Cannes 2013 : Jane Campion, présidente du Jury des courts métrages et de la Cinéfondation

Posté par vincy, le 5 février 2013

La réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion sera la présidente du Jury des courts métrages et de la Cinéfondation du 66e Festival de Cannes qui se tiendra du 15 au 26 mai prochain. A ce poste, elle succède à Jean-Pierre Dardenne.

La cinéaste reste à ce jour la seule femme détentrice d'une Palme d'or dans l'histoire du festival avec La leçon de Piano (1993). Le film a également été récompensé par le César du meilleur film étranger. Jane Campion est aussi l'une des rares femmes à avoir été nommée à l'Oscar du meilleur réalisateur, avec Sofia Coppola et Kathryn Bigelow. Elle fut alors distinguée par l'Oscar du meilleur scénario.

Jane Campion avait déjà gagné la Palme d’or du court métrage en 1986 pour An Exercise in Discipline - Peel.

Sweetie, son premier long métrage a été sélectionné en compétition. A Cannes, elle fut également en compétition en 2009 avec le joli Bright Star et dans l'oeuvre collaborative Chacun son cinéma (le segment The Lady Bug).

En 1990, elle a reçu le Grand prix du jury à Venise pour Un ange à ma table.

Jane Campion a dirigé les plus grandes stars : Holly Hunter (La leçon de piano), Nicole Kidman (Portrait de femme), Kate Winslet (Holy Smoke), Meg Ryan (In The Cut)... Elle aime les portraits de femmes fragiles et intenses, échauffées par leur passion jusqu'à la folie, des femmes en quête d'identité, de sincérité et d'émancipation sexuelle. Elle les plonge dans des environnements tantôt hostiles tantôt charmeurs. Et les filme comme des fleurs qui éclosent. Ou qui fanent.

Gilles Jacob, président du Festival de Cannes et de la Cinéfondation, ne tarit pas d'éloges sur cette grande dame du cinéma : « Jane est une enfant de Cannes. Je le sais pour avoir choisi ses 3 premiers courts dont j’avais apprécié le style et la cohérence. Gamines naïvement perverses, ados refermées sur leur solitude, femmes ressassant leurs élans et leurs regrets : c’est l’univers au lyrisme ardant où Jane trace d’une main ferme ses portraits de groupe avec drame. Je suis heureux que l’histoire d’amour entre Lady Jane et le festival se poursuive aujourd’hui avec cette présidence. »

Jane Campion vient d'achever une série télévisée australienne, Top of the Lake, avec Holly Hunter et Peter Mullan.

"Le jury de la Cinéfondation et des courts métrages, composé de cinq personnalités du cinéma et de la littérature, devra choisir parmi les films d’écoles de cinéma de la Sélection Cinéfondation les trois premiers Prix. Le jury désignera également la Palme d’or du court métrage, remise lors de la cérémonie de Clôture du Festival, dimanche 26 mai 2013" indique le communiqué du Festival.

Les mots de Cannes : l’inégalité des sexes selon Jane Campion

Posté par MpM, le 16 mai 2009

"Dans les écoles de cinéma du monde entier, vous trouverez 50% de garçons et 50% de filles, mais ensuite ça n'a plus rien à voir."

- Jane Campion, qui reste la seule femme à avoir remporté la Palme d'or, lors de la conférence de presse de son nouveau film en compétition, Bright star.

Cannes 2009 : Qui est Ben Whishaw ?

Posté par vincy, le 15 mai 2009

cnz_wishaw.jpgA 29 ans, le britannique Ben Whishaw va connaître la gloire d'être une star éphémère à Cannes grâce à Jane Campion. Il incarne le poète John Keats soit le rôle principal de Bright Star.

Cela fait dix ans qu'il montre sa jolie gueule sur grand écran. Il fut l'un des soldats de La tranchée (avec Daniel Craig et Cillian Murphy) et l'un des beaux anglais de Mauvaise Passe (avec Daniel Auteuil) puis se concentra sur la télévision, des courts métrages et le théâtre. C'est là qu'il avait fait ses premières armes. En 1995, il joue Primo Levi (Si c'est un homme) où il reçoit les louanges de la critique au Festival très branché d'Edimbourgh.

De nouveau, Daniel Craig le fait revenir au cinéma : d'abord dans Enduring Love (d'après le roman de Ian McEwan) puis dans Layer Cake (adapté du polar de J.J. Connolly). Des petits rôles mais cela lui permet de décoller et d'interpréter le mythique Keith Richards dans un biopic sur Brian Jones, Stoned. Il aime les rôles extrêmes et torturés.

Puis la voie royale s'ouvre à lui. Une voie qui le mènera jusque sur le tapis rouge de Berlin. Il est choisi contre des stars internationales pour être Jean-Baptiste Grenouille, héros sexy, taré et meurtrier du Parfum. Puis il sera l'un des Dylan de I'm not there, de Todd Haynes. On le croise cette année dans le complot de The International puis dans une adaptation de La tempête, par Julie Taymor, dans le rôle d'Ariel.

Cet acharné du travail va ravager les coeurs des demoiselles : "Je suis si chanceux d'être capable de faire ce que je fais et ce serait vraiment abuser de le faire juste pour de l'argent. Je n'ai pas besoin de beaucoup de fric, ce n'est pas ce qui me motive, au contraire, je crois que je me sentirai sale." On en reparle quand Hollywood le tentera avec un gros chèque dans un gros film?