Posté par vincy, le 17 mars 2019
Une affaire de famille a triomphé aux Asian Film Awards cette nuit à Hong Kong, dans un match qui opposaient les cinémas japonais, chinois et coréen. Le film de Hirokazu Kore-eda, Palme d'or l'an dernier à Cannes, est reparti avec le convoité prix du meilleur film, en plus de celui de la meilleure musique. C'est la première fois que le cinéaste remporte ce prix. Un seul autre Japonais avait été sacré depuis la création de la cérémonie en 2006 (Kiyoshi Kurosawa en 2008). C'est aussi la première fois depuis 2011 qu'un film non produit par la Chine est couronné.
Autre cinéaste en compétition à Cannes l'an dernier, le sud-coréen Lee Chang-dong a remporté le prix de la mise en scène pour Burning pour la troisième fois de sa carrière. Le film était favori avec 8 nominations, en plus d'un prix pour l'ensemble de la carrière du cinéaste. Les Asian Film Awards ont aussi distingué la Kazakh Samal Yeslyamova pour son rôle dans Ayka. Elle avait été récompensé à Cannes avec un prix d'interprétation féminine. Cannes a aussi dominé dans la catégorie scénario avec Les éternels de Jia Zhangke.
Sinon, le japonais Koji Yakusho a reçu le prix du meilleur acteur (The Blood of Wolves), en plus d'un prix d'excellence pour l'ensemble de sa carrière. Le chinois Zhang Yu a obtenu le prix du meilleur second-rôle masculin (Dying to Survive) et la hong-kongaise Kara Wai le prix du meilleur second-rôle féminin (Tracey), où elle incarne l'épouse d'une femme transsexuelle. Le cinéma de Chine continentale et d'Hong Kong a d'ailleurs numériquement remporté la partie avec un prix du Meilleur nouveau réalisateur à Oliver Chan pour Still Human, celui du Meilleur premier film pour le blockbuster Operation Red Sea de Johnny Huang (également primé comme film le plus populaire de l'année), les prix de la meilleure image, du meilleur son, des meilleurs décors et des meilleurs costumes pour Shadow de Zhang Yimou et le prix des meilleurs effets visuels (Project Gutenberg).
Le japonais Tsukamoto Shinya a réussi à obtenir le prix du meilleur montage avec Killing. Les AFA ont aussi consacré deux stars de la K Pop, Kim Jaejoong (Prix nouvelle génération) et Park Seo-joon (Prix du meilleur Espoir).
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Posté par redaction, le 22 février 2019
23 Césars. 118 nominations. La 44e nuit des César, sur fond de Brexit (entre l'introduction sur des chansons de Queen et discours de Kristin Scott Thomas) a distingué un cinéma français éclectique et renouvelé, malgré de grosses absences dans les nominations.
La cérémonie a été laborieuse, à quelques exceptions près. Beaucoup d'inside jokes et de gags "entre soi" de la "grande famille du cinéma français" ont mis les téléspectateurs à distance. Sans compter le rythme très lent. On remercie Elie Seimoun d'avoir été un mannequin normal du Slip Français et Jérôme Commandeur qui a été de loin le plus drôle. Il y aussi de beaux moments musicaux - Eddy de Pretto interprétant Charles Aznavour, Cécile Cassel et Stéfi Celma pour Michel Legrand. (hélas même pas nommé) Mais tout , sinon, tombait souvent à plat. Ou frôlait la faute de goût (un grand hommage à Karl Lagerfeld hors-sujet, la vanne courte mais gênante de Guillaume Gallienne "mâle hétéro" sur-césarisé).
Le César d'honneur a conduit à Robert Redford à raconter ses souvenirs de jeunesse en France, après un montage exécrable rendant peu honneur à son talent.
Comme l'a si bien dit Philippe Katerine, "C'est n'importe quoi!". Enfin au moins certains prix étaient amplement mérités (Alex Lutz, Une affaire de famille, Vilaine fille...) et notamment le triomphe de Jusqu' la garde, de loin le film français le plus accompli de l'année. Les Frères Sisters (4 récompenses) et Shéhérazade (3 trophées) suivent sur le podium. Les films sélectionnés à Venise et à Cannes (particulièrement à la Semaine de la critique) ont été plébiscités.
La famille (mais pas sous son meilleur aspect) reste le fil conducteur de tous les films primés, même si les violences conjugales et les abus sexuels ont davantage marqué les discours.
Cette soirée de plus de trois heures était interminable, et, malgré le suspens promis, on a lutté contre l'idée d'aller voir ailleurs. Ou de revoir certains films récompensés.
Jusqu'à la garde: Meilleur film, Meilleure actrice (Léa Drucker), Meilleur scénario (Xavier Legrand), Meilleur montage (Yorgos Lamprinos)
Les frères Sisters: Meilleure réalisation (Jacques Audiard), Meilleure photo (Benoît Debie), Meilleur son (Brigitte Taillandier, Valérie de Loof, Cyril Holtz), Meilleurs décors (Michel Barthélémy)
Shéhérazade: Meilleur premier film, Meilleur espoir féminin (Kenza Fortas), Meilleur espoir masculin (Dylan Robert)
Guy: Meilleur acteur (Alex Lutz), Meilleure musique (Vincent Blanchard, Roman Greffe)
Les Chatouilles: Meilleure actrice dans un second-rôle (Karin Viard), Meilleure adaptation (Andréa Bescond, Eric Métayer)
Le grand bain: Meilleur acteur dans un second-rôle (Philippe Katerine)
Mademoiselle de Joncquières: Meilleurs costumes (Pierre-Jeann Larroque)
Une affaire de famille: Meilleur film étranger
Ni juge, ni soumise: Meilleur documentaire
Dilili à Paris: Meilleur film d'animation
Vilaine fille: Meilleur court métrage - animation
Les petites mains: Meilleur court métrage
Les Tuche 3: César du public
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Posté par vincy, le 29 novembre 2018
Deux films cannois ont été sacrés aux Asia Pacific Screen Awards (APSA). Une affaire de famille de Kore-eda Hirokazu, Palme d'or au festival de Cannes, a reçu le prix du meilleur film, tandis que Burning de Lee Chang-dong a été distingué d'un Grand prix du jury.
Le prix de la mise en scène a aussi couronné un film de la compétition cannoise en récompensant Nadine Labaki pour Capharnaüm, tout comme le prix de la meilleure actrice, décerné à Zhao Tao pour Les éternels.
Une affaire de famille était aussi nommé pour la réalisation et le scénario. Le film a reçu d'autres prix depuis son sacre cannois: meilleur film à Denver, prix du jury de l'International Cinephile Society, Meilleur film étranger au National Board of Review, Meilleur film étranger à Munich, prix du public à Oslo et Vancouver.
La cérémonie a eu lieu à Brisbane en Australie. Les APSA priment des films de pays aussi différents que l'Inde, la Turquie, l'Indonésie, ou l'Australie.
Tous les lauréats
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Posté par vincy, le 17 septembre 2018
La dernière fois qu'on l'a vue, elle était une grand-mère pétillante et taquine dans Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda, Palme d'or cette année à Cannes. L'actrice japonaise Kirin Kiki est morte à l'âge de 75 ans le 15 septembre, après plus de 50 ans de carrière.
Kore-eda l'avait régulièrement enrôlée ses dernières années, dans Still Walking, I wish, Tel père tel fils, Notre petite sœur et Après la tempête. En vieillissant, elle avait sur séduire d'autres générations de cinéastes, à commencer par Naomi Kawase (Hanezu l'esprit des montagnes et surtout Les délices de Tokyo) et Lee Sang-il (Akunin, Rage). Son plus grand succès reste Ritânâ (en 2002), un film SF d'action de Takashi Yamazaki.
Après des débuts au théâtre sous le nom de Yuuki Chiho, la comédienne a traversé les époques et les styles depuis Le lac des larmes de Tomotaka Tasaka en 1966. Les japonais n'ont jamais cessé de la voir que ce soit sur le grand écran ou le petit, dans des téléfilms comme dans des publicités, sans oublier tous ses témoignages intimes sur le cancer du sein qui la rongeait, ou la presse people (elle était l'épouse de la star locale Yuya Uchida, sans partager le même appartement, et la belle-mère de l'acteur vedette Masahiro Motoki).
Les Asian Film Awards lui ont décerné un prix pour l'ensemble de sa carrière en 2016. Les Oscars japonais l'ont nommé 11 fois entre 1986 et 2016. Elle gagna trois fois pour Tokyo tawa de Joji Matsuoka, pour Akunin et pour Waga haha no ki de Masato Haerada.
Pour l'anecdote, la vieille dame, avant que la maladie ne l'empêche de prendre le volant, conduisait une citroën dans les rues de son quartier de Shibuya à Tokyo.
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Posté par vincy, le 4 septembre 2018
Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda, Palme d'or au dernier festival de Cannes, fera l'objet d'une sortie en librairie. En effet, le scénario du film, traduit en français, sera disponible le 21 novembre chez l'éditeur JC Lattès. Le Pacte sortira le film le 12 décembre.
Depuis sa récompense suprême à Cannes, le mélodrame familial connaît un parcours glorieux. Pour la deuxième fois, Hirokazu Kore-eda représentera son pays aux Oscars, après Nobody Knows (2004). Le film a en effet été choisi pour représenter le Japon pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, malgré l'accueil plutôt froid du gouvernement de Shinzo Abe, régulièrement critiqué par le réalisateur. Le Premier ministre japonais voit plutôt d'un mauvais œil que le film nippon de l'année montre un Japon méconnu, celui des exclus et des marginaux.
Côté box office, le cinéaste est aux anges: le film a récolté 38M$ au box office japonais, ce qui en fait le 7e succès de l'année à date, surclassant les Avengers et à égalité avec Les Indestructibles 2 et Mission:Impossible - Fallout. En Chine, le film a rapporté 14M$ en un mois, soit un record pour un film japonais non animé.
Le film tourne désormais dans les festivals. Après Telluride cette semaine, il sera présenté à Toronto puis au Festival de New York. Il a aussi remporté le prix du meilleur film international au festival de Munich fin juin. Le réalisateur sera par ailleurs honoré au prochain Festival de San Sebastian.
Prolifique, Kore-eda va tourner cette automne son prochain film, La vérité sur Catherine (The Truth), avec Catherine Deneuve, Juliete Binoche, Ludivine Sagnier et Ethan Hawke.
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