Agnès Varda, Grand prix de la SACD

Posté par vincy, le 5 juin 2009

Le Grand prix 2009 de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) a été attribué pour à la cinéaste Agnès Varda, pour l'ensemble de sa carrière. La documentariste, récemment césarisée, connaît tous les honneurs depuis la sortie des Plages d'Agnès. Après Costa-Gavras, Colline Serreau et Patrice Chéreau (l'an dernier), c'est la quatrième fois durant ces quinze dernières années qu'une personnalité du cinéma reçoit cette récompense.

Les prix seront remis le 15 juin. Parmi les autres lauréats notons la présence de Philippe Lioret, le réalisateur de Welcome, dans la catégorie cinéma.

David Carradine retrouvé pendu dans un hôtel de Bangkok (1936-2009)

Posté par vincy, le 4 juin 2009

carradine.jpgSelon plusieurs sources concordantes, l'acteur David Carradine, né en 1936, a été retrouvé pendu dans sa luxueuse chambre d'hôtel de Bangkok en Thaïlande.

Connu ces dernières années pour avoir été le fameux Bill à tuer dans Kill Bill de Quentin Tarantino, il avait aussi brillé comme vedette de la série Kung-fu dans les années 70 et le personnage principal de Cannonball. Grand habitué des films d'arts martiaux et de genre, beaucoup oublie qu'il a joué pour les plus grands : Robert Altman (Le privé), Martin Scorsese (Bertha Boxcar et Mean Streets), Walter Hill (Le gang des frères James). C'est le biopic En route pour la gloire de Hal Ashby, en 1976, qui lui vaut ses premières récompenses.

Dans L'oeuf du serpent, Carradine fut aussi magnifié par le regard du Maître Ingmar Bergman, où il a Liv Ullman comme partenaire. Par ailleurs, il réalise You and me en 1972, Mata Hari en 1978 et Americana en 1981. Après une prometteuse décennie, Carradine sombra dans l'alcool et la drogue et par conséquent, dans de médiocres productions durant 20 ans. De plus en plus présent à la télévision (la série Alias), Tarantino le fait renaître dans son Kill Bill, et particulièrement dans le volume II où il s'offre un face à face anthologique avec Uma Thurman.

Si aucun de ses récents films n'est mémorable, il avait tourné avec boulimie ses derniers temps. A Bangkok, il tournait le film Stretch du Français Charles de Meaux.

Cannes veut se transformer

Posté par vincy, le 4 juin 2009

auditoriumlumiere.jpgQuatre ans de travaux. Mais aucune fermeture de prévu. Le Palais des festivals de Cannes dit s'agrandir, s'embellir, et gagner 300 fauteuils. Le chantier a attendu la fin du 62e Festival du film pour commencer.

Dans un premier temps, la rénovation du Palais va permettre de restructurer les façades et le parvis côté Croisette, mais surtout d'agrandir le théâtre Debussy. Cette salle réservée aux projections presse de la Compéttition et la sélection Un Certain Regard est aujourd'hui trop petite pour recevoir les journalistes comme les festivaliers. Cette première phase coûte  9,86 millions d’euros et se déroulera durant les étés 2009 et 2010 mais aussi durant le prochain hiver, entre chaque grande manifestation.

Mais le plus gros du travail sera la deuxième étape. D'une part celle-ci n'est toujours pas financée (49 millions d'euros tout de même) d'autre part il s'agit d'un chantier d'une toute autre ampleur. L'appel à architecture lancé en mars dernier par la Ville, propriétaire du bâtiment, demande à mettre en conformité et embellir le grand auditorium Lumière, mais aussi les petites salles. Le Grand auditorium qui est le lieu où tous les films en compétition et hors-compétition sont présentés officiellement doit gagner au minimum 300 places, principalement en orchestre. Il faut donc remodeler, agrandir, moderniser, améliorer l'acoustique. Le foyer, un peu désuet, doit aussi être repensé. Des écrans géants seront accrochés à l'extérieur du bâtiment. Les travaux sont idéalement prévus entre l'été 2011 et l'été 2012.

160  millions d'euros

Au total, le maire de Cannes estime que la restauration et l'extension du palais coûteront 160 millions d'euros et s'étaleront de 2009 à 2013. La façade sera modifiée, avec devant l'hôtel Majestic, une extension souterraine de 20 000 m2. Ce Palais doit rivaliser avec les nouveaux ensembles prévus à Toronto et Venise.

La mairie essaie aussi de convaincre la SNCF pour que la gare de Cannes, principal point d'arrivée des festivaliers, subisse un énorme lifting. Elle est en effet très laide (les rails sont situés sous une rocade routière et le bâtiment est sombre et poussiéreux) et sa rénovation est attendue depuis vingt ans. Pour cacher cette "horreur", la mairie de Cannes a financé en 2006, à ses frais, une fresque représentant Jean Gabin aux commandes de sa locomotive dans La Bête humaine, le film de Jean Renoir. "Pendant des mois, la SNCF dont l'autorisation était nécessaire, a refusé car une locomotive à vapeur n'était pas assez moderne à l'heure du TGV...", a confié le maire, M. Brochand.

Blockbusters 2009 : le box office US de mai déçoit…

Posté par geoffroy, le 3 juin 2009

Le mois de mai s’achève, un petit bilan s’impose. S’il reste encore un long métrage à pouvoir prétendre ravir la place de n° 1 au Star Trek de Abrams (Là-Haut de Pixar ), le constat mitigé pour ne pas dire décevant du box-office de mai résonne comme un écho à la qualité cinématographique assez faible des longs-métrages en lice. Et ce n’est pas le dernier Terminator qui nous contredira…

Malgré un démarrage tambour battant, Wolverine dégringole de 69% en second week-end et devrait achever sa carrière vers les 175-180 millions de dollars, en dessous de Monstres contre Aliens, champion du premier trimestre. Correct en valeur absolue, mais plutôt décevant pour Le "spinoff " de l’année.

Démarrages en demi-teinte pour Anges & Démons et Terminator Salvation. Si les deux films devraient terminer leur carrière autour des 130-140 millions de dollars, il n’est pas certain que le quatrième opus de John Connor puisse sauver la mise à l’international comme le film de Howard (200 millions dollars en seulement deux week-end !).

De son côté, La Nuit au musée 2 a totalisé 70 millions lors du Memorial Day (week-end férié de 4 jours), et fait moins bien que le Monde de Narnia 2 sur trois jours (53 millions contre 55 millions). Son succès dépendra du bouche à oreille comme de sa capacité à bien « marcher » en semaine. Rien n’est gagné, mais dépasser les 150 millions est tout à fait jouable, tout en restant décevant : précisons que le premier opus avait rapporté 250 millions aux States.

Reste le cas Star Trek. Malgré une qualité discutable, le film plaît aussi bien aux critiques, qu’au public… américain et dans une moindre mesure anglais. Véritable mythe dans le pays de l’oncle Sam, Star Trek version Abrams vient de dépasser les 200 millions de $ de recettes, une première depuis Batman en juillet dernier. Sa fin de carrière sera probablement aux alentours des 220-240 millions de $.

Face aux 318 et 317 millions engrangés l’année dernière à la même période par Iron-Man et Indiana Jones 4, les blockbusters de mai 2009 font pâle figure. Sans doute par effet de dilution. En effet, aucun – même Star Trek – n’a été suffisamment bon ou attendu pour susciter une adhésion significative. Avant de passer au mois de juin, revenons quelques instants sur Là-Haut et Jusqu’en enfer. Si le deuxième ne peut, malgré ses qualités indéniables, rivaliser avec des blockbusters grand public un « petit » 65-75 millions serait une belle performance. Son mauvais démarrage semble déjà compromettre sa carrière.

Reste notre ami Pixar. Salué par la presse lors de son passage à Cannes, une voie royale l’attend jusqu’au 1er juillet, date de sortie de L’Age de glace 3. Soit une éternité. Manquer les 200 millions semble impensable tout comme les 500 millions monde. D'autant que son premier week end l'a placé parmi les cinq meilleurs démarrages de Pixar. Ira-t-il plus haut que Star Trek?

Blockbusters 2009 : Will Ferrell, Eddie Murphy , Jack Black … ?

Posté par geoffroy, le 2 juin 2009

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Le mois de juin débute bientôt et pas moins de 5 films sont en concurrence directe. Voici notre deuxième liste de favoris et d’outsiders, en attendant le vainqueur du mois.


1) Land of the Lost de Brad Silbering avec Will Ferrell

Sortie USA le 05 juin / France août 2009

Pour :
Brad Silbering cinéaste responsable des Orphelins Baudelaire ; la star comique Will Ferrell ; adaptation d’une série TV des années 70 ; univers fantastico-comique ; ton totalement décalé et visuellement intéressant.

Contre :
Encore une adaptation de série TV ; côté un brin kitch de l’ensemble ; uniquement pour les fans de Ferrell ? ; grand nombre de comédies programmé courant juin.

2) Imagine that de Karey Kirkpatrick avec Eddie Murphy

Sortie USA le 12 juin / France le 30 septembre

Pour :
Eddie Murphy reste Eddie Murphy ; comédie plus douce amer et moins scatologique ; rôle de la dernière chance pour un revirement de ton ?; le cinéaste Kirkpatrick a signé le scénario de Chicken Run et des Chroniques de Spiderwick et a réalisé Nos voisins les hommes.

Contre :
Les derniers rôles affligeants de Murphy ; encore une comédie même si le ton diffère ; concurrence de Will Ferrell et de Jack Black ; capacité du cinéaste à passer de l’animation au long-métrage en prises de vues réelles.


3) The Taking of Pelham 1 2 3 de Tony Scott avec Denzel Washington et John Travolta

Sortie USA le 12 juin / France le 29 juillet

Pour :
Trio Tony Scott, Denzel Washington, John Travolta; premier vrai film d’action-suspens de l’été; mise en scène toujours percutante du petit frère Scott; public adulte.

Contre :
Calibrage et aseptisation du film façon grand studio ? ; risque de cabotinage de la part des deux stars ; le sujet du film vu et revu des milliers de fois ; l’exigence du public.


4) Year One de Harold Ramis avec Jack Black

Sortie USA le 19 juin / France le 12 août

Pour :
Jack Black évidemment ; Jude Apatow à la production et Harold Ramis à la réalisation ; originalité du pitch ; deux semaines avant les vacances d’été ; public assez large.

Contre :
Encore une comédie ; l’enchaînement des films estampillés Apatow ; lassitude du public donc pas le droit à la déception comique ; sortie une semaine avant Transformers (même s’il ne s’agit pas forcément de la même cible).

5) Transformers : Revenge of the Fallen de Michael Bay avec Shia LaBeouf et Megan Fox

Sortie USA le 24 juin / France le 24 juin

Pour :
Suite du carton Outre-Atlantique 2007 ; savoir-faire de Bay pour les films pop corn ; Spielberg à la production ; tout est mis en place pour qu’il soit LE succès de l’été voir de l’année ; sortie tranquille avant celle de HP6.

Contre :
Sauf cas de bouse atomique de nullité, on ne voit pas comment le film pourrait se planter. Film du mois, de l’été, de l’année ?

Les outsiders de la rédaction :

- Very Bad Trip (sortie USA le 05 juin et France le 24 juin). Film réalisé par Todd Phillips (le réalisateur de Road Trip et surtout de Starsky et Hutch) avec un pitch laissant la place au grand n’importe quoi. La concurrence va être rude, mais il peut vraiment tirer son épingle du jeu. A suivre, donc.

- The Proposal (sortie USA le 19 juin et France le 23 septembre). Retour de Sandra Bullock deux après Prémonition. Production Disney, comédie romantique avec Ryan Reynolds (Wolverine) et sans doute beaucoup de bons sentiments à la clé ou vers la fin. Pourquoi pas !

- My Sister’s Keeper (sortie USA le 26 juin et France le 16 septembre). Film de contre programmation parfait face aux Transformers, ce drame avec une tête d’affiche (Cameron Diaz) pourrait faire pleurer dans les chaumières…

La maison Nucingen : cauchemar éveillé

Posté par Claire Fayau, le 2 juin 2009

nucingen.jpg Synopsis: l'histoire se passe dans les années 20.  William, un jeune aristocrate, vient de gagner au poker une propriété au Chili , près de Santiago.Il y emmène sa femme Anne-Marie afin qu'elle puisse s'y reposer. Dès leur arrivée, ils sont accueillis par des  personnages étranges et envahissants soudés autour d'une  oppressante et poétique figure ,celle d'un fantôme, celui de  Léonor,disparue accidentellement. La maison aux contours étouffants, devient le théâtre d'une incroyable  substitution liée aux angoisses et désirs d'un homme insatisfait. 

Notre avis: Ce film est tout simplement inracontable, déroutant, déconcertant, onirique, "ruizien" dans son aspect le plus caricatural. On est effrayé par la réalisation plus proche du téléfilm ou de la série B que du Temps retrouvé.

Mais qu'est-il arrivé à Raoul  Ruiz ? A -t-il été contaminé par la folie de ses personnages ? Il est entendu que les cartésiens n'apprécieront pas le film. Les autres s'ennuieront, en rigoleront. Le grotesque devient ridicule et s'il ne tue pas il assassine un scénario, pourtant inspiré du roman de Balzac. Alors on voit Laure de Clermont-Tonnerre soufflant dans un tibia comme dans une flûte,  Laurent Malet  goûtant  le cerveau de feu Laure de Clermont-Tonnerre. Les acteurs dialoguent entre eux de façon surréaliste, avec humour (certaines répliques sont vraiment drôles) et parfois lisent du Pascal. C'est décousu, sans aucun intérêt. Pour une maison aux esprits, le film en manque terriblement, d'esprit. On ressort du ciné...  halluciné, victime de ces productions fantaisistes françaises surannées.

Twilight, grand vainqueur des MTV Movie Awards

Posté par vincy, le 1 juin 2009

Avec cinq prix, dont celui du meilleur film, le premier chapitre de Twilight fut le grand vainqueur des MTV Movie Awards 2009.

Présentée par Andy Samberg, la soirée a rendu hommage à Ben Stiller (avec un MTV Generation Award) eta offert un mix parodique de Iron Man, Kung Fu Panda et Tonnerre sous les tropiques.

Meilleur film : Twilight

Meilleur acteur : Zac Efron (High School Musical 3)

Meilleure actrice : Kristen Stewart (Twilight)

Meilleure révélation masculine : Robert Pattinson (Twilight)

Meilleure révélation féminine : Ashley Tisdale (High School Musical 3)

Meilleure performance comique : Jim Carrey (Yes Man)

Meilleur méchant : Heath Ledger (Batman Le chevalier noir)

Meilleur baiser : Kristen Stewart et Robert Pattinson (Twilight)

Meilleur combat : Robert Pattinson et Cam Gigandet (Twilight)

Meilleur moment WTF (What the Fuck?!) : Amy Poehler pissant dans l'évier (Baby Mama)

Meilleure chanson de film : "The Climb" de Miley Cyrus (Hannah Montana: The Movie)

Un autre regard sur Star Trek

Posté par christophe, le 31 mai 2009

Christophe Train fut l'un des collaborateurs les plus importants de l'histoire d'Ecran Noir. Il participa au site de 1997 à 2000, couvrant le festival de Cannes en 1997 et 1998 avec Vincy Thomas. Christophe est aussi un grand fan de la série "Star Trek", un pur "trekky". Cela explique pourquoi nous diffusons sa vision du dernier film de J.J. Abrams. Star Trek, avec plus de 200 millions de $ au compteur au mois de mai, fut aussi le film le plus vu en Amérique du Nord durant les cinq premiers mois de l'année.

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Onzième épisode sur grand écran du feuilleton culte éponyme (créé en 1966), Star Trek relance un intérêt évident pour cette saga avec la caméra de J.J. Abrams, le créateur de la série Lost. Star Trek était accusé d'être ringard, trop littéraire (voire Shakespearien), sans action, pour ne pas dire ennuyeux : ceux-là peuvent revoir leur copie.

Le metteur en scène réussit l'exploit (incroyable) de séduire les plus ardents admirateurs de la saga (dont je suis) comme ceux qui n'en ont jamais été vraiment fans, tout en réinventant le mythe. Une véritable Odyssée spatiale ! Ce récit - en forme de "prequel" à tout ce qui suivra - adopte néanmoins le principe de la "revisitation" thématique de la franchise (TV et cinéma) dans sa totalité. Est-ce à dire que J.J. Abrams en profite pour tout chambouler de A à Z ? Non, absolument pas ! Ilconstruit un autre univers dans lequel sa vision de Star Trek s'émancipe, à la manière d'un Batman par Christopher Nolan qui n'avait rien en commun avec celui de Burton.

Star Trek 11 ou 1bis (selon) évoque la jeunesse et la rencontre de Kirk et Spock, qui apprennent à dépasser leur rivalité, pour contrecarrer les noirs desseins de Nero, un Romulien animé par un désir de vengeance. L'intrigue réserve quelques surprises malicieuses. Ainsi, l'acteur Leonard Nimoy, l'historique Monsieur Spock de la série, est invité à endosser une nouvelle fois, à 78 ans, sa panoplie de Vulcain aux oreilles pointues.

J.J. Abrams a fait un film fabuleux qui excelle en tout point, de mon point de vue. Le plus grand soin a été pris pour être respectueux de la franchise et des personnages créés par Gene Roddenberry au cours des années 60. Techniquement, tout est bon. Le son et les images sont superbes. Les (jeunes) acteurs, plus ou moins connus du grand public, interprètent leur personnage avec justesse. Bref un blockbuster calibré et formaté pour séduire une nouvelle génération de spectateurs. Car, au-delà du respect pour la franchise "Star Trek" dont fait preuve J.J. Abrams dans chaque plan, la troupe (Zachary Quinto, Simon Pegg, Eric Bana, Karl Urban, et le mésestimé Bruce Greenwood) solidifie l'ensemble.

Evidemment ce Star Trek et son classicisme formel nous renvoient à la Science-Fiction cinématographique des années soixante, balayée en son temps par le chef d'oeuvre de Kubrick (2001, L'Odyssée de l'Espace). En cela, on remonte le temps aussi bien dans l'histoire que dans la forme. J.J. Abrams a dépoussiéré les machines mais n'a pas eu la vision nécessaire pour faire de Star Trek un film de SF de référence pour la décennie qui suit. Prudence de l'auteur ou exigences des studios?

Pourtant, malgré cela, et contrairement à mes amis d'Ecran Noir, ce nouveau chapitre de la moribonde franchise "Star Trek" se révèle une authentique réussite. Car grâce à cette régénérescence, Star Trek est de nouveau "tendance" même les Inrocks en ont fait leur couverture!) et ne connaît pas la crise de la quarantaine.

Il ne vous reste plus qu'à vous téléporter dans une salle de cinéma pour essayer de comprendre le culte mondial autour de cette série, à la fois "vintage" et indémodable.

Canal Plus arrête L’hebdo cinéma

Posté par vincy, le 31 mai 2009

A la fin du mois de juin, L'hebdo cinéma (qui s'appela aussi Extérieur jour durant deux saisons), l'émission hebdomadaire dédiée au 7e art sur Canal +, s'arrêtera. Dernier clap pour Daphné Roulier qui la présentait depuis septembre 2005. Roulier n'aura donc pas e l'occasion de s'installer dans la durée comme l'avait fait Isabelle Giordano et son Journal du cinéma (1991-2001). Canal + réfléchit à un nouveau concept tout en images, selon Le Parisien.

France 2 va aussi revenir sur l'actualité du cinéma avec une émission en images. Moins chers, plus rapides à monter, ces produits cathodiques compensent surtout une grande absence de l'actualité cinématographique, le plus souvent relayée dans des talk-shows où la culture se mélange au sport et à la politique.

Cependant, Canal Plus prouve une fois de plus que le cinéma n'est plus essentiel pour le modèle économique de la chaîne. Les séries et le sport constituent des produits d'appel plus intéressants. On l'a vu à Cannes avec Le Grand Journal et son incapacité, très critiquée par la profession, à traiter de la compétition et des bons films sans stars. Le glamour l'emporte toujours. Mais imagine-t-on une émission similaire aux Jeux Olympiques ou au Mondial de football, sans commentateurs, experts, critiques, et juste avec des interviews de 10 minutes de stars ?

Daphné Roulier devrait présenter L'effet papillon à la rentrée. Le directeur de la chaîne a promis une émission mensuelle de cinéma exclusivement ciblée pour les cinéphiles.

Pour les pro-von Trier, Pompidou le vénère en intégrale

Posté par vincy, le 30 mai 2009

affiche-lvt.jpgLe 3 juin, le film le plus contreversé du danois Lars von Trier, Antichrist, qui a valu à son actrice, Charlotte Gainsbourg le prix d'interprétation féminine au dernier festival de Cannes, sort dans les salles françaises. Interdit au moins de 16 ans mais dans sa version complète, contrairement à de nombreux pays où il sortira coupé de quelques plans "choquants".

Le Centre Pompidou et le Festival Agora de l'IRCAM diffuseront la première rétrospective intégrale consacrée au cinéaste, co-créateur d'un Dogme éphémère, provocateur, dépressif, adoré, haït, manipulateur, Palme d'or (Dancer in the Dark) et Grand prix du jury (Breaking the Waves).

Du 8 au 22 juin, "Lars von Trier, par-delà le bien et le mal" permettra aussi de dialoguer avec le réalisateur en direct de Copenhague, en ouverture, le lundi 8 juin à 18h30, et le mercredi 10 juin à 19h30, ce coup-ci en compagnie, depuis Paris, de l’écrivain américain Mark Danielewski et du compositeur britannique Brian Ferneyhough : les trois artistes discuteront sur "la complexité de leur art et sur les espaces labyrinthiques, virtuels ou réels, de leurs œuvres respectives".

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informations : Centre Pompidou et IRCAM