité durant son service militaire ouvre un blog engagé pour critiquer le système) ou The girls and death de Jos Stelling (le jeune médecin prend sa revanche en jouant aux cartes).

Stéréotypes à gogo

Mais curieusement, force est de constater que dans les films de cette sélection, les personnages masculins sont très rarement présentés comme des victimes. Le rôle, surtout dans le cas de violence gratuite, est spécialement dévolu aux femmes, qui n’existent presque que dans cette optique. Et lorsque ce n’est pas le cas, les personnages véhiculent tous les stéréotypes traditionnels liés aux femmes : sujet de conversation qui unit les hommes (Into the white du Norvégien Petter Naess), bigotes crédules (The passion of Michel Angelo d’Esteban Larrain, Chili), épouse à reconquérir (Road north de Mika Kaurismaki, Finlande)…

Même le personnage de "femme forte" est une forme de stéréotype décliné avec plus ou moins de succès à travers le personnage d’Halima, mère courage yougoslave et seule protectrice de sa nièce (Halima’s path) ou celui d’Alice, dans Tango libre de Frédéric Fonteyne (Belgique), qui s’épanouit joyeusement dans un trio amoureux atypique. Même la restauratrice sûre d’elle de Brasserie romantique passe son temps à se sacrifier pour les autres, qu’il s’agisse de son frère ou de sa nièce.

Au final, seuls trois personnages alabama monroe féminins de la sélection semblent échapper aux stéréotypes traditionnels. Mieux écrits, plus développés, ils donnent enfin une image subtile de personnages qui, au lieu d’être des femmes, sont tout simplement des êtres humains, avec leur propre sensibilité et personnalité, et surtout qui ne se définissent pas uniquement par leur rapport à un homme (femme de, mère de). L’héroïne de Broken circle breakdown de Felix van Groeningen (Belgique) travaille dans le monde du tatouage et chante dans un groupe de bluegrass. Elle n’est pas dépendante de son compagnon (qu’elle refuse d’épouser) et sait reprendre sa liberté quand elle le souhaite.

Même chose avec la jeune journaliste engagée de Viva Belarus!, qui est sans cesse dans l’action, prête à se battre pour ses idées, et surtout à prendre des risques. Elle ne suit pas un homme qui serait son mentor, mais au contraire tente de convaincre son petit ami de la nécessité de militer.

baby bluesEnfin, la jeune fille haute en couleur de Baby blues (Kasia Roslaniec, Pologne) prend sa propre vie en mains. Elle est certes irresponsable et égoïste, mais elle poursuit son rêve (travailler dans la mode) et ne se laisse dicter aucun choix.

Sa personnalité multiple et créative se reflète dans ses tenues vestimentaires, originales et décalées. C’est une vraie adolescente d’aujourd’hui, bourrée de contradictions et de failles, qui surprend sans cesse le spectateur.

Des personnages enfin capables de rivaliser avec leurs homologues masculins pour dresser le portrait, tantôt émouvant, tantôt édifiant, d’êtres humains aux prises avec la vie. Preuve qu’il est possible, et surtout profitable, de s’extraire des éternels clichés sur ce qu’une femme est censée être pour se concentrer sur des personnalités et des destins particuliers.

Festroia 2013 : The Broken Circle Breakdown (Alabama Monroe) met tout le monde d’accord

Posté par MpM, le 19 juin 2013

alabama monroeTriplé gagnant pour The broken circle breakdown de Felix van Groeningen, qui sortira en France le 28 août prochain sous le titre Alabama Monroe. Cette émouvante histoire d'amour et de deuil rythmée par la musique Bluegrass country a en effet séduit trois jurys lors du 29e festival Festroia et repart avec le Dauphin d'or du meilleur film, le prix Signis et le prix Fipresci.

Ces récompenses font suite aux deux récoltées à Berlin (Label Europa Cinéma du meilleur film européen et Prix du Public) alors que le film était sélectionné dans la section Panorama.

Trois autres films en compétition à Festroia ont réussi le doublé : Baby Blues de Kasia Roslaniec (ours de cristal du meilleur film dans la section  Generation à Berlin en 2013) qui a reçu le prix CICAE et la mention spéciale du jury Signis ; La passion de Michelangelo d'Esteban Larrain qui cumule prix spécial du jury et meilleur scénario ; Circles de Srdan Golubovic qui remporte le prix du meilleur réalisateur et celui de la meilleure photographie.

Si le choix est logique dans le premier cas (Baby blues est une œuvre non conventionnelle et bourrée d'énergie qui se distingue par son style et son ton décalé), il l'est moins pour La passion de Michelangelo, film poussif et à la fin complétement ratée, et surtout pour Circles, énième variation sur le thème de la guerre en ex-Yougoslavie, avec des personnages caricaturaux, un scénario formaté et une mise en scène académique.

Halima’s Path d'Arsen Anton Ostojic et Road North de Mika Kaurismäki, qui ne pouvaient guère prétendre à un grand prix, récoltent quant à eux des prix d'interprétation plus justifiés : Alma Prica et Olga Pakalovic incarnent à la perfection des femmes touchées par l'horreur de la guerre tandis que Vesa-Matti Loiri compose un personnage de père envahissant et directif à la fois attachant et drôle.

A noter que le cinéma belge est le grand vainqueur du festival, toutes sections confondues, avec pas moins de six prix sur les quinze distribués.

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Le palmarès complet

Dauphin d'or du meilleur film
The broken circle breakdown de Felix van Groeningen

Prix spécial du jury
La passion de Michelangelo d'Esteban Larrain

Meilleur réalisateur
Srdan Golubovic pour Circles

Meilleure actrice
Alma Prica et Olga Pakalovic pour Halima’s Path d'Arsen Anton Ostojic

Meilleur acteur
Vesa-Matti Loiri pour Road North de Mika Kaurismäki

Meilleur scénario
Esteban Larrain pour La passion de Michelangelo

Meilleure photographie
Alexsander Ilic pour Circles

Meilleur premier film
Offline de Peter Monsaert

Prix dans la section L'homme et son environnement
The Journey de Nadim Güç

Mention spéciale dans la section L'homme et son environnement
Kinshasa Kids de Marc-Henri Wajnberg

Prix CICAE
Baby Blues de Kasia Roslaniec

Prix SIGNIS
The Broken Circle Breakdown de Felix van Groeningen

Mention spéciale SIGNIS
Baby Blues de Kasia Roslaniec

Prix Mário Ventura du meilleur court métrage
Dura Lex d'Anke Blondé

Prix du public
Brasserie Romantique de Joël Vabhoebrouck