L’éveil d’Edoardo charme les jurys du Festival de Cabourg

Posté par kristofy, le 15 juin 2015

La cérémonie de clôture du 29ème Festival du Film de Cabourg a offert une chaleureuse standing-ovation à Michel Legrand pour lui remettre un Swann d’Or Coup de cœur, en hommage à sa carrière.

Le Swann d’Or qui récompense le romantisme de ces derniers mois au cinéma a été l’occasion de réunir à Cabourg les équipes des films A trois on y va avec la présence de Anaïs Demoustier, Sophie Verbeeck, Félix Moati, Jérôme Bonnell ; Caprice avec, encore, Anaïs Demoustier, Emmanuel Mouret et Virginie Elfira ; Un peu beaucoup Aveuglément avec Clovis Cornillac et Lilou Fogli ; Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin avec son duo Lou Roy-Lecollinet et Quentin Dolmaire…

Pour les 7 films en compétition, cette année il y a eu un rassemblement des voix en faveur de L’éveil d’Edoardo de Duccio Chiarini (dont la sortie est d’ailleurs prévue ce mercredi 17 juin) avec à la fois le prix du jury de la jeunesse et aussi le grand prix du jury présidé par Juliette Binoche.

La légèreté, parfois empreinte de gravité, était donc au rendez-vous avec ces différentes histoires de famille décomposée ou recomposée. Le couple à l’épreuve du temps ou l’évolution du sentiment amoureux ont souvent été mieux traités par les cinéastes étrangers: Cabourg a fait découvrir que nos voisins cinéastes proposent des films qui peuvent faire vibrer, sourire et pleurer comme rarement. Il faudra voir les très réussis films Pause du suisse Mathieu Urfer avec Julia Faure qui était présente (elle avait été citée le César du meilleur espoir féminin pour Camille redouble) même s'il n'y a toujours pas de date de sortie française prévue malgré des sélections aux festivals de Locarno, Namur, Arras... ; et 45 years du britannique Andrew Haigh avec Charlotte Rampling et Tom Courtenay (Ours d'argent d’interprétation pour les deux comédiens au dernier festival de Berlin) en salle le 25 novembre.

juliette binoche cabourg 2015

Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2015 :

- Swann d’Or Coup de cœur : Michel Legrand

- Grand Prix du Festival de Cabourg : L’éveil d’Edoardo, de Duccio Chiarini
- Prix Spécial : Zurich, de Sacha Polak
- Prix de la Jeunesse: L’éveil d’Edoardo, de Duccio Chiarini
- Prix du public: Lessons in love, de Fred Schepisi

- Swann d’Or du meilleur film: Caprice, de Emmanuel Mouret
- Swann d’Or du meilleur premier film: Un peu beaucoup aveuglément, de Clovis Cornillac
- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Arnaud Desplechin pour Trois souvenirs de ma jeunesse
- Swann d’Or de la meilleure actrice: Anaïs Demoustier dans A trois on y va
- Swann d’Or du meilleur acteur: Benoît Magimel dans La tête haute
- Swann d’Or de la Révélation féminine : Joséphine Japy dans Respire
- Swann d’Or de la Révélation masculine : Kévin Azaïs dans Les combattants

-Meilleur court-métrage : Copain, de Jan et Raf Roosens
-Meilleure actrice court-métrage ex-aequo : Louisiane Gouverneur et Ilys Barillot, dans A qui la faute de Anne-Claire Jaulin
-Meilleur acteur court-métrage : Benoît Hamon, dans Jeunesse des loups-garous de Yann Delattre (court qui avait été découvert à La Semaine de la Critique à Cannes)

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompensent les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un  premier grand rôle ont été donné à Sophie Verbeeck dans A trois on y va de Jérôme Bonnell et à Rod Paradot dans La tête haute de Emmanuelle Bercot.

AFI (6). Western : John Wayne en son pré

Posté par vincy, le 1 juillet 2008

searchers.jpgLe genre est particulier. Il naît avec John Ford et John Wayne (La chevauchée fantastique, 1939, 9e), atteint son summum avec John Ford et John Wayne (La prisonnière du désert, 1956, 1e), et meurt avec Clint Eastwood (et Gene Hackman) avec Unforgiven (1992, 4e).  Si John Wayne place trois de ses films dans le top 10 (il faut ajouter Red River, 1948, 5e, film de Howard Hawks avec Montgomery Clift), le genre était assez ouverts aux belles gueules et grands gaillards. Gary Cooper (Le train sifflera trois fois, 2e), William Holden (La horde sauvage, 6e), Robert Redford et Paul Newman (Butch Cassidy and The Sundance Kid, 7e), Warren Beatty (McCabe & Mrs Miller, 8e). Derrière la caméra on retrouve Altman, Pekinpah, Roy Hill…

Car le western fut cinématographiquement plus riche à la fin des années 60. Paradoxe du classement qui a voulu mettre le duo Ford / Wayne, en guise de symbole, en haut de la liste, c’est Le train sifflera trois fois qui cumule les lauriers depuis dix ans dans les classements de l’AFI. Et si l’étrange Shane est préféré à Danse avec les Loups, on notera surtout qu’un western sans Natalie Wood, Grace Kelly ou Jean Arthur, c’est un peu moins intéressant. Un seul film met une femme en premier rôle, Cat Ballou (1965, 10e). Avec Jane Fonda. Ironiquement, son père, Henry Fonda, a vu tous ses Westerns passer à la trappe

Notre avis : Toutes les stars ont eu droit à un grand Western. Mais ce genre appartient à John Wayne, emblème masculin du Grand Ouest filmé par John Ford.

Prochain épisode : les films sportifs boxent en première catégorie

AFI : à chaque genre, ses dix meilleurs (I)

Posté par vincy, le 24 juin 2008

afi100.jpgQuand l’American Film Institute a lancé ses classements (les cent meilleurs films, les cent meilleures répliques, les cent meilleurs héros & vilains…) afin de valoriser son patrimoine cinématographique et de mettre en perspective un art qui évolue en permanence, il ne se doutait pas du succès de l’opération marketing…

L’AFI a donc lancé le classement « ultime », les dix meilleurs films dans leur genre. Ecran Noir reviendra donc sur chacun des dix classements. Globalement, le plus ancien film date de 1924 (Le voleur de Bagdad, fantastique) et le plus récent est sorti en 2003 (Le monde de Nemo, animation). Un écart de près de 80 ans…

Le classement permet surtout de faire apparaître des films cités dans de nombreux classements précédents. Ainsi Le magicien d’Oz (fantastique, 1er), Le train sifflera trois fois (western, 2e) et Autant en emporte le vent (épique, 4e) ont été cités neuf fois dans les différentes listes de l’AFI depuis 1998.

Et si on note la domination de Disney dans l’animation et de Hitchcock dans le suspens, il est surtout intéressant de voir que peu de cinéastes ont convaincu de manière brillante dans différents genres. Martin Scorsese (gangster, sport), Steven Spielberg (science fiction, épique), James Cameron (science fiction, épique) et ( !) Harold Ramis (fantastique, sport)  font parti des rares privilégiés.

Et si les choix sont contestables, l’exercice l’exige, notons quand même les présences réconfortantes de David Lynch, Stanley Kubrick et Quentin Tarantino, compensant ainsi les absences de Soderbergh, De Palma, Donen, Pollack…

Et cette liste a au moins le mérite de faire apparaître seize films qui n’avaient jamais eu les honneurs des classements annuels de l’AFI.

 

Prochain épisode : l’animation trustée par Disney / Pixar.