Saint Jean de Luz 2010 : triplé gagnant pour Nowhere Boy

Posté par vincy, le 17 octobre 2010

Le 15e Festival international des jeunes réalisateurs s'est achevé aujourd'hui, le lendemain de la cérémonie des prix. Le Palmarès a récompensé un cinéma essentiellement européen : Royaume Uni, Allemagne, Russie...

Saint Jean de Luz, depuis trois ans, et malgré la concurrence du Festival des Antipodes qui se tenait durant la même période, gagne en notoriété, notamment auprès des professionnels. La programmation, cette année, a permis la venue de nombreux talents connus, comme Gilles Lellouche, Cécile Cassel, Lola Doillon ou Isabelle Carré. Surtout, la concentration de la manifestation en un seul lieu, le cinéma Le Sélect, refait à neuf, facilite la rencontre entre le public, les films et les personnalités du cinéma. Tout s'y passe. Ainsi samedi matin, 150 personnes assistaient à la diffusion des courts métrages, tandis qu'une salle était dévolue à l'avant-première du film pour enfant Une vie de chat, simultanément à l'activité médiatique dans le café et en terrasse : les journalistes interviewaient Sergi Lopez et les réalisateurs de Rendez-vous avec un ange.

En progressant ainsi, le festival confirme sa renaissance, amorcée déjà l'an dernier. Les films primés de 2009, Le bel âge et Ander, avaient même affiché leur récompense au festival basque sur leur posters promotionnels. Cette année, le jury  - Claude Brasseur (président), Valérie Kaprisky (comédienne), Marianne Denicourt (comédienne), Shirley Bousquet (comédienne), Eric Savin (comédien), Fabien Ontoniente (réalisateur), Stéphane Giusti (réalisateur) - a privilégié un film, Nowhere Boy, qui repart au total avec trois prix, dont le prix du public.

Mais leur palmarès récompense avant tout deux films forts et singuliers :  un drame allemand sur fond d'immigration (meilleur film) et une oeuvre cruelle, émouvante et somptueuse sur la misère en Russie (prix du jury). Tous les films ayant un distributeurs, ils devraient sortir dans les prochains mois et ainsi prolonger la notoriété de ce jeune festival en plein essor.

Prix du jury

Chistéra du meilleur film décerné à SHAHADA de Buhran Qurbani

Prix spécial du jury décerné à SIBERIE, MONAMOUR de Slava Ross (voir article du 15 octobre)

Chistéra du meilleur réalisateur décerné à Sam Taylor-Wood pour NOWHERE BOY

Chistéra de la meilleure interprétation féminine décerné à Anne-Marie Duff
pour le film NOWHERE BOY de Sam Taylor-Wood

Chistéra de la meilleur interprétation masculine décerné à Roschdy Zem pour
le film A BOUT PORTANT de Fred Cavayé

Chistéra du meilleur espoir décerné à Aymen Saïdi pour le film DERNIER
ETAGE, GAUCHE, GAUCHE
d'Angelo Cianci

Prix du public

Chistéra du public décerné à NOWHERE BOY de Sam Taylor-Wood (voir article du 9 octobre)

Prix du Jury Jeune

Chistéra du jury jeune décerné à DERNIER ETAGE, GAUCHE, GAUCHE

Court-métrage

Chistéra du meilleur court métrage et prix du public décerné à LE GRAND MOMENT DE SOLITUDE de
Wilfried Meance

Saint Jean de Luz 2010 : 15e clap pour le festival international des jeunes réalisateurs

Posté par vincy, le 12 octobre 2010

Du 12 au 16 octobre, la ville basque de Saint Jean de Luz accueille le 15e Festival international des jeunes réalisateurs. Le cinéma Le select concentrera l'ensemble de la programmation, soit 10 films en compétition, trois films des précédentes éditions, trois films en hommage à la Russie dans le cadre de l'année France-Russie, un film pour enfant, une série de cours métrages et un film hors-compétition en clôture.

Le jury est présidé par Claude Brasseur, entouré de Shirley Bousquet, Marianne Denicourt, Stéphane Giusti, Valérie Kaprisky, Fabien Onteniente et Eric Savin.

Patrick Fabre, directeur artistique de la manifestation, a choisi des films très variés pour la compétition :
le thriller de Fred Cavayé, A bout portant, avec Gilles Lellouche, Roschdy Zem et Gérard Lanvin ;

le drame allemand de Buhran Qurbani, Shahada (en compétition à Berlin cette année) ;

le huis-clos d'Angelo Cianci, Dernier étage, gauche, gauche ;

la romance absolue d'Audrey Estrougo, Toi, moi, les autres ;

le thriller tant attendu, et déjà remarqué à Deauville, de Rodrigo Garcia, Buried, avec Ryan Reynolds ;

le policier musical suédois d'Ola Simonsson et Johannes Stjäme Nilsson, Sound of Noise ;

le nouveau film de Lola Doillon, avec Kristin Scott-Thomas et Pio Marmai, Contre toi ;

le film anglais sur John Lennon adolescent, Nowhere Boy, déjà présenté à Dinard, avec là encore Kristin Scott Thomas ;

le film russe de Slava Ross, Sibérie mon amour ;

et le drame de Sophie de Daruvar et Yves Thomas, Rendez-vous avec un ange qui réunit Isabelle Carré et Sergi Lopez.

Une vie de chat, le dessin animé produit par Jacque-Rémy Girerd, avec la voix de Dominique Blanc, sera projeté le samedi pour les enfants.

Le fils à Jo, de Philippe Guillard, avec Gérard Lanvin et Olivier Marchal, où le rugby (sport vedette dans la région) tient le beau rôle, fera la clôture.

Dinard 2010 : John Lennon à l’honneur

Posté par kristofy, le 9 octobre 2010

Happy Birthday John Lennon!

Il est né le 9 octobre 1940 et il aurait eu 70 ans. L’année 2010 marque en fait plusieurs anniversaires de Lennon, dont sa vie adolescente avant les Beatles est racontée dans Nowhere Boy. Il s’agissait du film d’ouverture du 21ème Festival du Film Britannique de Dinard qui en même temps avait programmé un focus sur le groupe pop le plus populaire de l'histoire.  Une séance nommée "J'écoute le cinéma" aussi spéciale que très appréciée permettait aux festivaliers d'écouter un florilège audio (monté par Gaël Coto) des œuvres marquantes des Beatles en étant confortablement installés dans des transats face à la mer.
Aujourd’hui en 2010 cela fait 50 ans que le groupe The Beatles a été formé et 40 ans qu’il a été dissout, et cela fait 30 ans que Lennon a été assassiné. Le calendrier fait bien les choses puisque la sortie française de Nowhere Boy est prévue le 8 décembre 2010 alors que John Lennon est mort le 8 décembre 1980 ! Ce biopic sur sa jeunesse avant qu’il ne soit un musicien reconnu devait être un évènement, mais malheureusement la réalisatrice Sam Taylor-Wood peine à nous passionner.

Nowhere Boy évite de parler des Beatles (le nom n'est même jamais prononcé) pour vraiment se concentrer sur un adolescent qui s’appelle John. On entendra la première mesure de la chanson Hard Day’s Night et trois autres extraits de compositions de Lennon, dont une chanson  sur sa mère, mais les autres musiques sont celles de l’époque qui ont pu l’influencer. Le film s’attache a nous raconter l’environnement dans lequel le musicien a grandi : élevé par sa tante il va découvrir alors qu’il avait été quasiment abandonné par ses parents quand il apprend enfin à connaître qui était sa mère... John est un adolescent qui découvre le rock’n roll avec Elvis Presley et Buddy Holly et commence à gratter un banjo avant de rencontrer un jeune homme de 15 ans qui s’appelle Paul qui plus tard lui présentera George…, et le groupe The Quarrymen démarre. Malheureusement cet adolescent perturbé par ses problèmes de famille, ne nous intéresse pas. Si Sam Taylor-Wood voulait ne pas l’idéaliser ni en faire un personnage attachant, elle a bien réussi.

Dinard a programmé l’excellent documentaire The US vs John Lennon où le gouvernement américain réprouve les engagements libertaires de Lennon (son opposition à la guerre du Vietnam, sa fréquentation d’activistes politiques) jusqu’à le surveiller où vouloir l’expulser. Le film avait déjà marqué il y a quelques années la mostra de Venise car il faisait alors écho à la tendance anti-Bush de l’époque. C’était aussi l’occasion de découvrir le film The Killing of John Lennon qui retrace le parcours de son assassin Mark Chapman pendant les trois mois qui ont précédé son geste fatal. Voici ce que le réalisateur Andrew Piddington nous a dit : « Quand vous faites un film biographique, il faut prendre position sur la vérité, si on s’aligne totalement dessus ou si on va vers la fiction. Ici ni métaphore ni parabole, tout ce qui se passe dans le film s’est réellement passé, et on a filmé dans les vrais endroits où ça c’est vraiment passé. Les acteurs du film ont à peu près le même âge que les vraies personnes de l’époque. L’intention n’est pas de cautionner Mark Chapman encore en prison aujourd’hui mais de rentrer dans sa tête les trois mois précédents avant qu’il appuie sur la gâchette. On avait un petit budget, tout est à l’écran, rien tourné en studio mais dans les lieux réels. Le film a été primé au festival Tribeca à New-York et a eu une nomination aux BAFTA anglais. » A mettre en parallèle avec la même histoire racontée avec quelques différences dans Chapitre 27 (produit un an après) où Jared Leto donne à voir un Mark Chapman un peu plus déséquilibré les trois jours précédents le meurtre.

Il est assez curieux que la mort de John Lennon inspire de meilleurs films que la naissance des Beatles. Pour les nostalgiques des débuts de Lennon d'avant la gloire et de la beatlesmania mondiale, le mieux est encore de (re)voir Backbeat à propos de son ami Stuart Sutcliffe (cinquième Beatles avec John, Paul, George et Pete Best) ; ou même la comédie That thing you do où quatre garçons dans le vent (inspirés des Beatles) commencent à avoir du succès…

En attendant, notez que ses anniversaires sont déjà célébrés avec la parution de l’intégrale des chansons de Lennon après les Beatles en version remasterisée : Signature Box est un coffret 11 cd disponible depuis quelques jours.

Kristin Scott-Thomas, Maîtresse de Cérémonie du Festival de Cannes

Posté par vincy, le 13 avril 2010

cannes kristin scott-thomasCe n'est pas sa première fois puisqu'elle avait tenu ce rôle en 1999. Kristin Scott-Thomas, qui rime avec "classe", sera de nouveau la Maîtresse de Cérémonie du prochain festival de Cannes, à l'occasion de l'ouverture et de la clôture de l'événement. Depuis 1999, Edouard Baer, Laura Morante, Diane Kruger, Vincent Cassel, Cécile de France, ... se sont succédés à ce poste.

Scott-Thomas a été membre du jury en 2000, et sélectionnée quatre fois avec La méridienne, Un été inoubliable, Angels & Insects et Chromophobia (2005). L'actrice vient d'être nommée deux années consécutives pour le César de la meilleure actrice (Il y a longtemps que je t'aime, Partir). Son actualité est chargée. On l'attend dans Nowhere Boy à la fin de l'année, film britannique qui a reçu de nombreuses louanges cet hiver. Contre toi de Lola Doillon est pressenti pour une sélection à la Quinzaine des réalisateurs. Crime d'amour, d'Alain Corneau, s'il n'est pas retenu à Cannes, pourrait être  choisi par Locarno ou Venise. Enfin, elle sera la vedette d'Elle s'appelait Sarah, film de Gilles Paquet-Brenner, sur un scénaro de l'écrivain Serge Joncour, d'après le roman de Tatiana de Rosnay.

Elle tourne actuellement Bel Ami, le chef d'oeuvre de Maupassant, avec Robert Pattinson et Uma Thurman.

BAFTA : Les britanniques préfèrent Coco au Prophète

Posté par vincy, le 22 janvier 2010

Les BAFTA, équivalent des César en Grande-Bretagne, ont cette particularité qu'ils sont souvent plus Américains que les Oscars. Dans la catégorie meilleur film, un seul film anglais est cité parmi les cinq.  Une catégorie meilleur film britannique a même été créée pour valoriser le cinéma local. On y retrouve An Education, Fish Tank (adoré à Cannes), In the Loop, Moon (coup de coeur de notre directeur artistique) et Nowhere Boy (sélectionné au prochain festival de Sundance).

Le cinéma britannique, sinon, est très peu présent dans les catégories principales - réalisateur, scénario, acteur, seconds rôles... Une honte quand on sait le talent de leurs comédiens. A force de singer Hollywood...

Notons que dans la catégorie meilleur film en langue étrangère, Morse, Le Ruban blanc, Etreintes brisées, Un prophète et Coco avant Chanel se disputeront le prix. Deux films français qui ont chacun des mérites. Un prophète est le film français le plus primé de l'année depuis son Grand prix du jury au Festival de Cannes. Il est retenu parmi les 9 films pouvant coucourrir à l'Oscar du meilleur film étranger. Coco avant Chanel est le film français le plus populaire à l'export avec bientôt 6 millions d'entrées en dehors de la France.

Il est intéressant de noter que le film d'Anne Fontaine a aussi reçu d'autres nominations : meilleur costume, meilleur maquillage, et surtout meilleure actrice pour Audrey Tautou. Un prophète  n'est nommé qu'une seule autre fois avec Tahir Rahim, pour le prix Orange du meilleur espoir. Il a en face de lui une certaine Kristen Stewart...

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Toutes les nominations