César 2016 : Une Foresti party faite de Louboutin et d’autres surprises !

Posté par wyzman, le 27 février 2016

Une chose est sûre, la 41ème cérémonie des César qui avait lieu hier soir au Théâtre du Châtelet (Paris) ne nous a pas laissé de marbre. Plus encore et parce qu'elle était présentée par une Florence Foresti survoltée (mais drôle), nous avons passé un très bon moment. Les sacres de Fatima (meilleur film), Mustang (meilleur premier film), Catherine Frot (meilleure actrice) et Vincent Lindon (meilleur acteur) nous ont émus mais il n'y avait pas que ça. Oh non ! Nous aurions même tendance à dire que le meilleur se trouvait ailleurs que dans le palmarès !

On commencera donc par le commencement : Florence Foresti. Introduction géniale, références à Nikita, Itinéraire d'un enfant gâté et Black Swan. Entrée théâtrale et presque fracassante, petit clin d'œil aux #OscarsSoWhite et vannes sur les clichés. Oui, celle qui a déjà été faite Chevalier des Arts et des Lettres a tout compris de l'esprit Canal et sait comment dynamiter une cérémonie peu attirante. Pour cause, elle a passé la soirée à envoyer des piques à tout le monde. On pense notamment à son "Dheepan ? Encore une bonne comédie hein !" envoyé à Jacques Audiard ou le fameux "Vincent Lindon ? C'est un peu notre Leonardo DiCaprio… Toujours nommé, jamais césarisé !" Jusqu'à hier soir. Sans trop forcer sur ses personnages, l'humoriste a prouvé, seule ou "bloquée" avec Vanessa Paradis et sa licorne, qu'elle pouvait faire rire. Vraiment rire !

Mais elle n'a pas été la seule à plaire à l'audience. Après l'énorme buzz suscité l'an dernier par le "En attendant, moi je ne me fais pas bronzer la bite dans des films de pédés" de Zabou Breitman à Pierre Deladonchamps, les deux comparses ont remis le couvert pour le bonheur de tous. "Il y a des gens biens ce soir…" commence l'acteur révélé dans L'Inconnu du lac. Ce à quoi l'actrice vue dans Nous trois ou rien répond : "Oui, et des pourritures humaines qui vendraient leur mère pour des Louboutin !" Voilà qui est dit. A quand une comédie en commun ?

Quant au reste de la soirée, il aura été marqué par le discours fadasse et récité de Louane Emera, la mine blafarde de Nicolas Duvauchelle et les tendres remerciements de Rod Paradot (meilleur espoir masculin pour La Tête haute). Ses gouttes de sueur et son "Je dois remercier ma mère… C'est elle qui tous les jours croit en moi !" ont attendri l'assistance, les téléspectateurs et Twitter. Nouvel instance de contrôle, le réseau social n'a pas manqué de noter la longueur globale de la cérémonie, le discours en très bon français de Michael Douglas (César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière) et de s'impatienter face au sketch à rallonge de Jonathan Cohen... C'est dommage, jusque-là on tenait le bon bout ! Surtout que Foresti était inspirée quand elle a dénoncé la cabale contre Loubna Abidar en infantilisant ceux qui ne font pas la distinction entre fiction et réalité...

En terminant comme convenu à 00:00, Florence Foresti a tenu son pari. Une très bonne chose. Plus vivante et audacieuse que les éditions passées, cette 41ème cérémonie aura été l'occasion de rendre hommage à toutes les personnalités disparues récemment (et elles sont nombreuses) ainsi que de porter un regard sur l'avenir. Claude Lelouch l'assure : "Préparez vos caméras, il y aura de très belles choses à filmer" en 2016. Mais ce n'est pas fini ! Comme les votants ont consacré les femmes, c'est sans surprise que Christine & the Queens s'en est allé d'une reprise de "It's Only Mystery", la bande originale de Subway, le second film de Luc Besson. Vous l'aurez compris, les César 2016 étaient la meilleure cérémonie depuis bien longtemps !

D'ailleurs l'audience était en hausse par rapport à l'année dernière. FF a séduit 100 000 téléspectateurs de plus malgré une vive concurrence de Koh-Lanta et du Rugby.

Pour découvrir le palmarès complet, c'est par ici.

Les César 2016 sacrent Fatima, Mustang, Catherine Frot et Vincent Lindon

Posté par redaction, le 26 février 2016

Toute la cérémonie sur notre compte twitter. Et le rappel de toutes les nominations.

Fatima, déjà couronné par le Prix Louis-Delluc, est reparti avec trois César dont celui du meilleur film. En nombre de récompenses, il est devancé par Mustang, quatre fois distingué, dont le prix du meilleur prix film. Deux histoires de femmes entre occident et orient, deux films issus de métissage franco-méditerranéen.

On s'étonnera toujours de certains choix, à commencer par Birdman et Le Petit Prince. On sera peut-être déçu que Trois souvenirs de ma jeunesse n'ait pas eu autre chose que le César du meilleur réalisateur pour Arnaud Desplechin, qui était pour la quatrième fois nominé. Ce fut la bonne. Idem pour Vincent Lindon, qui après cinq nominations infructueuses, empoche un César amplement mérité depuis des années, et fait le doublé royal avec son prix d'interprétation à Cannes. Si Michel Fau a étonnament perdu dans la catégorie second-rôle masculin, Catherine Frot a sauvé l'honneur de Marguerite, quatre fois césarisé tout de même, en décrochant son premier César de la meilleure actrice, vingt ans après celui du meilleur second-rôle, trente ans après sa première nomination.

Enfin, avec de nombreux lauréats nés hors de France, le cinéma Français, à l'occasion d'une soirée pleine d'autodérision, emmenée par une Florence Foresti plutôt inspirée, a montré qu'il était ouvert au monde. Michael Douglas, César d'honneur, a très bien su trouver les mots pour rappeler à quel point la culture française était importante. Le tout dans un discours entièrement en français.

Meilleur film : Fatima de Philippe Faucon
Meilleur réalisateur: Arnaud Desplechin (Trois souvenirs de ma jeunesse)

Meilleur film d'animation: Le Petit Prince de Mark Osborne
Meilleur premier film: Mustang de Deniz Gamze Egüven
Meilleur documentaire: Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent
Meilleur film étranger: Birdman d'Alejandro G. Inarritu (USA-Mexique)
Meilleur court métrage: La contre-allée de Cécile Ducrocq
Meilleur film d'animation (court métrage): Le repas dominical de Céline Devaux

Meilleure actrice: Catherine Frot (Marguerite)
Meilleur acteur: Vincent Lindon (La loi du marché)
Meilleur second rôle féminin: Sidse Babett Knudsen (L'Hermine)
Meilleur second rôle masculin: Benoît Magimel (La tête haute)
Meilleur espoir féminin: Zita Hanrot (Fatima)
Meilleur espoir masculin: Rod Paradot (La tête haute)

Meilleur scénario original: Deniz Gamze Ergüven, Alice Winocour (Mustang)
Meilleur scénario adapté: Philippe Faucon, d'après Prière à la lune de Fatima Elayoubi (Fatima)
Meilleure image: Christophe Offenstein (Valley of Love)
Meilleur montage: Mathilde Van de Moortel (Mustang)
Meilleur son: François Musy, Gabriel Hafner (Marguerite)
Meilleurs décors: Martin Kurel (Marguerite)
Meilleurs costumes: Pierre-Jean Larroque (Marguerite)
Meilleure musique originale: Warren Ellis (Mustang)

La Loi du marché, film le mieux amorti en salles en 2015

Posté par vincy, le 26 février 2016

Le Film Français a publié la semaine dernière son classement des films français les plus rentables, soit le ratio entre le nombre d'entrées et le devis budgétaire des films. Seulement 5 films ont complètement couverts leur budgets: La loi du marché, Demain, Mustang, Much Loved et Babysitting 2. Hormis ce dernier, tous sont nommés aux Césars. Demain est un documentaire. La loi du marché, Mustang et Much Loved était présentés à Cannes. Much Loved a même la particularité d'avoir coûté moins de 700 000 euros. A l'inverse, malgré son budget frôlant les 10 millions d'euros, Babysitting 2 réussi à se faire une place au soleil, surclassant ainsi Connasse princesse des coeurs, Les nouvelles aventures d'Aladin, Papa ou maman, Les profs 2 et Les souvenirs, qui complètent le Top 10.

Notons que deux autres documentaires sont dans le Top 30 (La vie des gens, Le caravage). En revanche, le premier film d'animation est Pourquoi j'ai pas mangé mon père, seulement 50e (mais aussi l'un des plus gros budgets de l'année). Le classement ne prend pas en compte les recettes à l'export (qui changerait considérablement le tableau avec des films comme Taken 3 et Le petit prince).

Ils sont huit nommés au César du meilleur film cette année, et ils n'ont pas connu le même sort au box office.

Côté rentabilité, avec trois films à petits budget qui triomphent en salles, et cinq films du milieu dont seulement deux ont réussi à séduire un public assez large, les inégalités se creusent. A noter que La loi du marché et Mustang sont respectivement 1er et 3e au classement général des films français les plus rentables de l'année.

César 2016: Marguerite et les films de Cannes dominent les nominations

Posté par vincy, le 27 janvier 2016

A l'exception de Marguerite (11 nominations) présenté à Venise, cinq films cannois dominent les nominations de ces 41e César: Trois souvenirs de ma jeunesse (11 nominations), Dheepan et Mustang (9), La tête haute et Mon roi (8). Ainsi, sur les 8 films en lice pour le César suprême, seul Marguerite n'était pas sur la Croisette. Finalement, sur plus de 230 films, 8 s'octroient la presque totalité des nominations. Les 19 autres films nommés doivent se sentir survivants.

Car finalement, avec autant de nominations chacun, ces cinq films concentrent l'essentiel des places à pourvoir. Il y avait sans doute trop de jeunes talents géniaux cette année pour tous les contenter. Une chose est certaine, les vétérans tiennent encore le haut du pavé: Jacques Audiard (7e, 8e et 9e nomination), Catherine Deneuve (13e nomination), Isabelle Huppert (15e nomination), Gérard Depardieu (17e nomination).

Il y a des oublis c'est certain (Le grand jeu, pourtant Prix Louis-Delluc du meilleur film, A trois on y va, Jeanne Rosa dans Les châteaux de sable, Alban Lenoir dans Un Français, Mad Max Fury Road ou L'étreinte du serpent ou El Club côté étranger, Cafard et Phantom Boy en animation, Freya Mavor, Mathieu Spinozi, Romain Paul côté espoirs, Annie Cordy en second-rôle, Joann Sfar à l'adaptation, Elkaïm et Demoustier, Vincent n'a pas d'écailles en premier film), mais peu de surprises. Regardons simplement les acteurs et actrices pour constater qu'il n'y a que un quart de nouvelles têtes citées.

On peut au moins saluer la présence de trois femmes dans la catégorie meilleur réalisateur. D'une certaine diversité parmi les comédiens. Mais on peut aussi croire qu'en l'absence d'un grand favori, les votes se sont reportés sur des choix consensuels et rassurants, de ces films du milieu déjà distingués, mais dont aucun, hormis Mustang et Trois souvenirs de ma jeunesse, n'a suscité l'unanimité.

Marguerite, Mustang, Catherine Frot, Vincent Lindon, Michel Fau et Arnaud Deplechins partent donc grands favoris pour la cérémonie du 26 février.

Meilleur film : Dheepan, Fatima, La Loi du marché, Marguerite, Mon roi, Mustang, La tête haute, Trois souvenirs de ma jeunesse
Meilleur réalisateur : Jacques Audiard (Dheepan), Stéphane Brizé (La loi du marché), Xavier Giannoli (Marguerite), Deniz Gamze Ergüven (Mustang), Emmanuelle Bercot (La tête haute), Arnaud Desplechin (Trois souvenirs de ma jeunesse), Maïwenn (Mon roi)

Meilleur film d'animation : Adama, Avril et le monde truqué, Le Petit Prince
Meilleur premier film: L'affaire SK1, Les Cowboys, Mustang, Ni le Ciel ni la Terre, Nous trois ou rien
Meilleur documentaire: Le Bouton de Nacre, Cavanna, Demain, L'image manquante, Une jeunesse allemande
Meilleur film étranger: Birdman, Le Fils de Saul, Je suis mort mais j’ai des amis, Mia Madre, Taxi Teheran, Youth, Le tout nouveau testament
Meilleur court métrage: La contre allée, Le dernier des Céfrans, Essaie de mourir jeune, Guy Moquet, Mon héros
Meilleur court métrage animé: La nuit américaine d'Angélique, Le repas dominical, Sous tes doigts, Tigre à la queue de feu

Meilleure actrice: Loubna Abidar (Much loved), Emmanuelle Bercot (Mon Roi), Cécile de France (La belle saison), Catherine Deneuve (La tête haute), Catherine Frot (Marguerite), Isabelle Huppert (Valley of Love), Soria Zeroual (Fatima)
Meilleur acteur: Vincent Cassel (Mon roi), Gérard Depardieu (Valley of Love), Vincent Lindon (La loi du marché), Fabrice Luchini (L'hermine), Antonythasan Jesuthasan (Dheepan), Jean-Pierre Bacri (La vie très privées de Monsieur Sim), François Damiens (Les cowboys)
Meilleur second rôle féminin: Karin Viard (21 nuits avec Pattie), Agnès Jaoui (Comme un avion), Noémie Lvovsky (La belle saison), Sara Forestier (La tête haute), Sidse Babett Knudsen (L'hermine)
Meilleur second rôle masculin: Michel Fau (Marguerite), Louis Garrel (Mon Roi), Benoit Magimel (La tête haute), André Marcon (Marguerite), Vincent Rottiers (Dheepan)
Meilleur espoir féminin: Lou Roy Collinet (Trois souvenirs de ma jeunesse), Diane Rouxel (La tête haute), Zita Hanrot (Fatima), Sara Giraudeau (Les bêtises), Camille Cottin (Connasse princesse des coeurs)
Meilleur espoir masculin: Swann Arlaud (Les anarchistes), Quentin Dolmère (Trois souvenirs de ma jeunesse), Felix Moati (A trois on y va), Finnegan Oldfield (Les Cowboys), Rod Paradot (La tête haute)

Meilleur scénario original: Dheepan, Marguerite, Mustang, La tête haute, Trois souvenirs de ma jeunesse
Meilleur scénario adapté : L'affaire SK1, Asphalte, L'enquête, Fatima, Journal d'une femme de chambre
Meilleure image: Dheepan, Marguerite, Mustang, Trois souvenirs de ma jeunesse, Valley of Love
Meilleur montage: Dheepan, Marguerite, Mon roi, Mustang, Trois souvenirs de ma jeunesse
Meilleur son: Dheepan, Marguerite, Mon roi, Mustang, Trois souvenirs de ma jeunesse
Meilleurs décors: Dheepan, Journal d'une femme de chambre, Marguerite, L'odeur de la mandarine, Trois souvenirs de ma jeunesse
Meilleurs costumes: Journal d'une femme de chambre, Marguerite, Mustang, L'odeur de la mandarine, Trois souvenirs de ma jeunesse
Meilleure musique originale: Raphaël (Les cowboys), Ennio Morricone (En mai, fais ce qu'il te plaît), Stephen Warbeck (Mon roi), Warren Ellis (Mustang) , Grégoire Hetzel (Trois souvenirs de ma jeunesse)

L’éveil d’Edoardo charme les jurys du Festival de Cabourg

Posté par kristofy, le 15 juin 2015

La cérémonie de clôture du 29ème Festival du Film de Cabourg a offert une chaleureuse standing-ovation à Michel Legrand pour lui remettre un Swann d’Or Coup de cœur, en hommage à sa carrière.

Le Swann d’Or qui récompense le romantisme de ces derniers mois au cinéma a été l’occasion de réunir à Cabourg les équipes des films A trois on y va avec la présence de Anaïs Demoustier, Sophie Verbeeck, Félix Moati, Jérôme Bonnell ; Caprice avec, encore, Anaïs Demoustier, Emmanuel Mouret et Virginie Elfira ; Un peu beaucoup Aveuglément avec Clovis Cornillac et Lilou Fogli ; Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin avec son duo Lou Roy-Lecollinet et Quentin Dolmaire…

Pour les 7 films en compétition, cette année il y a eu un rassemblement des voix en faveur de L’éveil d’Edoardo de Duccio Chiarini (dont la sortie est d’ailleurs prévue ce mercredi 17 juin) avec à la fois le prix du jury de la jeunesse et aussi le grand prix du jury présidé par Juliette Binoche.

La légèreté, parfois empreinte de gravité, était donc au rendez-vous avec ces différentes histoires de famille décomposée ou recomposée. Le couple à l’épreuve du temps ou l’évolution du sentiment amoureux ont souvent été mieux traités par les cinéastes étrangers: Cabourg a fait découvrir que nos voisins cinéastes proposent des films qui peuvent faire vibrer, sourire et pleurer comme rarement. Il faudra voir les très réussis films Pause du suisse Mathieu Urfer avec Julia Faure qui était présente (elle avait été citée le César du meilleur espoir féminin pour Camille redouble) même s'il n'y a toujours pas de date de sortie française prévue malgré des sélections aux festivals de Locarno, Namur, Arras... ; et 45 years du britannique Andrew Haigh avec Charlotte Rampling et Tom Courtenay (Ours d'argent d’interprétation pour les deux comédiens au dernier festival de Berlin) en salle le 25 novembre.

juliette binoche cabourg 2015

Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2015 :

- Swann d’Or Coup de cœur : Michel Legrand

- Grand Prix du Festival de Cabourg : L’éveil d’Edoardo, de Duccio Chiarini
- Prix Spécial : Zurich, de Sacha Polak
- Prix de la Jeunesse: L’éveil d’Edoardo, de Duccio Chiarini
- Prix du public: Lessons in love, de Fred Schepisi

- Swann d’Or du meilleur film: Caprice, de Emmanuel Mouret
- Swann d’Or du meilleur premier film: Un peu beaucoup aveuglément, de Clovis Cornillac
- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Arnaud Desplechin pour Trois souvenirs de ma jeunesse
- Swann d’Or de la meilleure actrice: Anaïs Demoustier dans A trois on y va
- Swann d’Or du meilleur acteur: Benoît Magimel dans La tête haute
- Swann d’Or de la Révélation féminine : Joséphine Japy dans Respire
- Swann d’Or de la Révélation masculine : Kévin Azaïs dans Les combattants

-Meilleur court-métrage : Copain, de Jan et Raf Roosens
-Meilleure actrice court-métrage ex-aequo : Louisiane Gouverneur et Ilys Barillot, dans A qui la faute de Anne-Claire Jaulin
-Meilleur acteur court-métrage : Benoît Hamon, dans Jeunesse des loups-garous de Yann Delattre (court qui avait été découvert à La Semaine de la Critique à Cannes)

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompensent les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un  premier grand rôle ont été donné à Sophie Verbeeck dans A trois on y va de Jérôme Bonnell et à Rod Paradot dans La tête haute de Emmanuelle Bercot.

Top 20 des B.O.F.: les Français, rois de la compo ?

Posté par wyzman, le 14 mai 2015

alexandre desplat

Pour la première fois de son histoire, la Sacem a réalisé un classement des 20 compositeurs les plus rentables de 2014. Représentant les intérêts des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, la société s'est basée sur les droits d'auteur collectés pour la diffusion des films dans les salles de cinéma en France, afin de réaliser ce classement. Il n'est donc pas étonnant de retrouver Marc Chouarain, le compositeur de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu?, Alexandre Desplat (The Grand Budapest Hotel, Godzilla, Monument men) et Howard Shore (Le Hobbit: la désolation de Smaug) en tête du classement.

Bien qu'il apparaisse clairement que les comédies ont beaucoup plu en 2014, ce classement reflète en partie le milieu. Car si la Sacem représente plus de 18.000 auteurs étrangers, les français occupent pas moins de 17 places. Seuls le canadien Howard Shore (3ème),le marocain Armand Amar (4ème) et le britannique John Powell (9ème) apportent un peu de diversité. Plus encore, comment passer outre la présence d'une seule femme dans ce classement, Marie-Jeanne Serero (13ème) ?

Le classement complet :
1. Marc Chouarain (Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?)
2. Alexandre Desplat (The Grand Budapest Hotel, Godzilla, Monument men)
3. Howard Shore (Le Hobbit: la désolation de Smaug)
4. Armand Amar (Belle et Sébastien)
5. Eric Serra (Lucy)
6. Eric Neveux (Les vacances du petit Nicolas)
7. Christophe Julien (9 mois ferme)
8. Pierre Adenot (La belle et la bête)
9. John Powell (Rio 2)
10. Bernard Lenoir (Les trois frères, le retour)
11. Ibrahim Maalouf (Yves Saint Laurent)
12. Michaël Tordjman (Babysitting)
13. Marie-Jeanne Serero (Les garçons et Guillaume, à table !)
14. Guillaume Roussel (Le crocodile du Botswanga, 3 Days to kill)
15. Maxime Desprez (Babysitting)
16. Thomas Roussel (Eyjafjallajökull, Amour sur place ou à emporter)
17. Alexis Rault (Fiston)
18. Laurent Ferlet (Sur le chemin de l'école)
19. Philippe Sarde (Quai d'Orsay)
20. Hervé Lavandier (Minuscule - la vallée des fourmis perdues)

Alors que le festival de Cannes vient tout juste de débuter, on ne peut que regretter l'absence totale de prix pour les compositeurs, hormis Cannes Soundtrack remis par des critiques. Mais cela n'empêche pas ces derniers de se rendre comme chaque année sur la Croisette. En 2015, sont donc présents:
Eric Neveux pour La Tête Haute d’Emmanuelle Bercot (film d'ouverture - sélection officielle)
- Jean-Louis Aubert pour L’Ombre des Femmes de Philippe Garrel (sélection de la Quinzaine des réalisateurs)
- Grégoire Hetzel pour Trois Souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin (sélection de la Quinzaine des réalisateurs)
- Alexandre Desplat pour Il Racconto dei racconti / Tales of tales de Matteo Garrone, (en sélection officielle), et pour Une Histoire de fou de Robert Guédigian (séance spéciale de la sélection)
- Marc Marder pour La Quatrième voie de Guvinder Sing (sélection Un certain regard)
- Bertrand Burgalat pour Gaz de France de Benoît Forgeard (sélection de l’Acid)
- Raphaël pour Les Cow boys de Thomas Bidegain (sélection de la Semaine de la critique)
- Eric Bentz pour Ni le ciel, ni la terre de Clément Cogitore (sélection de la Semaine de la critique)
- Amaury Chabauty pour La Fin du dragon de Mariana Diaby (sélection de la Semaine de la critique)
- Fleming Nordkrog pour La Vie en grand de Mathieu Vadepied (clôture de la Semaine de la critique)

Cannes 2015 : Catherine Deneuve, Julianne Moore, Benjamin Millepied lancent les festivités

Posté par kristofy, le 13 mai 2015

© LJ

Le 68e Festival de Cannes est officiellement lancé avec, devant le parterre de stars mondiales, un film français à l’honneur : La tête haute d'Emmanuelle Bercot.

Lambert Wilson qui avait été maître de cérémonie l’année dernière retrouve pour la deuxième fois dans ce rôle, son speech en français avec des "slices" d'anglais est tout aussi classe (tout comme son costume queue de pie). Une nouvelle fois, il n’est pas resté figé derrière un micro, s'octroyant un moment au milieu du public. L’année dernière, il avait fait valser Nicole Kidman, et cette année il a demandé à tous de fermer les yeux sur un souvenir de cinéma.

"Cannes est une femme !" L’actrice de cinéma est le symbole de "l’amour au cinéma". Et le cinéma met en lumière la femme, une petite allusion politique à propos de certains endroits du monde où la femme est brimée ou pire encore. Dans son discours, Lambert Wilson réfute d’ailleurs l’expression "cinéma de femme", tout en saluant la réalisatrice Emmanuelle Bercot qui en fait la démonstration en ouverture.

"Est-ce que ça fait mal l’amour ?" La question de François Truffaut dans le film La sirène du Mississipi sera l’allusion pour que toute la salle témoigne à Catherine Deneuve son amour avec des applaudissements.

Avant la présentation du jury emmené par les présidents Ethan et Joel Coen, une scénographie autour du film La Sortie l'usine Lumière à Lyon avec la musique de Vertigo (Sueurs froides) et une chorégraphie de Benjamin Millepied, mari de Natalie Portman, soit un tableau de 5 minutes avec 17 danseurs.

C’est une femme qui dira enfin la traditionnelle formule "Je déclare le festival ouvert" : Julianne Moore était présente pour cette conclusion (et recevoir en même temps son prix d’interprétation que le jury de l’année dernière lui avait attribué pour Maps to the stars de David Cronenberg).

Une phrase en particulier fera rimer et résonner à la fois cinéma et actualité : "Lorsque la liberté aura déserté le monde, il restera toujours un ou une cinéaste pour en rêver."

Cannes 2015: Qui est Emmanuelle Bercot ?

Posté par MpM, le 12 mai 2015

emmanuelle bercot

Presque quinze ans que l’on attendait ça : voir Emmanuelle Bercot briller au firmament. Mais cela valait le coup d’attendre, puisqu’elle s’annonce d’ores et déjà comme la personnalité incontournable de ce 68e Festival de Cannes. Réalisatrice, scénariste et comédienne, elle défendra en effet ses trois casquettes durant la quinzaine en ayant les honneurs de l’ouverture avec son long métrage La tête haute et ceux de la compétition officielle avec celui de Maiwen, Mon roi, dans lequel elle tient le rôle principal.

Longtemps, pourtant, on a pensé qu’Emmanuelle Bercot se plaisait en marge du système. Immédiatement remarquée avec son premier court métrage (Les vacances, prix du jury à Cannes en 1997), confirmant la première impression avec son moyen métrage de fin d’études à la FEMIS (La puce, 1999) puis donnant toute la mesure de son talent avec son premier long métrage (Clément, présent à Un Certain regard en 2001 et distingué par le Prix de la jeunesse), elle semble pourtant rester un peu dans l’ombre. Pendant plusieurs années, elle tourne surtout des courts métrages et des téléfilms. Poursuit en parallèle une carrière d’actrice en dents de scie, commencée dans les années 90 (Etat des lieux de Jean-François Richet, Classe de neige de Claude Miller, Ca commence aujourd’hui de Betrand Tavernier…) Renoue avec son actrice fétiche Isild Le Besco à l’occasion de Backstage.

C’est paradoxalement lorsqu’elle décide de confier son scénario à une autre que les médias et le public semblent enfin la (re)découvrir. Polisse, qu’elle a coécrit avec Maïwenn, remporte le prix du jury à Cannes en 2011 ainsi que deux Cesar (meilleur espoir féminin et meilleur montage) et une foule de nominations. Coup double pour Emmanuelle Bercot qui, en plus de l’avoir écrit, joue dans le film. Le grand public se familiarise avec son nom et son visage et la plébiscite (sans forcément le savoir) dès l’année suivante en se rendant en masse dans les salles pour voir Les infidèles dont elle signe un des sketches les plus intéressants.

C’est toutefois avec son film suivant, Elle s’en va, que la réalisatrice prend définitivement son envol. Sélectionné à Berlin, le film attire presque 400 000 spectateurs et signe la première collaboration d’Emmanuelle Bercot avec l’une de ses actrices favorites, Catherine Deneuve, qu’elle retrouve deux ans plus tard dans La tête haute, et dont elle disait en 2013 : "Elle a été successivement la mère, la sœur, l’amie que je voulais avoir. Elle a participé à l’image que je me fais de ce que c’est d’être une femme."

Elle qui a su filmer comme personne la pré-adolescence et les amours borderline (tarifiés, entre enfants et adultes, entre fan et idole…) en vient peu à peu à imposer son regard singulier dans le paysage cinématographique contemporain. On ne lui fera pas l’affront de juger son travail par le prisme de son genre, mais force est de reconnaître qu’elle est seulement la deuxième femme à "faire l'ouverture" du Festival de Cannes avec un film qu'elle a réalisé. C'est sûr, il faudrait plus de cinéastes comme Emmanuelle Bercot. Elle-même se semble pas vraiment se poser la question. Dans ses films, hommes et femmes se partagent l'affichent, souvent en duos peu orthodoxes. Un gamin avec une femme plus âgée dans Clément, l'inverse dans La puce, une différence d'âge encore plus importante entre les deux personnages d'Elle s'en va et de La tête haute... Inutile de chercher un système, des revendications cachées, ou pire, cet horrible "cinéma de femmes" que certains s'entêtent à étiqueter. Chez Emmanuelle Bercot, il y a une certaine forme de réel, une urgence inspirée de l'air du temps, des récits ancrés dans le quotidien, en un mot du cinéma (tout court), ni plus ni moins que chez ses collègues masculins.

Cannes 2015: La tête haute d’Emmanuelle Bercot en ouverture du Festival

Posté par redaction, le 13 avril 2015

Pour la première fois depuis 1987, le Festival de Cannes mettra à l'honneur une réalisatrice pour son Ouverture. Emmanuelle Bercot (Elle s'en va) présentera en avant-première mondiale La Tête haute le 13 mai prochain. Le film sortira le même jour en France.

Tourné dans le Nord Pas de Calais, en Rhône-Alpes et en Ile de France, le film réunit Catherine Deneuve, Benoît Magimel, Sara Forestier, et le jeune Rod Paradot qui interprète le personnage principal.

La Tête haute raconte le parcours éducatif de Malony, jeune délinquant, de l’enfance à l’âge adulte, qu’une juge des enfants (Deneuve) et un éducateur (Magimel) tentent de sauver.

"Le choix de ce film pourra paraître surprenant au regard des codes généralement appliqués à l’Ouverture du Festival de Cannes . C’est évidemment le reflet de notre volonté de voir le Festival commencer avec une œuvre différente, forte et émouvante. Le film d’Emmanuelle Bercot dit des choses importantes sur la société d’aujourd’hui, dans la tradition d’un cinéma moderne, pleinement engagé sur les questions sociales et dont le caractère universel en fait une œuvre idéale pour le public mondial qui sera au rendez-vous à Cannes" a déclaré Thierry Frémaux, Délégué général du Festival.

© lux roux

A Cannes, Emmanuelle Bercot a reçu le Prix du jury pour son court métrage Les Vacances en 1997 puis un Deuxième Prix de la Cinéfondation pour La Puce, en 1999. En 2001, son premier long métrage, Clément, dans lequel elle tient le rôle principal, est sélectionné à Un Certain Regard. Elle est revenue à Cannes en tant que co-scénariste de Polisse de Maïwenn, Prix du jury en 2011.
En tant que réalisatrice, elle signe Backstage (2004), un segment de Les Infidèles et Elle s'en va, en compétition à Berlin en 2013. On l'a aussi vue comme comédienne dans des films tels que La Classe de neige de Claude Miller (Prix du jury à Cannes), Ça commence aujourd'hui de Bertrand Tavernier, À tout de suite de Benoît Jacquot, Carlos d'Olivier Assayas (hors -compétition à Cannes) et elle sera à l'affiche de Mon Roi, le prochain film de Maiwenn.

Cannes 2014 – Les télex du Marché : Adèle Exarchopoulos, Tilda Swinton, Catherine Deneuve, Vincent Cassel …

Posté par redaction, le 14 mai 2014

marché du film - cannes- StudioCanal vient d'acheter les droits de deux films internationaux.
Le premier projet est celui de James Watkins (La dame en noir) intitulé Bastille Day. Il s'agit d'un thriller d'action qui mettra en scène Adèle Exarchopoulos et Idris Elba (Mandela). Le tournage est prévu cet été à Paris.
Le second projet quant à lui réunira Ralph Fiennes et Tilda Swinton, tous deux vu récemment ensemble dans The Grand Budapest Hotel, ainsi que l'australienne Margot Robbie (Le Loup de Wall Street) et le belge Matthias Schoenaerts (De rouille et d'os). Il s'agit d'un thriller sur fond de séduction. Le tournage est également prévu cet été mais cette fois en Italie.

- Catherine Deneuve retrouve Emmanuelle Bercot. Après Elle s'en va (en compétition au Festival de Berlin l'an dernier), la réalisatrice et la comédienne tourneront La tête haute (Standing Tall pour le marché du film). Produit par la société Elle Driver, le film mettra en scène Deneuve dans le rôle d'une juge pour enfant qui s'occupe d'un jeune délinquant. Benoît Magimel et Sara Forestier feront partis du casting.

- Vincent Cassel va aussi célébrer des retrouvailles avec un cinéaste qu'il connaît bien puisqu'il s'est engagé sur le tournage du prochain Jean-François Richet, le réalisateur du diptyque Mesrine. Cassel jouera aux côtés de François Cluzet dans Un moment d'égarement, remake de la comédie de Claude Berri sortie en 1977. Dans ce film originel, deux amis, la fille de Victor Lanoux, 16 ans, tombait amoureuse de Jean-Pierre Marielle. Cassel reprendra le rôle de Marielle tandis que Cluzet héritera de celui de Lanoux.