Mark Rylance, William Shakespeare et une sale odeur de pétrole

Posté par vincy, le 23 juin 2019

Le comédien britannique Mark Rylance (Le Pont des espions, Dunkerque, Ready Player One) va quitter la Royal Shakespeare Company. En soi, pas une nouvelle extraordinaire. Excepté qu'il le fait pour une raison politique: il refuse de joindre son nom à une troupe aussi prestigieuse soit-elle qui se vend au mécénat de la compagnie pétrolière BP (British Petroleum). Il jouait au sein de la RSC depuis plus de 37 ans. De 1995 à 2005, il a également été le directeur artistique du Shakespeare's Globe Theatre.

L'acteur - Prix Laurence Olivier Awards en 1994 pour Beaucoup de bruit pour rien de William Shakespeare et en 2010 pour Jerusalem de Jez Butterworth, trois fois récompensé par les Tony Awards (Boeing Boeing, Jerusalem, La nuit des rois, toujours de Shakespeare), et meilleur acteur dans un second rôle pour Le Pont des espions de Steven Spielberg aux Oscars et aux Baftas - en a fait une cause engagée.

Engagé

"J'ai informé la Royal Shakespeare Company que je pensais devoir démissionner car je ne souhaite pas être associé à BP, comme je ne souhaiterais pas l'être à un marchand d'armes, un vendeur de tabac ou toute personne qui détruit délibérément la vie de personnes vivantes et à naître. William Shakespeare ne le voudrait pas non plus, je crois", écrit le comédien dans The Guardian.

Opposé de longue date à ce mécénat, et ne voyant pas la direction de la compagnie changer sa position, il a dramatisé la situation: "Je suis sûr que la RSC veut être du côté des jeunes qui changent le monde, pas des entreprises qui détruisent le monde".

La RSC voit là une mauvaise publicité et a répondu laconiquement qu'elle reconnaissait l'importance du débat face à l'urgence environnementale et climatique, qu'elle ne conteste pas (il manquerait plus que ça). Quant au mécène, il rappelle que ce soutien financier permet à 10000 jeunes d'acheter des billets à bas coûts.

BP et les autres compagnies pétrolières sont sous les feux des artistes et des militants environnementaux, qui critiquent leurs liens financiers avec des institutions culturelles alors qu'elles détruisent la planète. Tous réclament la fin de ces mécénats toxiques et anti-climatiques.

Bilan 2018: Une fréquentation en baisse dans l’Union Européenne

Posté par vincy, le 9 mai 2019

Les recettes brutes des salles de l’UE ont chuté de 3,3 % pour s’établir à 6,80 milliards d’euros en 2018, leur plus bas niveau depuis quatre ans. L'Observatoire européen de l’audiovisuel estime qu'il s'agit néanmoins de la quatrième recette la plus élevé de la dernière décennie.

Avec un prix moyen paneuropéen du billet stable à 7,1 €, la baisse des recettes s’explique par la baisse du nombre de billets vendus: la fréquentation des cinémas de l’UE a reculé de 2,9 % à 956 millions de billets vendus, soit 28,7 millions de moins qu’en 2017. Elles ont augmenté dans 12 territoires de l’UE et diminué dans 11, tout en restant relativement stables dans trois des 26 marchés de l’UE pour lesquels des données provisoires sont disponibles.

Le net recul enregistré en Allemagne (-14,8 %) et les baisse en Italie (-5 %) et en France (-4%) n'ont pas été compensées par les fortes progressions des marchés d’Europe centrale et orientale, notamment en République tchèque (+13,2 %), en Lituanie (+10,0 %), en SIovénie (+10,0 %), en Croatie (+8,0 %), en Hongrie (+6,3 %) et en Pologne (+5,0 %). ârmi les marchés en forte diminution, on note aussi la Bulgarie, la Finlande, la Grèce, le Luxembourg et la Slovaquie.

Hors Russie (202,2 millions d'entrées, -4,7%), la France reste le pays où le nombre d'entrées est le plus important avec 201,1 millions de spectateurs, loin devant le Royaume-Uni (177 millions d'entrées), l'Allemagne (105 millions), l'Espagne (98,9 millions) et l'Italie (92,6 millions).

Pas étonnant, puisque sur les 20 plus gros succès en Europe, tous les films ont été produits ou coproduits par les Américains. On note par ailleurs 4 coproductions chinoises. Et seul trois films (coproduits donc) britanniques et une coproduction minoritaires de la France (Mission:Impossible - Fallout) atténuent cette suprématie. Avengers : Infinity War, Les Indestructibles 2 et Bohemian Rhapsody ont été les trois vainqueurs de 2018. Autre fait marquant: 16 des 20 plus gros succès sont des remakes, reboots, spin-offs ou sequels. Les succès européens, hors du Top 20, ont sinon été, dans l'ordre, La ch'tite famille, Les Tuche 3, le film polonais Kler, Le grand bain et Taxi 5. La France classe en effet dans ce Top 20 des films européens en Europe 8 coproductions majoritaires (et une minoritaires). Les britanniques placent 7 coproductions majoritaires. L'Espagne et la Pologne suivent avec deux films chacun.

Une part de marché en hausse pour les films européens, grâce aux coprods américaines

Malgré cette baisse de la fréquentation des cinémas dans l’UE et cette domination américaine, la part de marché des films européens a augmenté à 29,4% (27,9% en 2017), grâce à la baisse des entrées réalisées par les films US. Faux nez lié aux succès de productions britanniques à capitaux américains (en hausse). La part de marché des films nationaux est au-dessus des 25% au Royaume-Uni (44,8%, grâce aux coprods américaine), en France (39,5%), en Pologne, au Danemark, en Lituanie. En Turquie, elle atteint même les 63,4%! 8 pays ont une part de marché de films étrangers supérieure à 90%.

Enfin, après avoir ralenti pour la première fois en 2017, les niveaux de production de l’UE sont repartis à la hausse l’année dernière, le nombre estimé de longs métrages européens produits en 2018 étant passé de 1 737 à 1 847, un record. Selon les estimations, il s'agit de 1 142 films de fiction (62 %) et de 705 documentaires de long métrage (38 %). L’augmentation de l’activité de production est principalement liée au nombre croissant de coproductions internationales et de documentaires de long métrage.

Bilan 2018: Hollywood et la Chine dominent le box office mondial

Posté par vincy, le 11 janvier 2019

Malgré Netflix, le piratage, le mondial de foot, les séries ici et ailleurs, le prix du ticket en hausse, le pouvoir d'achat en berne ou, dans certains pays, des mouvements sociaux et des troubles politiques, le cinéma (en salles) reste un produit culturel très attractif et populaire. rance, usa, chine, japon, royaume uni...

La France s'en sort plutôt bien avec 200,5 millions d'entrées en 2018. La fréquentation est en recul de 4,3% mais reste au dessus des 200 millions de spectateurs, ce qui en fait, toujours, le plus gros marché cinématographique européen, devant le Royaume Uni. Le cinéma français s'en sort bien avec 39,3% des entrées et deux films nationaux - Les Tuche 3, La famille Ch'ti - dans le Top 3, au dessus des 5 millions de spectateurs. Avec les cartons du Grand bain, d'Astérix - le secret de la potion magique et de Taxi 5, le cinéma hexagonal continue d'être plébiscité face à une concurrence hollywoodienne féroce. Au total 39 films (dont 11 Français) ont passé le cap du million d'entrées (contre 55 en 2017), confirmant une concentration sur quelques gros films.

L'Allemagne a en revanche vu son box office plonger de 15,5%, avec seulement 95,8 millions de spectateurs. Les films allemands ont séduit 22,9% des spectateurs et aucun n'est classé dans le Top 10. Plus frappant, le marché allemand, alors qu'il s'agit du pays le plus peuplé d'Europe, passe derrière le marché espagnol. Avec une légère baisse de 2%, le box office en Espagne a atteint 97,7 millions de billets vendus d(ont 17,5% pour des films espagnols). Côté Italie, c'est la grande dépression. 2018 a été la pire année depuis une décennie avec 86 millions de tickets vendus. La part de marché des films italiens (dont là aussi aucun ne se classe dans les 10 films les plus vus) s'élève à 22%.

Finalement, c'est le Royaume Uni qui relève la tête avec des entrées estimées entre 170 et 180 millions d'entrées, en hausse par rapport à l'an dernier. A Hong Kong aussi le box office augmente de 6% (même la part de marché des films nationaux est en recul, à 13%). De même la Chine continue de progresser avec des recettes en hausse de 9%. L'Empire du milieu reste le 2e marché mondial (hors Inde) avec 8,9 milliards de dollars de recettes. La part de marché des films nationaux, aidés par une limitation des films étrangers, est aussi en hausse (62%). Trois films - Operation Red Sea, Detective Chinatown 2 et Dying to Survive ont fait des scores de blockbusters américains (respectivement 532M$, 496M$ et 452 M$), soit 17% du box office national annuel.

En Corée du sud, le bilan est contrasté avec des recettes en hausse de 3% mais des tickets vendus en baisse avec 216 millions d'entrées (contre 220 l'an dernier), soit le 4e marché mondial (hors Inde). La Corée conserve sa place de champion en nombre d'entrées par habitant (plus de 4 films vus par habitants). Les coréens continuent de plébisciter leurs films (51% de parts de marché) et deux films nationaux ont passé le cap des 10 millions de spectateurs (Along With the Gods: The Two Worlds et Along With the Gods: The Last 49 Days).

Le Japon n'a pas encore fourni ses chiffres, tout comme la Russie ou le Brésil et le Mexique. Côté USA (et Canada anglais), c'est champagne en tout cas. Les recettes ont progressé de 6,7% (11,9 milliards de $), battant le record de 2016, et le public est de retour dans les salles : on prévoit une hausse de 4%, soit 1,3 milliards de billets vendus. Disney a capté un quart des recettes avec ses films.

Au niveau mondial, les premières estimations évaluent les recettes en salles à 41,7 milliards de dollars, soit 2,7% de plus qu'en 2017. Non seulement, le cinéma n'est pas mort, mais il est encore profitable. Un Marvel a passé le cap des 2 milliards de recettes, trois autres films ont été milliardaires, tous américains. Au total, 17 ont récolté plus de 500M$, dont 2 chinois. Un tiers est un film de super-héros et seulement trois ne sont ni une suite ni un remake ni une franchise. Hollywood rules again.

BAFTA 2019: La favorite évidemment favorite

Posté par vincy, le 9 janvier 2019

La Favorite, film de Yorgos Lanthimos deux fois primé à Venise (Grand prix du jury et prix d'interprétation féminine) a récolté 12 nominations aux British Academy of Film and Television Art's Awards (BAFTA), qui avaient révélé il y a quelques jours la liste de ses espoirs nommés.

Derrière, First Man, Roma, A Star is born récoltent 7 nominations chacun, devançant les 6 citations de Vice, les 5 de BlacKkKlansman, et les 4 de Green Book et Cold War.

On aurait pu croire que Bohemian Rhapsody et You Were Never Really here soient plus présents dans la liste. Mais, hormis La Favorite, on constate bien qu'aucun des films n'est britannique, affaiblissant chaque année cette cérémonie colonisée par les studios américains.

Notons quand même que les films sélectionnés à Cannes et Venise surclassent les autres: preuve que les deux grands festivals continuent de dominer le monde du cinéma art et essai malgré les productions hollywoodiennes.

Les lauréats seront dévoilés le 10 février.

Principales nominations:

Film: BlacKkKlansman ; La favorite ; Green Book ; Roma ; A Star is born

Film britannique: Beast ; Bohemian Rhapsody ; La favorite ; McQueen ; Stan & Ollie ; You Were Never Really Here

Film étranger: Capharnaüm ; Cold War ; Dogman ; Roma ; Une affaire de famille

Documentaire: Free Solo ; McQueen ; RBG ; They Shall not grow old ; Three identical Strangers

Film d'animation: Les indestructibles 2 ; L'île aux chiens ; Spider-Man:New Generation

Réalisateur: Spike Lee (BlacKkKlansman) ; Pawel Pawlikowski (Cold War) ; Yorgos Lanthimos (La favorite) ; Alfonso Cuaron (Roma) ; Bradley Cooper (A Star is born)

Actrice: Glenn Close (The Wife) ; Lady Gaga (A Star is born) ; Melissa McCarthy (Can you ever forgive me?) ; Olivia Colman (La favorite) ; Viola Davis (Les veuves)

Acteur: Bradley Cooper (A Star is born) ; Christian Bale (Vice) ; Rami Malek (Bohemian Rhapsody) ; Steve Coogan (Stan & Ollie) ; Viggo Mortensen (Green Book)

Second-rôle féminin: Amy Adams (Vice) ; Claire Foy (First Man) ; Emma Stone (La favorite) ; Margot Robbie (Marie, reine d'Ecosse) ; Rachel Weisz (La favorite)

Second-rôle masculin: Adam Driver (BlacKkKlansman) : Mahershala Ali (Green Book) ; Richard E. Grant (Can You Ever forgive me?) : Sam Rockwell (Vice)  Timothy Chalamet (Beautiful Boy)

Un prestigieux prix d’art contemporain pour un court-métrage filmé avec un iPhone

Posté par vincy, le 5 décembre 2018

Le Prix Turner pour l'art contemporain a été décerné cette nuit à un court métrage. Ce prix, qui a été créé en 1984 récompense des artistes de moins de 50 ans au Royaume-Uni. Cela reste une prestigieuse récompense dans le domaine.

Cette année, nous nous nous y intéressons parce que la lauréate est l'Ecossaise Charlotte Prodger, qui a réalisé un film entièrement avec un iPhone. Si la forme est résolument contemporaine, le style pas forcément novateur - un collage visuel de 32 minutes -, le fond a aussi été récompensé puisque l'artiste s'interroge sur les questions homosexuelles, bisexuelles et transgenres. Le jury a clairement souligné que la distinction revenait à une œuvre alliant à la fois l’identité des personnes “queer”, le paysage, la technologie et le temps .

Diffusé à la Tate l'an dernier, Bridgit est en fait une série de clips courts assemblés qui propose une méditation sur l'interaction entre l'espace, le temps et l'identité.

L'artiste a déclaré qu'elle utilisait un iPhone pour son travail parce qu'elle était souvent seule et que le téléphone était une extension d'elle-même: "Grâce à sa facilité d'utilisation et à la façon dont vous pouvez l'utiliser lorsque vous parcourez le monde. Pour moi, tout y est."

Cannes 2018: le palmarès de la Cinéfondation

Posté par vincy, le 17 mai 2018

Le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages présidé par Bertrand Bonello et composé de Khalil Joreige, Valeska Grisebach, Alanté Kavaïté et Ariane Labed, a révélé son palmarès lors d’une cérémonie salle Buñuel.

La Sélection comprenait 17 films d’étudiants en cinéma choisis parmi 2 426 candidats en provenance de 512 écoles de cinéma dans le monde.

Premier Prix : El Verano del Leon Electrico (The Summer of the Electric Lion) de Diego Céspedes (Universidad de Chile).

Deuxième Prix ex-aequo: Kalendar (Calendar) de Igor Poplauhin (Moscow School of New Cinema) et Dong Wu Xiong Meng (The Storms in Our Blood) de Shen Di (Shanghai Theater Academy).

Troisième Prix : Inanimate de Lucia Bulgheroni (NFTS)

La Cinéfondation alloue une dotation de 15000 € pour le premier prix, 11250 € pour le deuxième et 7500 € pour le troisième. Le lauréat du premier prix a également l’assurance que son premier long métrage sera présenté au Festival de Cannes.

Les films primés seront projetés au Cinéma du Panthéon le 22 mai à 18h00. La Cinémathèque française projettera également une partie de la Sélection le 11 juin à 21h00.

Le prochain film de Peter Jackson sera un documentaire historique

Posté par vincy, le 27 janvier 2018

En attendant ses prochains films de fiction, Peter Jackson va se lancer dans le documentaire. Le cinéaste oscarisé du Seigneur des Anneaux va s'intéresser à la Grande guerre pour marquer le centenaire de la fin de la première guerre mondiale.

Peter Jackson assure qu'il montrera des images jusqu'ici jamais vues, qui seront restaurées et colorisées. Il souhaite ramener à la vie ces histoires vraies, ces expériences personnelles de ces gens qui ont vécu le conflit. "Ces images d'archives sont incroyables: les visages de ces hommes vous sautent aux yeux" explique-t-il. Pour cela, il a reçu l'autorisation de fouiller dans les archives de la BBC et du London’s Imperial War Museum.
Peter Jackson a été contacté par ce musée il y a deux ans. Depuis des centaines d'heures d'entretiens ont été enregistrées.

Le film sortira en octobre au cinéma au Royaume Uni après une présentation spéciale au BFI London Film Festival. Le résultat, on l'espère, sera visible à l'extérieur du Royaume Uni.

Edito: To be (british) or not to be

Posté par redaction, le 28 septembre 2017

Le Festival du cinéma britannique à Dinard commence aujourd'hui. L'an dernier, tout le monde était sous le choc du Brexit. Depuis de l'eau a coulé dans la Manche, et les hésitations de la Première ministre, la détermination des négociateurs européens, les inquiétudes et incertitudes sur l'avenir du Royaume-Uni ont donné plutôt raison à ceux qui prônaient le maintien dans l'Europe.

Pendant ce temps là, le cinéma britannique continue d'être l'un des plus appréciés et respectés, dans les festivals et dans les salles. Bien sûr, il n'a pas forcément le succès des années 1990 quand les comédies sociales et drames d'époque envahissaient les palmarès et remplissaient les fauteuils. L'humour et l'élégance british n'ont pourtant pas disparu. Mais la nouvelle génération de cinéastes a plus de mal à s'imposer, toujours dans l'ombre des vétérans (Loach, Frears, Leigh, Boyle...). Il faut dire que le cinéma britannique est devenu presque schizophrénique pour ne pas dire tripolaire. Il y a un cinéma dramatique, plutôt d'auteur, souvent social. Des films coproduits avec la France ou les studios américains qui valorisent le patrimoine littéraire ou théâtral britannique. Et des grosses productions américano-anglaises destinées aux multiplexes.

Ce qui est intéressant à travers ces trois "familles" de film, c'est qu'il traduit l'esprit britannique du moment. Le regard juste sur une société morcelée, dure, précaire, à l'écart de la mondialisation. L'envie de retrouver une gloire culturelle perdue, tels la série The Crown par exemple entre perte de l'Empire et élan vers une société moderne, ou des films comme Le discours d'un Roi et Le Vice-Roi des Indes (et d'une certaine manière Dunkerque). Le fantasme d'être encore une puissance qui sauve le monde avec des super-agents comme James Bond ou ceux de Kingsman (au passage, ils collaborent toujours avec "l'ami américain" et jamais avec Interpol, Europol et les Européens, notamment parce que ces films sont davantage américains qu'anglais).

A l'exception des Bridget Jones (avec une actrice américaine pour incarner la plus célèbre des célibataires londonniennes), les comédies british, mixant drame, social et comédie, ont disparu de nos grands écrans. Certes, il reste de la fantaisie (Wallace & Grommit, Paddington) dans l'animation. Mais les Full Monty, Quatre mariages et un enterrement, Billy Elliot, Petits meurtres entre amis et autres The Snapper semblent loin.
Confident Royal (Victoria and Abdul), qui fait l'ouverture du Festival de Dinard, est presque une exception. Et une belle synthèse du cinéma britannique, alliant le rire, la fracture sociale (et "raciale"), l'Histoire et l'impérialisme. Le film de Stephen Frears, Le Vice-Roi des Indes, T2: Trainspotting et Kingsman 2 sont les quatre seuls longs métrages à se classer dans le les 50 premiers du box office anglais cette année. C'est dire l'effondrement du cinéma national. Il faut remonter à 2014 pour trouver deux cartons locaux dans le Top 10 (Paddington, The Inbetweeners 2).

Colonisé par le cinéma hollywoodien, le cinéma britannique ne peut compter que sur sa langue (qui lui facilite l'accès au marché nord-américain), la notoriété de ses acteurs (qui bénéficient de leurs rôles à Hollywood), de ses grands auteurs, et sur les festivals pour exister.

Au Festival de Karlovy Vary, Ken Loach a même prédit la fin du cinéma britannique: "Nous allons sortir de l’UE d’une façon ou d’une autre. Nos contrats de coproductions dépendent des travailleurs d’autres pays venant collaborer sur nos films au Royaume-Uni. Si ça devient très bureaucratique et compliqué, si nous quittons l’UE, ça rendra ce processus très difficile et il y a de bonnes chances que ça se produise." "Cela va freiner ces coproductions car elles deviendront trop lourdes" affirme-t-il.

Mais ne soyons pas aussi pessimiste que Loach. Malgré le Brexit, l'Europe cinématographique n'est pas prête à lâcher ses liens avec la patrie de Shakespeare, Hitchcock et des Beatles. Le Festival du cinéma européen des Arcs a ainsi choisi Andrea Arnold, trois fois Prix du jury à Cannes, comme présidente cette année. Le Festival des films d'histoire de Pessac sera sur le thème "So British !", avec une édition entièrement consacrée au Royaume-Uni.

En tant que Festival du cinéma britannique, Dinard va avoir le devoir d'être le village gaulois breton qui vient en aide aux "Bretons" pour résister à l'envahisseur américain et assurer la diversité cinématographique. Car en trente ans, derrière les Palmes d'or, Oscars et blockbusters, on voit bien que le cinéma venu d'Outre-Manche a perdu de sa "hype". "La nation britannique est unique à cet égard. Ils sont les seuls à aimer qu'on leur dise combien les choses sont mauvaises, à qui on aime se dire le pire" disait Churchill. Et si on regardait ce qu'il y avait de meilleur?

#Brexit: 15 célébrités britanniques sur lesquelles nous pouvons toujours fantasmer

Posté par cynthia, le 25 juin 2016


Brexit...tout le monde ne parle que de ça: sur Twitter, sur Facebook, au bureau, dans le métro, chez le boulanger bref...on est tous un peu anglais cette semaine. Mais alors que certains s'inquiètent du sort de l'UE et du Royaume-Uni, d'autres se demandent s'ils peuvent toujours regarder un James Bond ou s'ils peuvent encore envisager d'épouser le Prince Harry (véridique le hastag Prince Harry a dominé la toile). Cela méritait bien un petit top (oui on adore les tops) subjectif des célébrités britanniques sur lesquelles nous pouvons fantasmer malgré le Brexit.

1) Dan Stevens

Du haut de ses 33 ans, ce sosie britannique de Ryan Gosling (vous ne me croyez pas? Regarder le film The Guest d'Adam Wingard) a fendu le cœur des demoiselles dans la série Downton Abbey et va continuer de nous faire rêver aux côtés d'Emma Watson dans le live de La Belle et la Bête (la bêbête poilue c'est lui).

2) Emilia Clarke

Surnommée la mère des dragons (Game of thrones), cette brunette incendiaire ferait tourner la tête d'un prêtre sicilien. Actuellement à l'affiche du film Avant Toi, elle a été élue la femme la plus sexy du monde l'année dernière...rien que ça!

3) Colin Firth

Comment évoquer le charme à l'anglaise sans prononcer le nom Colin Firth. Le Mr Darcy par excellence nous ferait aimer l'Angleterre sous la pluie, la gelée de fruit et même le Haggis (plat provenant d'Ecosse et constitué de panse de brebis farci avec un hachis de cœur de tripes et de foie d'agneau, avec de l'orge et des oignons). Nous pourrons, d'ailleurs, nous délecter de son joli minois dans le prochain Bridget Jones.

4) Keira Knightley

Keira est au cinéma ce qu'est Kate Moss à la mode: un emblème britannique. Avec ses faux airs à la Natalie Portman (c'est d'ailleurs pour cela qu'elle incarne sa doublure dans Star Wars I: La menace Fantôme), Keira Knightley a su conquérir le pays de l'Oncle Sam ainsi que nos cœurs en quelques battements de cils.

5) Tom Hiddleston

Le Brexit, il nous en a donné un aperçu lorsqu'il s'est entiché de Taylor Swift (on ne parle que de ça dans les médias à croire que leur relation amoureuse est un coup de pub). Véritable coup de massue, on a eu l'impression d'avoir été largué: un sentiment de divorce avant le Brexit.

6) Emma Watson

Belle, engagée, intelligente, drôle et stylée, Emma Watson est un peu comme la fille du lycée qui t'exaspère par sa perfection mais que tu ne peux pas détester car elle est gentille. Elle est la future Belle, et pourrait alors devenir la grande star britannique des prochaines années. Quand on vous disait qu'Hermione était la meilleure...

7) Henri Cavill

Henri Cavill c'est comme le chocolat... tout le monde aime le chocolat! Avec sa belle gueule et son corps à faire démissionner une bonne sœur, Henry a su s'imposer comme étant le fantasme par excellence de tout le monde! Nous n'avons pas attendu Superman pour baver sur cet Apollon puisque l'acteur avait déjà montré ses capacités de beauté dans la série The Tudors... on y voit d'ailleurs ses superbes fesses!

8 ) Idris Elba

Il suffit de dire son nom pour que le mot sexuel vous vienne à l'esprit. Ce n'est donc pas une surprise que l'on évoque ce beau mâle talentueux pour le prochain James Bond.

9) Gemma Arterton

Il n'est pas étonnant que Fabrice Lucchini ait craqué sur cette magnificence dans son film Gemma Bovary. Avec ses courbes généreuses et son regard de braise, Gemma éblouit tout sur son passage, de James Bond à Ryan Reynolds. Une bombe sexuelle en soi.

10) Emily Blunt

Prochainement à l'affiche dans La Fille du train, cette rousse flamboyante n'est plus à présenter: on l'aime tous d'amour! Parce que son charme singulier supplante les beautés calibrées et son sourire nous plante un couteau droit dans le coeur.

11) Le Prince Harry

Certes il n'est pas acteur mais il est beau, intelligent, généreux et c'est un Prince: gros lot/maxi lot! Connasse, barre-toi, il est pour moi!

12) Audrey Hepburn

Audrey est universelle, elle traverse l'espace-temps sans prendre une ride et en gardant sa première place d'icône. C'est l'anglaise parfaite. La plus européenne de toutes. Le chic naturel, l'élégance atemporelle, une icône qui ne prend pas une ride. Comme Sean Connery du côté masculin. Mais bon Connery est écossais, on ne va pas le mettre dans cette liste, ça l'offenserait.

13) Hayley Atwell

La petite copine de Captain America mérite sa place dans ce classement. Belle et talentueuse, elle a su donner vie au personnage d'Agent Carter avec une classe que peu de personnes ont.

14) Taron Egerton

Découvert dans Kingsman: The secret Service, Taron Egerton émoustille telle une coupe de champagne après 6 ans d’abstinence. Sa petite bouille angélique a su conquérir la planète et ce n'est pas prêt de s'arrêter!

15) Daniel Craig

Avant on aimait bien James Bond puis Daniel Craig est arrivé... et on a toutes essayé de passer le casting pour être une James Bond girl afin d'avoir la chance de le tripoter un peu. Craig c'est God(e) Save the Queen puissance 7. Et il a fait très fort avec son t-shirt à la veille du vote sur le Brexit: viral et britannique jusqu'au bout.

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#Brexit: les célébrités sont tristes, choquées, dégoûtées

Posté par cynthia, le 24 juin 2016

L'inimaginable, l'impensable, le redoutable est arrivé: l'Angleterre quitte l'Union Européenne. Si vous aussi vous êtes réduits à regarder l'intégrale de la série Dontown Abbey en dégustant des shortbreads et du thé Earl Grey tout en vous essuyant vos yeux rouges et votre nez qui coule, sachez que les stars aussi en ont gros sur le cœur.

Si la réaction fut lente ou inexistante pour certaines célébrités, d'autres (la jeunesse de la TV et du grand écran) ont été plus réactifs sur les réseaux sociaux.

Top des tweets qui fallait retenir sur le #Brexit.

1) J.K Rowling: "Je ne pense pas avoir autant souhaité que la magie soit réelle!" On ne peut pas être plus explicite que cela. L'écrivaine de la saga à succès Harry Potter, en est à souhaiter que Hermione Granger arrive et nous sort un "oubliettes" (sort d'effacement de la mémoire pour les Incultes) afin de vite se réveiller de ce cauchemar. L'artiste s'est empressée de retweeter également des phrases pertinentes et les statistiques des villes anglaises qui ont voté le début de l'apocalypse.

2) Jojo Moyes. Encore une écrivaine à succès ici qui se lamente sur Twitter. Celle qui a écrit le doux Avant Toi (actuellement en salles) se sent comme une étrangère dans son pays: "Je me sens comme si je m'étais réveillé dans le pays de quelqu'un d'autre!"

3) Will Poulter, le méchant de la saga Le Labyrinthe et petit prodigue de The Revenant, a tweeté son désarroi quatre fois d'affiler...c'est ce qui s'appelle être motivé  à montrer sa rage.

  • "Vraiment dégoûté d'entendre ce résultat pour le Referendum. Je ne peux pas croire que l’Angleterre quitte l'Union Européenne. C'est tellement faux!"
  • "C'est triste mais ce départ de l'UE est probablement explicable par division massive. On a été laissé!"
  • "En tant que jeune si je dois retenir une leçon de cela c'est l'importance d'aller voter! Nous devons être actifs!" (Un petit conseil que l'on doit retenir pour les prochaines élections!)

Puis l'acteur termine par tweeter les statistiques de  l'âge des votants.

4) Richard Armitage, que l'on a pu voir dernièrement dans la saga The Hobbit, a retweeté le tweet du New York Times intitulé: "Marine Le Pen, leader du groupe d'extrême droite Français, a applaudi le résultat de vote" en ajoutant une légende au-delà de la perfection "Applaudit par Donald Trump et Marine Le Pen (émoticône caca)"

5) Sam Heughan; (pourtant écossais) le sexy, magnifique et humidifiant à culotte de la série Outlander a joué dans la simplicité en tweetant: "Vider. Insensé". Bref il en a perdu ses mots le pauvre...(je l'inviterais bien à ma soirée deuil de l'Angleterre tiens!).

6) Caitriona Balfe, sa collègue de la série Outlander et récemment à l'affiche de Money Monster aux côtés de Julia Roberts et Georges Clooney, a montré sa profonde tristesse. "Tellement triste. Je ne peux pas croire ce résultat!" N.B: Faire une soirée dans les locaux d'Ecran Noir sur le thème "so british en deuil" et inviter tout le monde!

7) Douglas Booth, le joli cœur terriblement sexy de The Riot Club est littéralement perdu... "Je suis profondément, profondément triste. Je me sens complètement en désaccord avec mon pays. Complètement perdu." (S'il ne retrouve pas son chemin, je veux bien lui filer mon adresse...bah quoi l'hospitalité à la Française vous ne connaissez pas?)

8) La meilleure réaction pour la fin, celle de John Boyega, le héros du dernier Star Wars: "-_-" Aussi simple que ça...ou comment un émoticône résume parfaitement le sentiment de tout le monde!