Posté par redaction, le 13 mai 2017
Le cinéaste français Manuel Pradal est mort samedi 13 mai à Paris, à l’âge de 53 ans, des suites d’une longue maladie a-t-on appris par l'AFP.
Né le 22 mars 1964 à Aubenas, Manuel Pradal, admirateur de Pier Paolo Pasolini et diplômé de la première promotion de la Femis, "était un cinéaste exigeant, sensible, poète", a déclaré sa soeur Laure Pradal à l'agence de presse.
Il avait écrit et réalisé Canti, son premier film, avec Agnès Jaoui (1991), Marie, baie des Anges, qui révéla Vahina Giocante, le polar US Ginostra avec Harvey Keitel et Andie MacDowell, La Blonde aux seins nus, avec Giocante et Nicolas Duvauchelle, Tom le Cancre, diffusé essentiellement dans des lieux alternatifs, et dernièrement l'adaptation de Benoît Brisefer: les taxis rouges (un flop financier magistral) et La Petite Inconnue (2016).
On lui doit aussi le film franco-américain présenté à Deauville, Un crime, polar coécrit avec Tonino Benacquista où Emmanuelle Béart croisait Harvey Keitel. Il passait ainsi du film pour enfants à des drames sombres, de productions avec des bénévoles à des castings de stars, militant délibérément pour "un cinéma buissonnier".
Manuel Pradal voulait "montrer que le cinéma amateur peut redonner du jus, de l’espace à un septième art de plus en plus étouffé par son hypermarchandisation". Même si, lucide il confiait à L'humanité il y a deux ans: "Entre deux films où l’on gagne sa vie, je ne renonce pas à faire des films où '?la vie vous gagne'".
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Posté par kristofy, le 20 juillet 2010
L’histoire : Deux frères, Julien, 25 ans et Louis, 12 ans, deux petits escrocs, espiègles et bagarreurs ont grandi seuls, soudés l'un à l'autre, sur une péniche. Un brocanteur malhonnête leur propose de voler un Manet La Blonde aux seins nus, exposé au musée d'Orsay. Louis pique le tableau mais Rosalie, la gardienne du musée le suit, ils se bagarrent. Les frères la séquestrent et prennent la fuite. Bohême et fantasque, Rosalie voit alors une belle aubaine pour prendre le large. Leur ménage à trois est drôle et poétique mais Rosalie joue un jeu trouble et les deux frères se déchirent alors que les commanditaires du tableau sont à leurs trousses.
Notre avis : Une blonde peut en cacher une autre, et La blonde aux seins nus est d’abord un célèbre tableau de Manet même si on apprécie les charmes Vahina Giocante. La beauté de l’actrice irradie chacun de ses films depuis qu’elle a été révélée adolescente sur pellicule avec Marie, Baie des anges de Manuel Pradal. Après une dizaine d’années le réalisateur la retrouve donc ici en jeune femme embarquée en péniche par deux frères qui ont volé un tableau dans le musée où elle travaillait.
Le cinéaste nous emmène en ballade au fil de l’eau en naviguant entre intrigue policière et romance amoureuse mais sans toutefois choisir son bord. Nicolas Duvauchelle en voyou rebelle prêt à se laisser attendrir et Vahina Giocante en blonde intrépide tentée par la marginalité ne se départissent pas des clichés de leurs personnages, au point de rendre factices des scènes, qui ne semblent pas fluides. Heureusement, les situations de l’enfant (le tout jeune Steve Le Roi) avec son frère et leurs rapports de confiance et jalousie entre protecteur et protégé, sonnent juste.
En fait ce sont les relations triangulaires à trois qui peinent à convaincre à cause d’une certaine artificialité. C'est d'autant plus dommageable que l’arrivée de cette blonde dans l’univers des deux frères est censée être le moteur du l’histoire. Cependant La blonde aux seins nus nous maintient à flot grâce à une certaine fantaisie et une forme de fraicheur.
Tags liés à cet article: critique, La Blonde aux seins nus, Manuel Pradal, nicolas duvauchelle, Vahina Giocante.
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Posté par MpM, le 8 décembre 2008
"Un agent n’est pas un être humain, c’est une arme."
L’histoire : Les destins parallèles d’une étudiante (Vahina Giocante) recrutée par les services secrets français et d’un dealer qui se laisse prendre aux sirènes du terrorisme.
Ce que l'on en pense : Sur l’air d’"On vous cache tout, on ne vous dit rien", Philippe Haïm s’essaye au film d’espionnage à l’américaine, c’est-à-dire nerveux, haletant et spectaculaire. Hélas, la succession de scènes ultra-courtes et le morcellement artificiel de l’intrigue ne permettent pas au récit de s’installer. La musique tonitruante et répétitive tente de palier l’absence de rythme mais parvient surtout à casser les oreilles du spectateur. Clinquant, moderne… et surtout sans aucune personnalité.
Ce n’est guère mieux du côté du propos qui, sous couvert de dénoncer les méthodes détestables des terroristes et des services secrets (en vrac, car le film assimile les deux), distille angoisse et paranoïa, théorie du complot et insécurité latente. Non seulement les autorités ne font rien pour lutter contre l’attentat chimique fomenté par une poignée d’extrémistes religieux, mais en plus la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) est constituée d’une bande d’incapables et de salauds. Du coup, on ne comprend pas bien par quel miracle les méchants poseurs de bombe échouent… mais il faut reconnaître que les retournements de situation de rigueur achèvent de tout embrouiller.
Enfin, on reste circonspect devant le traitement des relations entre religion et terrorisme. L’intolérance du personnage interprété par Gérard Lanvin place le spectateur face à lui-même et crée une certaine ambivalence : on est choqué par le comportement de son personnage de directeur du contre-terrorisme de la DGSE (qui persécute l’un de ses agents car il est musulman pratiquant) mais on est également gêné d'assister à une manifestation religieuse ostentatoire dans une administration d’état laïque. Du coup, on est gêné d’être gêné. Cela semble d’ailleurs être également le cas du réalisateur, qui se dédouane en organisant un dialogue édifiant de didactisme entre un croyant fanatique et un musulman modéré. Bilan de la conversation : il y a moins de point commun entre ces deux hommes qu’entre un Musulman et un Athée. Réaffirmer ce genre de principe essentiel semble partir d’un bon sentiment, mais la question est de savoir si l’on en avait vraiment besoin…
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Posté par MpM, le 14 mars 2008
Déjà complices, les cinq membres du jury 'Action Asia' (Franck Vestiel, Mylène Jampanoi, Jan Kounen, Vahina Giocante et Marc Caro) ont découvert vendredi matin le premier film en compétition : Coq de combat, du Chinois Soi Cheang.
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