Les reprises de l’été: Edward Yang, Takeshi Kitano, Ernst Lubitsch et un film queer culte

Posté par vincy, le 8 août 2018

A Brighter Summer Day d'Edward Yang (1991)

L'histoire: Dans les années 60, Xiao Si'r, jeune adolescent, fils d'un réfugié politique chinois, vit à Taiwan. Comme tous les jeunes gens de sa condition il fréquente les gangs qui se mènent une guerre sans merci.

Pourquoi il faut le voir? Edward Yang transpose ici une histoire vraie aussi dramatique que douloureuse. Le cinéaste taïwannais, né à Shanghaï, est mort à l'âge de 59 ans aux Etats-Unis il y a 11 ans. C'est un cinéaste peu connu a priori, par rapport à ses compatriotes (dont Hou Hsiao-hsien pour le quel il a été interprète et compositeur de la musique du film Un été chez grand père). Pourtant ses 7 longs métrages ont reçu de prestigieuses récompenses à Locarno, Berlin et à Cannes (prix de la mise en scène pour l'ultra sensible Yi Yi en 2000). C'est la jeunesse qui l'intéresse ici dans ce "Roméo et Juliette" violent où des ados paumés cherchent à exister au milieu d'une société moralisatrice. A Brighter Summer Day est considéré comme l'un de ses deux chefs d'œuvre avec Yi Yi. Cette chronique sensible et sociale décrypte (avec une sublime esthétique) aussi le phénomène de groupe, le lien entre père et fils, la vaine révolte de la jeunesse face aux institutions (nation, parents, éducation, culture, etc....). Tout est affaire de lien chez lui, de ces relations qui forgent l'identité malgré soi.

A Scene at the Sea de Takeshi Kitano (1991)

L'histoire: Un jeune éboueur sourd-muet se prend d'une passion obsessionnelle pour le surf. Soutenu par le regard protecteur de sa fiancée, sourde-muette comme lui, le jeune homme progresse, d'apprentissages éprouvants en compétitions harassantes, jusqu'à ce que la mer les sépare.

Pourquoi il faut le voir? Tout le monde connaît Kitano en Yakuza et autres rôles de flics et films de mafias. Mais dans les années 1990, Kitano a été un cinéaste marquant pour ses histoires douce-amère, à l'humour ironique, à la sensibilité palpable, et même à l'émotion débordante. A Scene at the Sea est un tournant, pour ne pas dire un virage dans l'œuvre de "Beat Takeshi". C'est son premier film sans gangsters. Le héros est sourd muet et se réfugie dans la passion du surf. Romantique, le film est aussi naturaliste avec cette mer comme horizon indépassable, ce soleil éclatant, le silence et l'amour comme seuls bruits au chaos environnant. Le plus surprenant finalement c'est qu'il s'agit d'un film en apparence légère et en profondeur sublime. Car ce film sur un exclu de la société est peut-être son plus beau, son plus lumineux, son plus coloré. Il y a quelque chose de californien dans l'air et même de hippie. Kitano n'hésite pas à fustiger l'exploitation, la soumission, les inégalités, l'injustice. Même si le soleil se noircit sur la fin, le bonheur est quand même là, dans une larme et un sourire.

Le lieutenant souriant d'Ernst Lubitsch (1931)

L'histoire: L'empereur du Flausenthurm et sa fille, la princesse Anna, sont en visite à Vienne. Pendant le défilé, le lieutenant Niki lance un sourire à son amie Franzi mais la princesse Anna le prend pour elle. Niki doit l'épouser pour réparer l'offense...

Pourquoi il faut le voir? Un roman de Hans Müller, une opérette (1907) et puis un film, inconnu, d'Ernst Lubitsch. Un film musical avec sa dose de "tubes" de l'époque un peu désuet, avec deux stars: le Français Maurice Chevalier et la future oscarisée (et née en France) Claudette Colbert. Le premier était à son apogée, la seconde à ses débuts de vedette. Ce fut la plus grosse recette de l'année pour la Paramount. Aux débuts du cinéma parlant, Lubitsch expérimentait toutes les possibilités offertes par le son. Le lieutenant souriant a été nommé à l'Oscar du meilleur film. Mais ce qui rend le film précieux, outre la mise en scène déjà virevoltante du réalisateur et son talent pour les duos alchimiques, c'est que le film est rare. A cause d'une sombre affaire de droit d'auteur lié à la version muette de l'opérette au cinéma (Rêve de valse, 1925), le film a longtemps été impossible à projeter ou diffusé puis considéré comme perdu. Il a fallu attendre les années 1990 pour retrouver une copie. L'état de la copie a nécessité un long travail de restauration et il ne fut visible qu'à partir de 2008. Une occasion en or pour découvrir ce joyau joyeux du patrimoine.

Fraise et Chocolat de Tomas Gutierrez Alea (1994)

L'histoire: Dans un quartier de la Havane, David, un étudiant militant du parti communiste est chargé d'enquêter sur les activités transfuges d'un marginal, Diego. Ce dernier, homosexuel et fier de son pays, tombe amoureux de David.

Pourquoi il faut le voir? Alors que Cuba ouvre la voie au mariage entre personnes du même sexe, il y a près de 25 ans, le cinéma cubain nous offrait l'un des plus beaux films "queer" (interprété par des acteurs à la beauté ravageuse). Torride, sensuel, mélodramatique, le film a d'abord été un immense triomphe dans les festivals (9 prix à celui de La Havane, un prix spécial du jury et le Teddy Award à Berlin, le prix spécial du jury à Sundance, un Goya espagnol du meilleur film hispanophone, une nomination à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère). Ce film où se côtoient politique et sexualité a étonnement réussi à franchir les grilles de la censure castriste. Après tout, l'idée de départ est quand même d'espionner un homme, homosexuel et érudit, suspecté comme dissident au régime communiste. Un étudiant militant, hétéro, beau comme un Dieu va en fait devoir s'ouvrir l'esprit et les deux hommes vont apprendre à dépasser leurs préjugés. Ce n'est pas un film gay mais plutôt un film sur la tolérance face à une société rigide. Toute l'histoire tend vers le contact entre les deux hommes: se toucheront-ils enfin? Il n'est pas question de sexe, mais c'est finalement plus pour contourner la censure. Le cinéaste a préféré la parabole. La force de Fraise et Chocolat est finalement d'être un des plus beaux récits sur l'homophobie, évoquant aussi bien la répression des homosexuels que la paranoïa de l'Etat. Malgré cela, sans doute à cause du régime dictatorial de son pays, le cinéaste évite les sujets qui auraient pu fâcher Cuba frontalement.

Supergirl : Le scénariste de 22 Jump Street planche sur un script

Posté par wyzman, le 7 août 2018

Alors que Marvel vient de faire un un carton en sortant à la suite Black Panther, Avengers : Infinity War et Ant-Man et la Guêpe, DC Comics tente de riposter. Malgré des projets porteurs dévoilés au Comic-Con, le salut pourrait bien venir avec une certaine kryptonienne !

Un projet plus fun

D'après les informations recueillies par Deadline, le scénariste de The Cloverfield Paradox et 22 Jump Street Oren Uziel est actuellement en pleine écriture d'un script pour un potentiel film centré sur la cousine de Superman. Comme le rappelle très justement le webzine, la possibilité d'un nouveau film centré sur Superman est en discussions depuis 2013. Sous les traits du kryptonien le plus célèbre de la planète, Henry Cavill avait essuyé pas mal de critiques émanant de la presse lors de la sortie de Man Of Steel. Néanmoins, le film a rapporté plus au box-office mondial que Justice League (!) ou encore Batman Begins.

Vivement moqué pour son désir de créer un univers particulièrement sombre dès l'intronisation de Batman, DC Comics tenterait aujourd'hui d'offrir un ton plus léger à ses films. Un changement que l'on a pu voir dans Wonder Woman, seul film de l'écurie pour le moment à disposer d'une femme à la réalisation. Bien qu'il soit encore trop tôt pour se demander qui interprétera le rôle-titre de ce Supergirl, force est de reconnaître que cela permettrait de remettre Henry Cavill sur le devant de la scène.

Plus qu'applaudi pour sa performance dans Mission : Impossible - Fallout face à un Tom Cruise plus en forme que jamais, l'acteur de 35 ans demeure l'un des favoris des fans de DC Comics. Son personnage, figure majeur de la pop culture, était déjà un élément-clé de Batman v Superman et Justice League. Une apparition dans Supergirl permettrait de rassurer les fans et de déclencher officiellement le développement d'un nouveau film centré sur son personnage - si Henry Cavill est toujours sous contrat à ce moment-là.

DC Comics cherche une pépite

La société à qui l'on doit notamment Suicide Squad n'est pas prête de s'arrêter là dans son développement de films centrés sur des super-héros. Aquaman est toujours attendu pour le 19 décembre tandis que Shazam! devrait prochainement disposer d'une date de sortie. Par la suite, Todd Phillipps réalisera The Joker, avec Joaquin Phoenix dans le rôle principal et Robert De Niro comme mentor. Le tournage débute en septembre à New York et le film devrait sortir en octobre 2019.

Dans la foulée, DC Comics entamera la production de Birds Of Prey, film permettant de faire revenir Harley Quinn, le personnage campé par Margot Robbie dans Suicide Squad. Réalisé par Cathy Yan, le film verra se croiser des anti-héroïnes toutes plus remarquables les unes que les autres. Enfin, le réalisateur des deux derniers La Planète des Singes, Matt Reeves, réalisera Batman. Un projet sur lequel Ben Affleck avait jusque-là la main mise. Pour le plus grand bonheur des fans, il a été complètement écarté du projet. Le film doit désormais s'intéresser à un Batman plus jeune, permettant de reconquérir le cœur de cible de DC Comics, les jeunes fans de romans graphiques. Enfin, notez que le tournage de The Flash débutera (enfin) en février prochain avec toujours Ezra Miller en tête d'affiche

Ben Affleck et Matt Damon se retrouvent pour une arnaque au Monopoly de McDonald’s

Posté par wyzman, le 7 août 2018

La nouvelle est tombée il y a quelques jours sur le site Deadline. Ben Affleck réalisera prochainement un film sur une arnaque plutôt comique au début qui a défrayé la chronique aux Etats-Unis par la suite.

Happy Meal et happy end ?

Selon les informations du média américain, Fox est sur le point d'acquérir les droits d'un récit tiré de faits réels écrit par Jeff Maysh. Cet écrivain a récemment publié sur le site de The Daily Beast l'article "How An Ex-Cop Rigged McDonald’s Monopoly Game And Stole Millions" qui revient les péripéties d'un ex-policier qui aurait volé plus de 24 millions de dollars grâce à une arnaque bien huilée. L'histoire débute en 2001 à Rhode Island alors qu'un chèque d’un million de dollars est remis à un homme qui déclare avoir remporté le grand prix après avoir collecté des pièces de Monopoly attachées à des produits de McDonald's.

Une équipe de tournage se rend chez l’homme qui a gagné pour écouter son histoire. Mais il s'agit d'agents du FBI qui ne mettent pas longtemps à comprendre que quelque chose dans cette histoire cloche. l'homme qui n'avait qu'une chance sur 250 millions de remporter le grand prix enchaîne les mensonges et fait mention d'un certain "oncle Jerry" qui vendait de fameuses pièces de jeu volées. Par la suite, ils découvrent qu'un certain Jerry Jacobson, responsable de la sécurité dans une société de Los Angeles fait partie d'une conspiration faisant intervenir gangsters, trafiquants de drogue, propriétaires de clubs de strip-tease ainsi qu'une famille mormonne qui assure avoir gagné 24 millions de dollars grâce au fameux jeu.

Un pitch très apprécié

Très intéressés par cette histoire, les différents studios en concurrence auraient accepté de mettre une option de 350.000 dollars sur le projet et d'ajouter 1 million si le celui-ci finit par devenir un film. Payés bien plus que cela, Ben Affleck et Matt Damon ont trouvé dans ce pitch l'occasion de se retrouver devant la caméra. D'après les informations recueillies par Deadline, Ben Affleck filmera son ami avec lequel il a remporté un Golden Globe et un Oscar du meilleur scénario original pour Will Hunting à la fin des années 1990.

Et les deux hommes devraient être particulièrement bien entourés. L'écriture du scénario aurait été confié à Paul Wernick et Rhett Reese, les scénaristes de Deadpool. Ben Affleck et Matt Damon produiront le film via leur société Pearl Street Films. Enfin déjà à l'oeuvre sur The Town, Matt Reilly jouera officiera comme producteur exécutif pour Fox.

3 bonnes raisons d’aller voir Détective Dee : La légende des Rois Célestes

Posté par kristofy, le 7 août 2018
Une vague de crimes perpétrée par des guerriers masqués terrifie l’Empire de la dynastie des Tang. Alors que l’impératrice Wu est placée sous protection, le Detective Dee part sur les traces de ces mystérieux criminels. Sur le point de découvrir une conspiration sans précédent, Dee et ses compagnons vont se retrouver au cœur d’un conflit mortel où magie et complots s’allient pour faire tomber l’Empire…

C'est le nouveau film de Tsui Hark !
A la fois en tant que producteur que réalisateur le très prolifique Tsui Hark travaille sur plusieurs films par an et alterne les genres entre comédies et polars, et surtout films d'action à base de sabres et de kung-fu. Sa signature devient peu à peu synonyme de débauche d'effets visuels et de surenchère gigantesque : Zu, les guerriers de la montagne magique, la saga Il était une fois en Chine, Green Snake, Dragon Gate: la légende des sabres volants, Journey to the West: The Demons Strike Back... En 2010 Tsui Hark présente Détective Dee: le mystère de la flamme fantôme avec Andy Lau au Festival de Venise et c'est un événemen. Ce succès amène une suite Détective Dee 2: La légende du Dragon des mers en 3D, avec dans le rôle Mark Chao plus jeune puisqu'il s'agit en fait d'un préquelle, qui dépasse plusieurs records au box-office chinois.
Ce 3e opus Détective Dee : La légende des Rois Célestes peut tout à fait être regardé sans avoir vu les deux autres films. Cette sortie dans les salles de cinéma françaises est un double événement ! Cette fois, l'attente est moins longue : on peut le découvrir sur grand écran en même temps que les fans chinois (il vient de sortir là-bas le 27 juillet). Profitons de cette chance. Ensuite Détective Dee : La légende des Rois Célestes sera à l'affiche dans différents formats au choix : en 2D, en 3D et même en 4Dx dans certaines salles.

Des séquences en 3D extravagantes et ludiques.
Depuis quelques années les progrès des techniques d'effets spéciaux (cgi, gyroscopie, 3D...) sont tels que l'imagination n'a guère plus de limite puisque sur l'écran, prises de vue réelles et incrustations numériques fusionnent de plus en plus. Alors que les blockbusters américains bourrés super-héros ne cessent de se ressembler, l'alternative pour le spectaculaire est désormais du côté de l'Asie avec par exemple en Inde le diptyque de La Légende de Baahubali et bien entendu en Chine avec Monster Hunt et sa suite, avec The Thousand Faces of Dunjia de Yuen Woo-Ping ou encore Legend of the Naga pearls.

La dernière fois que l'on a vraiment été époustouflé par un film en 3D, c'était justement par l'incroyable bataille navale de Détective Dee 2 : La légende du Dragon des mers. Pour ce nouveau film, la 3D n'est plus seulement un élément de plaisir visuel, ici les effets 3D sont plus directement des éléments de narration. Ici, différents comploteurs utilisent des subterfuges presque surnaturels pour défier l'empire. Les illusions sont gigantesques et destructrices, les combats virevoltants et les armes voltigent volent en direction des yeux. Oui, Détective Dee : La légende des Rois Célestes 3D est le spectacle le plus dingue de l'année.

Detective Dee, ce héros pas comme les autres...
Bien avant que l'occident (re)découvre les films d'arts-martiaux en costumes en 2000 avec Tigre et Dragon, déjà précurseur en 1983 avec Zu, les guerriers de la montagne magique, Tsui Hark avait pour ambition de mêler culture historique chinoise avec scènes d'actions  spectaculaires. Dans cette même veine, Tsui Hark réalisera la saga Il était une fois en chine avec Jet Li ou plus récemment Seven Swords avec Donnie Yen et La bataille de la Montagne du Tigre avec Tony Leung. Le personnage de cinéma Detective Dee es une figure chinoise très populaire, connue sous plusieurs noms. Sa première aventure en film est en partie inspirée par les romans du Juge Ti d'après un livre du Di Gong An qui traduisait d'autres livres en chinois à propos de Di Renjie...
En fait, il s'agit du vrai juge Di Renjie qui durant le 7e siècle a servi sous le règne de l'impératrice Wu Zetian, 1300 ans avant de devenir ce héros de cinéma Detective Dee. D'ailleurs le point commun des 3 films est justement les différents rapports entre Dee et cette impératrice. Il est selon le moment un allié sur lequel on se repose ou un conseiller dont on se méfie. Son sens de la déduction et son habileté à enquêter en font une sorte de  Sherlock Holmes chinois. Durant le générique de fin de Détective Dee : La légende des Rois Célestes il y a quelques images qui annoncent d'autres événements à suivre : ce sera l'occasion de revoir le premier film Détective Dee: Le mystère de la flamme fantôme de Tsui Hark, ou même de découvrir ce personnage autrement à travers les romans (disponibles en français) de Robert Van Gulik ou de Frédéric Lenormand...

Les Crevettes pailletées : Geoffrey Couët annonce la fin du tournage

Posté par wyzman, le 6 août 2018

Il y a quelques heures, l'acteur révélé par le film d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau Théo et Hugo dans le même bateau a posté sur Facebook quelques photos de la fin du tournage pour fêter celui-ci

Un film dans l'ère du temps

A l'heure où les Gay Games viennent de débuter à Paris, le synopsis de Les Crevettes pailletées est d'autant plus parlant. On y suit les péripéties de Matthias, un champion olympique en fin de carrière. Usé par des années d’effort, il est condamné, après avoir tenu des propos homophobes, à coacher les Crevettes pailletées, une équipe amateur gay et légèrement foutraque de water-polo. Celle-ci n’a qu’une idée en tête : se qualifier pour les Gay Games à Budapest.

Réalisé par Cédric Le Gallo et Maxime Govare, Les Crevettes pailletées est porté par une belle brochette d'acteurs. Outre Geoffrey Couët (au centre), on y retrouvera également Nicolas Gob (à gauche) que l'on a pu voir dans Camping 2 et La Belle et la Bête. Mais c'est bien dans des séries (Un village français, Chefs, Candice Renoir, L'Art du crime) que cet acteur belge de 35 ans s'épanouit le plus. A leurs côtés, impossible de ne pas évoquer Alban Lenoir (à droite). En 2015, il brillait en skinhead repenti dans Un Français de Diastème.

Habitués des seconds rôles loufoques (20 Ans d'écart, Papa ou Maman 2), Michaël Abiteboul sera également de la partie. A l'instar de David Baiot (Libre et assoupi). Et pour grossir les rangs de ces crevettes pailletées, Cédric Le Gallo et Maxime Govare ont pu compter sur Romain Lancry (Taxi 5) et Roland Menou (Da Vinci Code).

Un tournage riche en émotions

Dans son message posté sur Facebook, Geoffrey Couët écrit avec mélancolie : "Après deux mois aussi intenses que réjouissants, il est temps de retirer nos maillots et bonnets de water-polo (...) Quel plaisir infini d’être de cette équipe folle et passionnée, exigeante et légère, sérieuse et amicale. Devant, autour et derrière la caméra, vous allez me manquer, notre groupe va me manquer !"

Si certaines scènes ont été tournées en Croatie, les réalisateurs ont posé leurs valises à Strasbourg et Mulhouse pendant près d'un mois. Les dernières prises de vue ont été réalisées à Paris, lors de la cérémonie d'ouverture des Gay Games. Pour rappel, le film est produit par Les Improductibles et Kaly Productions, avec le soutien à la production de la Région Grand Est (en partenariat avec le CNC).

Deauville 2018 : Elle Fanning, Shailene Woodley et Kate Beckinsale mises à l’honneur

Posté par wyzman, le 5 août 2018

Une fois n'est pas coutume, le festival du cinéma américain de Deauville a choisi de récompenser cette année des actrices qui ont d'ores et déjà marqué le grand et le petit écrans : la jeune Elle Fanning, la star des ados Shailene Woodley et l'anglaise Kate Beckinsale.

Place à la jeune génération

Pour sa 44e édition, le festival qui se déroulera cette année du 31 août au 9 septembre a décidé de célébrer la jeune génération. Le film d'ouverture ne sera autre que Le Secret des Kennedy de John Curran. Réalisateur de Stone et Tracks, John Curran pourra compte sur le soutien de Jason Clarke, un acteur au visage reconnaissable et que l'on a déjà vu dans Terminator Genisys et Mudbound. Prochainement à l'affiche de First Man, le nouveau film de Damien Chazelle, Jason Clarke tournera bientôt dans la mini-série de HBO Catherine the Great. Mais en attendant, il recevra cette année un Deauville Talent Award.

Ce sera également le cas de Kate Beckinsale, une actrice qui a su prouver qu'aucun genre n'était réservé à la gent masculine. De Pearl Harbor à Underworld en passant par Contrebande et Aviator, elle a tourné avec les plus grands. Et elle ne sera pas la seule femme à faire rêver festivaliers et journalistes. La très jeune Elle Fanning sera récompensée d'un Nouvel Hollywood. Passée par Babel, Somewhere, Super 8, Twixt et The Neon Demon, l'actrice de 20 ans électrise tous les plateaux sur lesquelles elle passe.

Il en va de même pour Shailene Woodley, également à l'honneur cette année. Sacrée d'un Nouvel Hollywood, la jeune femme aura l'occasion d'évoquer son travail sur la saga pour jeunes adultes Divergente et les tournages de The Descendants, The Spectacular Now, Nos Etoiles contraires, Snowden ou encore la série de HBO Big Little Lies ! Enfin, notez que Mélanie Laurent sera également de la partie puisqu'elle se rendra à Deauville pour présenter son premier film américain, Galveston. Le scénario a été écrit par Nic Pizzolatto, le créateur de la série True Detective tandis qu'Elle Fanning tient l'un des rôles principaux.

Toronto 2018 : Xavier Dolan dévoilera Ma vie avec John F. Donovan

Posté par wyzman, le 5 août 2018

L'édition 2018 du Toronto International Film Festival (TIFF) se déroulera du jeudi 6 au dimanche 16 septembre. Comme chaque année, le festival sera l'occasion de découvrir (entre autres) les films qui marqueront la prochaine saison des Oscars. Et une fois n'est pas coutume, les organisateurs ont bien fait de peaufiner leur sélection canadienne puisque le très attendu Ma vie avec John F. Donovan y sera (enfin) présenté !

Avant-premières mondiales

Deux ans après nous avoir ravi avec Juste la fin du monde, le réalisateur québécois Xavier Dolan a pris le temps qu'il lui fallait avec son premier film anglophone. Très attendu par le public français mais également par la presse anglophone, le film qui aux dernières nouvelles durera 127 minutes raconte la correspondance qu'un jeune acteur a entretenu jadis avec une vedette de la télévision américaine.

Doté d'un casting impressionnant comprenant Kit Harington, Jacob Tremblay, Kathy Bates, Susan Sarandon, Chris Zylka, Michael Gambon, Natalie Portman, Thandie Newton et Ben Schnetzer, Xavier Dolan a fait les gros titres en février dernier. La raison ? Elle est simple : il a dû couper au montage le personnage incarné par Jessica Chastain car celui-ci s'insérait finalement mal à sa trame narrative. Particulièrement triste d'avoir dû en arrivé là, il s'était empressé de poster un long message sur Instagram afin de rassurer ses fans et donner sa version des faits, la seule version qui compte.

Au TIFF 2018, Ma vie avec John F. Donovan sera loin d'être le seul film attendu et présenté en avant-première mondiale. Parmi les pépites que les festivaliers et journalistes auront la chance de découvrir, nous pouvons d'ores et déjà citer : Beautiful Boy de Felix van Groeningen, If Beale Street Could Talk de Barry Jenkins, High Life de Claire Denis, Widows de Steve McQueen ou encore Maya de Mia Hansen-Løve.

Sur tous les fronts

Parce que Xavier Dolan n'est pas du genre à finir la partie sur un échec, il retrouvera bien Jessica Chastain. Seulement, ce ne sera pas pour un film qu'il écrit et réalise lui-même. Les deux inséparables seront en effet au casting du film d'épouvante Ça 2. Pour rappel, le premier volet sorti l'an dernier a rapporté pas moins de 700 millions de dollars au box-office mondial.

Bien évidemment, maintenant que Xavier Dolan se retrouve au TIFF, la grande question est de savoir s'il parviendra à aller jusqu'aux Oscars. Les films Call Me By Your Name ou Lady Bird ne sont que des exemples récents de success story. Le premier était nommé à 4 reprises aux Oscars 2018 et est reparti avec le prix du meilleur scénario adapté tandis que le second a décroché 5 mentions mais est reparti de la cérémonie bredouille. Ils avaient fait sensation lors de l'édition 2017 du TIFF, ce qui avait contraint les stars des deux films (Timothée Chalamet, Armie Hammer et Saoirse Ronan) ainsi que leur réalisateur respectif (Luca Guadagnino et Greta Gerwig) à entamer une longue tournée promotionnelle qui a duré plus d'un an !

Et l'automne risque d'être riche en émotions pour Xavier Dolan. Fin novembre, il sera en effet à l'affiche de Boy Erased, le second film de Joel Edgerton. Inspiré d'une histoire vraie, le film raconte comment un enfant de pasteur se retrouve envoyé en thérapie de conversation pour "soigner" son homosexualité. Au casting, on retrouve Lucas Hedges, Nicole Kidman, Russell Crowe ou encore Troye Sivan.

Enfin, impossible de ne pas évoquer le prochain film de Xavier Dolan ! Quand on vous disait qu'il était sur tous les fronts, nous ne mentions pas. Après Ma vie avec John F. Donovan, le réalisateur de Mommy s’attellera à mettre en scène Matt & Max, l'histoire de deux amis proches des trente ans qui se déroulerait au Québec. Anne Dorval devrait à nouveau jouer le rôle de sa mère tandis que le tournage est annoncé pour cet automne. Une raison supplémentaire d'être excité à l'idée de découvrir le prochain bébé de celui qui nous comble de bonheur depuis 2009 et son premier film, J'ai tué ma mère.

Un remake pour « Boire et déboires »

Posté par vincy, le 4 août 2018

Ce n'est pas vraiment le remake que l'on attendait. Boire et déboires (Blind Date en vo), la comédie de Blake Edwards (1987) avec Bruce Willis et Kim Basinger, devrait faire l'objet d'une nouvelle version a confirmé Sony Pictures. Deux scénaristes sont déjà à la manœuvre, Chris Hazzard et Michael Fontana.

Les producteurs de Game Night et de la prochaine version de The Predator, Davis Entertainment, prévoient une histoire réactualisée.

Boire et déboires est davantage un film culte qu'un film mémorable. Il a plusieurs particularités malgré tout: ce fut le premier rôle au cinéma de Willis, un an avant le premier Die Hard, alors connu pour son personnage de David Addison dans la série Clair de lune (Golden Globe du meilleur acteur au passage). Basinger, à l'époque, était la star montante ayant enchaîné un James Bond, une comédie de Blake Edwards (déjà), un drame sportif avec Robert Redford, un drame de Robert Altman et surtout le sulfureux 9 semaines et demi. Enfin pour Edwards, ce sera son dernier succès populaire, avec une recette nord-américaine équivalente à des films comme Wall Street, Le dernier empereur et Full Metal Jacket, sortis la même année.

La comédie mélancolique et romantique est l'histoire d'un banquier de Los Angeles qui doit conclure un très gros contrat avec un riche homme d'affaires japonais, très strict et traditionaliste, au cours d'un dîner organisé par son patron. Il recherche alors une compagne pour la soirée. Sur les conseils de son frère et de sa belle-sœur, il jette son dévolu sur Nadia, qui sort tout juste d'une rupture sentimentale avec un riche avocat qui continue de la harceler. Il faut juste que Nadia ne boive pas. Et en effet, dès la première coupe, tout part en vrille...

Les rencontres animées de l’été (3/6) : Rocío Álvarez, réalisatrice de Simbiosis Carnal

Posté par MpM, le 3 août 2018

A l'occasion de cette pause estivale, Ecran Noir part à la rencontre du cinéma d'animation. Six réalisatrices et réalisateurs de courts métrages parlent de leur travail, de leurs influences et du cinéma en général.


Pour ce troisième épisode, nous avons posé nos questions à Rocío Álvarez, artiste multidisciplinaire d'origine espagnole, qui s'est fait connaître en 2012 avec son film de fin d'études Ecart de conduite, réalisé à la Poudrière. Elle présentait cette année un nouveau film en compétition à Annecy, Simbiosis Carnal, une fresque sur l'attraction sexuelle à travers les âges et les espèces, à mi-chemin entre l'essai politique et l'évocation poétique, qui aborde plus particulièrement l'évolution des contraintes posées sur le désir et le plaisir féminins en fonction des époques.

Dans un graphisme épuré, sur fond blanc, cellules, animaux et êtres humains des deux sexes (roses pour les mâles et bleus pour les femelles, une fois n'est pas coutume) se livrent aux jeux atemporels de l'amour sensuel et du sexe débridé, se métamorphosant au gré du récit. Bourré d'énergie et de fantaisie, le film est à la fois une ode joyeuse au désir sous toutes ses formes, et une réponse intelligente et drôle aux tentatives systématiques d'enfermement et de conditionnement auxquelles ont été soumises les femmes au fil des siècles.

Ecran Noir : Comment est né le film ?
Rocío Álvarez : Les premières images du film je les ai créées pour un concours de BD, dans le festival Fumetto. Le thème de l’année, c’était l’érotisme, et ça m’a inspirée. C’est à ce moment-là que j’ai créé ce couple rose et bleu et certaines transformations. C’était une BD de trois pages avec déjà ces figures mais avec un contenu peu profond, c’était simplement le délire sensuel imaginaire d’un fille autour d’un café. Après, j’ai voulu l’adapter en court métrage et là je lui ai donné un contenu plus personnel et critique. Pour qu’il puisse inspirer les gens mais aussi les faire réfléchir.

EN : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur les choix esthétiques ? Comment se sont-ils faits ?
RA : Le rose et bleu avec le blanc étaient là depuis le départ. J’ai voulu garder cette simplicité chromatique car je trouve que le rendu est assez élégant et épuré. En même temps, j’adore les textures et le trait que le vrai acrylique permet, du coup j’ai fait la peinture de quelques plans à la main ou au banc-titre et le reste en 2D avec le logiciel TVpaint mais avec beaucoup de couches pour rendre la texture vivante. Derrière le style épuré de chaque plan, il y a toute une histoire de couches, expérimentation et processus assez longs.

Pour le rose masculin et le bleu féminin, c'est venu un peu comme ça au hasard, mais je l’ai laissé car je trouve que c’est plus intéressant que de suivre le schéma habituel, comme un clin d’œil pour remettre en cause les traditions culturelles assumées. Et je l’ai su plus tard, mais dans la peinture de l’Antiquité, les femmes étaient souvent habillées en bleu et les hommes en rouge.

EN : Comment s'est fait l'équilibre entre le ton plutôt humoristique du film et les événements parfois tragiques qu'il relate ?

RA : Je pense que la clé, c’est la fluidité. Le rythme, c’est le plus important. J’ai conçu le film comme un show esthétique. Il y a des moments historiques qui sont vraiment trash, mais tout est évoqué un peu rapidement et poétiquement, du coup, tu peux être choqué, mais rapidement tu es déjà emporté par le contenu suivant.

EN : Quel a été le principal challenge au moment de la réalisation ?

RA : La partie la plus difficile a été de choisir entre toutes les idées possibles de mouvement et de contenu à chaque scène et en faire quelque chose de synthétique et rythmé, avec un sens.

EN : Quel genre de cinéphile êtes-vous ?

RA : J’aime bien découvrir des nouveaux talents en allant au cinéma et aussi voir des vieux classiques. Je suis fan de certains réalisateurs et réalisatrices mais je ne suis vraiment pas une cinéphile qui connaît toute l'histoire du cinéma. J’adore découvrir des courts métrages dans les festivals comme Clermont Ferrand ou bien les festivals d’animation d’Annecy ou Anima. Dans l’animation j’aime bien les court métrages qui osent un truc nouveau, soit une nouvelle esthétique, soit dans la narration. Je pense que c’est un bon format pour pouvoir oser.

EN : De quel réalisateur, qu’il soit ou non une référence pour votre travail, admirez-vous les films ?

RA : J’adore Michaela Paulatova et Joanna Queen. Et les films de Gianluci Toccafondo aussi.

EN : Comment vous êtes-vous tournée vers le cinéma d’animation ?

RA : J’ai toujours dessiné et d’abord j’ai fait les Beaux Arts en Espagne. Là-bas j’ai fait un peu d’animation et ça me plaisait déjà mais je continuais plus avec la peinture. C’était mon métier après l’Université. Après je suis allée au festival Animac en Espagne et j’ai découvert l’école de la Poudrière, car il y avait le directeur de l’école qui faisait une présentation et aussi qui montrait des films. J’ai adoré tout de suite et heureusement j’ai eu la chance d’être prise dans cette école. Depuis, je me dédie à cela.

EN : Comment vous situez-vous par rapport au long métrage ? Est-ce un format qui vous fait envie ou qui vous semble accessible ?

RA : Pour l’instant, ça ne me donne pas envie. Tellement de pression et de responsabilités sur les épaules... : peut-être qu'on perd le plaisir de la fabrication ! Mais qui sait, pour le futur, peut-être que je changerai d’avis.

EN : Comment voyez-vous l’avenir du cinéma d’animation ?

RA : Cette question est un peu ambitieuse pour moi je crois. Je ne pourrais pas vous dire. Je crois que les long métrages en 3D mainstream vont continuer à occuper la place dans les cinémas. Mais en même temps, chaque année, il y a de plus en plus d'écoles et de gens qui font des court métrages et aussi des festivals qui les montrent. Je crois que cette dynamique de crescendo va continuer. J’aimerais bien que les court métrages soient plus accessibles à tout le monde, que ça ne reste pas juste pour les festivaliers.

----

Pour retrouver toutes les rencontres animées de l'été

Eve : Jessica Chastain produira et jouera dans le prochain film de Matthew Newton

Posté par wyzman, le 2 août 2018

Plus productive que jamais, Jessica Chastain a décidé de prendre (plus ou moins) les commandes d'Eve, le prochain film du réalisateur australien Matthew Newton.

Un film fait sur-mesure

Selon les informations recueillies par Deadline, la société de production de Jessica Chastain, Freckle Films, s'est associée à Voltage Pictures pour produire Eve, un film d'action centré sur le rôle-titre, lui-même incarné par l'actrice nommée deux fois aux Oscars. Bien que les détails concernant le script soient encore inconnus, le média américain précise que le scénario sera écrit par son réalisateur, Matthew Newton.

Jessica Chastain et Kelly Carmichael, les fondatrices de Freckle Films, n'ont d'ailleurs pas caché leur excitation au moment d'annoncer ce nouveau projet. "Matthew est merveilleusement apte à façonner des personnages complexes et auxquels on peut s'identifier. Nous sommes fans de son travail et nous sommes ravis de collaborer avec lui et Voltage sur Eve" a déclaré la première. Tout cela avant que la seconde en précise : "Matt Newton a écrit un nouveau personnage merveilleux avec Eve et Jessica Chastain va de nouveau livrer une performance incroyable."

De son côté, le réalisateur de Who Are We Now et From Nowhere est tout aussi impatient à l'idée de commencer à travailler avec l'équipe."J'ai toujours admiré le travail de Jessica Chastain. Alors, quand j'ai écrit Eve, un personnage intelligent, fort et incroyablement compétent, elle a été mon premier choix pour la faire vivre. Je suis humble et ravi de collaborer avec Jessica et Voltage sur le film", a t-il déclaré. Aucune date de début de production n'a été donnée pour le moment mais cela ne saurait tarder.