[We miss Cannes] 13 Palmes d’honneur

Posté par vincy, le 14 mai 2020

Depuis la Palme des palmes en 1997 pour Ingmar Bergman, le Festival de Cannes a couronné 12 autres artistes par une Palme d'honneur, dont 6 Français. Passage en revue avec un extrait de leur premier film présenté à Cannes (le deuxième pour Belmondo puisque son premier film cannois fut le même que celui de Jeanne Moreau). Certains sont très connus, d'autres beaucoup moins.

1997: Ingmar Bergman

2002: Woody Allen

2003 : Jeanne Moreau

2005 : Catherine Deneuve

2007 : Jane Fonda

2008 : Manoel de Oliveira

2009 : Clint Eastwood

2011 : Jean-Paul Belmondo

2011 : Bernardo Bertolucci

2015 : Agnès Varda

2016 : Jean-Pierre Léaud

2017 : Jeffrey Katzenberg

2019 : Alain Delon

Echec et mat pour Max Von Sydow (1929-2020)

Posté par vincy, le 9 mars 2020

Carl Adolf von Sydow, né le 10 avril 1929, s'est éteint le 8 mars à l'âge de 90 ans. Il était citoyen français depuis 2002. Sa grande silhouette (1m93), sa voix caverneuse, forte et profonde, et son visage coupé au couteau, trois caractéristiques qui lui conféraient souvent des rôles de dirigeants ou de méchants, des bienveillants ou des inquiétants, de prêtres ou le diable, d'oppresseurs ou d'auteurs. A chaque fois il était charismatique.

Révélé par Alf Sjoberg (Mademoiselle Julie, 1951) et Ingmar Bergman avec qui il tourne 11 films (Le Septième sceau, où il joue une partie d'échecs avec la mort, 1956, Les fraises sauvages, Au seuil de la vie, Le visage, La source, A travers le miroir, Les communiants, L'heure du loup, Une passion, Le lien) , Max Von Sydow devient très vite courtisé par Hollywood (George Roy Hill, John Huston et George Stevens pour commencer).

L'Exorciste de William Friedkin fera de cet acteur admiré une star mondiale en 1973. On le voit ensuite alternants grands films et blockbusters, films d'auteurs et navets: Les trois jours du condor de Sydney Pollack, A nous la victoire de John Huston, Flash Gordon de Mike Hodges, Conan le Barbare de John Milius, un James Bond (Jamais plus Jamais), Dune de David Lynch, Hannah et ses sœurs de Woody Allen, SOS Fantômes 2 d'Ivan Reitman, L'éveil de Penny Marshall, en vilain dans Minority Report de Steven Spielberg, en docteur dans Shutter Island de Martin Scorsese, avant de conclure sa filmographie avec Ridley Scott (Robin des Bois), Stephen Daldry (Extrêmement fort et incroyablement près) et Star Wars épisode VII: Le réveil de la force. On se doute que tous ces cinéastes voulaient s'emparer un peu de l'âme de Bergman à travers lui.

Il a aussi tourné en Italie, en France, au Danemark... On le croise ainsi dans Cadavres exquis de Francesco Rosi, Le désert des tartares de Valerio Zurlini, La mort en direct de Bertrand Tavernier, Pelle le conquérant de Bille August (Palme d'or), Europa de Lars von Trier, Jusqu'au bout du monde de Wim Wenders, Les meilleures intentions de Bille August (Palme d'or encore), Le sang des innocents de Dario Argento, Le scaphandre et le papillon de Julian Schnabel, Un homme et son chien de Francis Huster, Oscar et la dame rose d'Eric-Emmanuel Schmitt, ou son dernier film, Kursk de Thomas Vinterberg... On l'a vu aussi dans la mini-série Nuremberg, dans les Tudors et dans Game of Thrones.

Il ne se souciait pas du genre - fantasy ou drame, SF ou thriller, mélo (nombreux) ou historique - ni de la taille du rôle. Avec 8 langues parlées, ce provençal d'adoption avait arrêté de tourner, ne trouvant plus de rôles intéressants. Il voulait vivre, tout simplement.

Nommé une fois à l'Oscar du meilleur acteur (Pelle le conquérant) et une fois dans la catégorie second-rôle masculin (Extrêmement fort...), il avait reçu un trophée spécial à Cannes en 2004 et plusieurs prix honorifiques dans les festivals internationaux. Son prestige était sans doute ailleurs: il a tourné dans cinq films nommés à l'Oscar suprême, et a été le double de Bergman au cinéma durant les années 1950-1960. "La plupart de ce que je sais, je l'ai appris de lui" expliquait-il à propos du maître suédois. Préférant la littérature et le théâtre, et tout art de l'oralité, au cinéma, Max Von Sydow était considéré comme intellectuel, reconnaissant le cinéma et le jeu comme futiles. Athée, il ne croyait pas dans une forme de vie après la mort. Même si, chez lui, il y avait toujours une part de doute. Cette ambiguïté qui lui permettait d'être si nuancé et si subtil dans chacun de ses personnages, les empathiques comme les monstrueux.

Muse d’Ingmar Bergman, Bibi Andersson s’éteint (1935-2019)

Posté par vincy, le 14 avril 2019

Bibi Andersson, de son véritable nom Berit Elisabeth Andersson, née à Stockholm le 11 novembre 1935, est morte aujourd'hui, 14 avril 2019. Formée comme Greta Garbo à l’Académie d’art dramatique de Stockholm, l'actrice suédoise fut l'une des muses de Ingmar Bergman, qui l'a engagée est engagée au théâtre de Malmö pour jouer du August Strindberg avant de l'enrôler au cinéma en 1955. Il lui offre alors un petit rôle dans Sourires d'une nuit d'été, puis en 1957 un rôle plus important, celui de la compagne de Jof, dans Le Septième Sceau. On la voit ensuite sous l'oeil du maître, infidèle ou guérisseuse, dans Les Fraises sauvages, Au seuil de la vie, Le visage, L'Œil du diable, Persona, Toutes ses femmes, Une passion Le lien, et Scènes de la vie conjugale, leur dernier film ensemble en 1973. Elle tourne Persona, où elle soigne Liv Ullmann, une actrice en crise qui a perdu la parole, juste après avoir tourné dans un western de Ralph Nelson, La Bataille de la vallée du diable. Eclectique.

Bibi Andersson a aussi tourné avec Alberto Sordi, John Huston (La Lettre du Kremlin), Sergio Gobbi, George Schaefer, André Cayatte, Robert Altman (Quintet, avec Paul Newman et Brigitte Fossey), Gabriel Axel (Le festin de Babette), Marco Bellocchio (Le rêve du papillon)... Sans oublier le film catastrophe avec Alain Delon, Airport 79.

La comédienne avait pris sa retraite il y a 9 ans. En 2009, un AVC l’avait laissée handicapée. Depuis elle ne prononçait plus un mot...

Elle a été Prix d'interprétation au festival de Cannes en 1958 pour Au seuil de la vie d'Ingmar Bergman, Prix d'interprétation au festival de Berlin en 1963 pour Alskarinnan (La Maîtresse) de Vilgot Sjöman et meilleure actrice aux National Society of Film Critics Awards en 1968 pour Persona de Bergman. Elle fut membre du jury de Cannes en 1972.

La Rochelle 2018: Fanny et Alexandre, le décor et l’imaginaire

Posté par Martin, le 12 juillet 2018

Fanny et Alexandre (1982) est, à juste titre, considéré comme le film testamentaire d’Ingmar Bergman, dont on célèbre les 100 ans de la naissance et qui, à cette occasion, a eu l'honneur d'une grande rétrospective au Festival du Film de la Rochelle.

Film de 3 heures – dont la version télévisée en fait 5 – il résume, théorise et diffracte à la fois la vie et l’œuvre du cinéaste suédois. Sa vie, on peut la lire dans son délicieux texte autobiographique (Laterna magica) qui fait la part belle à l’imagination du jeune Bergman : il définit d’abord son lien avec les autres sous les auspices du mensonge et du jeu. Il s’étonne d’ailleurs quand ses parents et ses amis ne goûtent pas son plus beau mensonge – il fait croire à l’école qu’il a été vendu à un cirque. Son œuvre est connue pour l’analyse poussée des rapports humains dans des milieux troubles, où la folie et la violence guettent toujours, que ce soit au sein du couple, da la famille ou du monde (l’ombre du nazisme). Contrairement à ce que son titre pourrait laisser penser, Fanny et Alexandre n’est pas l’analyse du rapport entre la sœur et le frère – ce que sera davantage Cris et chuchotements par exemple – et d’ailleurs Fanny prend nettement moins de place dans le récit qu’Alexandre. Si le point de vue est nettement celui du jeune garçon, sa sœur est néanmoins son auditrice privilégiée, et c’est en cela qu’elle est centrale, devenant celle qui entre dans les récits d’Alexandre : elle y croit. Dans le cinéma de Bergman, la vraie famille, c’est celle avec qui l’on crée un imaginaire collectif et donc bien souvent avec qui l’on monte sur scène – gens du cirque, du théâtre, montreurs d’ombres. Ainsi, la dramaturgie comme la scénographie du film pourraient se résumer à la façon de passer d’un monde à l’autre, de la dureté du réel aux puissances de l’imaginaire. Fanny et Alexandre se partage en trois parties qui chacune crée un espace propre, aux cloisons bien différentes.

La première partie marque le règne des rideaux. Le film commence d’ailleurs par le visage de l’enfant derrière un petit théâtre de marionnettes. On le découvre donc depuis une scène miniature comme si l’on était invité dans les coulisses. La famille a un théâtre, et le père, la mère, la grand-mère d’Alexandre sont des acteurs et, si on ne les voit pas jouer, leur maison devient une grande scène, délimitée par les tentures. Les portes, toujours encadrées de rideaux, sont grandes ouvertes, et l’espace poreux, comme le montre bien la scène de la danse, une farandole qui fait passer les personnages dans toutes les pièces. Cette porosité n’est pas que physique, elle est aussi sociale puisque les employés du théâtre sont invités à la même table, ou que la servante est acceptée sans difficulté comme amante d’un oncle, puis mère de son enfant. La fluidité de tous ces passages se traduit autant par les amples mouvements de caméra que par les liens qui se tissent entre les êtres : quand l’un s’essouffle en pleine danse, c’est son frère qui meurt deux scènes plus tard. Le voile recouvre le corps, et le paradis, celui d’un imaginaire collectif heureux, est à jamais perdu.

Dans la seconde partie, les tentures rougeoyantes font place à des murs blancs et nus. L’austère maison du pasteur, nouveau père des deux enfants, est une épure glaçante, aux portes lourdes, aux fenêtres grillagées. L’enferment est là encore aussi physique que symbolique. Dans une scène inoubliable, Alexandre est frappé par son beau-père, puni par ce qu’il ment… mais, au fond, ment-il ? L’enfant a inventé un conte de princesses enfermées qui se seraient échappées par la fenêtre et seraient mortes noyées. Mais les filles du pasteur sont effectivement mortes noyées, et n’est-il pas en train de raconter sa propre histoire, lui qui ne peut sortir de cette maison devenue prison ? Alexandre transforme ses sentiments réels en histoire, car il est doué du gène familial, contrairement au pasteur qui, lui, nie toute possibilité de fiction. Comment sortir de cet enfer, quand les lois – de Dieu et des hommes – l’interdissent ? Ce n’est pas la logique des événements qui permet aux enfants de s’échapper mais plutôt un vrai tour de passe-passe scénaristique qui fait basculer le film dans l’imaginaire : un ami de la famille débarque avec sa malle magique et embarque littéralement le frère et la sœur. Ils ne sortent pas par une porte, mais plutôt par la force de la pensée, la pensée qu’ils sont soudainement invisibles au fond de ce coffre. Quand le magicien l’ouvre, le pasteur n’y voit que du feu. Il n’y a rien.

La troisième partie bascule donc avec ce coffre – qui est aussi d’une certaine manière le cercueil du père, donc y entrer est la plus grande des transgressions. Les enfants atterrissent dans un atelier de marionnettes. Ce nouveau décor est la concrétisation du rapport à l’imaginaire, et les règles de la physique y sont défiés : quand Alexandre cherche les toilettes la nuit, il entre par une porte de placard et ressort immédiatement par une autre. C’est un univers clos sur lui-même, comme un monde en miroir. Le garçon se heurte à deux frères dont l’un est androgyne (dualité au sein du dédoublement). Il n’y a plus d’entrée ni de sortie, pas de fenêtre donc pas de jour ni de nuit, mais seulement des coulisses et un monde entre deux. Ce passage nécessaire dans les entrailles de la création rend Alexandre apte à poursuivre la quête du père, celle d’un créateur. Quand il retourne dans la maison familiale, la mère et la grand-mère décident d’ailleurs de reprendre le théâtre et de remonter ensemble sur scène, comme un retour au temps béni d’avant. Un retour vraiment ? Impossible d’effacer la mort du père, les deux bébés nés entre-temps, les traces des coups, reçus par le corps et l’âme d’Alexandre et dans le regard de Fanny, la traversée du monde des marionnettes…

A la fin, le film peut, à la manière d’A la recherche du temps perdu quand le narrateur comprend que l’objet de sa littérature sera la vie que nous venons de lire, recommencer, éternellement raconté par Alexandre, derrière son petit théâtre, qui tire le rideau et rejoue pour nous la plus belle des fictions.

Les reprises de l’été: Bresson, Bergman, Pollack et Varda

Posté par vincy, le 4 juillet 2018

Journal d'un curé de campagne de Robert Bresson (1951)

L'histoire: Un jeune prêtre que brûle la passion de son apostolat et que ronge, à son insu, la maladie, s'installe dans sa première cure, à Ambricourt, un petit village du Nord. D'emblée, ses paroissiens ne lui manifestent qu'indifférence. Pensant trouver un meilleur accueil au château, il doit bientôt déchanter. Le comte a une liaison avec l'institutrice, et la comtesse vit recluse, révoltée contre Dieu depuis la mort en bas âge d'un de ses enfants. Par jalousie, Chantal, leur fille, pousse le prêtre à intervenir auprès de sa mère. En suivant ce conseil dont il ignore la perversité, le saint homme provoque maints désordres qui aggravent encore son isolement et accroissent ses tourments.

Pourquoi il faut le voir? Ce roman éponyme de Georges Bernanos (l'auteur de Sous le soleil de Satan que Maurice Pialat transposa sur grand écran, ce qui lui valu une Palme d'or) reçu le Grand prix du roman de l'Académie française. Mais la raison de (re)voir ce chef d'œuvre de Bresson est ailleurs. Prix Louis-Delluc et Grand prix à la Mostra de Venise, c'est la quintessence de la filmographie du cinéaste: pas de psychologie, une épure radicale, aucun jugement de valeur, des tourments contradictoires et tout autant de mystères. C'est à la fois austère et envoûtant.

L'œuf du serpent d'Ingmar Bergman (1977)

L'histoire: A Berlin, en novembre 1923, Abel, Juif  étranger dans son pays, apprend un jour que son frère Max  vient de se suicider. Il emménage avec la femme de ce dernier, Manuela, dans un étrange appartement. Derrière le suicide de Max et les multiples bizarreries de l'appartement se cache en fait le terrible Hans Vergerus, un médecin fou, pratiquant des expériences sur l'être humain et assassin méthodique...

Pourquoi il faut le voir? Outre son casting (David Carradine, Liv Ullmann, Heinz Bennent, Gert Fröbe...), il s'agit de l'unique production hollywoodienne du maître Bergman. Une curiosité en soi. Pour la petite histoire, Bergman voulait échapper aux impôts et s'était exilé en Allemagne où il tourna le film, un hommage à Fritz Lang. C'est aussi l'un des films les plus noirs du cinéaste. Sans doute lié à sa dépression de l'époque. Entre un monstre immonde, qui symbolise ce que sera le nazisme, et la métaphore sur le mal, qui pousse l'humain à détruire, cet œuf est avant tout un superbe film sur la paranoïa.

Out of Africa de Sydney Pollack (1985)

L'histoire: Karen Christence Dinesen est une jeune aristocrate danoise qui rejoint le Kenya britannique pour épouser le frère de l'amant qui n'a pas voulu d'elle. Par son mariage, elle devient la baronne Karen Blixen. Elle en vient vite à éprouver un amour profond pour l'Afrique, alors que l'Europe entre dans la Première Guerre mondiale. Elle s'acharne à faire pousser des caféiers sur les terres nues et désolées de sa ferme, dans l'espoir de protéger la tribu africaine qui y vit. Délaissée par son mari volage, Karen s'éprend violemment d'un chasseur farouche, épris d'aventures, Denys Finch Hatton.

Pourquoi il faut le voir? 7 Oscars, dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur, c'est déjà un bon argument en soi. Le duo Meryl Streep - Robert Redford rivalisent en beauté avec les somptueux paysages africains. Mais ce mélodrame, inspiré du roman autobiographique La Ferme africaine de Karen Blixen publié en 1937, fut aussi un énorme succès international. Son ampleur n'est jamais pesante tant le film s'avère délicat, retenu, "moderne" dans son propos. Les émotions sont là mais le film n'est pas un drame classique tant il ne parle que d'humanité. Mais peut-être que la seule belle raison est de revoir cette scène d'avion survolant la savane avec le thème musical sublime et atemporel de John Barry.

L'une chante, l'autre pas d'Agnès Varda (1977)

L'histoire: Deux jeunes femmes vivent à Paris en 1962. Pauline, étudiante, rêve de quitter sa famille pour devenir chanteuse. Suzanne s’occupe de ses deux enfants et fait face au drame du suicide de leur père. La vie les sépare ; chacune vit son combat de femme. Pauline devient chanteuse dans un groupe militant et itinérant après avoir vécu une union difficile en Iran. Suzanne sort peu à peu de sa misère et travaille au Planning familial…

Pourquoi il faut le voir? Le cinéma alerte d'Agnès Varda se met au service d'un film politique et féministe. Politique car il scrute l'évolution de la société française. Féministe, parce qu'il s'agit bien de deux personnages féminins qui doivent exister dans une monde toujours masculin. On est plongé dans une France gaulliste puis giscardienne, celle de la révolution sexuelle, de Mai 68, de la Loi Veil, de la crise pétrolière. C'est une chronique sur la durée dans une période effervescente. Varda n'impose aucun discours. Elle filme comme elle regarde ces femmes qui grandissent et qui luttent.

Festival de la Rochelle 2018 : Voyage au bout du 7e Art

Posté par redaction, le 27 juin 2018

La 46e édition du Festival international du film de La Rochelle sera placée une nouvelle fois sous le signe de l’éclectisme. Dans cette très jolie ville située au bord de l’océan Atlantique, connue notamment pour les tours de son Vieux-Port, les amoureux du 7e Art pourront découvrir du 29 juin au 8 juillet 200 films venus du monde entier, avec des rétrospectives, des hommages, des longs métrages inédits ou présentés en avant-première, et de nombreux autres événements dont une nuit avec l’acteur américain Christopher Walken !

Le festival s’ouvrira le 29 juin par la projection de Dogman, le dernier film de l’Italien Matteo Garrone, récompensé au dernier Festival de Cannes par le prix d’interprétation masculine pour Marcello Fonte. Il incarne un toiletteur pour chiens qui va peu à peu sombrer dans une spirale criminelle.

Des rétrospectives seront consacrées au Suédois Ingmar Bergman à l’occasion du centenaire de sa naissance, par le biais de 20 longs métrages restaurés (dont Sourires d’une nuit d’été qui a inspiré l’affiche de cette édition), et au Français Robert Bresson, avec 13 longs métrages.  Les "drôles de dames du cinéma muet" (Clara Bow, Marion Davies, Colleen Moore, Beatrice Lillie, Ossi Oswalda) seront aussi à l’honneur à travers neuf films accompagnés au piano.

Des hommages seront par ailleurs rendus à Aki Kaurismäki, Philippe Faucon et Lucrecia Martel. Dix-sept films du Finlandais, dont L’autre côté de l’espoir, et huit longs métrages du Français, dont Fatima (César du meilleur film en 2016), seront proposés aux spectateurs. La réalisatrice argentine fera le déplacement de Buenos Aires pour rencontrer le public et présenter ses quatre films, dont Zama en avant-première.

Le cinéma d’animation sera lui aussi présent à La Rochelle à travers des courts métrages du Canadien d’origine bulgare Theodore Ushev (Vaysha, l'aveugle), ainsi qu’avec des films signés par Nick Park et les Studios Aardman (Chicken Run, Wallace et Gromit, Cro Man).

Une quarantaine de films venus du monde entier, inédits ou en avant-première, seront également présentés, avec notamment la dernière Palme d’or cannoise, Une affaire de famille, du Japonais Kore-eda Hirokazu.

Parmi les autres événements du festival : la projection de douze films venus de Bulgarie et, autour d’une thématique « Musique et Cinéma », celle du film Œdipe roi (1967) suivie d’une lecture musicale de Pier Paolo Pasolini par Béatrice Dalle, Virginie Despentes et le groupe post-punk Zëro le 4 juillet à la Sirène.

Le festival se clôturera par une nuit avec l’acteur américain Christopher Walken. Sous les étoiles, les spectateurs pourront ainsi découvrir ou redécouvrir le magnifique Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino (1978), Brainstorm de Douglas Trumbull (1984) et The King of New York d’Abel Ferrara (1990). De quoi réjouir les cinéphiles, et convertir les autres !

Pierre-Yves Roger

Cannes 2018: Bergman, Besson, Chahine, Hitchcock, Kubrick, Ozu, Rappeneau, Varda et Wilder à Cannes Classics

Posté par vincy, le 23 avril 2018

Des femmes, des cinéastes de légendes, des films qui célèbrent leurs anniversaires: Cannes Classics mettra en lumière toutes les facettes du 7e art.

Alice Guy et Jane Fonda

Be Natural: The Untold Story of Alice Guy-Blaché (Soyez naturel : L’histoire inédite d’Alice Guy-Blaché) de Pamela B. Green (2018, 2h, États-Unis)
Alice Guy est la première femme réalisatrice, productrice et directrice de studio de l’histoire du cinéma. En présence de la réalisatrice Pamela B. Green.

Jane Fonda in Five Acts de Susan Lacy (2018, 2h13, États-Unis)
En présence de Susan Lacy et de Jane Fonda.

Les 50 ans de 2001 : l’odyssée de l’espace

2001: A Space Odyssey (2001 : l’odyssée de l’espace) de Stanley Kubrick (1968, 2h44, Royaume-Uni, États-Unis)
Une Copie 70mm tirée à partir d’éléments du négatif original. Présenté par le réalisateur Christopher Nolan, le film sera projeté en salle Debussy, avec entracte de 15mn, dans l’exacte reproduction de l’expérience vécue par les spectateurs lors de la sortie du film au printemps 1968. En présence également de la fille de Stanley Kubrick, Katharina Kubrick, et de son coproducteur Jan Harlan.

Orson Welles

The Eyes of Orson Welles (Les Yeux d’Orson Welles) de Mark Cousins (2018, 1h55, Royaume-Uni)
En présence du réalisateur Mark Cousins.

Centenaire Ingmar Bergman

Searching for Ingmar Bergman (À la recherche d’Ingmar Bergman) de Margarethe von Trotta (2018, 1h39, Allemagne, France)
En présence de Margarethe von Trotta.

Bergman — ett ar, ett liv (Bergman – A Year in a Life) de Jane Magnusson (2018, 1h56, Suède)
En présence de Jane Magnusson.

Det sjunde inseglet (Le Septième Sceau / The Seventh Seal) d’Ingmar Bergman (1957, 1h36, Suède)
Numérisation et restauration 4K à partir du négatif original et du mixage final sur bande magnétique.

Cannes Classics

Battement de cœur (Beating Heart) d’Henri Decoin (1939, 1h37, France)
Restauration 2K

Enamorada d’Emilio Fernández (1946, 1h39, Mexique)
Présenté par Martin Scorsese.

Ladri di biciclette (Le Voleur de bicyclette / Bicycle Thieves) de Vittorio De Sica (1948, 1h29, Italie)
Version restaurée pour les 70 ans du film.

Tôkyô monogatari (Voyage à Tokyo / Tokyo Story) de Yasujiro Ozu (1953, 2h15, Japon)
Restauration numérique 4K.

Vertigo (Sueurs froides) d’Alfred Hitchcock (1958, 2h08, États-Unis)
Restauration numérique 4K à partir du négatif VistaVision pour les 60 ans du film. Projeté au Cinéma de la Plage.

The Apartment (La Garçonnière) de Billy Wilder (1960, 2h05, États-Unis)
Restauration numérique 4K à partir du négatif original caméra.

Démanty noci (Les Diamants de la nuit / Diamonds of the Night) de Jan N?mec (1964, 1h08, République tchèque)

Voyna i mir. Film I. Andrei Bolkonsky (Guerre et paix. Film I. Andrei Bolkonsky / War and Peace. Film I. Andrei Bolkonsky) de Sergey Bondarchuk (1965, 2h27, Russie)
Restauration numérique image par image de l’image et du son à partir d’un scan 2K.

La Religieuse (The Nun) de Jacques Rivette (1965, 2h15, France)
Une Restauration 4K d’après le négatif image original. Restauration son à partir du négatif son (seul élément conforme).

Cetri balti krekli (Quatre Chemises blanches / Four White Shirts) de Rolands Kalnins (1967, 1h20, Lettonie)
Scan 4K et restauration numérique 3K à partir de l’internégatif original 35mm et d’un marron afin d’obtenir un master 2K. En présence du réalisateur Rolands Kalnins.

La Hora de los hornos (L’Heure des brasiers / The Hour of the Furnaces) de Fernando Solanas (1968, 1h25, Argentine)
Restauration 4K à partir des négatifs originaux pour les 50 ans du film. En présence de Fernando Solanas.

Le Spécialiste (Gli specialisti / Specialists) de Sergio Corbucci (1969, 1h45, France, Italie, Allemagne)
Version intégrale inédite restaurée en 4K à partir du négatif image original Technicolor - Techniscope et des magnétiques français et italien. Projeté au Cinéma de la Plage.

João a faca e o rio (João et le couteau / João and the Knife) de George Sluizer (1971, 1h30, Pays-Bas)
Restauration 4K à partir du négatif caméra Techniscope 35mm filmé par Jan de Bont.

Coup pour coup (Blow for Blow) de Marin Karmitz (1972, 1h30, France)
Restauration à partir du négatif original en 2K. En présence de Marin Karmitz.

L'une chante, l'autre pas (One Sings the Other Doesn't) d'Agnès Varda (1977, 2h, France)
Numérisation en 2k à partir du négatif original et restauration. Projeté au Cinéma de la Plage. En présence d’Agnès Varda.

Grease de Randal Kleiser (1978, 1h50, États-Unis)
Restauration numérique 4K à partir du négatif caméra original pour les 40 ans du film. Projeté au Cinéma de la Plage. En présence de John Travolta.

Fad,jal (Grand-père, raconte-nous) de Safi Faye (1979, 1h52, Sénégal, France)
Restauration numérique effectuée à partir de la numérisation en 2K des négatifs 16mm. En présence de Safi Faye.

Cinq et la peau (Five and the Skin) de Pierre Rissient (1981, 1h35, France, Philippines)
Restauration 4K à partir du négatif image original et du magnétique français. En présence de Pierre Rissient.

A Ilha dos Amores (L’Île des amours / The Island of Love) de Paulo Rocha (1982, 2h49, Portugal, Japon)
Scan wet gate 4K de deux interpositifs 35mm image et son.

Out of Rosenheim (Bagdad Café) de Percy Adlon (1987, 1h44, Allemagne)
Numérisation et restauration 4K. Projeté au Cinéma de la Plage. En présence de Percy Adlon.

Le Grand Bleu (The Big Blue) de Luc Besson (1988, 2h18, France, États-Unis, Italie)
Restauration 2K. Séance organisée à l’occasion des trente ans de la projection du film en ouverture du Festival de Cannes 1988. Projeté au Cinéma de la Plage.

Driving Miss Daisy (Miss Daisy et son chauffeur) de Bruce Beresford (1989, 1h40, États-Unis)
Restauration 4K à partir des négatifs 35mm originaux image et son.

Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau (1990, 2h15, France)
Numérisation supervisée par Jean-Paul Rappeneau à partir du négatif original et restauration 4K. En présence de Jean-Paul Rappeneau.

Hyènes (Hyenas) de Djibril Diop Mambéty (1992, 1h50, Sénégal, France, Suisse)
Restauration numérique effectuée à partir de la numérisation en 2K des négatifs 35mm.

El Massir (Le Destin / Destiny) de Youssef Chahine (1997, 2h15, Égypte, France)
En avant-première de la rétrospective intégrale à la Cinémathèque française en octobre 2018. Restauration en 4K . Projeté au Cinéma de la Plage.

Un scénario inédit d’Ingmar Bergman sur les écrans en 2018

Posté par vincy, le 20 novembre 2016

Un scénario inédit signé d'Ingmar Bergman a été exhumé des archives et sera bientôt tourné pour le grand écran, rapporte les médias suédois et l'AFP ce dimanche 20 novembre. 64 minutes avec Rebecka devrait sortir en 2018, à l'occasion du centenaire de la naissance du metteur en scène décédé en 2007. De Prévert à Kubrick en passant par Truffaut, l'adaptation d'un scénario inédit et posthume n'est pas nouvelle.

Un scénario écrit il y a 47 ans.

Le script retrouvé a été rédigé sur un petit cahier gris presque par hasard lors d'une réorganisation des archives, au milieu de milliers de scénarios, de brouillons, de photographies, de dessins et de lettres que le cinéaste avait léguées en 2002 à la fondation qui porte son nom. Bergman l'avait écrit en 1969.

Ecrit en 1969, alors que Bergman avait 51 ans, le scénario était prêt pour un tournage. L'histoire est celle d'une jeune femme introvertie, professeure dans une institution pour sourds et muets, cherchant l'émancipation sexuelle, conjugale et politique. Enceinte, révoltée, elle fréquente seule une boîte de nuit échangiste, avoue l'adultère à son mari, qui lui pardonne mais qu'elle quitte quand même, provoquant ainsi un scandale. Parallèlement un autre scandale se créé quand une adolescente pensionnaire de l'institution fait le mur pour retrouver la femme qu'elle aime. Le scénario explore les thèmes du réalisateur : la folie, les convenances sociétales et morales, le péché, la haine filiale, le désir.

Un projet hollywoodien avec Fellini et Kurosawa.

A l'origine, le film devait être inclus dans un triptyque écrit et réalisé par Bergman, l'Italien Federico Fellini et le Japonais Akira Kurosawa. Fellini avait contacté Bergman en 1962 pour lui demander s'il était intéressé par un tel projet auquel se joindrait Kurosawa. Un contrat a même été signé par le Suédois et l'Italien en 1968. Fellini a, cependant, vite abandonné la partie. Et le studio hollywoodien qui avait imaginé ce projet n'a finalement jamais donné suite. Une correspondance avec les producteurs américains montrent qu'un accord n'a jamais été trouvé puisqu'ils voulaient rallonger le film pour en faire une série télévisée. Bergman a refusé ce qui aurait du être son premier film tourné en anglais. Mais une chose est certaines: les négociations avec la Warner, United Artists et Universal pour le distribuer ont échoué.

Le directeur de la Fondation Ingmar Bergman, Jan Holmberg, qui a communiqué l'annonce de ce scénario retrouvé, explique qu'on "peut vraiment parler d'un choc des cultures", entre les "scènes de sexualité violente et l'homosexualité, (le film) n'aurait jamais été diffusé à la télé américaine dans les années 60".

Suzanne Osten pour le réaliser.

Déjà adapté pour la radio (avec "69 année érotique" de Serge Gainsbourg en fond musical), le scénario doit être porté à l'écran par la réalisatrice Suzanne Osten, icône féministe et figure de l'avant-garde des années 1970, qui n'a eu de cesse de dénoncer l'emprise de Bergman sur le cinéma suédois. Bergman et Osten, dont les films ont été récompensés dans plusieurs festivals durant les années 1990, "étaient souvent ennemis et s'opposaient régulièrement", rappelle Jan Holmberg.

Mais selon lui,  "64 minutes avec Rebecka est peut-être son oeuvre la plus marquée par la tentative d'une femme de se libérer d'un monde patriarcal" et correspond finalement à ce que critiquait la réalisatrice. Suzanne Osten dénonçait régulièrement le conservatisme du cinéaste et son emprise sur le cinéma suédois. de quoi, pour elle aussi, s'émanciper et s'affranchir de ce "père" du cinéma mondial.

Poitiers Film Festival: la leçon de cinéma de Pierre Schoeller (L’exercice de l’Etat)

Posté par cynthia, le 5 décembre 2015

pierre schoeller poitiers film festival

César du meilleur scénario pour L'exercice de l'État en 2012, le scénariste et réalisateur Pierre Schoeller a honoré l'Auditorium du Poitiers Film Festival de sa présence pour une leçon de cinéma.

"L'écran est une surface où on y met des images...tel un peintre sur sa toile." Le réalisateur nous offre en hors-d'œuvre l'introduction du film Persona de Ingmar Bergman. Et quoi de plus fort que ce film pour nous transporter dans un autre monde et ainsi rentrer dans le vif du sujet: le cinéma, un monde à part et si plaisant! Comme Pierre Schoeller l'explique, avec Persona nous sommes "proches de l'onirisme, proches d'un médium", ce film lui a montré à quel point "un début pouvait être crucial pour un film." Le réalisateur montre son envie de voir autant de liberté dans le cinéma actuel et que toute personne devrait avoir cette liberté afin de faire un film. Passionné par le film de Bergman, il nous propose un extrait d'un film qui s'en est inspiré, Le sourire de ma mère de Marco Bellocchio où les messages subliminaux se reflètent dans le scénario de ce film Italien.

"Les cinéastes sont là et ce sont eux qui nous construisent en tant que spectateurs et cinéastes!" Le réalisateur a donc été construit par les autres, les génies du septième art d'antan. Quoi de plus logique donc de nous présenter un extrait du sublime et déstabilisant Opening Night de John Cassavetes. Une fan écrasée par le chauffeur de son actrice favorite... une belle mort? Plutôt un tourment pour la sublime Gena Rowlands.

Mais où voulait en venir Pierre Schoeller avec ses extraits? Bien évidemment à nous expliquer comment il a attrapé le virus du cinéma et surtout comment il en a fait son métier! Ainsi la scène d'introduction du film L'Exercice de l'État lui a été inspiré par Bergman mais aussi par les films japonais (Les hommes en noir) dont il est fan.

Et c'est là que la magie a réellement commencé... Pierre Schoeller nous a confié ses secrets de fabrication au point qu'on a eu envie de faire un film! Afin de briser un peu le mythe du crocodile, il faut savoir que ses grognements étaient ceux d'un furet et non d'un vrai crocodile. Par contre, on ne sait pas si Olivier Gourmet a réellement été au garde-à-vous en dessous de la ceinture... on n'a pas osé demandé. "Il faut beaucoup de chance pour faire un film!" avoue le cinéaste au public en guise d'introduction à son explication de la scène de l'accident. Si elle est spectaculaire à ce point dans L'Exercice de l'État, c'est que le réalisateur a regardé de nombreuses vidéos d'accident avant de réaliser celle-ci. Une équipe de cascadeurs a dû faire le reste, non pas sans difficultés. Qu'est-ce que vous avez imaginé? C'est très difficile de faire tourner une voiture plusieurs fois. Alors que dans le scénario plusieurs tonneaux étaient prévus, en réalité ils n'ont réussi à en faire que deux... la magie du son s'est chargée du reste et à créer l'illusion d'un accident de dingue!

Parabole pour une définition du cinéma: douce et exaltante tromperie qu'on adore aimer à l'infini.

Festival Lumière 2013 : Tarantino, Mexico, Bergman et Pierre Richard au menu

Posté par Morgane, le 20 juin 2013

tarantino prix lumiere 2013

Aujourd'hui se tenait à Lyon, dans le Hangar du Premier Film de l'Institut Lumière, la présentation de la 5e édition du Festival Lumière (Grand Lyon Film Festival) qui aura lieu du 14 au 20 octobre. Thierry Frémaux a donc fait un grand nombre d'annonces pour aiguiser nos appétits en vue de la future orgie.

Il faut tout d'abord souligner que l'Institut Lumière fête cette année ses 30 ans! Pour célébrer cet anniversaire, le cinéma re-tournera la Sortie des usines Lumière, rue du Premier film. C'est aussi l'occasion pour l'Institut de restaurer les films Lumières en 4K.

Concernant le Festival en lui-même voici quelques annonces pêle-mêle qui mettent l'eau à la bouche.

Côté rétrospectives, l'une sera consacrée à Ingmar Bergman avec ses films en copies restaurées et l'autre, Noir & Blanc, à Henri Verneuil.

Le Festival est aussi un temps des hommages. L'édition 2013 ne coupera pas à la règle et rendra hommage à Christine Pascal, actrice, réalisatrice et scénariste lyonnaise, au producteur Daniel Toscan du Plantier, à Charles Vanel, réalisateur du dernier film français muet, Dans la nuit, et acteur dans plus de 170 films (!), à James B. Harris, en sa présence, réalisateur, acteur mais aussi producteur de trois films de Stanley Kubrick, L'ultime razzia, Les sentiers de la gloire et Lolita ainsi qu'à Pierre Richard qui sera également présent pour l'occasion. Un hommage lui sera également rendu à la Cinémathèque française.

Les Grandes Projections, qui avaient vues le jour en 2012, reviennent cette année avec Les Dix commandements (de Cecil B. DeMille), Fanny et Alexandre (d'Ingmar Bergman), Le dernier empereur (de Bernardo Bertolucci, en 3D) et Exodus (d'Otto Preminger).

Cette année, on pourra aussi découvrir un cycle "Mexico années 50", assister à un ciné-concert accompagné par l'Orchestre National de Lyon mais dont le film n'a pas encore dévoilé et voir ou revoir les hilarants films des Monty Python lors de la nuit qui leur sera consacrée à la Halle Tony Garnier. Dans son cadre consacré à l'histoire des femmes au cinéma, Germaine Dulac, réalisatrice française, sera mise en lumière. L'édition 2013 verra aussi la création du Premier Marché du film classique mondial.

Et, comme on dit, the las but ont least, la cerise sur le gâteau, Thierry Frémaux a révélé le nom de celui qui recevra cette année le Prix Lumière. Après Clint Eastwood, Milos Forman, Gérard Depardieu et Ken Loach, c'est au tour du culte Quentin Tarantino d'être à l'honneur de ce Festival! Ce qui ravira certainement un très grand nombre de festivaliers...