Bilan 2009 : Star Trek en tête des films les plus piratés

Posté par vincy, le 4 janvier 2010

Selon le site web de téléchargement Torrent Freak, Star Trek l'emporte sur Transformers 2 pour le titre du film le plus piraté. Contrairement à 2008, le champion du box office mondial Batman The Dark Knight ne coïncide pas avec le record de téléchargement illégal de l'année. Torrent Freak constate aussi une forte hausse de la pratique. Batman avait été téléchargé 7, 03 millions de fois quand cette année 9 films font mieux au compteur. De même en 2008, les films étaient assez variés (Juno, Horton, Braquage à l'anglaise coexistaient avec L'incroyable Hulk, Rien que pour vos cheveux et Tonnerre sous les Tropiques). Hormis Rock n' Rolla et Jeux de pouvoir, les huit autres films sont des blockbusters classiques où le téléchargement n'a pas eu beaucoup d'impact sur leur box office final. Deux longs métrages sont sortis en 2008 et aucun film d'animation n'y apparaît.

1. Star Trek : 10 960 000 téléchargements (386 millions de $ dans le monde)
2. Transformers 2 - La Revanche : - 10 600 000 (835 millions de $)
3. Rock'n'Rolla : 9 430 000 (26 millions de $)
4. Very Bad Trip : 9 180 000 (460 millions de $)
5. Twilight 1 : 8 720 000 (385 millions de $)
6. District 9 : 8 280 000 (205 millions de $)
7. Harry Potter et le Prince de sang mêlé : 7 930 000 (929 millions de $)
8. Jeux de Pouvoir : 7 440 000 (88 millions de $)
9. X-Men Origins: Wolverine : 7 200 000 (373 millions de $)
10. Prédictions : 6 930 000 (183 millions de $)

2009, année prophétique et apocalyptique ?

Posté par vincy, le 28 décembre 2009

tehotihuacan.jpgCourrier international vient de consacrer un énorme dossier sur un sujet que n'importe quel cinéphile connaît sur le bout des doigts : Prophéties, apocalypses et fins du monde.

C'est dans l'actu : le Musée du Quai Branly expose triomphalement la civilisation mésoaméricaine de Tehotihuacan (photo). Au bout du parcours, un panneau pédagogique nous apprend, selon les croyances des habitants de cette grande cité antique, que les Dieux, en tant que créateurs, décideront eux-mêmes de la fin de leur civilisation.

Plus au sud, les Mayas avaient prédit une fin du monde pour 2012. Prétexte au film de Roland Emmerich sorti cet automne, avec succès. Car l'apocalypse est un produit inusable. Fantasme destructeur imparabale, Hollywood nous en fait régulièrement des variations sur le même thème. En fait le cinéma a commencé à s'en préoccuper dès les années 1915.

Rien que cette année, des robots ont menacé notre planète dans Transformers, un super-héros a sacrifié les centres des plus grosses mégapoles dans Watchmen, un religieux du Vatican a survécu (temporairement) à une explosion à forte déflagration au dessus du Vatican dans Anges et démons, sans oublier Prédictions, District 9, ou le post-apocalyptique La route. A une différence de taille pour le spectateur : dans 2012, les êtres humains sont des silhouettes et des petites poupées numériques écrasées par l'intérêt du réalisateur de montrer des villes te des régions entières se détruire. L'Homme n'a que peu d'importance dans ce jeu de massacre. Dans La Route, c'est l'inverse, seule compte la détresse des survivants, et finalement leur désolation psychologique.

Les occasions n'ont pas manqué pour casser la belle planète bleue dans tous les sens. Et ce n'est pas nouveau. Emmerich avait déjà réalisé deux films dans le domaine, Independance Day et Le jour d'après. Extra-terrestre, spatiale (Armageddon), scientifique (Mr. Nobody, à venir en salles) ou climatique, les menaces sont toujours "bigger than ever". Et pourtant, à chaque fois, le monde est sauvé.

Fascinations qui jouent avec nos peurs et titillent notre existentialisme. Nous sommes si peu. De Nostradamus (mauvais biopic) à la science-fiction, les hommes ont toujours eu besoin de vivre par procuration l'ultime mort : celle de leur espèce. Mais à ce jeu là, le cinéma produit des visions inégales. La guerre des mondes de Steven Spielberg, farce horrifique sentimentale, a peu de choses à voir avec Terminator 2 : le jugement dernier de James Cameron, série B dopée aux emphés mais dotée, aussi, d'une scène ultra-réaliste d'une explosion nucléaire à Los Angeles. Là on rigole beaucoup moins. Très loin de Mars Attacks! de Tim Burton qui s'amuse avec les codes, tout en montrant les inévitables monuments du patrimoine mondial se faire dévaster.

Mais, sans effets spéciaux, et souvent avec une sobriété toute aussi saisissante, le cinéma, parfois imagine cette fin du monde sous le regards d'auteurs comme Don McKellar dans Last Night. Tout s'arrête à l'heure dite. Il n'y a plus rien. Ou comme les frères Larrieux cette année, dans Les derniers jours du monde, où, la nuit envahit tout, le temps s'est arrêté, la vie n'existe plus vraiment. Deux fables où l'écran, soudainement, devient noir.