Universal distribuera le futur film de Besson avec Angelina Jolie

Posté par vincy, le 13 décembre 2011

Universal a signé pour distribuer le prochain film de Luc Besson dans 80% des territoires, y compris l'Amérique du nord. Le film, produit par Europacorp et qui sera tourné en anglais au printemps prochain, a une star de premier ordre : Angelina Jolie. L'actrice succède ainsi à Michelle Yeoh et Milla Jovovich au tableau de chasse "hollywoodien" du réalisateur.

Si l'on ne sait rien de l'histoire écrite par Besson, le site DeadLine croit savoir qu'il s'agit d'une production de grande ampleur, et d'action.

Le film n'est pour l'instant pas prévu dans le planning français d'Europacorp pour 2012. Une sortie en 2013?

Fast Five lance avec furie l’été cinoche américain

Posté par geoffroy, le 2 mai 2011

Premier week-end de la saison des blokbusters (au fil des ans, la fin avril s'est substituée à la mi mai). Et là on ne rigole plus : pour la première fois de l'année, les salles ont engrangé 142 millions de $ de recettes, soit le meilleur week end de 3 jours depuis celui du 31 décembre 2010. C'est aussi 50 millions de $ de plus que le dernier week-end d'avril 2010. Un seul film a fait l'essentiel du travail : Fast Five, le cinquième épisode de la série The Fast & The Furious, dopé, ici, par la présence de "The Rock". Démarrage en trombe et même plus rapide que prévu : Ecran Noir avait prévu 65 millions de $ (voir notre actualité du 30 avril et ce malgré certains commentaires qui le voyait se prendre un "gadin"), les analystes et le studios misaient sur 75 millions de $ en trois jours et il en rapporte finalement 83 millions (dont 8,3 millions de $ dans les 243 salles IMAX). C'est le plus gros démarrage de la franchise, c'est aussi le troisième meilleur démarrage hors saison d'été et saison des fêtes (après Alice au pays des merveilles et La Passion du Christ). Y a pas à dire, c’est du lourd. Un vrai blockbuster et une sacrée pépite pour Universal. Les 155 M$ du quatrième opus en 2009, le record à date de la série, vont être balayés et le 5ème opus de la série devrait filer au-delà des 200M$. C’est simple, des 27 films (28 depuis celui-ci) ayant réalisés plus de 80M$ au cours de leur premier week-end d’exploitation, seul X-Men Origins: Wolverine a terminé sa course en deçà des 200M$ (179M$). L’espoir est donc de mise. Ce lundi, la franchise a amassé 573 millions de $ en Amérique du nord. Notons qu'en trois jours, Fast Five a doublé The Fast and the Furious : Tokyo drift, 3e épisode sorti en 2006 et se plantant à 63 millions de $ au B.O.

Il fallait bien ça pour redonner le moral aux studios et aux exploitants. Les quatre premiers mois de l'année ont été désastreux avec une baisse de 18% des recettes par rapport aux quatre premiers mois de 2010. Pour Universal, c'est aussi une bonne nouvelle. En termes de recettes, Fast Five bat son précédent record, Jurassic Park : Le monde perdu. En termes de fréquentation, il est proche des scores du troisième Jason Bourne.Mais en ciblant tous les publics, y compris les jeunes, cela pourrait permettre aux blockbusters estivaux qui dévoilaient leur bande annonce ce week-end dans les salles de créer un désir de retourner dans les salles.

Ironiquement, Fast Five, qui se déroule à Rio, déloge de la première place le dessin animé Rio, qui lui aussi a pour décor la ville brésilienne. Le film d'animation dépasse en 3 semaines les 100M$ (103,6) et deviendra dès la mi-mai le film d'animation le plus populaire de l'année. Il devrait finir sa course nord-américaine vers les 150 bâtons et dans le monde il a déjà rapporté 260 millions de $. La Fox, avec le studio Blue Sky, n’a toujours pas connu d’échec en 6 films lancés depuis 2002  et conforte ainsi bel et bien sa troisième place des studios d’animation derrière Pixar/Disney et Dreamworks.

Il était temps que la poisse s'arrête en Amérique du nord. Seuls quatre films avaient péniblement dépassé les 100 millions de $ (et deux autres qui les frôlent)£. Même les autres nouveautés se ramassent. Prom est à 5M$ et Hoodwinked Too! Hood vs. evil, la suite de l’original Hoodwinked, se prend une belle gamelle. Les films en continuation chutent aussi allègrement, même pour Insidious qui perd 48%  lors de sa 5ème semaine pour un cumul proche des 50M$, ce que réussira à faire Source code de Ducan Jones. Terminons par le cas Scream 4. -69% pour un cumul en 3 semaines à 35M$. Les 40 millions de son budget ne seront pas remboursés sur le sol américain. Parfois il n’est pas bon de ressortir du placard de l’effroi les bonnes veilles recettes…

Jeremy Renner ne remplacera pas Matt Damon dans The Bourne Legacy

Posté par vincy, le 22 avril 2011

Quatrième opus de la saga Jason Bourne, The Bourne Legacy se précise ... Tony Gilroy, qui a écrit le scénario et qui le réalisera (voir actualité du 15 juin 2010), et Universal ont confirmé qu'il s'agissait d'un spin-off et non pas d'une suite puisque le rôle principal ne sera pas le tueur amnésique interprété par Matt Damon dans les trois premiers épisodes. Cela permettra de faire revenir Damon dans la série pour d'éventuels futurs épisodes.

En revanche, The Bourne Legacy respectera la bible de la franchise : un assassin ayant subit le même programme que James Bourne.

Le rôle a été âprement convoité. Variety rapporte que Garrett Hedlund (Tron), Taylor Kitsch (Wolverine), Luke Evans (Tamara Drewe), Joel Edgerton (The Thing), Shia LaBeouf (Transformers) et James McAvoy (Wanted) étaient sur les rangs.

Il semble que aujourd'hui que Jeremy Renner fera le "sale job". Révélé dans Démineurs (pour lequel il a gagné 9 prix d'interprétation) et dans The Town, le comédien américain de 40 ans a mis du temps à s'imposer à Hollywood. On l'a notamment vu dans S.W.A.T., L'Assassinat de Jesse James..., 28 semaines plus tard. Il sera surtout face à Tom Cruise dans le 4e Mission Impossible (voir actualité du 12 août 2010) et incarnera Oeil-de-Faucon dans The Avengers. Il apparait d'ailleurs dans les habits de ce personnage, doté d'un arc aux propriétés spéciales, dans Thor, qui sort cette semaine sur les écrans.

Moi, moche et méchant : quand Goliath collabore avec David

Posté par geoffroy, le 18 octobre 2010

Moi Moche et méchant, publicité

Moi, Moche et Méchant

L’animation américaine vient de réinventer le partenariat créatif gagnant avec Moi, moche et méchant des studios Universal.

Le succès est incontestable. Un millions d'entrées en dix jours en France. Et pourtant, il faut le reconnaître, Moi, moche et méchant ressemble à s’y méprendre à la livrée habituelle des films estampillés made in america. Texture, savoir-faire, humour décalé, morale …tout y est, sans faute de goût ni réelle prise de risque. Cette constance esthétique n’a, en réalité, rien de bien choquant surtout lorsqu’il s’agit d’assurer ses arrières suite à la décision des pontes du studio de se lancer à corps perdu dans le marché juteux mais néanmoins balisé du film d’animation. Mais alors, comment s’y prendre pour inoculer un soupçon d’originalité voire de caractère à son « bébé » numérique ? Si la recette clef en main n’existe évidemment pas, Universal Pictures, en contournant la problématique initiale, semble avoir trouvé la bonne approche en misant sur l’idée d’un « partenariat créatif » capable de concevoir l’ensemble de l’animation du film.

Première étape : le département

En 2007, Universal Pictures franchit le pas et crée un département dévoué entièrement à la famille et à l’animation : Illumination Entertainment. Dans un secteur de plus en plus concurrentiel, ils estiment, à raison, qu’il est plus judicieux de concentrer l’ensemble des compétences au sein d’une structure consacrée à la production de longs-métrages ciblant un public familial assez conservateur. Comme un bon coup marketing peut toujours servir, le studio débauche de la Fox Chris Meledandri pour que celui-ci supervise la toute nouvelle structure. L’objectif est simple et consiste à reproduire le succès foudroyant du studio Blue Sky. Cette exigence n’est pas anodine puisque Meledandri en occupa le fauteuil de directeur avec pour résultats la série des Age de Glace et les succès de Robots, Horton ou encore des deux Alvin et les Chipmunks. Son passage à Universal, motivé par «l’excitation de créer une nouvelle structure, l’ampleur de l’agenda de production, sa diversité, le souci qualitatif du studio et son approche du marketing dans un marché toujours plus compétitif », l’a donc convaincu de relever le challenge d’une major jusque là très peu présente dans l’animation.

Deuxième étape : le partenaire

Cette dimension, peu commune pour un grand studio hollywoodien, résume assez bien la démarche d’exclusive autour d’un processus de production original associant dans une même logique, liberté, prise de risque et efficacité. Dans les faits, il s’agit d’externaliser tout ou partie de l’animation du film vers une équipe non américaine, c'est-à-dire résidant à plusieurs milliers de kilomètres de Los Angeles. Meledandri décide donc d’ « internationaliser » la production de Moi, moche et méchant en partant à la recherche de partenaires étrangers. Son choix s’arrête sur Mac Guff, petit studio français ayant déjà collaboré sur Azur et Asmar (Michel Ocelot, 2006) et Chasseurs de Dragons (Guillaume Isernel et Arthur Qwak, 2008). Pour le producteur américain il s’agissait d’une évidence qui, au vu du résultat, s’est avérée payante.

Troisième étape : la marque de fabrique

Mais au-delà du studio Mac Guff, que dire de cette externalisation ? Tout d’abord qu’elle aura permis au studio Universal de maîtriser ses coûts de production en sous-traitant une bonne partie de la conception du film. Ensuite qu’elle aura favorisé l’association de compétences artistiques en vue d’obtenir des résultats qualitatifs substantiels. Enfin qu’elle résulte d’une volonté capitalisto-artistique compatible capable d’accoucher d’un long-métrage le plus universel possible. Ainsi, le processus de production aura influencé celui de fabrication. Bien sûr, rien ne remplacera une bonne histoire ni la conception de sa mise en images. Pourtant c’est cette collaboration au quotidien de deux équipes, définie par les intéressés comme ouverte, cohésive et très professionnelle qui aura, quoi qu’on en dise, créé la touche d’originalité tant recherchée par les créateurs. Si Moi, moche et méchant n’en manque pas, Meledandri résume assez bien la situation en précisant que sa « philosophie est de s’appuyer sur la nécessité d’avoir une équipe internationale pour créer un film qui s’adresse à un public international ».

Si de tels modes de production donneront du travail aux petits studios ayant la compétence et l’ingéniosité d’un Mac Guff, il ne faudrait pas qu’ils imposent une logique de fabrication ou tout serait égal par ailleurs. L’internationalisation des compétences oui, la standardisation des représentations esthétiques et narratives, non.

La franchise Jason Bourne relancée

Posté par vincy, le 15 juin 2010

Un pas de plus vers le changement. Universal Pictures ne compte pas abandonner sa franchise lucrative autour du tueur amnésique Jason Bourne. Mais le quatrième épisode ne sera pas comme les autres. Le studio a demandé au scénariste Tony Gilroy, auteur des trois premiers films, d'écrire la suite, pour l'instant intitulée The Bourne Legacy. Malgré son titre, le film n'aurait rien à voir avec le livre homonyme de Robert Ludlum, le créateur de Jason Bourne. Mais Universal ne s'est pas arrêté là. Il lui a été demandé d'écrire aussi une "bible", qui spécifierait en détails les personnages et leur parcours, afin de pouvoir, éventuellement, faire des "spin-offs" autour de ceux-ci. Des "spin-offs", c'est-à-dire des films dédiés à ces protagonistes.

Cela confirme aussi que Matt Damon ne reprendra pas le costume de Bourne, puisque l'acteur avait conditionné sa participation dans le quatrième film à la présence de Paul Greengrass derrière la caméra (voir l'actualité du 3 février 2010).

The Bourne Legacy est prévu pour une sortie à l'été 2012.

Inglourious Basterds touché par la dette de son producteur

Posté par vincy, le 23 juin 2009

Inglourious Basterds, le nouveau film de Quentin Tarantino, risque de subir les dégâts collatéraux des mauvaises finances de son producteur, The Weinstein Company. Créée en 2005 avec 1 milliards de $, dont la moitié en dettes, la société dirigée par les fondateurs de Miramax, a une trésorerie déficitaire.

Les experts hollywoodiens accusent les nababs d'avoir eu l'opportunité de construire une nouvelle société après l'explosion de la bulle Internet et d'y avoir appliqué un modèle économique antérieur. Ils peinent à retrouver leurs marques : peu d'Oscars ou de nominations, des films trop internationaux, des budgets souvent dépassés pour des films art et essai risqués et des équipes pléthoriques. Résultats : non seulement le studio indépendant doit apprendre à restructurer sa dette mais en plus il licencie. Hormis Scary Movie 4, aucun film n'a rapporté plus de 60 millions de $ au box office nord américain. The Reader, malgré l'Oscar de Kate Winslet, n'a récolté que 34 millions de $. C'est toujours mieux que Grindhouse, le film de Tarantino et Rodriguez, qui n'avait pas dépassé les 25 millions de $ en 2007.

Ils ne retrouvent pas la martingale qui les avait fait produire Le Patient Anglais comme Pulp Fiction, Chicago comme Spy Kids, Good Will Hunting comme The Aviator, Shakespeare in Love comme Les Autres.

Et leur programme est ambitieux. Outre Inglourious basterds et son budget de 70 millions de $, la comédie musicale Nine est prévue pour l'automne, avec un budget de 90 millions de $ à amortir. Aucun des deux films n'est pourtant considéré comme un blockbuster potentiel.

En fait le véritable souci qui se présente pour les frères Weinstein est lié au lancement du film aux Etats-Unis. Il faut environ 30 millions de $ pour réaliser l'ensemble de la campagne marketing planifiée pour le film de Tarantino. Ce qui veut dire que le film doit rapporter plus de 150 millions de $, DVD compris, pour être rentable. On en est loin.

The Weinstein Company a donc demandé au distributeur international du film, Universal Pictures, de l'aider financièrement. En cas de refus de la part du studio, la sortie nord américaine de Inglourious Basterds serait revue à la baisse, en nombre de copies comme en montant publicitaire.