Harry Potter et le prince de sang-mêlé : un épisode de transition efficace

Posté par vincy, le 9 juillet 2009

La projection presse parisienne se déroulait ce matin pour le sixième opus du magicien à la cicatrice. Le résultat est un divertissement dans la lignée des précédents. Cependant moins violent, se reposant davantage sur l'émotion, le film s'adresse de nouveau à un public très large, incluant les moins de 10 ans. Les ados ont les hormones qui les agitent et contrarient un peu leurs priorités : la lutte contre le mal peut bien attendre quelques bécottages.

Du coup HP6 apparaît comme un épisode de transition, sans final époustouflant. Plutôt en demi-teinte, il est le prologue à ce combat crucial qui se déroulera dans les deux prochains films. Cette fin d'époque permet aussi d'installer plus de psychologie et de ne plus se focaliser sur des séquences sensationnelles.

Le film ne décevra pas les fans. Les personnages gagnent en ambiguité et en profondeur. Les effets visuels donnent une cohérence artistiques à une saga de plus en plus noire, aux décors sordides. Il y a peu de révélations et il reste quelques énigmes à résoudre. L'ensemble, assez sage finalement, donne une impression de veillée funèbre avant l'Apocalypse.

Alors, en effet, les émois amoureux apparaissent comme un désir de survie, un espoir que tout cela n'est qu'un sale cauchemar.

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Harry Potter sur Ecran Noir

Jeu concours du 8 au 15 juillet : des places pour Un enfant pas comme les autres

Posté par MpM, le 8 juillet 2009

Un enfant pas comme les autresDans Un enfant pas comme les autres, un écrivain de romans de science fiction adopte un jeune orphelin qui prétend venir de la planète Mars. Fantasme enfantin ou troublante réalité ? Vite débordé, le nouveau papa ne sait plus que croire...

Ce 4e long métrage du réalisateur Menno Meyjes est l'adaptation d'une nouvelle de David Gerrold intitulée L'Enfant de Mars qui a remporté plusieurs récompenses à travers le monde, dont les prix Hugo et Nebula. L'écrivain est d'ailleurs producteur exécutif sur le long métrage.

A l'occasion de la sortie du film sur nos écrans le 15 juillet prochain, Ecran Noir met en jeu 10 places de cinéma. Pour participer, il suffit de répondre à la question suivante :

Un enfant pas comme les autres est la deuxième collaboration de l'acteur John Cusack avec le réalisateur Menno Meyjes. Comment s'appelait le film qui les a réunis pour la première fois ?

Les gagnants seront tirés au sort parmi les bonnes réponses, à nous adresser par e-mail en indiquant votre nom, votre email et votre adresse postale.

_________________metropolitan Filmexport

Un enfant pas comme les autres de Menno Meyjes
Avec John Cusack, Amanda Peet, Oliver Platt et Joan Cusack.
Au cinéma le 15 juillet 2009.

Mr Nobody sort du calendrier

Posté par vincy, le 7 juillet 2009

Un temps pressenti pour Cannes, puis reporté en octobre, le nouveau film de Jaco Van Dormael est finalement retiré des agendas et se retrouve sans date de sortie. Malgré la présence de Jared Leto, Diane Kruger, Sarah Polley et Rhys Ifans, ce conte fantastique qui devait signer le retour du cinéaste belge après 13 ans d'absence s'avère un chemin de croix. Refusé par Cannes, boudé par Venise pour le moment, cet énorme budget risque de devenir le plus gros flop de l'année...

Chéreau abandonne son Napoléon en rase campagne

Posté par vincy, le 6 juillet 2009

Invité d'honneur du Festival du film de Karlovy Vary (Rép. Tchèque), le cinéaste Patrice Chéreau a confirmé qu'il "laissait tomber" son projet autour de Napoléon. Le monstre de Longwood était en gestation depuis sept ans, et devait se tourner l'an dernier. Mais, avec un budget de 22 millions d'euros, malgré la présence d'Al Pacino dans le rôle de l'Empereur et la langue anglaise pour faciliter l'exportation, le réalisateur n'a jamais trouvé le financement.

Au printemps, Pacino avait accepté une offre, assez similaire (voir actualité du 11 avril), où Napoléon devient complice d'une jeune fille chez qui il est hébergé à son arrivée à Sainte-Hélène. Une manière d'enterrer définitivement le projet de Chéreau.

Après quatre ans d'absence derrière la caméra, le cinéaste est actuellement en post-production de son prochain film, Persécution, avec Charlotte Gainsbourg et Romain Duris. Il devrait sortir le 2 décembre prochain et pourrait être en sélection au prochain festival de Venise.

Après l’océan… ou le rêve avorté

Posté par Morgane, le 6 juillet 2009

apreslocean.jpg« - Toi, tu penses qu’on peut être Marilyn Monroe et Carl Lewis en bas et que ça passe »

L’Histoire : Shad et Otho, deux amis venus d’Abidjan, sont en Espagne où ils « se cherchent ». Ils rêvent de revenir en bienfaiteurs, en héros chez eux. Mais une descente de police musclée les sépare. Otho, reconduit à la frontière, rentre dans son pays sans rien. Pour son entourage déçu, c’est un maudit. Shad échappe à la police. Il poursuit son aventure « en cascadeur » à travers l’Europe.

Ce qu’on en pense : Silhouettes noires sur désert orangé, le film s’ouvre sur une scène à l’image d’un film animé de Michel Ocelot. Les deux silhouettes sont celles d’Otho et Shad, ivoiriens venus en Espagne chercher la fortune et se chercher eux-mêmes. Mais la police les sépare. L’un retourne à Abidjan tandis que l’autre continue son périple à travers l’Europe.

Les deux destins s’éloignent mais se ressemblent. Otho, de retour au pays, est considéré comme un maudit auquel l’Europe n’a pas ouvert les bras. Shad, lui, continue sa conquête du vieux continent mais celle-ci n’est pas aussi rose que dans les contes et son imaginaire ne lui traçait pas le chemin qu’il sera forcé d’emprunter.

Dans Après l’océan, ce sont deux visions du monde qui s’affrontent, deux cultures qui essaient de (co)exister. Le film soulève de nombreuses questions intéressantes (immigration, homosexualité, mariage blanc etc.) s’attardant principalement sur la notion d’Eldorado que représente l’Europe. Le discours d’Otho donne alors à réfléchir. De retour en Côte d’Ivoire, il souhaite vivement que les habitants de son village créent et arrêtent d’importer et d’imiter ce qui vient d’ailleurs. Il désire éviter les pièges de la grande machinerie du Nord et a toujours, comme il le dit, « une petite anticipation sur la globalité des choses ». Même si le film ne donne pas véritablement de réponse, et finalement tant mieux, la question est posée et le débat lancé.

La caméra fait de nombreux allers-retours, passant d’un continent à l’autre. S’en ressent alors quelques longueurs. Néanmoins, la musique (Tiken Jah Fakoly, la chorale Ste Catherine, les Go de Koteba etc.) qui berce le film séduit le spectateur. Ce dernier se laisse porter ne sachant pas toujours quoi penser de ce film qui, mélangeant clichés et réalité(s), bute sur une fin des plus paradoxales.

[REC]2 fera l’ouverture du 42e festival de Sitges

Posté par vincy, le 6 juillet 2009

Le festival international du film fantastique de Sitges (Espagne), sans doute la manifestation la plus prestigieuse dans le cinéma de genre, ouvrira sa 42e édition  le 2 octobre avec la suite de [REC], qui fera ainsi son lancement mondial.

Le premier épisode avait séduit 1,4 millions de spectateurs en Espagne. Sorti en avril 2008 en France, il avait réussi à captiver 554 000 spectateurs français. Réalisée, comme le premier opus, par Jaume Balaguero et Paco Plaza, la suite sera dans les salles ibériques dès le 9 octobre. Les Français devront attendre le 23 décembre pour découvrir la nouvelle histoire, qui prendra place quinze minutes après la fin du film originel. [REC] a déjà été revisité par Hollywood (En quarantaine).

Mélopées islandaises et mix monstrueux pour des films cultes

Posté par Claire Fayau, le 6 juillet 2009

En tant que partenaire, Ecran Noir vous convie aux événements festifs de Sinny & Ooko (tout l'agenda), pour faire le  plein  de cinéma et de musique.

Cela commencera dès le 11 juillet avec le ciné-concert de Laurent Levesque et Jonas Hellborg autour de la musique du film de Johnnie To, Vengeance. Le Forum des Images (Paris) à partir de 20h. Dans le cadre dy cycle "Vengeance" programmé par le Forum cet été, la Ciné Party rendra hommage aux Arts martiaux.

Le 2 octobre, pour la nuit blanche de Metz, l'islandais Bardi Johannsson fera un cinemix unique en son genre autour du film  muet Haxan, réalisé par Benjamin Christensen en 1922 .

Toujours dans la ville de Lorraine, le 8 novembre, au Festival de Musiques volantes, Montgomery continuera la tournée de son ciné-concert Mad Max, premier épisode de la franchisee post-apocalyptique. Le groupe breton vient de sortir un album, Stromboli.

Et le 21 novembre, il ne faudra pas manquer "Le cinéma de Sigur Ros" à l'Elysées Biarritz (Paris). Les islandais ont souvent contribué à des bande originales de films comme Vanilla Sky, Les fils de l'Homme, La vie aquatique, Immortel (de Bilal) ou la scène final de Mysterious Skin, et même Slumdog Millionaire (pour la bande annonce).

Blockbusters 2009: Harry Potter et les autres…

Posté par geoffroy, le 5 juillet 2009

hp6_blog.jpgLe mois de juillet débute et pas moins de sept films sont en concurrence directe. Voici notre troisième liste de favoris et d’outsiders, en attendant le vainqueur du mois. La lutte s'annonce féroce entre les dinousaures animés et le magicien.

1) Public Enemies de Michael Mann avec Johnny Depp, Marion Cotillars et Christian Bale
Sortie USA le 1er juillet / France le 8 juillet

Pour :
Michael Mann et son style inimitable ; une vision d’auteur ; le duo d’acteur et l’aura de Depp ; Dillinger, un personnage de cinéma fascinant ; film de gangster ; classicisme de l’œuvre ; public adulte
Contre :
Film d’auteur malgré les nombreuses scènes d’action ; public exigeant ; trop grand classicisme ; froideur du rendu numérique.

2) L’Age de glace 3 de Carlos Saldanha et Mike Thurmeier
Sortie USA le 1er juillet / France le 3 juillet

Pour :
3e opus autour d’un univers attachant et décalé ; fait suite au carton du deuxième ; période estivale lancée pour de bon ; public familial ; HP6 sur les écrans 15 jours après ; un démarrage historique en France comme aux USA

Contre :
Lassitude pour les suites à répétition ; difficulté dans le renouvellement (cas flagrant avec Shrek 3) ; Là-Haut marche encore très bien ; HP6 quand même …

3) Brüno de Larry Charles avec Sacha Baron Cohen
Sortie USA le 10 juillet/ France le 22 juillet

Pour :
Personnage issu de l’émission de télé Da Ali G Show ; Sacha Baron Cohen ; irrévérence affichée ; va sans doute bien plus loin que les récentes comédie US sorties ces dernières semaines ; un Borat bis.
Contre :
Question du renouvellement ; cibles potentielles ; le personnage et l’aspect politique qui en découle ; fait suite à une « tonne » de comédies sorties depuis mai (et une seule qui a vraiment trouvé son public) ; son niveau d’interdiction (NC-17 ou R).

4) Harry Potter et le Prince de sang mêlé
Sortie USA le 17 juillet / France le 15 juillet

Pour :
Le succès des cinq premiers opus (250 millions $ au minimum pour chaque épisode) ; l’attente insoutenable des fans depuis le report de sa sortie de novembre 2008 à juillet 2009 ; l’intensité du 6e tome ; HP6 sera LE film du mois. Seule question : franchira t-il la barre des 300 millions de dollars réalisés uniquement par le premier opus en 2001 ?

Contre :
L’échec commercial est tout simplement inenvisageable…

5) G Force de Hoyt Yeatman avec les voix de Nicolas Cage, Steve Buscemi et Penélope Cruz
Sortie USA le 24 juillet / France le 14 octobre

Pour :
Film dans la mouvance de Alvin et les Chipmunks (carton Noël 2007) ; public plus jeune que celui de HP6 ; mélange prises de vue réelles et images de synthèse.
Contre :
Concurrence de Harry Potter et de l’Age de glace ; date de sortie toujours risquée même en période estivale ; divertissement au détriment de la qualité artistique.

6) The Ugly Truth de Robert Luketic avec Gérard Butler et Katherine Heigl
Sortie USA le 24 juillet / France le 26 août

Pour :
Butler et Heigl (En cloque mode d’emploi) ; comédie romantique loin des films pour adolescents boutonneux ; qualité d’écriture a priori supérieure ; public adulte.
Contre :
Public plus pointu ; encore une comédie (certes romantique) ; une semaine avant Funny People.

7) Funny People de Judd Apatow avec Adam Sandler et Seth Rogan
Sortie USA le 31 juillet / France le 16 septembre

Pour :
Adam Sandler et Seth Rogan ; nouvelle réalisation de Apatow depuis En cloque mode d’emploi ; qualité d’écriture du bonhomme.
Contre :
Encore une comédie (la 12e en trois mois !) ; doit effacer le semi-échec du dernier Sandler (Rien que pour vos cheveux, 2008) ; aucun de grands comiques américains n'a trouvé son public cet été.

Les outsiders de la rédaction :

- I love You, Beth Cooper (sortie USA le 10 juillet et France le 07 juillet). On peut toujours être surpris par un Chris Colombus en forme (si, si). Le ton décalé et un peu rétro du film peut lui assurer un succès honorable.

- Orphan (sortie USA le 24 juillet et France indéterminée). Un thriller s’invite donc en ce mois de juillet. Voici une contre programmation réjouissante face aux comédies et autres blockbusters imposés. Le film, réalisé par le cinéaste du très correct La Maison de cire, sortit en 2005, mérite notre attention et celui des spectateurs.

Note aux auditeurs du blog Ecran Noir

Posté par petsss, le 4 juillet 2009

La playlist de la rédaction se tourne cet été vers les inévitables blockbusters américains. L'occasion de constater que l'éponge hollywoodienne récupère à peu près tout ce qui traine dans les bacs à disque, n'hésitant jamais à piocher dans les standards les plus incontournables surtout lorsqu'il s'agit de les détourner (voire la reprise désormais culte de Mike Tyson sur In the Air Tonight de Phil Collins pour The Hangover).

A Perfect Circle aura été invité par la production de Taking Pelham 1 2 3 pour meubler la bande son avec son glaçant Counting Bodies Like Sheep To The Rythm Of The War Drums (inutile de préciser qu'il va y avoir des morts dans le film). Les intonations monacales du Introitus de Lauridsen seront bien évidemment à mettre au crédit des pérégrinations mystiques (toujours un peu abracadabrantes) de Hanks dans Angels and Demons. Quant à la toujours précieuse Billie Holiday, il faudra se déplacer pour voir Public Enemies afin de l'entendre pousser la chansonnette Love Me Or Leave Me.

En vous souhaitant une bonne écoute estivale...

Blockbusters ’09 : Qui est Scrat ?

Posté par vincy, le 3 juillet 2009

scrat.jpg

Dès le premier épisode de L'Age de glace, il est devenu le petit plus. Petit par la taille. Enorme par ses gags. Muet (enfiin presque puisqu'il émet des cris stridents dès que son gland est menacé), obsessionnel, courageux, inconscient, audacieux, hilarant, Scrat est devenu le plus célèbre écureuil animé depuis L'écureuil fou de Tex Avery. Mais ce n'est pas qu'un "squirrel" c'est aussi un "rat". Ce mix est évidemment complètement inventé.

Pour le reste, il suffit de lui mettre un gland dans son champ de vision pour que toutes les catastrophes surviennent. Digne ancêtre du Coyote qui ne parvient pas à attraper Bip-Bip.

Du coup, dans le deuxième épisode, il a servit de teaser, en étant vedette de la bande annonce, puis de star invitée, où ses péripéties ponctuaient chaque séquence du dessin animé. On en venait à rire davantage avec son idée à la noix qu'avec l'histoire de la fonte des glaces.

Les producteurs l'ont si bien compris qu'ils ont fait de Scrat une star à part entière du troisième, L'Age de glace 3 - le temps des dinosaures. Là encore la première bande annonce n'a mis en vedette que son immense talent à laisser échapper son gland. mais surtout, on l'autorise à tomber amoureux et vivre une véritable histoire dans l'histoire.

A quand un spin-off de Scrat? Car il résiste à tout ce monomaniaque. Même à son créateur. Peter de Sève a vu sa créature devenir célèbre malgré lui.  Il était un clin d'oeil à l'âge d'ôr de l'animation hollywoodienne, qui introduisait L'âge de glace, et le concluait, loin de la trame centrale. Mais en l'insérant dans une bande annonce, il est devenu culte et les producteurs ont alors construit un personnage qui devait s'intégrer dans un scénario qui n'avait pas été prévu ainsi.

Universel, simple, le réalisateur Carlos Saldanha avoue travailler sur un projet de long métrage autour de Scrat. Il faut juste inventer la bonne histoire, sans paroles, qui puisse durer 90 minutes. Sans casser les noisettes.