Slumdog déjà piraté en Russie

Posté par vincy, le 11 mars 2009

slumdog milionaire en russieOn savait qu'en Chine, les vendeurs de DVD pirates, malins, se positionnaient devant les (rares) multiplexes des grandes villes.

Mais les Russes font plus fort.

Tandis que le film sept fois oscarisés, Slumdog Millionaire, attire les foules dans 160 salles du pays (3 millions de $ de recettes cumulées au box office), les passagers à l'aéroport de Moscou, dans un café type "Irish Pub", peuvent regarder le film gratuitement, impunément et dans son intégralité.

Il s'agit évidemment d'une version piratée, doublée en russe.

slumdog millionaire à la télévisionEcran Noir a mis deux extraits sur son compte YouTube:
- extrait 1
- extrait 2

(c) photos : vincy thomas

En 2007, le cinéma européen affiche des résultats stables

Posté par vincy, le 7 mai 2008

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Comme chaque année avant Cannes, l’Observatoire européen de l’audiovisuel, rattaché au Conseil de l’Europe, publie le bilan 2007 des 27 pays membres de l’Union européenne. En trois chiffres cela donne : 919 millions d’entrées (-1.3% par rapport à 2006), 28.8% de part de marché pour les films européens (28.6% en 2006) et 921 longs métrages réalisés (911 en 2006). La progression est plus notable dans la durée puisqu’en 2003 on enregistrait 754 longs métrages réalisés et seulement 25% de part de marché pour les films européens.

Les pays de l’Est tirent la fréquentation

Si les publics anglais et surtout italiens sont revenus dans les salles l’an dernier, ce sont principalement les pays émergents, en Europe de l’Est, qui ont connu une augmentation des entrées dans leur salle : +34% en Lituanie, +11.4% en République Tchèque, et des hausses supérieures à 4% en Bulgarie, Chypre et Roumanie. Les pays alémaniques et scandinaves souffrent énormément. De même les publics français et espagnols, à la baisse, ne sont pas compensés par les spectateurs des nouveaux pays européens. La France reste cependant le premier pays cinéphile d’Europe avec 177 millions d’entrées, devant le Royaume Uni, L’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, tous au dessus des 1000 millions d’entrées par an. Un seul autre marché majeur pourrait perturber ce classement quasiment inchangé depuis cinq ans : la Russie, qui dépasse pour la première fois cette barre symbolique des 100 millions d’entrées (contre 68 millions entre 2003).

Les latins produisent plus

La France, l’Espagne et l’Italie sont les trois pays produisant le plus de films, et ceux dont la croissance est la plus forte. C’est plus d’un tiers des films européens qui sont produits entièrement dans ces pays là. Avec les coproductions, ces trois pays sont partie prenante de 439 films !

L’influence américaine continue de diminuer

En part de marché, les productions américaines continuent de séduire moins de spectateurs avec une part de marché de 62.7% (contre 69.3% en 2003). Même en ajoutant les coproductions américano-européennes, la tendance est à la légère baisse. Cela bénéficie aux productions européennes qui continuent de séduire de plus en plus de spectateurs. Tandis que la Journée de l’Europe à Cannes s’ouvre aux productions extra-occidentales, il est intéressant de voir que la part de marché des films venus d’Asie, d’Amérique Latine, d’Océanie et d’Afrique ne parvient pas à décoller de son seuil de 2-3%...( à peine 20 millions de spectateurs).

(photo : Vincy Thomas / Berlin 2008)

Le bonheur, c’est simple comme une BO de film !

Posté par MpM, le 14 avril 2008

Centenaire de la musique de films100 ans, décidément, ça se fête ! Après le BéO festival la semaine passée, c'est au tour de la SACEM et du cinéma Le Balzac de célébrer le centenaire de la musique de films, composante indispensable au plaisir cinématographique. Pour bien commencer ces trois jours anniversaires, on a pu assister dimanche soir à un ciné-concert de haute volée sur Schastye (Le bonheur) du réalisateur russe Alexandre Medvedkine. Le film, datant de 1934, suit les aventures rocambolesques d'un petit paysan malchanceux en quête du bonheur. Sous couvert de farce moqueuse, il se pose surtout en critique féroce du système qui, quel qu'il soit, tape toujours sur les plus faibles.

L'originalité de la partition qui accompagnait cette fable aux accents surréalistes est d'avoir été entièrement improvisée lors d'une Master Class organisée conjointement par la SACEM et le Festival international du film d'Aubagne. En huit jours, le pianiste et compositeur Stephan Oliva et les huit compositeurs instrumentistes qu'il avait sélectionnés ont ainsi dû s'approprier le film de Medvedkine et lui imaginer un habillage musical moderne et expressif qui dynamise l'intrigue. Les plaintes terribles du didjeridoo et les voix brouillées de la musique assistée par ordinateur, mêlées aux accords graves du violoncelle et de la contrebasse, apportent une véritable émotion au film. Au contraire, les instruments à vent, la guitare et les percussions pimentent les passages plus légers de bruitages qui ajoutent aux aspects comiques. Combinés, ces effets apportent au film une dimension supérieure, à mi-chemin entre la satire dramatique et la réflexion politique.