Le boxeur américain Mohamed Ali, né Cassius Marcellus Clay Jr, est mort vendredi 3 juin 2016 à Phoenix (Etats-Unis) à l'âge de 74 ans. Atteint depuis trente ans par la maladie de Parkinson, cette légende du ring ("I am the greatest" disait-il), "Sportif du siècle" selon Sports Illustrated et la BBC en 1999, doté d'une technique très pure, d'une mobilité fascinante et d'un punch incroyable, savait aussi utiliser sa gloire pour faire valoir ses idées et communiquer avec brio en laçant des formules acérées ou poétiques. Né le 17 janvier 1942 à Louisville dans le Kentucky, il est champion olympique à Rome à 18 ans, champion du monde à 22 ans (il se convertit à l'Islam et prend le nom de Mohamed Ali la même année), il a un palmarès incontestable: 56 victoires en 61 combats, dont 22 en championnats du monde et 37 avant la limite.
Il a aussi refusé d'aller faire la guerre au Vietnam, ce qui l'interdit de ring pendant trois ans. Piler de la contre-culture, défenseur de l'égalité des droits, il a aussi été l'une des premières stars sportives et médiatiques dans les années 70. Quand il revient sur le ring, au début des années 80 après deux ans de retraite, et pour des raisons financières, il perd ses derniers matchs. La maladie commence alors à pointer son nez. Mohamed Ali s'est alors fait très discret, et sa légende n'a jamais été entamé.
Hollywood lui a consacré un biopic, sous estimé, réalisé par Michael Mann en 2011, Ali. Will Smith incarnait le boxeur (et fut d'ailleurs nommé aux Oscars pour le rôle), objecteur de conscience et musulman. Le film s'attache à la décennie glorieuse (1964-1975) du sportif, s'achevant sur le match épique contre Forman au Zaïre devant 70000 personnes. C'est l'allégorie d'un homme qui se bat aussi bien avec ses poings sur un ring qu'avec ses mots dans la vie. Ironie de l'histoire, Will Smith avait initialement refusé le rôle. C'est Mohamed Ali lui-même qui l'a appelé et lui a demandé de revoir sa décision, "parce qu'il était aussi beau que lui quand il était jeune".
25 ans avant, Tom Gries, avait adapté l'autobiographie du boxeur, The Greatest: My Own Story. Ce qui est intéressant dans ce cas précis n'est pas forcément le film. Mais bien que Mohamed Ali interprète lui-même son propre rôle dans cette version cinématographique de sa vie jusqu'à la moitié des années 1970. Cette reconstitution n'est pas forcément brillante mais elle a une charge émotionnelle non négligeable. A noter que le réalisateur n'a jamais vu son film en salles, décédé quatre mois avant la sortie. Et surtout vous y entendez une chanson, The Greatest Love of All, par George Benson, dix ans avant que Whitney Houston ne la reprenne et en fasse un énorme hit.
Enfin, Leon Gast, en 1996 a réalisé When We Were Kings. Un documentaire qui revient sur le match légendaire Ali/Forman à Kinshasa en 1974. Composé à partir d'archives de l'époque, le film a pourtant pris 23 ans à se monter à cause d'une succession de procès autour des négatifs et de la propriété intellectuelle des images. Lorsqu'il a reçu l'Oscar du meilleur documentaire, les deux boxeurs, George Foreman et Muhammad Ali, sont montés sur scène, voulant montrer que le combat était bien loin désormais entre eux. Et le plus amusant c'est que cet Oscar a été co-présenté par... Will Smith.
Thierry Frémaux avait mentionné un film surprise lors de la conférence de presse du 14 avril, un film pas loin du panama. On sait désormais que le 69e Festival de Cannes accueillera en effet un nouveau film en séance spéciale dans le cadre de la Sélection officielle. Une projection unique de Hands of Stone, réalisé par le cinéaste vénézuélien Jonathan Jakubowicz (Secuestro express°, avec Robert De Niro dans le rôle principal, sera organisée le 16 mai.
Le communiqué du festival indique que le film retrace l’histoire du boxeur panaméen Roberto Duràn (incarné par Edgar Ramirez) et de l’entraîneur-manager Ray Arcel (joué par Robert De Niro) qui va l’accompagner vers les plus grands succès mondiaux sur le ring dans les années 70 et 80, notamment à travers les légendaires combats contre Sugar Ray Leonard. A l'origine, le film, en développement depuis quelques années, devait réunir Gael garcia Bernal et Al Pacino.
"Je suis très heureux à l’idée de revenir à Cannes", dit Robert De Niro, "spécialement avec Hands of Stone dont je suis très fier et qui est un film formidable. Je suis très impatient de revoir les amis du monde entier pour passer ensemble un bon moment de cinéma."
Hands of Stone est produit et distribué le 26 août par la Weinstein Company. De Niro a figuré au casting de deux Palmes d’or (Taxi Driver de Martin Scorsese en 1976 et Mission de Roland Joffé en 1986). Il a été oscarisé deux fois pour Le Parrain II de Francis Ford Coppola en 1975 et pour Raging Bull de Martin Scorsese en 1981, où il interprétait déjà un boxeur. Il fut également Président du Jury du Festival de Cannes en 2011. 40 ans après, l'ombre de Taxi Driver planera sur la Croisette avec la venue de Jodie Foster pour son film Money Monster.
En incarnant Ray Charles, il avait gagné un Oscar. Jamie Foxx est prêt à endosser un deuxième personnage mythique de l'Amérique contemporaine : Mike Tyson. La boxe et Hollywood c'est une grande histoire d'amour. Raging Bull, Rocky, Million Dollar Baby, Cinderella Man, Ali, Nous avons gagné ce soir, Marqué par la haine, La dernière chance, The Fighter... tous les acteurs rêvent d'un rôle de boxeur.
Jamie Foxx est donc prêt à monter sur le ring selon les informations de Variety pour un biopic écrit par Terence Winter (Broadwalk Empire, Le Loup de Wall Street).
Pour l'instant, le comédien porte le projet à bout de bras, sans studio derrière lui. Nul ne doute qu'avec un film autour d'une légende des années 80/90, à la fois champion exceptionnel et personnalité controversée, violeur condamné à six ans de prison et homme dévasté par la mort de sa fille, devrait intéresser Hollywood. Aujourd'hui, il fait des One Man Show, a publié ses Mémoires, passe au cinéma dans quelques caméos.
Jamie Foxx, récemment à l'affiche du deuxième Amazing Spider-Man en Electro, sera dans les salles avec Horrible Bosses 2 en novembre et l'adaptation de la comédie musicale Annie pour les fêtes.
Depuis quelques années, Stephen Frears nous gratifie de comédies plus ou moins réussies et légères. Dernière en date, Lady Vegas, sur nos écrans depuis mercredi, qui a séduit à peine 3 000 spectateurs français le jour de son lancement. Il semblerait que le cinéaste opère un virage vers les biopics. Les producteurs du film biographique sur Freddie Mercury, le leader du groupe Queen, l'ont mis en tête de liste pour le réaliser. Le scénario est en phase de finalisation, écrit par Christopher Wilkinson et Stephen J. Rivele (Ali, Nixon). Sacha Baron Cohen devrait interpréter l'icône gay du rock anglais.
En attendant son accord définitif, Frears tourne actuellement Muhammad Ali's Greatest Fight pour la chaîne de télévision HBO (ce qui n'empêchera pas le film de sortir éventuellement dans les salles à l'étranger ou d'être présenté dans un grand festival. Le film se concentre sur le combat de Mohammed Ali contre le gouvernement américain, dans le cadre de la guerre du Vietnam. Scénarisé par Shawn Slovo, le film est interprété par Danny Glover (dans le rôle du premier juge suprême afro-américain, Thurgood Marshall), le réalisateur Barry Levinson (dans le rôle du juge suprême Potter Stewart), Christopher Plummer, Frank Langella, Benjamin Walker.
Le récit se concentre essentiellement sur deux années de sa vie. Mohammed Ali, qui fut ovationné lors de la cérémonie des J.O. de Londres il y a deux semaines, avait refusé, en 1966, de servir dans l'armée américaine et devint objecteur de conscience. En avril 1967, il refuse l'incorporation et le 8 mai il est jugé. Le 20 juin, il est condamné à 5 ans d'emprisonnement, perdant du même coup sa licence de boxe et son titre. Grâce à son appel, il ne sera pas incarcéré mais son affaire ne sera résolue que par la Cour Suprême en 1971. Il devra attendre 1974 pour récupérer son titre de champion du monde poids lourds.
Frears a deux autres projets en ligne de mire : le remake américain de son propre film, The Hit (1984) et l'adaptation du documentaire The Bengali Detective (voir actualité du 19 novembre 2011).
Gael Garcia Bernal va enfiler des gants de boxe. Étape obligée pour un acteur de haut standing, comme la prostituée pour une actrice.
Il incarnera celui qui était surnommé Mains de pierre, Roberto Duran, grand rival de Sugar Ray Leonard. Il a été victorieux 103 fois sur 119 combats, et a été sacré huit fois champion du monde dans quatre catégories différentes. Né en 1951, il n'a jeté l'éponge qu'à l'âge de 50 ans.
Bernal pourrait être "coaché" par Al Pacino dans le rôle de Ray Arcel.
Ce biopic au budget plutôt léger (15 millions de $) sera réalisé par Jonathan Jakubowicz, qui a aussi écrit le scénario.
Tournage prévu au printemps entre le Panama et New York.
Après le triomphe mondial de Gomorra - Grand prix du festival de Cannes, 7 prix Donatello, meilleur film européen - l'auteur du best-seller dont le film était l'adaptation, Roberto Saviano est devenu l'une des stars du secteur culturel italien, menacé par la mafia et contraint à l'exil. Son dernier livre, La beauté et l'enfer, sorti en Italie cet automne, est une compilation de portraits de résistants à la Mafia, déjà publiés dans les médias. Tantaka scatenato est celui qui retrace la vie du champion de boxe Clemente Russo qui a grandit au coeur de la mafia napolitaine et s'en est échappé grâce à son sport. Russo devrait jouer son propre rôle dans l'adaptation signée Giuseppe Gagliardi. Le film sera tourné entre l'Italie et Berlin cet hiver.
C'est le cinéaste chinois Zhang Yimou qui est le metteur en scène du spectacle d'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin. Autrefois chef de file de la cinquième génération du cinéma chinois, récompensé dans tous les grands festivals pour ses oeuvres dramatiques et intimes, il s'est reconverti dans les fresques patriotiques et spectaculaires. Sa création devrait d'ailleurs retracer l'histoire de la Chine.
Toujours est-il que si les Jeux Olympiques s'inspirent du cinéma, l'inverse n'est pas forcément vrai. La profusion de documentaires sur le sujet masque le peu de films qui prennent les J.O. comme décor. L'olympisme est soit considéré comme un rêve, souvent brisé, une aspiration, soit traité à travers un athlète autrefois médaillé.
Le plus emblématique des films est évidemment Les chariots de feu (photo), de Hugh Hudson. Avec la musique de Vangélis, ces images de Britanniques en longs caleçons blancs courant sur une plage, ces Chariots nous renvoient aux épreuves de 1924 (Paris). 4 Oscars dont celui de meilleur film, pourtant un peu surfait. Toujours dans la même époque, les jeux de Berlin en 1936 a attiré Charlie Chan (Charlie Chan at the Olympics) et Jean-Paul Belmondo (L'as des as). Et dans Sunshine, Ralph Fiennes devient champion olympique d'escrime avant la guerre. Le cinéma nous fait ainsi découvrir un écossais lanceur de marteau (Geordie et les jeux de Melbourne en 1956), une nageuse néo-zélandaise (Alex, qui se prépare pour les jeux de Rome en 1960), des marathoniens de différentes nationalités (The Games) ou un décathlonien américain pas amateur (A million to one).
Les J.O. d'hiver ont aussi leur part de navets : les jeux de Calgary (1988) qui suscitent une rivalité de patineurs (The Cutting Edge) ou une manipulation opportuniste (Ice Pawn), ceux de Stokholm avec une attaque terroriste (Spangären). Les jeux dramatiques. Spielberg en fait même le point de départ de Munich avec ce véritable attentat qui a enflammé les jeux de 1972. Rien à voir avec la comédie délirante Cool Runnings, où une équipe jamaïcaine se lance dans l'épreuve de Bobsleigh à Calgary.
Quelques biopics sur des médaillés (la nageuse Dawn Fraser, les coureurs Billy Mills ou Steve Prefontaine, le coach de hockey Herb Brooks, le boxeur Mohammed Ali) complètent le tableau. Parfois la flamme passe dans un village (Les fous du stade, avec Les charlots). Pas de quoi s'enflammer ou même obtenir l'or sur l'écran d'argent.
Scorsese, battu côté gangsters, s’octroie la médaille d’or dans le film sportif. Raging Bull reste donc le grand classique du cinéaste. Le genre n’est pas nouveau mais apparemment ses bons films sont récents. Seuls trois films datent d’avant 1975. On voit bien des oublis majeurs (des Chariots de feu à Pat and Mike) mais il faut croire que l’AFI a voulu faire ses jeux olympiques avec du golf, du billard, du vélo, du cheval, du basketball. Pas de tennis, pas de foot (ni européen ni américain)… Mais trois films sur le baseball. Pourtant le sport qui fait fureur reste la boxe. Rocky (2e) et Raging Bull (1e) ne laissent pas de place à Gary Cooper (The Pride of the Yankees), Kevin Costner (Bill Durham), Paul Newman (L'arnaque) ou Tom Cruise (Jerry Maguire)...
Notre avis : là encore, le champion n’est pas contestable, tant Raging Bull incarne le drame sportif dans toute sa splendeur et sa souffrance. Le reste de la liste est trop fantaisiste pour être pris au sérieux.
Un match de tennis a cette vertu cinétique qu’il peut basculer au dernier moment. Une balle de match n’est jamais gagnée d’avance et le plus petit point peut faire basculer le duel. Si les téléspectateurs aime tant ce sport c’est qu’il a tout du Western, avec un face à face, une arme (la raquette) et des balles à tirer. Cela peut durer des heures…
Le cinéma s’est donc logiquement emparé de ce sport, même s’il n’a jamais su traduire l’intensité d’un vrai match, la dramatisation à outrance des enjeux, l’identification à la personnalité fantasque de certains joueurs. Le tennis est devenu une machine à fric, un broyeur à champions, une mécanique à stars. Mais, à l’instar d’un Rocky dans la boxe, la rigueur préparatoire et la vie monacale des joueurs ne feraient tripper aucun scénariste.
Quelques films ont quand même planté leur décor sur un cour. On pense au héros (photo) de Match Point et ses métaphores sur le hasard et la chance. Mais aussi au joli duo romantique entre Paul Bettany et Kirsten Dunst dans Wimbledon. De même l’un des frères dépressifs de La Famille Tenenbaum était un champion qui a tout abandonné lors d’un match important. On retrouve cet amour pour la balle jaune, et notamment l’US Open, dans The Squid and the Whale. Apprendre à taper dans la raquette devient une initiation essentielle dans la vie d’un homme.
Plusieurs autres films utilisent le tennis dans des séquences souvent mémorables. On pense à Bee Movie où notre abeille fait la connaissance des humains par-dessus le filet et en service volée. Woody Allen préfèrera un double mixte métaphorique dans Annie Hall. Le tennis joue les guest-sport dans Le genou de Claire, Chambre avec vue, Les sorcières d’Eastwick, Le dernier empereur, Gigi, Blow-up ou encore le remake de Lolita. Hitchcock l’utilisera dans Rebecca, Strangers on a train, Le crime etéait presque parfait. Mais c’est surtout George Cukor qui s’amusera avec dans une comédie romantique où Katherine Hepburn et Spencer Tracy, alias Pat and Mike, défient leurs sentiments tout autant que leurs talents dans tous les sports…
Reste qu’en France, patrie de Roland Garros et des Mousquetaires, le tennis reste une affaire de petit écran. Petits joueurs les Français?
Pour quelle personnalité s’est-on le plus empressé, piétiné, quasi étripé cette année à Cannes ? Angelina Jolie ? Robert de Niro ? Wong Kar Wai ? Vous n’y êtes pas. Les grandes vedettes 2008 étaient plutôt des habitués des stades que des avant-premières, de la sueur et du sang que des paillettes. A ma droite, Diego Maradona, icône mondiale du foot, champion du monde avec l’Argentine en 1986. A ma gauche, Mike Tyson, surnommé « l’homme le plus méchant de la planète », double champion du monde de boxe catégorie poids lourds. Chacun d’entre eux venu défendre un documentaire lui étant consacré : Maradona by Kusturica d’Emir Kusturica pour l’Argentin et Tyson de James Toback pour l’Américain.
Deux ans après la présentation hors compétition du Zidane, un portrait du 21ème siècle de Philippe Parreno et Douglas Gordon, la tendance serait donc revenue aux gros muscles glamours (après celle des acteurs, mannequins et autres participants des émissions de télé-réalité) et aux films à caractère sportif. Pas si étonnant quand on analyse le potentiel cinématographique de destins comme ceux du footballeur prodige guidé par la main de Dieu et du boxeur virtuose capable de mettre KO le diable lui-même. Lorsque la réalité dépasse la fiction et qu’il s’agit de sports susceptibles de fédérer des millions de personnes sur la planète… pourquoi se priver ?
Et les films dans tout ça ? D’un côté comme de l’autre, les réalisateurs ont tenu à éviter le biopic traditionnel, Toback en privilégiant la parole de son personnage (qui se raconte face caméra), Kusturica en se mettant lui-même en scène (à l’écran et dans un monologue incessant en voix-off). Si le film du Serbe mérite son titre (Kusturica y donne un point de vue éminemment personnel sur Maradona), celui de l’Américain aurait pu s’appeler Tyson by Tyson, tant le souci du réalisateur semble avoir été d’accoucher la parole du boxeur. Toback, en effet, n’a pas de message à délivrer : il se contente de montrer, d’écouter et de relier entre eux les points livrés par Tyson. Même s’il nous en apprend long sur sa personnalité, ses doutes et ses démons, son portrait peut sembler en creux. Kusturica, lui, ne nous apprend rien, mais avec flamme et passion. Il dessine à grands traits approximatifs une image multiple de Maradona : révolutionnaire, musicien, Dieu vivant, stratège politique… tout sauf footballeur, et tente de recréer à l’écran le fantasme qu’il porte en lui. Son projet était certainement plus artistique que celui de Toback (à qui il manque indéniablement une vision susceptible de donner de la chair etde la vie à son documentaire), et c’est pourquoi la vacuité de son film déçoit autant. Les grands destins et les petits miracles du sport sont finalement plus difficiles à retranscrire au cinéma qu’ailleurs, de par leur alchimie unique et inimitable. A la moindre erreur de proportions, on tombe soit dans la démesure risible, soit dans l’académisme ennuyeux.