Une Sirène à Paris : Mathias Malzieu réunit Nicolas Duvauchelle, Marilyn Lima et Rossy de Palma dans l’adaptation de son roman

Posté par wyzman, le 6 août 2019

Chanteur dans le groupe de rock Dionysos et écrivain, Mathias Malzieu tourne cet été son second long métrage adapté de son dernier roman, Une Sirène à Paris.

Adaptation conforme

Pour son premier film en prise de vues réelles, Mathias Malzieu a donc décidé d’adapter un autre de ses romans, le plus récent, publié cette année aux éditions Alvin Michel. Déjà auteur des bouleversants Journal d’un vampire en pyjama et La Mécanique du cœur, le Valençois de 45 ans n'est en effet pas à son premier coup d'essai côté cinéma. Après avoir co-réalisé le film d'animation Jack et la mécanique du coeur (2013), il s'était attelé au court-métrage fantastique avec Le Distributeur automatique d'aurores boréales (2016).

Cette semaine, le distributeur Sony révèle par ailleurs que le tournage d'Une Sirène à Paris aura lieu du 29 août au 17 octobre en France ainsi qu’en Macédoine. Prix Babelio Imaginaire 2019, l’adaptation sur grand écran d’Une Sirène à Paris sera portée par Nicolas Duvauchelle (Un beau soleil intérieur) et Marilyn Lima (Bang Gang) dans les rôles principaux. Compositeur de la bande originale, Mathias Malzieu officiera également comme co-scénariste sur Une Sirène à Paris, aux côtés de son collaborateur de longue date Stéphane Landowski.

Attendu en salle pour le 11 mars 2020, Une Sirène à Paris raconte la rencontre hasardeuse entre Gaspard (Nicolas Duvauchelle), un crooneur au coeur brisé qui s'est juré de ne plus retomber en amour et Lula (Marilyn Lima), jolie sirène qui n'a que le chant pour se défendre des hommes, en faisant s’emballer leur coeur jusqu’à l’explosion. Lorsque la Seine en crue vient déposer Lula eu pied du Flowerburger, la péniche-cabaret où chante Gaspard, c’est un mini-tsunami qui va bouleverser leur existence. Lui, l’homme qui a souffert d’avoir trop aimé, et elle, la créature qui n’a jamais connu l’amour, vont apprendre à se connaître. Et à chanter d’une même voix.

Deneuve, Kruger, Duvauchelle et Nekfeu s’embrouillent dans « Tout nous sépare »

Posté par vincy, le 3 juin 2016

Pour son quatrième long métrage, Thierry Klifa va réunir Catherine Deneuve, le rappeur Nekfeu, Diane Kruger et Nicolas Duvauchelle pour son nouveau film Tout nous sépare, selon Le Film Français.

Pour Deneuve, ce sera son troisième film avec l'ancien journaliste de Studio, après Le Héros de la famille (2006) et Les Yeux de sa mère (2011), avec, déjà, Duvauchelle. Nekfeu fera, de son côté, ses premiers pas au cinéma. Le tournage est prévu pour juin et juillet, dans la région du Languedoc-Roussillon.

Diane Kurger sera la fille de Catherine Deneuve, tandis que les deux acteurs seront ses amis d'enfance. Le scénario, coécrit avec Cédric Anger, tourne autour d'une disparition et d'un chantage, entre une maison bourgeoise et une cité de Sète.

Le film sera distribué par Mars.

Catherine Deneuve sera à l'affiche du Cancre de Paul Vecchiali, qui vient d'être présenté au Festival de Cannes en séances spéciales, et de La sage-femme de Martin Provost, avec Catherine Frot, dont la sortie est prévue l'année prochaine. Nekfeu a remporté le prix du « meilleur album de musique urbaine » pour son premier album Feu aux dernières Victoires de la musique, vendu à 175 000 exemplaires. Quant à Diane Kurger, on la verra dans le prochain Fatih Akin, Aus dem Nichts.

César 2016 : Une Foresti party faite de Louboutin et d’autres surprises !

Posté par wyzman, le 27 février 2016

Une chose est sûre, la 41ème cérémonie des César qui avait lieu hier soir au Théâtre du Châtelet (Paris) ne nous a pas laissé de marbre. Plus encore et parce qu'elle était présentée par une Florence Foresti survoltée (mais drôle), nous avons passé un très bon moment. Les sacres de Fatima (meilleur film), Mustang (meilleur premier film), Catherine Frot (meilleure actrice) et Vincent Lindon (meilleur acteur) nous ont émus mais il n'y avait pas que ça. Oh non ! Nous aurions même tendance à dire que le meilleur se trouvait ailleurs que dans le palmarès !

On commencera donc par le commencement : Florence Foresti. Introduction géniale, références à Nikita, Itinéraire d'un enfant gâté et Black Swan. Entrée théâtrale et presque fracassante, petit clin d'œil aux #OscarsSoWhite et vannes sur les clichés. Oui, celle qui a déjà été faite Chevalier des Arts et des Lettres a tout compris de l'esprit Canal et sait comment dynamiter une cérémonie peu attirante. Pour cause, elle a passé la soirée à envoyer des piques à tout le monde. On pense notamment à son "Dheepan ? Encore une bonne comédie hein !" envoyé à Jacques Audiard ou le fameux "Vincent Lindon ? C'est un peu notre Leonardo DiCaprio… Toujours nommé, jamais césarisé !" Jusqu'à hier soir. Sans trop forcer sur ses personnages, l'humoriste a prouvé, seule ou "bloquée" avec Vanessa Paradis et sa licorne, qu'elle pouvait faire rire. Vraiment rire !

Mais elle n'a pas été la seule à plaire à l'audience. Après l'énorme buzz suscité l'an dernier par le "En attendant, moi je ne me fais pas bronzer la bite dans des films de pédés" de Zabou Breitman à Pierre Deladonchamps, les deux comparses ont remis le couvert pour le bonheur de tous. "Il y a des gens biens ce soir…" commence l'acteur révélé dans L'Inconnu du lac. Ce à quoi l'actrice vue dans Nous trois ou rien répond : "Oui, et des pourritures humaines qui vendraient leur mère pour des Louboutin !" Voilà qui est dit. A quand une comédie en commun ?

Quant au reste de la soirée, il aura été marqué par le discours fadasse et récité de Louane Emera, la mine blafarde de Nicolas Duvauchelle et les tendres remerciements de Rod Paradot (meilleur espoir masculin pour La Tête haute). Ses gouttes de sueur et son "Je dois remercier ma mère… C'est elle qui tous les jours croit en moi !" ont attendri l'assistance, les téléspectateurs et Twitter. Nouvel instance de contrôle, le réseau social n'a pas manqué de noter la longueur globale de la cérémonie, le discours en très bon français de Michael Douglas (César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière) et de s'impatienter face au sketch à rallonge de Jonathan Cohen... C'est dommage, jusque-là on tenait le bon bout ! Surtout que Foresti était inspirée quand elle a dénoncé la cabale contre Loubna Abidar en infantilisant ceux qui ne font pas la distinction entre fiction et réalité...

En terminant comme convenu à 00:00, Florence Foresti a tenu son pari. Une très bonne chose. Plus vivante et audacieuse que les éditions passées, cette 41ème cérémonie aura été l'occasion de rendre hommage à toutes les personnalités disparues récemment (et elles sont nombreuses) ainsi que de porter un regard sur l'avenir. Claude Lelouch l'assure : "Préparez vos caméras, il y aura de très belles choses à filmer" en 2016. Mais ce n'est pas fini ! Comme les votants ont consacré les femmes, c'est sans surprise que Christine & the Queens s'en est allé d'une reprise de "It's Only Mystery", la bande originale de Subway, le second film de Luc Besson. Vous l'aurez compris, les César 2016 étaient la meilleure cérémonie depuis bien longtemps !

D'ailleurs l'audience était en hausse par rapport à l'année dernière. FF a séduit 100 000 téléspectateurs de plus malgré une vive concurrence de Koh-Lanta et du Rugby.

Pour découvrir le palmarès complet, c'est par ici.

Much Loved, Je ne suis pas un salaud et Je suis à toi trustent le palmarès d’Angoulême

Posté par vincy, le 30 août 2015

La 8e édition du Festival du film francophone d'Angoulême s'est achevée ce soir avec la remise des prix. Le jury présidé par Jean-Hugues Anglade a couronné Much Loved, présenté à la Quinzaine des réalisateurs en mai dernier, qui succède à Hippocrate, Valois d'or 2014.

Le film de Nabil Ayouch, au coeur d'une polémique au Maroc depuis juin, a aussi remporté le Valois de la meilleure actrice pour Loubna Abidar, qui interprète une prostituée de Marrakech.

Le Valois de la meilleure mise en scène a été décerné à Emmanuel Finkiel pour Je ne suis pas un salaud, avec Nicolas Duvauchelle et Mélanie Thierry. Nicolas Duvauchelle a reçu également le Valois du meilleur acteur.

Les autres prix ont récompensé le film belge Je suis à toi (Valois du scénario et Valois Magelis du prix du jury étudiants), de David Lambert, l'histoire d'un escort-boy argentin débarqué en Belgique, La passion d'Augustine (Valois du public), de la québécoise Léa Pool, qui raconte l'épopée musicale d'un couvent québécois, Chaud lapin d'Alexis Magaud, Soline Béjuy, Maël Berreur, Géraldine Gaston et Flora Andrivon (Valois René Laloux du court métrage), et la société Nord Ouest (Valois Martin Maurel), décerné par un collège de distributeurs à un producteur francophone.

Testud et Magimel en tête d’un casting de vedettes pour le nouveau film de Diane Kurys

Posté par vincy, le 19 juillet 2012

Depuis lundi, Diane Kurys a entamé le tournage de son douzième film, Pour une femme, après une absence des plateaux de 5 ans (Sagan, version ciné et télé).

La réalisatrice de Diabolo Menthe, Coup de foudre et La Baule-les-Pins a enrôlé Sylvie Testud (la fille romancière), Benoît Magimel (le père), Mélanie Thierry, Nicolas Duvauchelle, Denis Podalydès, Julie Ferrier, Clotilde Hesme et Clément Sibony, rien que ça. Le film ne coûtera pourtant que 8 millions d'euros, pour un tournage de 7 semaines environ.

Pour une femme raconte l'histoire d'Anne, la trentaine, romancière, qui ne sait rien de son passé : ni son père, ni sa soeur ne veulent lui dire la vérité, par toujours bonne à dire. A la mort de sa mère, en retrouvant des lettres et des photos, elle décide d'explorer la relation de ses parents, qui vivaient à Lyon en 1947. Elle souhaite en faire son prochain roman. Elle découvre alors l'existence d'un oncle mystérieux, dont personne ne veut parler autrement qu'en fantôme. Le secret, détenu par le père, risque cependant de disparaître avec la mort prochaine de celui-ci, malade.

Le film se déroule pendant l'après guerre et les années 80. EuropaCorp prévoit de le sortir fin 2013 dans les cinémas.

La Blonde aux seins nus : une fantaisie désincarnée

Posté par kristofy, le 20 juillet 2010

la blonde aux seins nusL’histoire : Deux frères, Julien, 25 ans et Louis, 12 ans, deux petits escrocs, espiègles et bagarreurs ont grandi seuls, soudés l'un à l'autre, sur une péniche. Un brocanteur malhonnête leur propose de voler un Manet La Blonde aux seins nus, exposé au musée d'Orsay. Louis pique le tableau mais Rosalie, la gardienne du musée le suit, ils se bagarrent. Les frères la séquestrent et prennent la fuite. Bohême et fantasque, Rosalie voit alors une belle aubaine pour prendre le large. Leur ménage à trois est drôle et poétique mais Rosalie joue un jeu trouble et les deux frères se déchirent alors que les commanditaires du tableau sont à leurs trousses. 

Notre avis : Une blonde peut en cacher une autre, et La blonde aux seins nus est d’abord un célèbre tableau de Manet même si on apprécie les charmes Vahina Giocante. La beauté de l’actrice irradie chacun de ses films depuis qu’elle a été révélée adolescente sur pellicule avec Marie, Baie des anges de Manuel Pradal. Après une dizaine d’années le réalisateur la retrouve donc ici en jeune femme embarquée en péniche par deux frères qui ont volé un tableau dans le musée où elle travaillait.

Le cinéaste nous emmène en ballade au fil de l’eau en naviguant entre intrigue policière et romance amoureuse mais sans toutefois choisir son bord. Nicolas Duvauchelle en voyou rebelle prêt à se laisser attendrir et Vahina Giocante en blonde intrépide tentée par la marginalité ne se départissent pas des clichés de leurs personnages, au point de rendre factices des scènes, qui ne semblent pas fluides. Heureusement, les situations de l’enfant (le tout jeune Steve Le Roi) avec son frère et leurs rapports de confiance et jalousie entre protecteur et protégé, sonnent juste.

En fait ce sont les relations triangulaires à trois qui peinent à convaincre à cause d’une certaine artificialité. C'est d'autant plus dommageable que l’arrivée de cette blonde dans l’univers des deux frères est censée être le moteur du l’histoire. Cependant La blonde aux seins nus nous maintient à flot grâce à une certaine fantaisie et une forme de fraicheur.

Daniel Auteuil retrouve Pagnol pour sa première réalisation

Posté par vincy, le 2 mai 2010

Pour ses 60 ans, Daniel Auteuil se lance lui aussi dans la réalisation. Son premier long métrage, actuellement en tournage, est le remake de La Fille du puisatier, tragédie mélodramatique de 1940 d'un auteur à qui il doit beaucoup : Marcel Pagnol. Il y a 24 ans, Auteuil crevait l'écran en inoubliable Ugolin dans Jean de Florette et Manon des Sources. Il avait obtenu un César du meilleur acteur pour sa prestation et sa carrière 'était alors orientée vers des rôles plus dramatiques et des films d'auteurs prestigieux.

Il a réunit des acteurs avec lesquels il n'a pas souvent tourné en tant que comédien : Kad Merad, Sabine Azéma (son épouse dans Peindre ou faire l'amour), Jean-Pierre Darroussin (avec qui il partageait l'affiche de Dialogue avec mon jardinier), Nicolas Duvauchelle (tous deux dans Le deuxième souffle) et la jeune Astrid Bergès-Frisbey. Cette dernière, remarquée dans Un barrage contre le Pacifique et La première étoile sera aussi à l'affiche du quatrième Pirates des Caraïbes.

la fille du puisatier affiche 1940Auteuil sera lui-même devant la caméra, reprenant le rôle du puisatier que tenait Raimu dans la version originale. Bergès-Frisbey incarnera la fille qui tombe amoureuse de l'aviateur (Duvauchelle). Mais quand celui-ci part à la guerre, il laisse le champ libre à un autre courtisan : l'assistant du puisatier, joué par Kad Merad, qui reprend ici le rôle de Fernandel. Il ignore que la jeune fille est enceinte. Darroussin et Azéma interpréteront les parents, pas forcément sympathiques, de l'aviateur.

Le tournage a lieu dans les environs de Saint-Rémy de Provence et se déroulera jusqu'au 12 juin. La sortie est prévue pour les fêtes.

Outre ses propres films,Pagnol a toujours été une source inépuisable du cinéma et de la télévision. Les gros succès populaires de Jean de Florette et Manon des Sources (de Claude Berri) puis de La Gloire de mon père et du Château de ma mère (d'Yves Robert) avaient relancé l'auteur dans les années 1986-1990. Puis Gérard Oury avait refait Le Schpountz en 1999, qui fut un lourd fiasco financier.

Pailhas a les yeux de sa mère, Deneuve

Posté par vincy, le 31 août 2009

Thierry Klifa va retravailler avec deux des commédiennes de son précédent film, Le héros de la famille, pour son troisième long-métrage. Les yeux de sa mère a été écrit, comme les autres, avec Christopher Thompson, compagnon de Géraldine Pailhas, qui se retrouve à jouer la fille de Catherine Deneuve. La fille est une danseuse étoile, la mère une journaliste vedette de la télévision. Un écrivain infiltre leur vie pour écrire une biographie non autorisée, qui aura un impact imprévu sur un jeune homme extérieur à tout ça.

Le casting est prestigieux, une fois de plus. L'ancien journaliste de Studio Magazine a réunit Marina Foïs, Jean-Marc Barr (tous deux à l'affiche du nouveau film de Christophe Honoré, Non ma fille tu n'iras pas danser), Nicolas Duvauchelle, Hélène Fillières, Gilles Cohen. A ces visages connus s'ajoutent Karole Rocher (Le bal des actrices) et le jeune Jérémy Kapone (LOL). Cerise sur le gâteau, on annonce aussi la présence de l'almodovarienne Marisa Paredes (Tout sur ma mère).

Le film devrait se tourner à Paris, en Bretagne et en Espagne au début de l'année prochaine. Il est produit par LGM Cinéma, à qui l'on doit les films d'Olivier Marchal, Eric Lartigau, mais aussi Cliente de Balasko, le désastreux Disco d'Onteniente, et le premier film de Christopher Thompson, Bus Palladium, dont la sortie est prévue en mars 2010.

Secret défense : hymne à l’insécurité

Posté par MpM, le 8 décembre 2008

secret defense film
"Un agent n’est pas un être humain, c’est une arme."

L’histoire : Les destins parallèles d’une étudiante (Vahina Giocante) recrutée par les services secrets français et d’un dealer qui se laisse prendre aux sirènes du terrorisme.

Ce que l'on en pense : Sur l’air d’"On vous cache tout, on ne vous dit rien", Philippe Haïm s’essaye au film d’espionnage à l’américaine, c’est-à-dire nerveux, haletant et spectaculaire. Hélas, la succession de scènes ultra-courtes et le morcellement artificiel de l’intrigue ne permettent pas au récit de s’installer. La musique tonitruante et répétitive tente de palier l’absence de rythme mais parvient surtout à casser les oreilles du spectateur. Clinquant, moderne… et surtout sans aucune personnalité.

Ce n’est guère mieux du côté du propos qui, sous couvert de dénoncer les méthodes détestables des terroristes et des services secrets (en vrac, car le film assimile les deux), distille angoisse et paranoïa, théorie du complot et insécurité latente. Non seulement les autorités ne font rien pour lutter contre l’attentat chimique fomenté par une poignée d’extrémistes religieux, mais en plus la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) est constituée d’une bande d’incapables et de salauds. Du coup, on ne comprend pas bien par quel miracle les méchants poseurs de bombe échouent… mais il faut reconnaître que les retournements de situation de rigueur achèvent de tout embrouiller.

Enfin, on reste circonspect devant le traitement des relations entre religion et terrorisme. L’intolérance du personnage interprété par Gérard Lanvin place le spectateur face à lui-même et crée une certaine ambivalence : on est choqué par le comportement de son personnage de directeur du contre-terrorisme de la DGSE (qui persécute l’un de ses agents car il est musulman pratiquant) mais on est également gêné d'assister à une manifestation religieuse ostentatoire dans une administration d’état laïque. Du coup, on est gêné d’être gêné. Cela semble d’ailleurs être également le cas du réalisateur, qui se dédouane en organisant un dialogue édifiant de didactisme entre un croyant fanatique et un musulman modéré. Bilan de la conversation : il y a moins de point commun entre ces deux hommes qu’entre un Musulman et un Athée. Réaffirmer ce genre de principe essentiel semble partir d’un bon sentiment, mais la question est de savoir si l’on en avait vraiment besoin…