Annecy 2017 : des nouvelles du cinéma d’animation

Posté par MpM, le 17 juin 2017

Au festival du cinéma d'animation d'Annecy, les habitués le savent, les compétitions de courts métrages focalisent l'attention des professionnels et des amateurs éclairés, car ce sont elles qui donnent l'instantané le plus représentatif de l'état de l'animation dans le monde. Si on est en quête d'audace, de singularité et de recherche formelle, c'est en effet clairement de ce côté-là qu'il faut regarder, tant le format court est adapté à la créativité et à la prise de risque, loin du carcan parfois formaté imposé par l'économie du long métrage. Tout au long de la semaine, on a ainsi pu découvrir (ou retrouver) des univers, des techniques, des styles et des cinéastes émergents ou confirmés qui dynamitent les clichés éculés sur le cinéma d'animation.

Préambule évident (mais ça va toujours mieux en le disant tant ça ne semble pas encore clair pour tout le monde), non, animation ne rime pas systématiquement avec jeune public. C'est juste une manière parmi d'autres de faire du cinéma (recouvrant d'ailleurs des réalités extrêmement différentes), et qui, exactement comme pour la prise de vues réelles, peut aborder toutes les thématiques. Y compris l'érotisme, la violence ou l'horreur. On en a eu quelques exemples en compétition, avec le très ouvertement érotique Vénus de Savio Leite (Brésil) ou le particulièrement glauque et oppressant The escape de Jaroslaw Konopka (Pologne).

Virtuosité et maîtrise


Autre constat qui s'impose à la vision de la compétition de courts métrages, la sélection de cette année comportait énormément d’œuvres visuelles fortes, avec une virtuosité notable dans la réalisation et les techniques employées. Beaucoup de films étaient même clairement dans la démonstration, parfois au détriment du sujet, du sens, ou tout simplement de l'émotion. Là encore, on peut citer The escape de Jaroslaw Konopka qui anime à la perfection ses marionnettes, donnant l'illusion d'un film live à la fluidité exemplaire et aux plans parfaitement conçus, tout en laissant le spectateur un peu déconcerté sur le sens du film.

Mais également l'époustouflant Aenigma d'Antonios Ntoussias et Aris Fatouros (Grèce), une évocation puissante et surréaliste en 3D relief qui mêle images somptueuses inspirées de l'oeuvre du peintre Theodoros Pantaleon et musique ultra lyrique, ou encore The Blissful accidental death de Sergiu Negulici (Roumanie) qui commence dans une veine très minimaliste de papiers découpés et de dessins au crayon avant de se transformer en un délire visuel époustouflant et spectaculaire, dont là encore on ne parvient pas toujours à saisir le sens.

La famille tout au centre


Un peu paradoxalement, ce sont pourtant les sujets intimistes et / ou humoristiques, voire absurdes, qui semblaient le plus représentés. La famille, notamment, est au cœur d'un nombre important de films souvent nostalgiques, parfois introspectifs. On pense notamment à The full story de Daisy Jacobs et Chris Wilder (Royaume-Uni) dans lequel un homme se souvient de différents moments de son enfance vécus dans la demeure familiale qu'il est sur le point de vendre, ou, dans un registre assez proche, à After all de Michael Cusack (Australie), sur un fils vidant la maison de sa mère après son décès.

Dans Negative space de Max Porter et Ru Kuwahata (France), c'est là aussi un fils qui se remémore le passé, en l’occurrence la relation tendre et complice qui l'unissait à son père, et qui passait par la recherche de l'agencement idéal des valises. On est ici clairement à mi-chemin entre une tonalité douce-amère et une forme assez efficace d'humour. Même chose pour Pépé le morse de Lucrèce Andreae (France) qui aborde lui-aussi la question du deuil, entre comédie, cinéma fantastique et chronique familiale plus mélancolique, tandis qu'avec Amalimbo de Juan Pablo Libossart (Suède), on penche plus clairement vers la tragédie de la perte et du travail de deuil. Citons enfin J'aime les filles de Diane Obomsawin (Canada), portrait intimiste et léger de quatre jeunes femmes qui racontent leur première histoire d'amour, celle qui leur a fait réaliser ou affirmer qu'elles étaient homosexuelles.

L'humour en embuscade


L'humour, lui, flirte d'ailleurs assez souvent avec l'absurde, comme dans The poet of horrible things de Guy Charnaux (Brésil), version trash de la comédie familiale, dans laquelle le fils s'évertue à écrire les pires horreurs sur ses parents, sous couvert de "poésie", ou la satire Double king de Felix Colgrave (Australie), dans lequel une créature sans trône ni sujets décide de tuer tous les souverains alentours pour piquer leur couronne. Sans oublier deux parangons du genre, Manivald de Chintis Lundgren (Canada), dans lequel un renard introverti s'amourache d'un beau loup sexy et pas farouche, et Wednesday with Goddard de Nicolas Ménard (Royaume-Uni) qui met en scène un personnage à la recherche de Dieu. Ton décalé, scènes cocasses et humour loufoque garantis.

Tout aussi décalés, mais avec un fond loin d'être absurde ou satirique, deux ovnis ont marqué cette 41e édition du festival d'Annecy. Le premier est une comédie musicale animalière en stop motion, The burden de Niki Lindroth bon Bahr, dans lequel des poissons solitaires, des singes travaillant dans un centre d'appel et des souris employées de fast-food chantent leur mal de vivre, dans un manifeste hilarant et désespéré à la fois. Le second, Tesla : Lumière mondiale de Matthew Rankin, est un biopic électrique, portrait halluciné mais ultra-précis du scientifique Nicolas Tesla, dans lequel chaque élément formel fait référence à un détail de la vie du personnage.

Sujets historiques et cinéma engagé


Une autre veine importante de la compétition cette année était le cinéma politique, engagé ou historique. La guerre, notamment, était comme le fil rouge d'un nombre important de films : celles qui ont secoué l'Irak dans Train to peace de Jakob Weyde et Jost Althoff (Allemagne), la deuxième guerre mondiale dans Moczarski's Case de Tomasz Siwinski (Pologne) et KL de William Henne et Yann Bonnin (Belgique), la guerre d'Espagne dans Radio Dolores de Katariina Lillqvist (Finlande).

De son côté, The escape de Jaroslaw Konopka (Pologne) semble cristalliser toutes les peurs liées à une situation post-apocalyptique, tandis que c'est la dictature soviétique qui est implicitement au coeur de Empty space de Ulo Pikkov (Estonie) et la question des réfugiés qui hante Airport de Michaela Müller (Suisse). Et puis il y a Vilaine fille d'Ayce Kartal (Turquie) qui traite avec beaucoup de pudeur du fléau des viols collectifs en Turquie.

Science fiction et abstraction


Enfin, on peut relever deux autres grandes tendances présentes cette année : les films d'anticipation comme Adam de Veselin Efremov (Danemark) et I want Pluto to be a planet again de Vladimir Mavounia-Kouka et Marie Amachoukeli (France), dans lesquels est interrogée la notion d'humanité, et les films qui s'apparentent à des recherches plus abstraites, voire des performances d'art contemporain, à l'image de When time moves faster d'Anna Vasof (Autriche) qui dévoile les illusions visuelles permises par le cinéma, ou Dead reckoning de Paul Wenninger et Susan Young (Autriche) qui suit un même homme dans toute la ville.

Et les techniques dans tout ça ? Multiples, évidemment, et souvent mixtes. Marionnettes, vues réelles, pixilation, rotoscopie, ordinateur 2 ou 3 D, animation d'objets, dessin sur papier, peinture sur verre, éléments découpés, dessin sur pellicule, animation de poudres, pâte à modeler, photos... De quoi rappeler que l'appellation "animation" recouvre des réalités diverses qui vont bien au-delà du simple "dessin animé" de notre enfance. C'est un peu comme si, dans ce domaine cinématographique, l'imagination était la seule limite formelle. Rendez-vous l'année prochaine pour la repousser à nouveau.

Annecy 2017 : focus sur l’animation chinoise

Posté par MpM, le 15 juin 2017

Invitée d’honneur de l’édition 2017 du Festival d’Annecy, la Chine fait l’objet d’une programmation spéciale, avec notamment la projection de La princesse à l’éventail de fer (Wan Laiming et Wan Guchan, 1941), considéré comme le premier long métrage chinois d’animation, ou encore des rétrospectives chronologiques (les années 50, les années 60, les nouvelles générations…). Une grande exposition intitulée Art en mouvement permet également de mettre en perspective l’animation chinoise traditionnelle avec celle d'aujourd'hui.

La scénographie, simple et aérée, permet une découverte chronologique des premiers pas de l’animation chinoise. En 1950, un département d’animation est créé au Studio du film de Shanghai. Il prend son indépendance en 1957 et devient ainsi « les studios d’art de Shanghai », chargés de produire des œuvres éducatives et divertissantes inspirées du large éventail des arts chinois. Il se base sur des techniques classiques comme le papier découpé, les poupées et le dessin animé. L’animation connaît alors un âge d’or qui dure jusqu'au milieu des années 60 et reprendra à la fin des années 70 après avoir été interrompu par la Révolution culturelle.

C’est au sein des studios qu’est mise au point la technique du lavis animé qui permet de mettre en mouvement la peinture traditionnelle. C’est un procédé long et coûteux qui incite Hu Jinqing, réalisateur au département des découpages articulés, à inventer en 1976 un nouveau procédé, celui du lavis déchiré. Les personnages sont peints sur du papier de mûrier, puis déchirés pour laisser apparaître les fibres du papier. Ils sont ensuite placés sur les décors et animés image par image. Dans une vidéo tournée en 2003, Hu Jinping lui-même dévoile le processus qui l’a amené à créer cette technique, et en fait une démonstration.

L’exposition montre également des exemples de découpages articulés (Le pont de l’armée rouge de Qian Yunda, 1964), de dessins animés plus traditionnels (Le Roi des singes bouleverse le palais Céleste de Wan Laiming, 1961-1964) et d’animation en volume (poupées ou papiers pliés, comme les Petits canards intelligents de Yu Zheguang, 1960).

On découvre ensuite le travail contemporain de plusieurs artistes et réalisateurs qui se réapproprient les techniques traditionnelles ou inventent leurs propres procédés. On est par exemple frappé par les marionnettes à fil en porcelaine « bleu et blanc » qui sont au cœur de l’oeuvre de Geng Xue. Dans Mr Sea, présenté à Annecy, et qui s’inspire d’un conte du XVIIe siècle, un savant perdu dans le désert rencontre une prostituée et un serpent. Une histoire cruelle et même carrément sanglante puisque le serpent se repaît goulûment du sang de sa victime.

Ce n’est guère plus joyeux dans Chasing de Wu Chao et Xia Veilun qui met en scène une armée de poupées-baigneurs interchangeables, toutes vêtues de rouge, prises dans des tâches absurdes  et répétitives. Désincarnées, comme robotiques, elles finissent par être totalement inquiétantes, notamment quand certaines lavent machinalement les têtes privées de corps que d’autres ajustent ensuite sur leur cou vide.

On découvre également le travail de Haiyang Wang qui réalise des dessins au pastel sec et qui pour le film Freud, fish and butterfly , travaille sur une même feuille de papier qu’il efface au fur et à mesure ; celui de Yang Yongliang qui fait écho à la peinture traditionnelle Shanshui (montage et eau) à travers de vastes paysages recomposés où les montagnes sont en réalité des immeubles amoncelés, ou encore l’oeuvre de Sun Xun, artiste de premier plan en matière de dessin comme d’animation, et qui propose à Annecy une installation spécialement créée pour l’occasion, composée de plusieurs œuvres vidéos et d’une fresque murale réalisée in situ pendant le Festival.

Enfin, une dernière salle présente des oeuvres de grand format qui invitent à explorer des univers singuliers et déconcertants. Il y a notamment Ding Shiwei qui a scanné tranches par tranches le tronc d’un arbre de 70 ans qui avait dû être abattu et en a fait une vidéo immersive et contemplative présentée sur un écran large de 15 mètres, ; ou encore l’artiste numérique Miao Xiaochun qui a inventé le concept de « peinture algorithmique » et réalise des compositions foisonnantes dans lesquelles le temps et le mouvement tordent notre perception de l’image.

Si l’exposition rappelle que la frontière est toujours plus floue entre animation et art contemporain, elle démontre surtout le formidable dynamisme de la jeune création contemporaine chinoise qui s’embarrasse moins d’étiquettes et de formats que de trouver des modes d’expression adaptés à son propos. Quelles que soient les techniques utilisées, on ne peut d’ailleurs que constater la prégnance d’un regard critique porté sur le réel, ainsi que le désir unanime d’embrasser le monde dans tout ce qu’il a de plus complexe ou imparfait.

Annecy 2017 : La passion Van Gogh enchante le festival

Posté par MpM, le 14 juin 2017

Donner vie à la peinture de Van Gogh, telle est l’ambition affichée par Dorota Kobiela et Hugh Welchman, les réalisateurs du long métrage Loving Vincent (La passion Van Gogh) présenté en première mondiale lors de cette 41e édition du festival d’Annecy. Réalisé entièrement en peinture à l’huile, combinée à un procédé de rotoscopie, ce projet un peu fou a nécessité 115 peintres qui ont travaillé à la fabrication des 65 000 images du film.

Le résultat est une splendeur visuelle dans laquelle s’animent des tableaux parmi les plus célèbres au monde, de la Nuit étoilée au portrait du docteur Gachet en passant par les meules de foin ou l’autoportrait aux tons bleus. Les personnages prennent vie, les couleurs explosent, et les coups de pinceau parachèvent l’impression d’être face aux oeuvres originales.

La réussite formelle est ainsi indéniable, et même assez époustouflante, tant on retrouve le travail singulier du peintre dans la composition et la tonalité chromatique des plans. Cela crée bien sûr un jeu de connivence avec le spectateur, qui s’amuse à reconnaître les tableaux dans les scènes animées, et les portraits originaux dans les protagonistes.

On peut toutefois déplorer que le duo de réalisateurs n’ait pas eu entièrement confiance dans son sujet, et se soit cru obligé d’accompagner cette évocation brillante d’une intrigue assez artificielle. La quête du personnage principal, Armand Roulin, sert donc de prétexte à ramener le film sur le terrain plus confortable du biopic traditionnel, avec souvenirs de jeunesse et moments clefs de son existence. Réalisés en noir et blanc, ces flashbacks se distinguent un peu maladroitement du reste du film. Ils ont une fonction purement « éducative », pour ne pas dire didactique, et laissent de ce fait peu d’espace au spectateur.

Même chose avec l’enquête presque policière qui amène le personnage principal à s’interroger sur les conditions de la mort de Van Gogh. Meurtre ou suicide ? Là encore, la question sert de prétexte à une interminable succession de rencontres et de témoignages qui finissent un peu par se répéter. Certes, si l’on n’est pas familier de la vie de Van Gogh, on apprend plein de choses sur le peintre, mais ce côté ultra-pédagogique renvoie le film à une forme plus classique de biographie forcément édifiante pour celui qui la regarde. Sans doute aurait-on aimé que le film ménage plus de respirations, plus de creux à remplir à sa guise par le spectateur, au lieu de ce chemin ultra balisé qui ne cadre pas tout à fait avec l’idée que l’on se fait de la passion.

Annecy 2017 : ouverture tonitruante avec Zombillénium

Posté par MpM, le 13 juin 2017

Le 41e Festival du Film d'animation d'Annecy a ouvert ses portes lundi 12 juin avec le film-événement Zombillénium d'Arthur de Pins et Alexis Ducord, inspiré de l'univers créé en bande dessinée par Arthur de Pins, et qui sortira le 18 octobre prochain. Le film s'attache au très antipathique Hector Saxe, contrôleur des normes qui n'a de cesse que de prendre en défaut les entreprises qu'il contrôle. Lorsqu'il s'attaque au parc d'attractions Zombillénium, il découvre une vérité qu'il lui aurait mieux valu ignorer, et doit être éliminé. Il devient alors un zombie contraint de travailler dans le parc pour l'éternité auprès de ses frères d'infortune, vampires et monstres de toutes sortes.

Sur le papier, cette adaptation de la série Zombillénium avait à peu près tout pour convaincre : un univers fort, un humour bien trempé et même un ancrage social permettant de dresser un parallèle entre les travailleurs exploités du parc et ceux du monde réel. Si l'intrigue n'a pas grand chose d'original, elle aurait dû suffire pour proposer un divertissement irrévérencieux et décalé. Malheureusement, il faut reconnaître que le film échoue presque sur toute la ligne pour ce qui est du décalage et de l'irrévérence. Au contraire, il reste bien gentiment dans les clous du blockbuster formaté qui ne veut surtout fâcher personne.

Les monstres sont donc forcément "sympas" ou cocasses, le "méchant" est directement inspiré du personnage de vampire interprété par Robert Pattinson dans Twilight afin de s'autoriser tous les clins d'œil possibles à destination du public-cible, le "gentil" se révèle bien plus cool mort que vivant... Tous sont monolithiques et à peine esquissés, stéréotypes standards, sans relief et terriblement consensuels. L'intrigue, elle, est réduite au plus basique : la découverte de l'univers du parc à travers les yeux du "candide" de service, puis un premier palier pour s'y adapter et un deuxième pour le reconquérir.

Une période de creux pour l'animation française?

Ce qui est étonnant, c'est que le film semble même se critiquer lui-même quand une décision marketing transforme le parc en un univers lénifiant et aseptisé pour plaire au plus grand nombre. Le regard se veut caustique, sans voir qu'il s'agit précisément d'une mise en abime. Car clairement, les réalisateurs ont cherché à plaire plus qu'à étonner ou surprendre. Pour cela, ils ont renoncé à écrire un scénario à la hauteur de leur univers, restant dans une progression ultra classique et surtout très balisée, où on voit chaque rebondissement ou péripétie venir de loin.

Si l'on ajoute à cela une musique perpétuellement tonitruante et une mise en images qui frôle la crise d'épilepsie, à grands renforts d'effets "grand spectacle", on est clairement face à un film boursoufflé qui lorgne du côté des superproductions américaines sans âme au lieu de jouer sur sa singularité. Même si l'on peut admettre que la cible se situe dans une tranche d'âge beaucoup plus jeune, pas sûr que le pari soit réussi : avant un certain âge, les enjeux du film, tels que la notion d'enfer ou l'exploitation des travailleurs, de même que certaines références à la lutte syndicale, seront totalement incompréhensibles. A contrario, passé un certain âge, ce bestiaire horrifique de pacotille apparaîtra comme une vaste blague. Surtout pour des ados nourris aux séries comme The walking dead ou Vampire diaries. Du coup, on a l'impression que Zombillénium est déjà un peu vieillot, voire dépassé, avant même d'être sorti.

Après le grand dynamisme de l'animation française ces dernières années, on traverse inévitablement une sorte de période de creux. Zombillénium est ainsi l'un des rares longs métrages d'animation français prêts pour Annecy, et le seul en compétition. C'est d'autant plus dommage qu'il donne cette vision-là d'une animation nationale généralement plus innovante et audacieuse (on pense à Tout en haut du monde de Rémy Chayé, Phantom boy d'Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli, Louise en hiver de Jean-François Laguionie...). On en aura heureusement un aperçu avant la fin de cette 41e édition avec le merveilleux Grand méchant renard de Benjamin Renner, présenté jeudi en séance spéciale avant sa sortie le 21 juin prochain.

Annecy 2017 : déprogrammation forcée du film chinois Have a nice day de Liu Jian

Posté par MpM, le 10 juin 2017

Le Festival International du Film d'Animation d'Annecy, qui commence lundi 12 juin, a annoncé fin mai qu'il se trouvait dans l'obligation de déprogrammer le film chinois Have a nice day de Liu Jian sélectionné dans la compétition longs métrages. Les organisateurs ont précisé dans un communiqué que la décision leur avait été "imposée", déplorant "les pressions officielles qui ont fait en sorte que [le festival] ne soit pas en mesure de présenter ce film remarquable cette année".

Dans un article publié par Stéphane Dreyfus pour La croix, plusieurs responsables du festival reviennent sur les conditions dans lesquelles le film a dû être retiré : "les autorités chinoises ont rapidement déploré la sélection du film qui n’a pas obtenu de visa de sortie pour notre festival et nous ont demandé de le retirer, ce que nous avons refusé même si la demande a été réitérée à plusieurs reprises et sur un ton de plus en plus ferme". En mai, c'est le producteur lui-même qui est intervenu. "À partir de là, nous n’avions plus vraiment le choix. Nous n’avions pas le droit de mettre en danger l’équipe du film" explique Patrick Eveno, directeur de Citia, organisateur du festival.

Pourquoi une telle décision de la part des autorités chinoises ? Le coup de projecteur donné par Annecy à l'animation chinoise (la Chine est le pays invité 2017) pourrait être la cause principale de cette mesure par ailleurs un peu vaine (pour ne pas dire absurde) quand on sait que Have a nice day était en compétition officielle à Berlin en février dernier, a été présenté au marché du film à Cannes en mai, et a accepté l'invitation de plusieurs festivals européens comme Utrecht et Zagreb.

Et le film, dans tout ça ? On comprend que ce portrait au vitriol d'une société chinoise qui marche sur la tête ne suscite pas franchement l'enthousiasme de Pékin. Liu Jian y croque avec cynisme les travers d'un pays obsédé par l'argent et le paraître, prenant ses citoyens en étau entre des désirs tout faits et leurs aspirations réelles.  Un sac rempli de billets devient ainsi l'objet de la convoitise de tous les personnages qui croisent sa route, et provoque une suite de catastrophes et de drames qui servent de prétexte pour révéler les rêves et les espoirs de chacun : aider sa petite amie victime d'une opération de chirurgie esthétique ratée, se marier, s'installer à la campagne, financer ses inventions...

Des rêves si simples, si modestes qu'ils en sont presque tristes, et donnent à voir mieux que de longs discours l'échec du miracle économique chinois. Une oeuvre dans la lignée d'un certain cinéma chinois contemporain (on pense notamment au très attendu I am not Madame Bovary de Feng Xiaogang, ou bien sûr à A touch of sin de Jia Zhang-ke en 2013) qui entremêle humour noir et satire sociale, cinéma de genre et fable désenchantée, et donne de la Chine une vision à la fois grotesque et déshumanisée qui, forcément, ne plait pas à tout le monde. Il n'y a plus qu'à espérer que l'annulation de la sélection d'Annecy ait suffisamment attiré l'attention sur le film pour lui permettre de sortir très bientôt dans les salles françaises.

Annecy 2017 : un renard, des zombies, Mazinger Z et la Chine à l’honneur

Posté par MpM, le 27 avril 2017

Le Festival International du Film d'Animation d'Annecy se déroulera du 12 au 17 juin. La grande fête annuelle du cinéma d'animation proposera 217 films issus de 49 pays répartis dans les différentes compétitions ainsi que de nombreuses séances spéciales et rétrospectives.

Dix longs métrages (dont Zombillénium d'Arthur de Pins et Alexis Ducord, le très attendu film d'ouverture) concourront pour le cristal d'or 2017 et plusieurs séances événements permettront de découvrir en avant-première les troisièmes volets de Moi, moche et méchant et de Cars ainsi que Le grand méchant renard et autres contes de Benjamin Renner et Patrick Imbert.

Plusieurs compétitions mettent en lumière les courts métrages, films de fin d'étude, films de télévision et films de commande. On signale entre autres la présence du très attendu Tesla, lumière mondiale de Matthew Rankin (également sélectionné à la Semaine de la Critique), de Min börda de Niki Lindroth von Bahr (sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs) ou encore de Pépé le morse de Lucrèce Andreae (en course pour la Palme d'or du court métrage à Cannes).

Le pays à l'honneur sera cette année la Chine, qui connaît une grande tradition de cinéma d’animation. Sera notamment projeté le premier long métrage chinois d'animation, La Princesse à l’éventail de fer des frères Wan (1941). On retrouve également en compétition le grand succès du box-office chinois Big fish & Begonia de Liang Xuan and Zhang Chun et Have a nice day de Jian Liu, découvert à Berlin en février dernier. Plusieurs courts métrages chinois sont également répartis dans les autres programmes.

C'est le cinéaste suisse Georges Schwizgebel (Le Sujet du tableau, L’Homme sans ombre, Chemin faisant) qui recevra le cristal d’honneur. De nombreuses rencontres sont par ailleurs prévues. Les festivaliers pourront ainsi assister à une leçon de cinéma sur "l'art de raconter, de la BD à l'animé" avec Lewis Trondheim, Guy Delisle et Arthur de Pins, rencontrer Go Nagai, le mangaka créateur notamment de Goldorak et Mazinger Z ou encore échanger avec Glen Keane, créateur de nombreux personnages Disney comme Ariel ou Tarzan.

La réalité virtuelle sera elle-aussi bien présente à Annecy avec dix projets inédits (courts et clips) proposés au public tandis que les nuits s'annoncent plutôt chaudes avec les "midnights special" ("courts mais trash !!!") et la programmation érotique. En résumé, c'est un panorama presque exhaustif des capacités et des prouesses du cinéma d'animation contemporain qui se profile cette année encore à Annecy, venant prouver s'il en était encore besoin que l'audace, l'inventivité et l'intelligence ne dépendent jamais du support.

Compétition longs métrages

DANS UN RECOIN DE CE MONDE de Sunao KATABUCHI (Japon)
ETHEL AND ERNEST de Roger MAINWOOD (Royaume-Uni)
BIG FISH & BEGONIA de Xuan LIANG (Tidus), Chun ZHANG (Breath) (Chine)
LA PASSION VAN GOGH de Dorota KOBIELA, Hugh WELCHMAN (Pologne, Royaume-Uni)
A SILENT VOICE de Naoko YAMADA (Japon)
LOU ET L’ÎLE AUX SIRÈNES de Masaaki YUASA (Japon)
ZOMBILLÉNIUM d'Arthur DE PINS, Alexis DUCORD, (Belgique, France)
ANIMAL CRACKERS de Tony BANCROFT, Scott Christian SAVA, Jaime MAESTRO (États-Unis)
HAVE A NICE DAY de Jian LIU (Chine)
TÉHÉRAN TABOU d'Ali SOOZANDEH (Allemagne)

Longs métrages Hors compétition

ANA Y BRUNO de Carlos CARRERA (Mexique)
LITTLE HEROES de Juan Pablo BUSCARINI (Venezuela)
1917 – THE REAL OCTOBER de Katrin ROTHE (Allemagne)
THE MAN WHO KNEW 75 LANGUAGES d' Anne MAGNUSSEN, Pawel DEBSKI (Norvège)
TEA PETS de Gary WANG (Chine)
LOST IN THE MOONLIGHT de Hyun-joo KIM (Corée du Sud)
RICHARD THE STORK de Reza MEMARI, Toby GENKEL (Allemagne, Belgique, Luxembourg, Norvège)
IN THE FOREST OF HUCKYBUCKY de Rasmus A. SIVERTSEN (Norvège)
HIRUNE HIME – RÊVES ÉVEILLÉS de Kenji KAMIYAMA (Japon)
RUDOLPH THE BLACK CAT de Kunihiko YUYAMA, Motonori SAKAKIBARA (Japon)
I’LL JUST LIVE IN BANDO de Yong Sun LEE (Corée du Sud)
DEEP de Julio SOTO (Espagne)
TAD, THE LOST EXPLORER, AND THE SECRET OF KING MIDAS d'Enrique GATO BORREGÁN, David ALONSO (Espagne)

Palmarès d’Annecy 2015: le Cristal pour Avril et le monde truqué

Posté par vincy, le 20 juin 2015

Fréquentation record – 8 250 accrédités sur l’ensemble de l’événement –, 500 films projetés et 83 pays représentés, annonce d'un nouveau centre de congrès au bord du lac pour le Marché du film: le 39e Festival international du film d’animation d’Annecy a décerné ses prix depuis hier jusqu'à la consécration ce soir avec la remise des prix Cristal.

Le Cristal du long métrage, qui pourrait presque être la Palme d'or de l'animation, a été décerné à un film franco-belge, Avril et le monde truqué, de Franck Ekinci et Christian Desmares, d'après l'oeuvre de Jacques Tardi. Le film sortira le 11 novembre prochain en France.

Le Musée des arts et métiers à Paris et Studiocanal présentent actuellement et jusqu'au 6 mars 2016, une exposition autour de l'univers du film « Avril et le monde truqué : Enquête au musée» d’après l’œuvre graphique deTardi.

L'histoire se déroule en 1941. Napoléon V règne sur la France où disparaissent mystérieusement les savants. Privé de technologie moderne, le monde est gouverné par le charbon et la vapeur. Une jeune fille, Avril, part à la recherche de ses parents, scientifiques disparus, avec Darwin, son chat parlant, et Julius, jeune gredin. Ce trio doit affronter dangers et mystères afin de découvrir qui enlève les savants et pourquoi...

affiche festival annecy 2015Tous les prix décernés à Annecy

Cristal du long métrage: Avril et le monde truqué de Franck Ekinci et Christian Desmares
Cristal du court métrage: We can't live without Cosmos (Mi ne mozhem zhit bez kosmosa) de Konstantin Bronzit
Cristal pour un film de commande: Rotary "Fateline" de Suresh Eriyat
Cristal du film de fin d'études: My Dad de Marcus Armitage

Prix du jury: Sarusuberi, Miss Hokusai de Keiichi Hara
Mention du jury: World of Tomorrow de Don Hertzfeld
Prix du public: Tout en haut du monde de Rémi Chayé et World of Tomorrow de Don Hertzfeld

Prix du film "Off-limits": Mynarski chute mortelle de Matthew Rankin

Prix du jury court métrage: Isand (The Master) de Riho Unt

Prix Jean-Luc Xiberras de la première oeuvre: Guida de Rosana Urbes

Prix Festivals Connexion - Région Rhône-Alpes: Dans les eaux profondes de Sarah Van Den Boom
Prix du jury junior pour un film de fin d'études: Roadtrip de Xavier Xylophon
Prix du jury junior pour un court métrage: We can't live without Cosmos (Mi ne mozhem zhit bez kosmosa) de Konstantin Bronzit

Prix du jury Films de fin d'études: Edmond de Nina Gantz
Mention du jury Films de fin d'études: Brume, cailloux et métaphysique de Lisa Matuszak

Prix Fipresci de la critique internationale: Teeth de Daniel Gray et Tom Brown
Prix Fipresci - Mention spéciale: Guida de Rosana Urbes

Prix André Martin pour un long métrage français: Conversation animée avec Noam Chomsky de Michel Gondry
Prix André Martin pour un court métrage français: Rhizome de Boris Labbé
Prix André Martin- mention spéciale pour un court métrage français: Yùl et le serpent de Gabriel Harel

Prix "CANAL+ aide à la création" pour un court métrage: Edmond de Nina Gantz

"Aide Fondation Gan à la Diffusion" pour un Work in Progress: Ma vie de courgette de Claude Barras

Prix de la meilleure musique originale - court métrage: Dissonance de Till Nowak (Musique : Olaf Taranczewski, Frank Zerban)

Annecy 2014 : le marché de l’animation résiste à la crise

Posté par vincy, le 15 juin 2014

Insode Out Pixar

Le 38e Festival international du film d’animation d’Annecy se termine en beauté. Outre le palmarès (lire notre actualité), le festival du film d'animation (Fifa) a enregistré plus de 7 100 participants en provenance de 73 pays.

La hausse des accréditations du Marché international du film d'animation est de 2% (2450 professionnels). Mais le nombre des sociétés exposantes connaît une forte augmentation de 13 %, dépassant ainsi la barre des 500 entreprises du secteur (513 précisément), soit un record depuis la création du Mifa en 1985. "Cette croissance s’explique par une présence internationale accrue, notamment avec des pays comme l’Inde, la Chine et les États-Unis" explique le communiqué. La présence américaine s'est en effet amplifiée avec la présence de diffuseurs comme Nickelodeon, Cartoon Network et Disney Channel. Le magazine Variety a également consolidé son action médiatique avec un quotidien numérique en anglais.

Disney a d'ailleurs fait l'événement en présentant en avant-première mondiale Feast, le nouveau court métrage réalisé par Patrick Osborne. Mais surtout les festivaliers ont pu découvrir le nouveau teaser du prochain film des studios Walt Disney Animation, Les Nouveaux Héros (sortie en France en février 2015). En bonus, Pete Docter (Wall-E, Là-haut) a joué les guest-stars devant plus de 1 000 privilégiés qui ont pu voir les premiers extraits de son nouveau film Inside Out en avant-première mondiale, un an avant sa sortie.

cristal d'honneur pour isao takahata annecy 2014L'Amérique était également en force avec l'avant-première de Dragons 2, l'un des meilleurs films de DreamWorks Animation, en présence du réalisateur Dean DeBlois. Parmi les autres projections qui ont fait sensation notons celles de de Saint Seiya Legend of Sanctuary, film basé sur la saga des Chevaliers d’Or, les premières images de Yellowbird, de Benjamin Renner et bien entendu l'ouverture du Festival par le japonais Isao Takahata, cofondateur des studios Ghibli, venu accompagner la projection du Conte de la princesse Kaguya. Le réalisateur  a reçu un Cristal d’honneur pour sa contribution au cinéma d’animation (Le Tombeau des lucioles, Pompoko, Mes voisins les Yamada).

Un marché toujours aussi lucratif

L'animation reste l'un des genres les plus dynamiques du 7e art. Les productions françaises ont séduit 2,5 millions de spectateurs hors de France selon les chiffres du CNC et d'UniFrance Films publiés lors du Festival. En France, depuis un an, 13 films animés (américains, français et japonais) ont franchit la barre de 700 000 entrées. Aux Etats-Unis, depuis janvier, trois films d'animation ont déjà dépassé les 100 millions de $ au box office, totalisant 500 millions de $ de recettes. Dans le monde, les films d'animation cumulent près de 1,5 milliard de $ de recettes depuis le début de l'année.

Le Mifa fêtera ses 30 années d'existence.

Annecy 2014 : l’animation brésilienne encore couronnée

Posté par vincy, le 15 juin 2014

O menino e o mundo

L’animation brésilienne réussit un doublé exceptionnel. Un an après le Cristal du meilleur film pour Uma história de amor e fúria (Rio 2096: A Story of Love and Fury), le 38e Festival international du film d'animation d'Annecy couronne de nouveau un film brésilien : Le Garçon et le Monde s'offre le prix du meilleur film et le prix du public!

"Dès l’étape de la sélection, la montée en puissance de l’animation brésilienne s’est confirmée. Le double sacre du Garçon et le Monde envoie encore un signal fort de la vitalité de cette cinématographie" a déclaré Marcel Jean délégué artistique du Festival.

Le film a déjà remporté le prix de la jeunesse du meilleur film au dernier Festival du film de Sao Paulo, le prix du meilleur film et le prix du public au Festival du film d'animation de Lisbonne et quelques autres prix en Tchécoslovaquie, Argentine et Canada.

L'histoire est celle d'un petit garçon, souffrant de l'absence de son père, qui quitte son village et découvre un monde fantastique dominé par des animaux-machines et des êtres étranges. Illustration des problèmes du monde moderne à travers les yeux d'un enfant.

Notons aussi que le jury a récompensé le légendaire cinéaste Bill Plympton et le très beau film japonais, L'île de Giovanni.

PALMARÈS
Cristal du long métrage
O menino e o mundo (Le Garçon et le Monde), d'Alê Abreu (Brésil)

Cristal du court métrage
Man on the Chair, de Dahee Jeong (France, Corée-du-Sud)

Cristal pour une production TV
En sortant de l’école "Tant de forêts", de Burcu Sankur et Goeffrey Godet (France)

Cristal pour un film de commande
Nepia "Tissue Animals", de Fuyu Arai (Japon)

Cristal du film de fin d’études
The Bigger Picture, de Daisy Jacobs (Grande-Bretagne)

LONGS MÉTRAGES
Prix du jury
Cheatin’ (Les Amants électriques), de Bill Plympton (États-Unis)

Mention du jury
Giovanni no Shima (L’Île de Giovanni), de Mizuho Nishikubo (Japon)

Prix du public
O menino e o mundo (Le Garçon et le Monde), d'Alê Abreu (Brésil)

Prix Sacem de la musique originale
Hasta Santiago, Mauro Carraro et Pierre Manchot (France, Suisse)

Prix "Aide Fondation Gan à la diffusion" pour un Work in Progress
Adama, de  Simon Rouby (France)

Le Festival du Film d’Animation d’Annecy 2014 dévoile sa sélection officielle

Posté par vincy, le 25 avril 2014

le conte de la princesse kaguya

L'an dernier le Festival du Film d'animation d'Annecy a enregistré 110 000 entrées. Du 9 au 14 juin, le FIFA va une fois de plus séduire professionnels et grand public. Cette année, le focus met à l'honneur l'art du "stop motion".

Le Festival s'ouvrira avec Le conte de la princesse Kaguya, dernier film du maître de l'animation japonaise, Isao Takahata. Cette nouvelle production des studios Ghibli est en compétition à la Quinzaine des réalisateurs du prochain festival de Cannes. Par ailleurs, Takahata recevra un Cristal d'honneur pour l'ensemble de sa carrière et sa contribution au cinéma d'animation.

Autre événement, la présence de Pete Docter qui montrera les premiers images du nouveau film des studios Pixar, Inside Out, qui sortira le 24 juin 2015 en salles.

Le jury de la compétition sera composé du réalisateur brésilien Luiz Bolognesi (qui a reçu le prix Cristal du meilleur film l'an dernier pour son film Rio 2096 : une histoire d'amour et de furie), du producteur américain Rich Magallanes et de la journaliste américaine Rhonda Richford.

La compétition

  • Asphalt Watches de Shayne Ehman et Seth Scriver (Canada)
  • Les amants électriques (Cheatin') de Bill Plympton (Etats-Unis)
  • L'arte della felicità d'Alessandro Rak (Italie)
  • Last Hijack de Femke Wolting et Tommy Pallotta (Allemagne)
  • Le garçon et le monde d'Alê Abreu (Brésil)
  • L'île de Giovanni de Mizuho Nishikubo (Japon)
  • Lisa Limone ja Maroc Orange : Tormakas Armulugu de Mait Laas (Estonie)
  • Minuscule - La vallée des fourmis perdues de Thomas Szabo et Hélène Giraud (France)
  • Saibi de Sang-ho Yeon (Corée-du-Sud)

Hors-compétition

  • Até que a sbórnia nos separe d'Otto Guerra et Ennio Torresan Jr. (Brésil)
  • Boonie Nears de Liang Ding (Chine)
  • Justin and the Knights of Valour de Manuel Sicilia (Espagne)
  • Ku! Kin-dza-dza de Georgy Daneliya et Tatiana Ilyina (Russie)
  • Le grand voyage de Johan d'Esben Toft Jacobsen (Danemark)
  • Lumière, animation, action d'Eduardo Calvet (Brésil)
  • Manieggs - Renvenge of the Hard Egg de Zoltán Miklósy (Hongrie)
  • Vagues d'Ahmed Nour (Egypte)