R&sonn@nces

Posté par vincy, le 3 juillet 2009

Ce n’était pas dans la rubrique cinéma. Il s’agissait juste de la une de Courrier International. « Iran : Pourquoi la révolution n’a pas eu lieu (pas encore) ». Quel rapport avec le 7e Art ? Il faut revenir au festival de Cannes. Ouverture de la sélection Un certain regard par le film Les chats persans, de Bahman Ghobadi. Le film recevra un prix spécial par le jury.

Bahman Ghobadi, Caméra d’or en 2000 pour Un temps pour l’ivresse des chevaux, est un des cinéastes les plus représentatifs de la Nouvelle vague du cinéma iranien, celle qui délaisse les allégories poétiques pour privilégier un regard plus social et réaliste. Dans un entretien à Télérama, il s’explique sur ce style plus radical. « J’ai laissé de côté les considérations esthétiques, raconte Ghobadi. Il était temps de foncer et de montrer la société iranienne. Le cinéma iranien s’est trop affadi ces dernières années en essayant de composer avec la censure. On avait peur de faire des films. Les techniciens et les acteurs refusaient de tourner si on n’avait pas d’autorisation gouvernementale. Tout est contrôlé, alors que le pays bouge et que les sujets de films sont innombrables. C’est pour ça que dès qu’on m’a suggéré de faire un film sur les musiciens, je me suis lancé. Dans la clandestinité. »

Ghobadi, primé dans de nombreux festivals du monde entier avec ces cinq longs métrages, n’est pas le bienvenu dans son propre pays. Ses films ne sont pas autorisés par les autorités islamiques. Dans Les chats persans, il démontre, avec une scène qui fait rire jaune l’absurdité du discours des Censeurs.

Si le film, en tant qu’œuvre cinématographique, subit son scénario puzzle, il devient, en tant qu’œuvre politique, une fiction documentaire incontournable. Les récents événements en Iran montrent à quel point la tragédie des Chats persans résonne avec justesse. Dans ce film, la musique « underground », du punk au hip-hop en passant par le rock alternatif, est souvent interdite sous le seul prétexte que ces chants persans sont en anglais. Cette jeunesse iranienne, en écho à la jeunesse chinoise évoquée par Lou Ye dans son film sur la répression de Tian An Men, résiste déjà à sa manière : soirées, concerts, chansons… et l’exil quand tout devient insupportable, quand les séjours en prison se multiplient. A peine remis de a dépression nerveuse, Bahman Ghobadi vient lui-même d’être arrêté et incarcéré avant d’être libéré, tandis qu’il revenait, à ses risques, dans son pays (voir actualité du 11 juin).

Finalement le film de Ghobadi montrait déjà les raisons de la colère iranienne, les moyens de sa résistance (Internet, le bouche à oreille…), l’aspiration à s’exprimer librement comme objectif fondamentaliste. L’arrestation du réalisateur prouvait par la même occasion que le régime iranien ne supportait pas cette liberté de parole. Le résultat est évidemment l’inverse de ce qu’ils souhaitaient. Ces tyrans prouvent qu’il est légitime de se battre contre une tel dictat, qu’ils répriment aveuglément toute opposition.

 Les Occidentaux, pour un coût raisonnable, celui d’une place de cinéma, peuvent ainsi afficher leur solidarité en allant voir (et écouter) le mélancolique film de Ghobadi. En France, il faudra attendre le 23 décembre. Drôle de date, si lointaine alors que les événements sont si proches. Car, d’ici là, l’Iran aura peut-être versé beaucoup trop de sang. Ils découvriront un Iran moderne, jeune, musical mais, hélas, désenchanté.

Blockbusters 2009: en juin, le retour en force des Transformers

Posté par geoffroy, le 2 juillet 2009

Première constatation et pas des moindre, les gros bras de la comédie made in USA ont mordu la poussière. En fait le marché se concentre sur quatre films par mois depuis Wolverine. Quatre films qui sortent leur épingle du jeu et réuisent les autres au rôle de figurant. Hélas, cette concentration touche aussi les films indépendants et les films étrangers, dont aucun ne réussit vraiment à séduire et entraîner un buzz suffisant pour toucher un public plus large.

Sur les quatre comédies programmées courant juin, seule l’excellente virée des Very Bad Trip a cartonné. En effet, Will Ferrell (Land of the Lost), Eddie Murphy (Imagine that) et Jack Black (Year One) ont été mis K.O par un trio de quasi inconnu sur grand écran (même si Bradley Cooper ne le restera plus très longtemps). En résistance face aux Transformers de Bay (une baisse de 36%, soit la plus faible du top 10 avec Star Trek), la comédie ennivrée s’envole sans coup férir vers les 220-230 millions de dollars. Toujours dans la section comédie, The Proposal avec Sandra Bullock et Ryan Reynolds, sort gagnant de son duel avec Year One. Un peu différent car saupoudré de touches romantiques, il devrait finir sa course au-delà des 100 millions de $, probablement 120-130. Il s’agirait donc du deuxième succès pour Reynolds après X-Men Wolverine et battrait, par la même occasion, Matthew McConaughey et son médiocre Hanté par ses ex.

Sans démériter, Pelham 123 de Tony Scott subit logiquement l’arrivée massive des robots de la Paramount. Deuxième week-end et deuxième chute importante. Les 70 millions $ sont atteignables et correspondraient, grosso modo, aux scores habituels de Denzel Washington. Son coût (100 millions de $) lui impose un succès à l’international. La présence de John Travolta peut aider, le style de film aussi, mais rien n’est gagné pour ce film qui aurait pu faire mieux : il s'agissait du seul thriller majeur du mois.

Michael Bay et Steven Spielberg (en tant que producteur) se frottent les mains. Transformers 2 a tout simplement réalisé un démarrage monstrueux. Cinq jours d’exploitation et 200 millions $. Avec se score il se place juste derrière les 203 millions $ de Batman le chevalier noir. Les critiques assassines n’auront pas refroidi les spectateurs et le délire bien indigeste de Bay fait mouche. Désormais la question est posée : va-t-il supporter un bouche à oreille identique au Batman de Nolan et s’envoler vers les 400 millions et plus ? Le doute est permis même s’il n’a pas vraiment de concurrence avant Harry Potter. Les 350 millions $ sont d’ores et déjà assurés tout comme un gros succès au niveau mondial. En effet, le film cartonne à l’international même si les robots devraient, au final, moins bien s’exporter que le 6e opus du magicien de Poudlard. Le milliard semble loin (sauf si le film maintient sa cadence aux Etats-Unis), mais les 708 millions $ du premier opus risque d’être battus.

Pour terminer ce petit bilan de mi-parcours quelques rappels: Là-Haut de Pixar devrait dépasser les 300 millions $ et devenir le deuxième plus grand succès de la firme à la lampe ; Star Trek de Abrams franchira les 250 millions $, inaugurant ainsi une nouvelle franchise ; Very bad trip est lancé au-delà des 200 millions ; enfin les autres poids lourds oscillent entre 120 et 180 millions $ et doivent leur salut à l’international. Depuis le début de l’année 13 films ont dépassé les 100 millions $ (bientôt 14 avec The Proposal), 3 films les 200 millions (4 avec Very Bad Trip dans les prochains jours) et Transformers 2 sera, vraisemblablement le week-end prochain, le premier film de l’année 2009 à franchir les 300 millions $.

L’Eden pour Karl Malden (1912-2009)

Posté par vincy, le 1 juillet 2009

karlmalden.jpgL'acteur Karl Malden, de son vrai nom Mladen Sekulovich, est décédé ce mercredi 1er juillet à l'âge de 97 ans. Il est marié depuis 1938 à Mona Greenberg. A 25 ans il monte sur les planches de Broadway. Karl Malden, sur scène come au cinéma, sera longtemps relié à Elia Kazan. Il joue au théâtre dans Un tramway nommé désir pui All My Sons. Au cinéma, il est un brillant second rôle face à Marlon Brando dans Un tramway nommé désir (Oscar du meilleur second rôle masculin) et Sur les quais (juste une nomination au même Oscar).

Mais il a aussi joué avec les plus grands. Henry Hathway (Le carrefour de la mort, 1947), Alfred Hitchcock (La Loi du silence, 1953), John Frankenheimer (Le prisonnier d'Alcatraz, 1962), John Ford (La conquête de l'Ouest, 1962), Norman Jewison (Le Kid de Cincinnati, 1965, en manager de Paul Newman), Franklin J. Schaffner (Patton, 1970). De McQueen à Widmark en passant par Cooper, il a toujours assuré une forte présence à l'écran, même sans être tête d'affiche. Il était capable de rôles graves comme extrêmes.

C'est évidemment dans Les rues de San Francisco, la série TV, qu'il va se faire(re)connaître dans le monde entier durant cinq saisons. Il avait réalisé un film en 1957 et n'avait plus rien tourné depuis un épisode de The West Wing en 2000.

Ni hommes à femmes, ni comique, il fait partie de ces figures d'Hollywood qui ont laissé leur marque pour rendre la lumière plus belle sur les stars.

Président de l'Académie des Arts et des Sciences du Cinéma (l'organisateur des Oscars) de 1989 à 1992, Karl Malden a été distingué en 2003 par la Screen Actors Guild pour l'ensemble de sa carrière.

Cinéma suédois à Paris pour fêter la présidence européenne du pays

Posté par vincy, le 1 juillet 2009

La Suède va présider l'Union Européenne durant le second semestre 2009. Pour l'occasion, l'Institut suédois programme du 7 au 11 juillet cinq séances de cinéma en plein air dans le jardin de son hôtel particulier du Marais. Seront diffusés le hit Millénium, le film primé partout, Morse, des courtsmétrages humoristiques, le biopic Instants éternels et le film français se déroulant sur une île suédoise, Les grandes personnes. C'est gratuit mais il est recommandé d'amener des chaises pliantes et des couvertures.

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Institut suédois : 11 rue Payenne, 75003 Paris ; site internet

Pina Bausch s’éclipse (1940-2009)

Posté par vincy, le 30 juin 2009

hableconella.jpg

L'une des plus grandes chorégraphes de ces quarante dernières années vient de mourir subitement d'un cancer diagnostiqué il y a cinq jours.

Parce que c'etait beau, aérien, gracieux, magique, inégalable, fluide, sensuel, aquatique, romantique, cosmopolite, joyeux, triste, ludique, émouvant, son art frôlait le pur génie chorégraphique. Elle laisse orphelin son Tanztheater de Wuppertal.

Il était naturel que le cinéma soit visuellement fasciné par ses mouvements amples, ses corps qui s'entrechoquent en douceur ou s'entremêlent en défiant les lois de la gravité, ces hommes qui cherchaient à ésduire ces femmes, et inversement. Chantal Ackerman avait réalisé un documentaire, Un jour Pina a demandé (1983). Autre docimentaire, celui de l'sraélienne Lee Yanor, Coffee with Pina (2006)

 On la voit dans le film de Federico Fellini, en princesse aveugle dans E la nave va. Elle reprenait alors son rôle de non voyante de sa plus célèbre création, "Café Müller" (1978). Ce même Café fut mis en scène pour le prologue de Parle avec elle, de Pedro Almodovar. Le cinéaste termine son film avec une autre pièce, "Masurca Fogo" (1998).

Pina Bausch avait réalisé La plainte de l'impératrice (1990). Mais, surtout, Wim Wenders avait annoncé à Cannes qu'il allait réaliser avec elle un film nommé Pina. Ce film en 3D dont le tournage devait commencer en septembre.

Pierre Etaix récupère (enfin) cinq de ses films

Posté par vincy, le 30 juin 2009

etaix1.jpgPremière victoire après de nombreuses défaites Le cinéaste Pierre Etaix est devenu ces derniers mois un symbole de la défense du droit d'auteur. Etaix a remporté un Oscar en 1963 avec son court métrage Heureux anniversaire co-signé avec Jean-Claude Carrière et a réalisé cinq longs métrages. Homme de cirque et dessinateur, amateur de burlesque à l'instar de son ami Jerry Lewis, il fut aussi l'assistant-réalisateur de Jacques Tati sur Mon oncle

Vendredi 26 juin , le Tribunal de Grande instance de Paris l'a autorisé à recouvrer les droits sur cinq de ses films que lui contestaient depuis 2007 la société Gavroche Productions, qui n'a jamais exploité ses longs-métrages. La décision du tribunal étant exécutoire, les négatifs sont déjà partis aux Archives françaises du film (AFF) pour des vérifications techniques, notamment les éléments sonores.

Flash-back en 2004. Pierre Etaix et le scénariste Jean-Claude Carrière entrent en négociation avec la société Gavroche Productions, en vue de restaurer et d'exploiter quatre films qu'ils avaient co-écrits : Le Soupirant, Yoyo, Tant qu'on a la santé et Le grand amour, en plus d'un autre écrit par Pierre Etaix seul, Le pays de Cocagne. Ils signent un contrat de cession de droits d'auteur, donnant ainsi l'intégralité des droits sur les cinq oeuvres réalisées entre 1963 et 1970. Ce contrat, proposé par l'ancienne avocate du réalisateur, Me Francine Wagner-Edelman, cédait à la société Gavroche Productions, gérée par le producteur Alain Wagner, frère de l'avocate, les droits exclusifs de restauration, de représentation et d'exploitation des cinq longs métrages pour le monde entier. Mais la société de production ne leur avait adressé en retour aucun document d'acceptation. Deux ans et demi plus tard, les auteurs avaient donc fini par considérer que, faute d'engagement ferme de la part du producteur, le contrat était caduc.

etaix21.jpgUn contrat annulé et 10 000 euros de dommages 

Cependant Gavroche Productions s'est dépêché de contester cette interprétation, et, dès janvier 2007,  elle fait publier le contrat au Registre public de la cinématographie et de l'audiovisuel (RPCA). En réplique messieurs Etaix et Carrière engagent une action en justice en décembre 2007, soutenus par la SACD. Le TGI vient de leur donner raison, "en l'absence de consentements valablement échangés" et a prononcé la "nullité du contrat de cession de droits d'auteur publié au RPCA".

Le tribunal a aussi débouté la société de productions des poursuites de contrefaçon qu'il avait engagées contre la Fondation Groupama GAN pour le cinéma à qui elle reprochait d'avoir fait restaurer les négatifs de Yoyo et présenté le film lors de projections publiques en 2007 (Festival de Cannes, du Festival du cinéma de Paris). Gavroche productions devra d'ailleurs verser 10 000 euros de dommages et intérêts à la Fondation pour procédure abusive.

Pourtant ce même TGI de Paris avait créé la polémique. Le 28 novembre dernier, il avait rejeté vendredi la demande formée par Pierre Etaix et Jean-Claude Carrière, de "restaurer et d'exploiter non commercialement" ceux-ci. Tout en reconnaissant "l'importance pour le patrimoine cinématographique français des oeuvres en cause", le Tribunal avait estimé qu'un tel argument est "sans portée" sur le contentieux qui oppose les demandeurs à la société Gavroche Productions. En revoyant l'affaire, afin que le dossier soit jugé sur le fonds, il a laissé les milieux culturels s'emparer rapidement du sujet, devenu depuis une affaire politique. "Je me battrai jusqu'à la mort pour qu'aucun autre auteur ne subisse ce que je vis", avait alors affirmé Pierre Etaix, dont le ton inhabituellement tragique contraste avec les oeuvres burlesques.

etaix3.jpg 56 000 signatures pour la pétition 

Car depuis, aucun de  ces cinq films puissent ne peut-être exploité ou restauré. La ministre de la Culture et de la Communication de l'époque, Christine Albanel, a souhaité une "issue rapide" du conflit juridique qui empêche la nouvelle sortie en salles des films de Pierre Etaix et a réaffirmé son "soutien moral" au cinéaste. Elle avait reçu une délégation, conduite par le comédien Jacques Weber et composée de Tom Novembre, Christophe Malavoy, Cabu et Jean-Paul Rappeneau qui lui avait remis une pétition de 56 000 signatures appelant à favoriser la diffusion des films de Pierre Etaix.

Etaix, 80 ans, a très mal vécu cet épisode. Accablé, il spérait que ses oeuvres très estimées soient diffusées de nouveau au plus grand nombre de son vivant. La décision de novembre dernier était pour beaucoup incompréhensible. Le cinéaste avait en plus trouvé un partenaie, la Fondation Thomson, qui s'engageait à restaurer les quatre négatifs à ses frais, et ne demandait ue le droit de sauvegarder son oeuvre. Des distributeurs réputés pour leur travail pour les films de patrimoine, Wild Side et Carlotta, avaient fait des offres fermes pour exploiter ces films et Arte souhaitait les diffuser lors d'une rétrospective. Cette demande pouvait aussi se ressentirsur les marchés internationaux.

Aussi les amis du cinéastes ont-il décidé de jouer l'opinion conte le système. Mise en ligne sur le site internet d'Etaix, une pétition avait recueilli près de 19 000 signatures, dont celles de Woody Allen et David Lynch, en quelques jours, avant de tripler son nombre grâce aux réseaux sociaux et à Internet. Le monde du cinéma belge s'est mobilisé le 18 novembre 2008 lors d'une soirée de soutien organisée au théâtre de la Toison d'or à Bruxelles.

C'est donc la fin d'un imbroglio juridique. Même si Gravroche peut faire appel d'ici un mois, on peut espérer (re)voir les films de Pierre Etaix en version restaurée prochainement. "Ce n'est que justice ! J'espérais ce dénouement heureux, j'ai attendu bien longtemps", a déclaré de son côté à l'AFP Pierre Etaix, vendredi dans la soirée. "Mon souhait est avant tout que mes films ressortent en salles et pour cela qu'ils soient restaurés au plus vite" a-t-il dit, ajoutant : "ce cinéma-là franchit très bien les frontières, car il n'a pas besoin de sous-titres".

387 millions de $ en 5 jours pour la sortie mondiale de Transformers 2

Posté par vincy, le 29 juin 2009

En dollars courants, et non pas en nombre d'entrées, la suite de Transformers a fait tombé de nombreux records et prouve que l'on peut réussir le lancement d'un film en sortie mondiale simultanée, un mercredi de juin hors période de fêtes ou de week-end férié. Le plus étonnant sans doute est que ce film très mauvais (si l'on excepte les beaux yeux de Megan Fox et le perfectionnisme des effets spéciaux) réussisse l'exploit, frôlant les scores de l'excellent Batman Le chevalier noir et battant ceux du génial Spider-Man 2.

387 millions de $ en cinq jours, dont 201 millions de $ sur les 10 000 écrans (répartis dans 4 234 cinémas) nord américains. Côté Amérique du Nord, Transformers 2 n'a pas réussi à égalé Batman (203,8 millions de $, en démarrant de vendredi à mardi) mais a relégué aux archives le record de Spider-Man 2 pour un démrrage le mercredi (152,4 millions de $). Dans le monde, le film a récolté 186,1 millions de $ depuis ses avant-premières au Royaume Uni et au Japon. Un résultat en deça de son box office américain qui étonne tant ces dernières semaines les blockbusters avaient tendance à faire mieux à l'étranger que sur le sol américain. Mais surtout côté international, Transformers 2 ne réalise que la troisième meilleure performance, derrière Pirates des Caraïbes 3 (216, 3 millions de $) et Harry Potter et l'ordre du Phoenix (193 millions de $). Dans 58 pays sur 9 910 écrans, le film a réussi à établir des records de lancement dans des pays comme la Chine.

Les franchises attirent en masse les publics qui cherchent un spectacle garanti avec des personnages déjà connus. Surtout, d'ici la fin de la semaine, le film de Michael Bay, malgré son coût astronomique, devrait être rentabilisé. Cela ne va pas arranger ceux qui plaidaient pour un contrôle des budgets au sein des studios hollywoodiens.

Deux autres changements pour les Oscars

Posté par vincy, le 29 juin 2009

Cela serait-il le début d'une révolution? L'Académie des Oscars a modifié sur deux autres points son règlement. Après avoir élargi à dix le nombre de nommés pour l'Oscar du meilleur film (voir actualité du 24 juin 2009), les organisateurs ont décidé de rendre la catagéorie "Meilleure chanson" facultative. Si le nombre de chansons valables n'est pas suffisant, la catégorie n'apparaîtra pas cette année-là.

Deuxième changement, les Oscars honorifiques - Irving Thalberg (cinéastes), Jean Hersholt (humanitaires) et les Oscars d'honneur (pour l'ensemble de la carrière) - seraient remis dans une cérémonie "à part", en novembre plutôt que lors de la soirée des Oscars. Ce choix a l'avantage de raccourcir la soirée, et donc de ne pas perdre d'audience en cours de show. Ce système est déjà en vigueur pour les Oscars techniques. Les Oscars honorifiques seraient au nombre de quatre maximum par an et annoncés dès septembre.

Ces deux choix ont aussi deux inconvénients. Sans chanson, comment faire venir les stars de la musique aux Oscars et ponctuer la soirée de numéros musicaux divertissants et souvent attendus par les plus jeunes spectateurs? L'absence des Oscars d'honneurs, relégués loin des caméras et réservés à une élite de 500 personnes, empêchera aussi les Oscars de jouer son rôle de lien patrimonial entre les générations. Plutôt que de changer cette règle, pourquoi ne pas choisir des personnalités plus en phase avec l'époque : plus de femmes, de cinéastes étrangers, de comiques ou de maîtres de genres.

Double emploi pour Hafsia Herzi

Posté par vincy, le 28 juin 2009

La comédienne Hafsia Herzi, révélée par La graine et le mulet, et césarisée pour l'occasion, est en train de terminer le tournage de Joseph et la fille. Ce deuxième film de Xavier de Choudens (Frères, 2004) est le récit du dernier braquage de Joseph, qui a purgé une peine de prison de 20 ans, en initiant la fille de son co-détenu. Joseph sera interprété par Jacques Dutronc, et Herzi hérite du rôle de Julie, sa future complice. Dutronc signe son retour sur le grand écran, depuis Le deuxième souffle et UV en 2007.

Hafsia Herzi enchaînera avec Jimmy Rivière, de Tedddy Lussi-Modeste, qui passe au long métrage après trois courts. Le film réunit Béatrice Dalle, Serge Riaboukine et Guillaume Gouix (remarqué dans la série "Les bleus"). Le tournage débute fin juillet en Isère.

La jeune comédienne a aussi été filmée par Raja Amri (Anonymes). Elle a deux autres projets en attente. On la verra surtout dans Le roi de l'évasion, d'Alain Guiraudie, qui sortira en salles le 15 juillet, après son succès à la Quinzaine des réalisateurs.

Dimanche, sur la chaîne Planète, le documentaire sur Harvey Milk

Posté par vincy, le 27 juin 2009

25 ans avant le film de Gus Van Sant, Harvey Milk, qui a valu l'Oscar du meilleur acteur à Sean Penn dans le rôle-titre, il y avait eu un documentaire, The Times of Harvey Milk. La chaîne Planète a la bonne idée de diffuser le documentaire dimanche 28 juin à 22h30.

Le film de Robert Epstein et Richard Schmiechen dresse le portrait d'Harvey Milk, premier homme politique gay à être élu en Californie, et dont l'assassinat en 1978 par Dan White, conseiller municipal, eut un très fort retentissement dans la société américaine.

Le documentaire a reçu six récompenses, dont l'Oscar du meilleur documentaire en 1984.

Une bonne idée alors que la "Gay Pride" parisienne (officiellement Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans) ce samedi célèbre 40 ans de luttes homosexuelles depuis les émeutes new yorkaises de Stonewall sous le thème de « 1969 – 2009 : Fier-e-s de nos luttes, à quand l’égalité réelle ? ».

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voir aussi mon blog sur les Toiles Roses