Fin de tournage pour Bertrand Blier

Posté par vincy, le 29 mars 2018

Convoi Exceptionnel. C'est le titre du nouveau film de Bertrand Blier, 8 ans après son dernier film, Le bruit des glaçons.

Le tournage, débuté le 16 février à Bruxelles, s'achève ces jours-ci. Bertrand Blier retrouve son compère Gérard Depardieu avec qui il a tourné Les valseuses, Buffet froid, Tenue de soirée, Trop belle pour toi, Les acteurs et Combien tu m’aimes ?.

Il recréé aussi le duo Depardieu/Christian Clavier. C'est la première fois que l'ancien membre du Splendid, par ailleurs coproducteur de ce projet, tourne avec le réalisateur. Les deux comédiens ont déjà tourné quatre films ensemble, dont deux Astérix.

Dans ce Convoi exceptionnel, on retrouve également Farida Rahouadj, épouse du cinéaste et qui tourne pour la 3e fois sous son œil, Alex Lutz, Edouard Baer, Audrey Dana, Sylvie Testud, et Alexandra Lamy.

Le film raconte l’histoire d’un type qui va trop vite et d’un gros qui est trop lent. Ainsi Foster rencontre Taupin. Le premier est en pardessus, le deuxième en guenilles. Mais voilà. L’un des deux possède un scénario effrayant: le scénario de leur vie et de leur mort. Il suffit d’ouvrir les pages ... et de trembler. Mais l'autre refuse de jouer son rôle... Commence alors une errance urbaine...

"C'est complètement déconnant, parfois totalement absurde" confiait récemment Clavier à RTL.

Produit par Curiosa Films, Orange Studio, Ouille Productions et Versus Production, la date de sortie serait prévue à l'automne.

Zinga, Lamy, Emera et Deladonchamps sont Nos patriotes

Posté par vincy, le 25 octobre 2016

marc zinga alexandra lamay pierre deladonchamps louane emora

Le réalisateur Gabriel le Bomin (Les fragments d'Antonin, nommé au César du meilleur premier film en 2007, Insoupçonnable) a commencé le tournage la semaine dernière de Nos Patriotes. Ancien documentariste au service cinématographique des armées, réalisateur de documentaires sur différentes guerres françaises pour la télévision, il adapte ici librement Le terroriste noir, livre de Tierno Monénembo (Le seuil, 2012) avec Nos patriotes.

Cette fiction, inspirée elle-même d'une histoire vraie, suit le parcours d'Addi Bâ, un jeune Guinéen né en 1916 et accueilli en France à l'âge de 13 ans. Soldat pendant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la Résistance après la défaite de la France en 1940 et crée le premier maquis des Vosges en 1942, "Le Maquis de la Délivrance". Les Allemands le surnomment alors le terroriste noir et décident de le traquer. Le roman avait reçu le Grand prix du roman métis, le Grand prix Palatine du roman historique et le prix Ahmadou Kourouma.

Le personnage principal sera incarné par le belge Marc Zinga (007 Spectre, Dheepan, La fille inconnue, Bienvenue à Marly-Gomont). Au casting, on retrouve également Alexandra Lamy (Retour chez ma mère), Pierre Deladonchamps (L'inconnu du lac, Le fils de Jean) et la chanteuse Louane Emera (La famille Bélier).

Le tournage se déroule entre l'Est de la France et Lyon. Près de 400 figurants ont été enrôlés pour des scènes qui se tourneront à Gérardmer. L'image est assurée par Jean-Marie Dreujou (Le dernier loup, Cézanne et moi). Le film sera distribué par Paname distribution.

Dinard 2015: jury, compétition et avant-premières

Posté par vincy, le 1 septembre 2015

dinard 2015Le 26e festival du film britannique de Dinard (30 septembre-4 octobre) s'ouvrira avec Up & Down (A Long Way Down), dernier film de Pascal Chaumeil, décédé ce week-end. Cette comédie très britannique avait été présentée à Berlin en 2014. Une comédie noire et drôle avec Pierce Brosnan, Toni Collette et Imogen Poots, quoi de mieux pour donner le tempo à un programme chargé et varié?

Jury

Présidé par Jean Rochefort - la classe - le jury sera composé des actrices françaises Alexandra Lamy, Emma de Caunes, Mélanie Doutey, de l'actrice belge Virginie Efira, de l'actrice britannique Amara Karan (A bord du Darjeeling Limited), du comédien français Bernard Lecoq, du réalisateur britannique Julien Temple et du producteur Bertrand Faivre.

Compétition

On ne connait que 5 des 6 films en compétition. Mais  il y a un des films anglais les plus attendus de l'année: Kill Your Firends d'Owen Harris, avec Nicholas Hoult, Ed Skrein, James Corben et Rosanna Arquette. Les quatre autres films déjà connus pour la compétition sont: Just Jim de et avec Craig Roberts et aussi Emile Hirsch ; Departure d'Andrew Stegall, avec Juliet Stevensen et Alex Lawther ; American Hero de Nick Love avec Stephen Dorff et Eddie Griffin; et Couple in a Hole de Tom Geens, avec Paul Higgins et Jérôme Kircher.

Avant-premières

Outre Up & Down en ouverture, 19 films autres films seront présentés aux festivaliers: 45 Years d'Andrew Haigh, avec Charlotte Rampling et Tom Courtenay (double prix d'interprétation à Berlin cette année), Hide and Seek de Johanna Coates (meilleur film anglais à Edimbourg), The Lobster de Yorgos Lanthimos, avec Colin Farrell, Rachel Weisz, Ben Wishaw et Lea Seydoux (prix du jury à Cannes cette année), Norfolk de Martin Radich  (sélectionné à Rotterdam), Still de Simon Blake (meilleur réalisateur au festival indépendant de Londres), Hector de Jake Gavin avec Peter Mullan (sélectionné au Festival d'Edimbourg), Mr. Holmes de Bill Condon, avec Ian MacKellen et Laura Linney.

Les autres avant-premières sont Birthday de Vadim Jean, Bypass de Duane Hopkins, Dough de John Hordschmidt avec Jonathan Pryce, The Ecstasy of Wilko Johnson, documentaire de Julien Temple, Gold de Nial Heery, Lapse of Honour de Rayna Campbell, Orthodox de David Leon, The Survivalist de Stephen Fingleton et Love is blind de Dan Hodgson.

Dinard projettera plusieurs films de Roger Mitchell: The Lost Honour of Christopher Jefferies et Birthday en avant premières, The Mother, Venus et Un week-end à Paris dans le cadre de l'hommage au scénariste et écrivain Hanif Kureishi. Ce dernier et Roger Mitchell feront une Master class. D'autres films scénarisés par Kureishi seront présentés: My Beautiful Laundrette et Samie et Rosie s'envoient en l'air de Stephen Frears, Mon fils le fanatique de Udayan Prasad et Intimité de Patrice Chéreau.

Sandrine Bonnaire commence le tournage de sa première fiction

Posté par vincy, le 14 février 2011

Elle s'appelle Sabine, premier film de Sandrine Bonnaire, documentaire hommage à sa soeur, avait marqué les esprits : prix Fipresci à Cannes, où il était sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs en 2007, nomination au César du meilleur documentaire. Depuis ce temps, une idée ne la quitte plus : revenir derrière la caméra. Mais pour un film de fiction. Elle avait en tête, à l'époque, l'histoire d'un sans-abri...

J'enrage de son absence est un drame dont elle a cosigné le scénario avec Jérôme Tonnerre (Les femmes du VIe étage, qui sort cette semaine, Quartier lointain, Confidences trop intimes, avec Bonnaire, Le Bossu, Un coeur en hiver...).

Le tournage débute aujourd'hui, jour de la Saint-Valentin. Et ironie du sort, Bonnaire - réalisatrice a engagé William Hurt, son ex. Autour de la star américaine, qui n'en est pas à son premier film français (Au plus près du Paradis, avec Catherine Deneuve), on retrouvera Alexandra Lamy, Augustin Legrand (actuellement conseiller régional en Île-de-France), et Jalil Mehenni.

Ad Vitam distribuera le film.

Sandrine Bonnaire, qui a publié son autobiographie l'an dernier chez Stock, sera cette année la narratrice du documentaire Bonobos (sortie ce printemps) et actrice dans Monet, la lumière blanche, avec Gérard Depardieu et Michel Galabru.

Un gars, une fille sur grand écran ?

Posté par vincy, le 20 décembre 2010

Jean Dujardin et Alexandra Lamy l'ont popularisée en France entre 1999 et 2003 (486 épisodes de 6 minutes) : la série TV Un gars une fille est pourtant un concept québécois de Guy Lepage, véritable star humoriste de la radio et de la scène avec, entre autres, le groupe Rock et Belles Oreilles. Il avait imaginé 131 épisodes de 26 minutes, diffusés entre 1997 et 2003.

Si les petits écrans se régalent encore des multiples rediffusions (on en est à la quatrième fois aussi bien en France qu'au Canada), la Belle Province pourrait voir prochainement une déclinaison sur grand écran.

Lepage y travaille depuis 2004. Son film, L'appât (à ne pas confondre avec celui de Tavernier) vient de sortir ce week-end au Québec. C'est la première fois qu'il tient un rôle important au cinéma. Lors de sa tournée promotionnelle, il a évoqué qu'il finalise actuellement son scénario, qui pourrait être produite dès le deuxième trimestre 2011.

Bilan 2009 : Sophie Marceau et les autres actrices françaises

Posté par vincy, le 31 décembre 2009

sophiemarceau_blogen.jpgS'il y en a bien une qui fait mentir l'adage comme quoi une actrice est moins "bankable" qu'un acteur, c'est elle. 30 ans après La boum, Sophie Marceau est restée la comédienne préfére des Français, sondages après sondages. Que ce soit le barômètre du JDD ou la récente enquête annuelle du Parisien et de RTL, la grande Sophie domine tout le monde en matière de notoriété et d'attachement. Cela se vérifie dans le box office. LOL est le 2e film français le plus vu de l'année, et se classe 8e au box office avec 3,6 millions de mordus. De l'autre côté du lit est 9e parmi les films français et 26e toutes nationalités confondues, avec 1,8 millions de fans. Ses deux autres films auront moins convaincus.  Ne te retourne pas a peiné pour atteindre les 230 000 curieux et L'homme de chevet, avec son compagnon Christophe Lambert, n'a pas fait mieux. Mais le premier lui a permis de mesurer sa cote à Cannes, malgré l'ombre de Monica Bellucci. Et le second lui a offert un rôle cassant un peu son image.

En France, comme aux Etats-Unis, les vedettes féminines n'ont pas été à la fête. Mention spéciale quand même pour Valérie Lemercier (Le Petit Nicolas, leader français, et un second rôle dans Neuilly sa mère),  Alexandra Lamy (Lucky Luke, un mariage "people" et une révélation dans Ricky de François Ozon), Charlotte Gainsbourg (un prix à Cannes, un album, un film de Chéreau), Chiara Mastroianni (qui a enfin eut le rôle de sa vie avec Non ma fille tu n'iras pas dansé), Catherine Frot (la bankable discrète avec Le Vilain et un fabuleux numéro de tragédienne dans Les derniers jours du monde), Sandrine Kiberlain (Le Petit Nicolas mais surtout Mademoiselle Chambon). Marie-Josée Croze, Marina Hands et Catherine Deneuve ont partagé l'affiche de Mères et filles (un flop) mais ont connu les faveurs du public avec respectivement Je l'aimais, Le code a changé et Cyprien.

Parmi les vétérans, Josiane Balasko a bien défendu son Hérisson. Isabelle Adjani a retrouvé les faveurs de la critique et du public dans La journée de la jupe. Dominique Blanc n'a pas été beaucoup vue dans L'Autre (pourtant admirable) mais a suscité l'enthousiasme sur les planches (La douleur). Kristin Scott-Thomas a elle aussi triomphé sur scène (sur Broadway, excusez la classe) et semble parmi les favroites pour le César de la meilleur actrice grâce à Partir, film louangé par la critique, et joli succès surprise de l'été.

Cependant, la jeune génération n'a pas démérité. Audrey Tautou, icône du Chanel n°5, a emporté un succès international incroyable avec Coco avant Chanel (6 millions d'entrées au total, leader du cinéma français à l'étranger). Marion Cotillard qui a aligné un succès hollywoodien international (Public Enemies), une nomination aux Golden Globes (la comédie musciale Nine) et un gros budget français qui n'a pas convaincu le public  (Le dernier vol). Et Mélanie Laurent, entre ses Inglourious Basterds et Le Concert (sans oublier Jusqu'à toi) s'est installée parmi les comédiennes sur qui il fallait désormais compter, et pas seulement en France.

Ne regardez pas la bande annonce de Ricky!

Posté par vincy, le 1 février 2009

ricky francois ozonIl y a encore deux semaines le nouveau film de François Ozon, Ricky, était promu sous forme de teaser dans les salles de cinéma. Alexandra Lamy découvrait un berceau, avec du sang, cherchait son bébé, qu'elle retrouvait mystérieusement en haut d'un placard. Nous n'en savions pas plus. La curiosité nous envahissait. Les spectateurs en parlaient.

Du côté des critiques, Ricky divise. Détestation ou fascination. Mais dans les deux cas, tous disent de ne rien dire. Garder le secret. Le film oscille entre drame social et fantastique. Et en effet, parfois, il ne faut rien savoir d'un film, pour ne pas en altérer le désir, et donc le plaisir.

Quelle stupéfaction lorsque cette semaine, une nouvelle bande annonce est arrivée. Celle-ci dévoile tout : pourquoi et comment le bébé se retrouve en haut du placard, à coup d'images nous montrant l'étrange histoire du bébé bourdonnant. Résultat : les spectateurs, très refroidis, émettent un jugement sans appel, et pas tendre. Le désir a débandé. L'esprit cartésien l'a emporté. L'aspect fantastique, révélé, perd de son intérêt.

La tendance, très américaine, de raconter l'ensemble d'un film dans une bande annonce peut avoir l'effet inverse de ce qui était recherché : susciter l'envie. Cela évente souvent les rebondissements, les surprises. Mais pour les producteurs et distributeurs, il s'agit de rassurer des spectateurs qui ont de moins en moins envie d'être bousculés. moins ouverts, moins curieux, le cinéspectateur suit le mouvement. Quelques films concentrent désormais l'essentiel des spectateurs. Par semaine, seuls deux ou trois films émergent dans le box office, un seul, au maximum deux, peut espérer durer plus qu'un mois dans le top 10. Cet effet zapping incite les hommes de marketing à limiter les risques.

De notre côté, il est hors de question qu'on vous dise pourquoi le bébé Ricky d'Ozon se retrouve en haut de l'armoire. Le film est en compétition officielle à Berlin. C'est un peu comme si on vous disait avant d'entrer dans la salle, que Bruce Willis était un fantôme dans Le sixième sens.

Frankreich checkpoint

Posté par vincy, le 9 février 2008

Pub Lucky Luke

Dès l'avion, la délégation française s'amène en force. Le directeur d'un gros distributeur, le patron d'une grande chaîne de radio, ...puis on croise rapidement celui des acquisitions de TF1, un vétéran de la critique... Dans la presse professionnelle, quotidienne, des pages entières de pub vantent (pour leurs ventes) Jean Dujardin en Lucky Luke (très beau travail de casting pour Jolly Jumper), Audrey Tautou en Coco ("before Chanel"), les 10 petits nègres d'Agatha Christie, version Bonitzer, avec casting intello-chic et affiche à la Resnais.

amfriedrichsain.jpg

Et déjà Cannes en ligne de mire. MK2 qui retire les projections au marché du prochain film d'Olivier Assayas, pour ne pas gâcher ses chances d'une sélection. Barbet Shroeder (Inju) qui ne se cache pas d'être choisi par Thierry Frémeaux. Ca va se bousculer puisqu'on y pressent déjà Desplechin, Jaoui, Chéreau...

Mais pas Ozon, qui vient de signer le deal le plus improbable du moment. Changement de producteur (il passe chez Claudie Ossard, l'heureuse productrice d'Amélie Poulain), confiance renouvellée à Jean Labadie (ex-Mars, désormais boss de la société Le Pacte), et un script qui mélangerait réalisme social, horreur, suspens, science fiction (effets spéciaux de Buf), comédie et conte de fée. On prend peur surtout lorsqu'on voit l'étrange attelage à l'affiche : Sergi Lopez et Alexandra Lamy (qui n'a pas voulu jouer Jolly Jumper, regrettable).

On reportera nos espoirs sur Eric Zonca, premier film français en compétition à la berlinale. Julia, film anglophone, repose sur la grande Tilda Swinton, récompensée aujourd'hui par un Teddy Bear spécial (l'Ours d'or de la communauté cinéphile gay).