Dinard 2018: Quatre actrices légendaires sans filtre dans Nothing Like a Dame

Posté par vincy, le 28 septembre 2018

Roger Mitchell (Coup de foudre à Notting Hill), grand habitué du Dinard Film Festival, est sélectionné cette année hors-compétition avec un documentaire, Nothing Like a Dame.

Quatre actrices légendaires s'installent dans un cottage britannique. Pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de la résidence de Sir Laurence Olivier et Lady Joan Plowright, par ailleurs anoblie au titre de Dame. C'est la plus ancienne d'entre elle, à 88 ans. Cette immense comédienne de théâtre, aux rares apparitions à Hollywood (Les 101 Dalmatiens, Last Action Hero, Les chroniques de Spiderwick) a été une fois nommée aux Oscars et deux fois gagnante aux Golden Globes.

A 84 ans, Dame Eileen Atkins, outre les planches londoniennes, a brillé dans Equus en 1977, mais aussi dans des films comme Wolf, Retour à Cold Mountain, Gosford Park, The Hours ou récemment Paddington 2.

Mais le réalisateur met davantage en lumière les deux autres comédiennes, elles aussi nées sur scène après la seconde guerre mondiale. Elles aussi pas forcément des canons de beauté quand elles étaient jeunes. Sans doute parce que le grand public les connait davantage. Dame Maggie Smith, 83 ans, amie et membre de la troupe de Laurence Oliver et de Joan Plowright, a eu de beaux rôles sur grand écran (Mort sur le Nil, Chambre avec vue, Hook) avant de devenir incontournable grâce à son second-rôle dans Sister Act. On la voit aussi dans Gosford Park (comme Atkins), Nanny McPhee et le Big Bang, Indian Palace et évidemment dans la saga Harry Potter en Minerva McGonagall. Un Oscar et cinq autres nominations, 3 Golden Globes et dix nominations: un beau palmarès. Mais finalement c'est Violet, comtesse douairière de Grantham, qui, durant 52 épisodes de Downton Abbey, la rend immortelle. Série dont elle a le coffret et qu'elle n'a toujours pas vue! De loin, elle balance les meilleures répliques.

Et il y a le cas de Dame Judi Dench, 83 ans aussi. Deux films film ont changé sa vie en 1995 et 1997, respectivement un James Bond (GoldenEye, où elle créé un M iconique dans 6 épisodes de la franchise) et La dame de Windsor qui va l'abonner aux rôles de reines. Avant la comédienne avait fait beaucoup de théâtre et de télévision (y compris une sitcom). C'est l'un des rares cas d'école où un/une artiste est devenu mondialement célèbre après ses 60 ans. Avec Smith, elle tourne aussi Indian Palace. Avec Smith et Plowright, elles sont à l'affiche de Un thé avec Mussolini. Tout se croise. Dench devient avec Helen Mirren, la comédienne "senior" la plus demandée à Hollywood (les trois autres "filles" du Docteur Mitchell en plaisantent d'ailleurs), tournant avec Burton, Eastwood, Frears, Branagh, Fukunaga, Marshall... récoltant au fil de sa carrière un Oscar (et six nominations) ainsi que deux Golden Globes (et 9 nominations). Avec humilité, elle prend son rôle de "reine" du quartet sans jamais le revendiquer.

Quartet harmonieux

Voilà donc quatre grandes comédiennes partageant leurs souvenirs personnels et leurs parcours professionnels, leur jardin secret et leurs peurs, malgré la mémoire défaillante, la vue déclinante, l'ouïe peu fiable. Un mélange de sérieux et d' inside jokes, de gravité et de dérisions, d'humour anglais et d'élégance intime, de franchise et de connivence. Tout est bienveillant, même si parfois c'est superficiel et léger, comme le Ruinart servi à la fin. Elles peuvent être théoriciennes du jeu et du théâtre comme elles peuvent se rappeler leurs 400 coups.

Il y a des moments franchement hilarants. On comprend qu'elles ont été connectées toute leur vie, par le travail (films ou pièces ou partenaires en commun) comme par l'amitié extra-professionnelle. Si on rit, c'est bien parce qu'elles nous divertissent. Mais au-delà des anecdotes et des archives rares déterrées, ou encore de l'admiration portée par le cinéaste Roger Mitchell sur ces quatre grandes "drama-queens", on retient finalement l'essentiel: des vérités sur ces déesses de l'illusion.

Si ici, elles sont de drôles de Dames, sans filtre et très expressives, elles s'interrogent toujours et encore sur les moyens de rendre le vrai en faisant du faux. Le jeu plutôt que le je. Comme si toute leur vie, elles n'avaient voulu que tendre à ce but: être une autre en restant en soi-même.

Roger Michell enrôle Kate Winslet et Nick Hornby pour une web-série

Posté par wyzman, le 23 juin 2017

De passage à Paris dans le cadre du Champs-Elysées Film Festival son dernier film My Cousin Rachel faisait la clôtureRoger Michell s'est laissé aller à quelques révélations croustillantes.

L'une des plus importantes étant bien évidemment son projet de web-série. Déjà passé par la télévision et le cinéma, le réalisateur de Coup de foudre à Notting Hill entre autres a choisi le web pour sa prochaine fulgurance. En effet, entre deux expressos, le Sud-africain de 61 ans a confirmé travailler en étroite collaboration avec Nick Hornby. La raison ? Elle est toute simple. Ils ont co-écrit une mini-série de 10 épisodes centrée sur un couple “qui tente de traverser une crise en allant régulièrement voir un conseiller conjugal.”

“La télévision est le lieu où il faut être et le format série permet de raconter de vraies histoires” a-t-il reconnu avant d'ajouter que Kate Winslet et Tom Hollander tiendront les deux rôles principaux de cette web-série.

Auteur de romans à succès tels qu'A propos d'un gamin et Juliet, Naked, Nick Hornby a récemment signé les scénarios d'Une éducation et Wild. De son côté, Kate Winslet sera prochainement à l'affiche de The Mountain Between Us avec Idris Elba. Enfin, déjà aperçu dans The Riot Club et Hanna, Tom Hollander a fait sensation dans la série de FX Taboo avec Tom Hardy.

Alors que le tournage de la web-série de Roger Michell et Nick Hornby débute en septembre, le premier a tenu à préciser qu'il n'avait pas encore trouvé de plateforme pour diffuser son nouveau bébé.

Dinard 2015 : une conversation entre Hanif Kureishi et Roger Michell

Posté par kristofy, le 4 octobre 2015

Le 26e Festival du Film Britannique de Dinard a rendu hommage à un maestro de l’écriture dont les histoires ont été transposées dans quantité de films britanniques : Hanif Kureishi.

Le scénariste et romancier est connu notamment pour les scénarios des films de Stephen Frears (My beautiful laundrette, Sammy et Rosie s’envoient en l’air), Patrice Chéreau (Intimité, Ours d'or à Berlin) et Michel Blanc (Mauvaise Passse) et surtout plusieurs films réalisés par Roger Michell : Le Bouddha de banlieue (feuilleton de 4 épisodes), The mother, Venus, Weekend à Paris.

Pour l’occasio,n Roger Michell (Coup de foudre à Nothing Hill, Dérapages incontrôlés...) était donc lui aussi présent à Dinard où il a fait découvrir ses deux dernières réalisations (pour la télévision) The Lost Honour of Christopher Jefferies et Birthday, alors qu'il prépare son prochain film de cinéma My cousin Rachel.

Dans le cadre de cet hommage, une discussion a eu lieu en public entre Hanif Kureishi et Roger Michell, dont voici quelques extraits choisis.

Hanif Kureishi : On s’est connu au théâtre, j’avais environ 18 ans, j’étais auteur et Roger était directeur d’une troupe, je découvrais ce milieu.

Roger Michell : Le théâtre du Royal Court était important, depuis la fin des années 50, on y trouvait déjà le théâtre moderne comme celui de Samuel Beckett. Cet endroit est désormais dans notre ADN, on essayait de comprendre un peu la vie et le monde autour.

Hanif Kureishi : J’écrivais des essais, des articles, des choses sérieuses. Aussi un peu de pornographie pour des magazines à lire d’une main, en tant qu’écrivain ce genre était un moyen de gagner un peu d’argent !

Roger Michell :  Je n’ai pas lu ça, j’ai envie ;-) Plus sérieusement il avait écrit 4 pièces avant son premier roman Le Bouddha de banlieue, la première histoire sur laquelle on a travaillé ensemble pour en faire un film [en fait une série de 4 épisodes pour BBC]. Le décor est d’ailleurs ce milieu du théâtre avec un héros qui essaye d’avoir du succès dans les années 70. On vient donc de voir ici Weekend à Paris, je ne l’avais pas revu depuis deux ans et c’était d’ailleurs ici à Dinard en clôture, le revoir m’a fait me souvenir de la joie de le faire avec Hanif.

Hanif Kureishi : Je me souviens d’un week-end ensemble a Paris dans un hôtel pas terrible avec escalier  et vue sur un mur, on s’était un peu disputé comme le vieux couple du film !

Roger Michell : On a fait ce que la plupart des gens anglais font à Paris et ça s’est retrouvé dans le film, avec comme structure 48 heures d’un couple en voyage a Paris. On s’est  aussi inspiré de quelques petites choses en rapport avec nos différents mariages à l’un et à l’autre.

Hanif Kureishi : Souvent, au cinéma, les héros sont des personnages jeunes, mais la vie continue après 60 ans. D’ailleurs dans notre film Venus il y a un Peter O’Toole vieux qui salive devant une jeune fille de 20 ans, ça raconte beaucoup de choses. Il y a 2 catégories de gens qui vont au cinéma : les jeunes comme nos enfants qui vont voir des gros films en soirée, et les grands-parents qui y vont en après-midi. On voulait une histoire douce-amère de tendresse avec cette génération peu représentée.

Roger Michell : Weekend à Paris est un peu mon hommage à Godard comme par exemple son Bande a part, Godard était assez sérieux et académique comme réalisateur mais aussi joueur. The last honour of Christophe Jefferies, qu’on présente aussi à Dinard, est l’histoire d’un enseignant accusé de meurtre, et ce type d’homme m’avait d’ailleurs fait découvrir Week-end de Godard il y a longtemps. Pour notre film Weekend à Paris on a mis 7 ans d’échanges et de discussions pour le mettre sur pied. Cette notion de temps d’écriture est un aspect a prendre en compte dans le processus de création de film. On avait une idée de casting pour le duo à l’origine et finalement c’est un autre casting dans le film : en faisant évoluer l’histoire on a aussi fait évoluer notre choix vers d’autres acteurs. Nous aimons raconter de belles histoires avec des gens ordinaires qui peuvent parler à tous.

Lors de la cérémonie de clôture de ce Festival du Film Britannique de Dinard, l'écrivain et scénariste Hanif Kureishi a reçu un Hitchcock d'honneur.

Rachel Weisz et Sam Claflin dans le remake de « Ma cousine Rachel »

Posté par vincy, le 28 septembre 2015

Roger Michell va adapter le roman de Daphne du Maurier, Ma cousine Rachel. Rachel Weisz et Sam Claflin devraient être à l'affiche de cette nouvelle version du classique de l'écrivaine britannique. Ma cousine Rachel avait déjà été transposé au cinéma en 1952 par Henry Koster, avec Olivia de Havilland et Richard Burton dans les rôles principaux.

Film noir, entre suspens et romance, Ma cousine Rachel est l'histoire d'un jeune homme orphelin, Philip (Claflin), qui croit que sa mystérieuse et superbe cousine Rachel (Weisz) a tué son époux richissime Ambrose pour hériter de sa fortune. Mais Ambrose en fait lègue toute sa fortune à Philip, qui reste cependant soupçonneux. Il cherche à faire éclater la vérité et à se venger mais tombe amoureux fou de la jeune femme, qui en est déjà à son deuxième veuvage.

Les romans de Daphne du Maurier ont toujours séduit le cinéma. Alfred Hitchcock a librement adapté La Taverne de la Jamaïque, Rebecca et Les Oiseaux. L'aventure vient de la mer, avec Joan Fontaine, Le bouc émissaire, avec Bette Davis, Ne vous retournez pas, avec Julie Christie ont aussi été transposés sur grand écran.

Actuellement à l'affiche de Youth, le plus grand succès de Paolo Sorrentino en France, Rachel Weisz sera bientôt en salles avec The Lobster, prix du jury à Cannes, et a deux projets en cours, The Light Between the Oceans de Derek Cianfrance, avec Michael Fassbender et Alicia Vikander et Denial, avec Tom Wilkinson.

Sam Claflin, révélé dans le dernier Pirates des Caraïbes en date, a surtout été repéré pour son rôle de Finnick dans la franchise Hunger Games. On le verra également dans The Huntsman, aux côtés de Chris Hemsworth, et dans Me Before You, face à Emilia Clarke.

Roger Michell va recevoir un hommage cette semaine au Festival du film britannique de Dinard. On lui doit, entre autres, Coup de foudre à Notting Hill, Dérapages incontrôlés, Morning Glory, The Mother, Week-end royal et Un week-end à Paris.

Dinard 2015: jury, compétition et avant-premières

Posté par vincy, le 1 septembre 2015

dinard 2015Le 26e festival du film britannique de Dinard (30 septembre-4 octobre) s'ouvrira avec Up & Down (A Long Way Down), dernier film de Pascal Chaumeil, décédé ce week-end. Cette comédie très britannique avait été présentée à Berlin en 2014. Une comédie noire et drôle avec Pierce Brosnan, Toni Collette et Imogen Poots, quoi de mieux pour donner le tempo à un programme chargé et varié?

Jury

Présidé par Jean Rochefort - la classe - le jury sera composé des actrices françaises Alexandra Lamy, Emma de Caunes, Mélanie Doutey, de l'actrice belge Virginie Efira, de l'actrice britannique Amara Karan (A bord du Darjeeling Limited), du comédien français Bernard Lecoq, du réalisateur britannique Julien Temple et du producteur Bertrand Faivre.

Compétition

On ne connait que 5 des 6 films en compétition. Mais  il y a un des films anglais les plus attendus de l'année: Kill Your Firends d'Owen Harris, avec Nicholas Hoult, Ed Skrein, James Corben et Rosanna Arquette. Les quatre autres films déjà connus pour la compétition sont: Just Jim de et avec Craig Roberts et aussi Emile Hirsch ; Departure d'Andrew Stegall, avec Juliet Stevensen et Alex Lawther ; American Hero de Nick Love avec Stephen Dorff et Eddie Griffin; et Couple in a Hole de Tom Geens, avec Paul Higgins et Jérôme Kircher.

Avant-premières

Outre Up & Down en ouverture, 19 films autres films seront présentés aux festivaliers: 45 Years d'Andrew Haigh, avec Charlotte Rampling et Tom Courtenay (double prix d'interprétation à Berlin cette année), Hide and Seek de Johanna Coates (meilleur film anglais à Edimbourg), The Lobster de Yorgos Lanthimos, avec Colin Farrell, Rachel Weisz, Ben Wishaw et Lea Seydoux (prix du jury à Cannes cette année), Norfolk de Martin Radich  (sélectionné à Rotterdam), Still de Simon Blake (meilleur réalisateur au festival indépendant de Londres), Hector de Jake Gavin avec Peter Mullan (sélectionné au Festival d'Edimbourg), Mr. Holmes de Bill Condon, avec Ian MacKellen et Laura Linney.

Les autres avant-premières sont Birthday de Vadim Jean, Bypass de Duane Hopkins, Dough de John Hordschmidt avec Jonathan Pryce, The Ecstasy of Wilko Johnson, documentaire de Julien Temple, Gold de Nial Heery, Lapse of Honour de Rayna Campbell, Orthodox de David Leon, The Survivalist de Stephen Fingleton et Love is blind de Dan Hodgson.

Dinard projettera plusieurs films de Roger Mitchell: The Lost Honour of Christopher Jefferies et Birthday en avant premières, The Mother, Venus et Un week-end à Paris dans le cadre de l'hommage au scénariste et écrivain Hanif Kureishi. Ce dernier et Roger Mitchell feront une Master class. D'autres films scénarisés par Kureishi seront présentés: My Beautiful Laundrette et Samie et Rosie s'envoient en l'air de Stephen Frears, Mon fils le fanatique de Udayan Prasad et Intimité de Patrice Chéreau.

Dinard 2015 : Mister Jean Rochefort, président du jury

Posté par kristofy, le 6 juillet 2015

jean rochefortLe Festival du film britannique de Dinard prépare sa 26ème édition qui fera venir sur sa côte d’émeraude le meilleur du cinéma d’outre-Manche. Pour la sélection des films en compétition le jury a connu de prestigieux présidents et présidentes : Catherine Deneuve, Eric Cantona, Nathalie Baye, Etienne Chatillez, Jean-Paul Rappeneau, Lambert Wilson, Régis Wargnier, Emily Watson, Jane Birkin, Kristin Scott-Thomas, Charlotte Rampling, Ben Kingsley…

Un choix classe et évident

Pour ce jury 2015, le jury sera présidé par un acteur qui cultive une élégance et un humour presque british : Jean Rochefort, 3 Césars du meilleur acteur et même une nomination au Goya espagnol en 2013 pour L'Artiste et son modèle. On le retrouvera le 12 août dans Floride avec Sandrine Kiberlain, qui ne sera peut-être pas son dernier film, même s'il fait régulièrement ses adieux, puisqu’il a confirmé son souhait de continuer jouer dans des films si on lui propose un rôle qui l’amuse.
Le public du Festival du film britannique de Dinard avait déjà pu découvrir lors de séances spéciales ses films Désaccord parfait où il partage la vedette avec Charlotte Rampling en 2006 et Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté où il faisait une apparition en 2012, deux films français qui avaient l’Angleterre pour décor. Jean Rochefort a aussi participé à quelques films britanniques, il avait joué le rôle d’un serveur à côté du comique préféré des anglais Rowan Atkinson dans le film Les Vacances de Mr Bean et il avait commencé 2000 L'Homme qui tua Don Quichotte (dont le tournage avait dû être stoppé) pour Terry Gilliam.

Hommages à Gary Lewis et Hanif Kureishi

Le Festival de Dinard 2016 va rendre hommage à l’acteur Gary Lewis révélé par Ken Loach dans Ken Loach dans Carla’s song en 1996 et My Name is Joe en 1999, en 2000 c’était lui le père de Billy Elliot de Stephen Daldry, rôle pour lequel il recevra le BAFTA Awards du meilleur acteur dans un second rôle. Sa carrière est internationale, on l’a vu aussi dans Orphans de Peter Mullan, Gangs Of New York de Martin Scorsese, Joyeux Noël de Christian Carion, Le guerrier silencieux de Nicolas Winding Refn.

Hommage aussi à l’écrivain et scénariste Hanif Kureishi, on lui doit les scénarios de My Beautiful Laundrette (nommé aux Oscars pour le prix du meilleur scénario) en 1985 et Sammy et Rosie s’envoient en l’air en 1987 réalisés par Stephen Frears, Mauvaise Passe de Michel Blanc en 1999, The Mother et Un week-end à Paris (le film de clôture de Dinard en 2013) de Roger Michell. Patrice Chéreau avait librement adapté un de ses romans en réalisant Intimité, Ours d’or du meilleur film et l’Ours d’argent de la meilleure actrice pour Kerry Fox (d’ailleurs membre du jury à Dinard en 2007) à Berlin en 2001.

Premiers films choisis

Le Festival du film britannique de Dinard se déroule sur 5 jours du 30 septembre au 4 octobre,  une trentaine de long-métrages seront programmés en avant-première dont Bypass de Duane Hopkins, American Hero de Nick Love, 45 Years d’Andrew Haigh (Ours d’argent pour Tom Courtenay et Charlotte Rampling à Berlin cette année, double prix à Edimbourgh il y a quelques jours), Gold de Niall Heery, Breaking The Bank de Vadim Jean, Just Jim de Craig Roberts, Still de Simon Blake, The Survivalist de Stephen Fingleton, Laps of Honor de Rayna Campbell, Kill Your Friends de Owen Harris, ainsi que les dernières réalisations de Roger Michell, The Lost Honour of Christopher Jefferies et Birthday.

Les films en compétition ayant déjà gagné le Hitchcock d’or ont été nombreux à connaître un succès critique et public en salles : The Full Monty de Peter Catan, Billy Elliot de Stephen Daldry, Bloody Sunday de Paul Greengrass, Boy A de John Crowley, Tyranosaur de Paddy Considine, Le Géant égoïste de Clio Bernard.…
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26e édition du Festival du film britannique de Dinard
du 30 au 04 octobre 2015
Infos et programmation sur le site de la manifestation

Morning Glory : coups de blues d’une Top Chef

Posté par vincy, le 5 avril 2011

L'histoire : Bien qu’elle soit jeune, jolie, dynamique et ambitieuse, Becky Fuller est en pleine traversée du désert professionnelle et sentimentale. Aussi, lorsqu’on propose à cette productrice TV de reprendre "Daybreak", la matinale la moins regardée du pays, elle accepte le défi sans hésiter. Pour booster l’audience, elle décide d’engager Mike Pomeroy, le journaliste de légende de la chaîne. Mais le charisme de Mike n'a d'égal que ses caprices de star, et ses relations sont électriques avec Colleen Peck, sa co-présentatrice. Les coups bas hors-plateau s’accompagnent très vite de petites phrases assassines à l’antenne… Dans le même temps, Becky craque pour un producteur de la chaîne, mais sentiments et travail ne font pas toujours bon ménage. Parviendra-t-elle à sortir l’émission de l’impasse et à trouver l’amour ? (bande annonce)

Notre avis : La comédie de Roger Michell s’essouffle vite. Ce Working Girl sans enjeux, ce Network sans ambitions, ce Diable s’habille en Prada sans Ana Wintour (pourtant c'est le même scénariste) est toujours un cran en dessous de ce que nous espérons, attendons. Il y a deux fautes majeures, dès l’origine du projet qui empêchent le film d’être une comédie cinglante sur les médias. Le réalisateur de Coup de foudre à Notting Hill et de Dérapages contrôlés a voulu trop lisser les aspérités. Trop balisé, le scénario est prévisible du début à la fin.

Première erreur : avoir étalé les tourments personnels de la jeune productrice (Rachel McAdams) au détriment d’un script plus satirique. On vire vite au méli-mélo d’une business woman tentant de survivre à un naufrage annoncé. Heureusement, l’actrice, toujours aussi belle et pétillante, captive l’œil même blasé du spectateur.

Seconde erreur : n’avoir pas assez exploité la mine d’or que représente le duo Harrison Ford (en vieux roublard à l’égo surdimensionné, si drôle avec ce ton si distant, ce second degré si assumé) - Diane Keaton (en diva un peu fanée à la répartie spontanée). Il est regrettable de voir le duo se mettre en branle si tard, dans le dernier tiers du film, alors qu’il provoque les seuls éclats de rire.

Au final, Morning Glory, sympathique divertissement dénué de subversion, délivre sa morale mécaniquement, et son happy end classique. L’esprit d’équipe l’emporte sur l’individualisme. C’est dans l’air du temps. La touche féministe face à ces dinosaures de machos apporte cependant une fraîcheur bienvenue. Mais dans le même style, les comédies avec Katharine Hepburn et Spencer Tracy étaient bien plus punchy et viriles.