Affleck, Almodovar et Anderson récompensés aux Writers Guild of America Awards

Posté par vincy, le 15 février 2015

pedro almodovar

Dernière grande guilde à décerner ses prix avant les Oscars, celle des scénaristes, la Writers Guild of America (WGA) a révélé son palmarès samedi 14 février.

Le prix du meilleur scénario original a distingué Wes Anderson pour The Grand Budapest Hotel. C'est la première fois qu'Anderson remporte ce prix. Le prix du meilleur scénario adapté a récompensé Graham Moore pour The Imitation Game, écrit à partir du livre Alan Turing: The Enigma d'Andrew Hodges. Le scénario a longtemps été dans la "Black List" hollywoodienne des scripts à fort potentiel sans producteurs.

La WGA prime des auteurs dans de nombreuses catégories, de la télévision aux jeux vidéos, et distribue également des prix honorifiques. Ainsi Ben Affleck a reçu le Valentine Davies Award pour son appel à l'activisme et ses activités philanthropiques. De manière posture, Harold Ramis a reçu le Screen Laurel Award pour l'ensemble de sa carrière de scénariste.

Le plus prestigieux prix d'honneur, le Prix Jean Renoir, a été décerné à Pedro Almodovar, pour son art de la narration et l'ensemble de ses scénarios. Cette récompense est attribuée à un scénariste qui a œuvré à enrichir la littérature cinématographique.

Almodovar a révélé début janvier au Financial Times que son 20e long métrage, intitulé Silencio, était en préparation: "Le scénario est terminé et nous commencerons probablement le tournage en avril. Le casting est en cours de développement à l’heure actuelle, il est d’ailleurs compliqué parce que ce que j’ai écrit ne marche pas tout à fait avec mes acteurs “amigos”. C’est un retour à un cinéma de femmes, à de grands personnages féminins dans un drame très fort. Le titre du film est Silencio parce que c’est l’élément principal qui est à l’origine des pires choses qui arrivent à l’héroïne du film” expliquait-il au journal britannique.

Harold Ramis (1944-2014) va chasser les fantômes

Posté par vincy, le 24 février 2014

harold ramisRéalisateur et scénariste de comédies à succès bien écrites (Un jour sans fin, forcément culte, Mafia Blues), auteur également du phénoménal S.O.S Fantômes (où il jouait aussi les chasseurs de fantômes), Harold Ramis est mort à l'âge de 69 ans. Il se battait depuis 4 ans contre une vascularite inflammatoire auto-immune.

Le scénario d'Un jour sans fin avait remporté un BAFTA du meilleur scénario en 1994. Il aimait mélanger les aspects les plus fantastiques avec les gags les plus burlesques. Ramis a signé quelques uns des plus gros succès hollywoodiens entre 1980 et 2000 comme ceux cités avant mais aussi National Lampoon's Vacation (Bonjour les vacances), avec Chevy Chase. Mais il est aussi à l'origine de films moins convaincants tels Multiplicity (Mes doubles, ma femme et moi) ou Bedazzled (Endiablé).

Si Bill Murray et Robert De Niro lui doivent l'un de leurs personnages de comédie les plus drôles, l'un en présentateur blasé qui revit le même jour quotidiennement, l'autre en mafieux qui se fait psychanalyser, il a aussi tenté des incursions "comiques" dans le film noir (The Ice Harvest), l'aventure (Year One, L'an 1 des débuts difficiles) et la télévision (il a réalisé quatre épisodes de The Office).

Né et mort à Chicago, cet auteur professionnel de gags des films (comme Le golf en folie ou American College) qui ont laissé leur empreinte dans la comédie américaine des années 70 et 80, et influencé John Hugues, Ivan Reitman ou encore John Landis.

AFI (3). Fantastique : la domination d’Oz

Posté par vincy, le 26 juin 2008

oz.jpgAujourd’hui très prisé, le rayon fantastique n’a, selon l’AFI, qu’un seul récent film digne d’être dans les dix meilleurs, Le seigneur des anneaux. Deuxième du classement, il fait la « nique » à Harry Potter (absent). Trois autres films « relativement récents » s’invitent dans le club des 10 : Jusqu'au bout du rêve (avec Kevin Costner) et deux comédies, Big (avec Tom Hanks) et Un jour sans fin (avec Bill Murray). Le fantastique aurait donc connu son âge d’or entre 1933 (King Kong) et 1950 (Harvey). Ce qui fait d’ailleurs deux films avec James Stewart (en plus de Harvey, le classique La vie est belle, 1947). Il est assez logique de retrouver en tête du Top 10, Le Magicien d’Oz (1939), qui s’accapare tous les prix d’excellence des listes de l’AFI depuis 10 ans. Une domination sans partage possible…

On constate aussi la présence de deux des films les plus anciens de tous les autres classements de l’AFI avec Le voleur de Bagdad (muet) et King Kong (1933). Deux manières de voir le fantastique : le rêve ou l’horreur. C’est peut-être pour cela que cette liste laisse sur sa faim, un peu bancale.

Notre avis : Inventif et audacieux, Le magicien d’Oz fait oublier quelques aberrations et quelques omissions.

Prochain épisode : le film de gangsters, suite et remake

AFI : à chaque genre, ses dix meilleurs (I)

Posté par vincy, le 24 juin 2008

afi100.jpgQuand l’American Film Institute a lancé ses classements (les cent meilleurs films, les cent meilleures répliques, les cent meilleurs héros & vilains…) afin de valoriser son patrimoine cinématographique et de mettre en perspective un art qui évolue en permanence, il ne se doutait pas du succès de l’opération marketing…

L’AFI a donc lancé le classement « ultime », les dix meilleurs films dans leur genre. Ecran Noir reviendra donc sur chacun des dix classements. Globalement, le plus ancien film date de 1924 (Le voleur de Bagdad, fantastique) et le plus récent est sorti en 2003 (Le monde de Nemo, animation). Un écart de près de 80 ans…

Le classement permet surtout de faire apparaître des films cités dans de nombreux classements précédents. Ainsi Le magicien d’Oz (fantastique, 1er), Le train sifflera trois fois (western, 2e) et Autant en emporte le vent (épique, 4e) ont été cités neuf fois dans les différentes listes de l’AFI depuis 1998.

Et si on note la domination de Disney dans l’animation et de Hitchcock dans le suspens, il est surtout intéressant de voir que peu de cinéastes ont convaincu de manière brillante dans différents genres. Martin Scorsese (gangster, sport), Steven Spielberg (science fiction, épique), James Cameron (science fiction, épique) et ( !) Harold Ramis (fantastique, sport)  font parti des rares privilégiés.

Et si les choix sont contestables, l’exercice l’exige, notons quand même les présences réconfortantes de David Lynch, Stanley Kubrick et Quentin Tarantino, compensant ainsi les absences de Soderbergh, De Palma, Donen, Pollack…

Et cette liste a au moins le mérite de faire apparaître seize films qui n’avaient jamais eu les honneurs des classements annuels de l’AFI.

 

Prochain épisode : l’animation trustée par Disney / Pixar.