Posté par MpM, le 28 février 2009
"Je me sens gai, léger, joyeux, ému, et un peu fatigué", commente Vincent Cassel juste après avoir reçu le César du meilleur interprète masculin pour son rôle dans le diptyque Mesrine de Jean-françois Richet, lui-même couronné du prix du meilleur réalisateur. "On est tendu avant, puis il y a cette décharge d'émotion... et maintenant j'ai surtout envie d'aller boire un verre !"
En recevant son prix, l'acteur a remercié Claude Berri, "mais pas pour les mêmes raisons que les autres", puisque c'est le fils du producteur décédé, Thomas Langmann, qui a produit les deux Mesrine, ainsi que sa famille, et a rendu un joli hommage à son père Jean-Pierre Cassel en diffusant un extrait du Farceur de Philippe de Broca. "C'est un des films les moins connus de de Broca", explique-t-il. "En le voyant, j'ai compris pourquoi mon père a marqué son époque en dansant !"
De son travail sur le film de Richet, il ne garde que des bons souvenirs. "On est très vite tombé d'accord sur ce qu'on voulait faire. La direction d'acteur, de la part de Jean-François, consistait surtout dans la manière dont il me regardait. Je voyais tout de suite si j'étais dans le ton ou pas."
"J'arrivais le matin avec une idée, je la lui proposais, et souvent il trouvait mieux", confirme le réalisateur pour qui "tous les films sont des miraculés", y compris le sien, tellement il est aujourd'hui difficile d'en faire.
Vincent Cassel, qui devrait enchaîner un nouveau projet avec Christophe Ganz, confie qu'il n'a eu aucun mal à quitter le personnage de Mesrine. "Je ne suis pas un acteur qui souffre, moi. Je m'arrange pour retourner le plus vite possible à ce que je suis. Ce métier, c'est une source de plaisir : je m'amuse à faire l'acteur, donc du coup c'est facile." Le comédien pourrait à nouveau s'amuser avec jean-François Richet, sur un nouveau diptyque que le cinéaste a en tête. "J'ai déjà une idée du rôle, encore un personnage historique..."
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Posté par MpM, le 28 février 2009
Triplé gagnant pour Séraphine de Martin Provost : meilleure actrice, meilleur scénario, meilleur film. Et encore : meilleurs photo, musique, décors et costumes. Si tout le monde attendait le prix de Yolande Moreau, le reste était largement imprévisible. Comment un petit film sorti au coeur de l'automne, sur une peintre méconnue, a-t-il pu battre une Palme d'or (Entre les murs, quasiment bredouille), un film d'auteur flamboyant (Un conte de Noël, totalement oublié) et un polar en deux parties porté par un casting énorme (Mesrine, qui tire son épingle du jeu avec deux prix majeurs, réalisateur et acteur) ? En salles, le bouche à oreilles a pris le relais des médias et campagne de publicité traditionnels : toujours à l'affiche après 22 semaines d'exploitation, le film a pris le temps de séduire son public et, par contagion, les professionnels. Lequels étaient sans doute trop partagés entre les trois favoris déjà cités pour que l'un d'entre eux se détache réellement.
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Posté par vincy, le 28 février 2009
Avec 7 César, Séraphine, 4 millions d'euros, 9 nominations et 600 000 spectateurs, est le plus petit des nommés (le moins "populaire", le moins "cher") qui a tout raflé. Entre les murs est le grand perdant de la soirée. D'autant que Le premier jour du reste de ta vie fait jeu égal avec Mesrine en nombre de victoires. De quoi relativiser le succès (acteur, réalisateur) du second. Allons plus loin, malgré la présence "orange" de Dany Boon, l'Académie des César, contrairement au public ou aux journalistes, a préféré le plus inattendu des films, le plus "intello" aussi.
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Posté par MpM, le 27 février 2009
"C'est pas raisonnable !". Cri du coeur d'Agnès Varda au moment de recevoir le César du meilleur documentaire pour Les plages d'Agnès. Elle qui pensait "vraiment que c'est Sandrine Bonnaire et son beau documentaire qui l'auraient" n'a pas boudé son plaisir. Aux journalistes, elle a dit son bonheur d'avoir été si soutenue pour ce film. "C'était tellement bon d'être compris ! Avec nos 200 000 petites entrées, j'ai un peu l'impression de jouer ailleurs, mais là où je joue, je suis dans un bonheur extrême. Je sais ce qui se passe dans les salles, que les gens applaudissent à la fin. Je reçois des cadeaux, des pommes de terre en forme de coeur... Je me dis quelquefois que c'est parce que je suis vieille. Mais bon, je suis impressionnée et touchée. Surtout à l'époque où l'on vit, je suis consciente de ce qui se passe dans le monde, mais je ne peux pas bouder mon bonheur. Alors, vous avez vu [désignant le César], c'est lourd, mais ça fait plaisir."
Crédit photo : Marie-Pauline Mollaret
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Posté par MpM, le 27 février 2009
Défilé de Césarisés et de remettants dans la salle de presse du Théâtre du Chatelet. Cécile Cassel (à gauche) vante son partenaire du Premier jour du reste de ta vie, Marc-André Grondin, meilleur espoir masculin, retenu sur un tournage. "C'est tout ce que j'ai à vous montrer de lui", dit-elle, piteuse, en montrant le carton qui était dans l'enveloppe.
Ari Folman, César du film étranger pour Valse avec Bashir, est un peu plus prolixe. "Le rêve s'achève", avoue-t-il. "C'est le dernier jour de mon voyage et c'est très symbolique d'avoir commencé à Cannes et de finir ici. Tout ce qui est arrivé avec ce film est incroyable. Par contre, ça a été bien plus dur de voyager que de faire le film..." Son dernier projet devrait être moitié live, moitié animation. "Vous ne me verrez plus", précise-t-il. "Il y aura de vrais acteurs !".
Premier César (d'une longue série ?) pour Laurent Cantet (et Robin Camillo), celui de la meilleure adaptation littéraire pour Entre les murs. Pour le réalisateur, un prix non anodin : "C'est très plaisant de rectifier le quiproquo sur le fait que le film ressemble à un documentaire, même si je me réjouis que ce quiproquo ait eu lieu. Je suis fier que certains spectateurs aient pu se demander à un moment ou un autre si ce qu'ils voyaient était vrai ou pas. J'ai l'impression d'avoir comme le beurre et l'argent du beurre." Au sujet de son prochain film, pas de scoop : "Je n'ai pas eu le temps de réfléchir, j'attendais que vous me donniez une idée..."
Crédit photo : Marie-Pauline Mollaret
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Posté par vincy, le 27 février 2009
Le plus beau des teasers c'était sans doute Guillaume Gallienne et Amira Casar qui chantaient "The Sound of Silence", la chanson de Paul Simon et Art Garfunkel dans Le lauréat. Film qui a maintenant 32 ans, et qui révéla l'acteur. Il y aura aussi Elie Seimoun déguisée en Tootsie.
Puis ce fut Emma Thompson qui fit son show. Y a t-il un réalisateur français pour lui écrire un rôle, fucking God?!?!? Elle nous racontait sa première rencontre, nous confie que le film favori de Dustin Hoffman est Le chef d'oeuvre de Marcel Carné, Les enfants du Paradis.
Dustin Hoffman et Emma Thompson ont partagé deux fois l'affiche. Brièvement dans L'incroyable destin d'Harold Crick et complètement dans Last chance for love qui sort mercredi 4 mars en France.
Il a expliqué comment il était devenu comédien. L'envie de plaire à une fille. La difficulté d'être regardé par les autres. Touver son axe. "Il y a quelque chose qui nous a bloqué dans notre vie, jusqu'à ce miracle où quand nous avons joué, nous étions nous-mêmes."
Dans son discours très "leçon de cinéma", il a impressionné. Il a montré comment on réveillait le cadavre qui nous habitait. Il a eu cette jolie phrase, justifiant ce moteur intérieur, ce but unique : "Nous voulons vous rendre heureux."
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Posté par MpM, le 27 février 2009
La première à défiler dans l'arène des journalistes est Elsa Zylberstein , César du second rôle féminin pour Il y a longtemps que je t'aime. Sublime dans sa robe fourreau Elie Saab noire, recouverte de plumes et dotée d'une traîne vaporeuse, l'actrice a parlé avec passion de son rôle de soeur blessée dans le film de Philippe Claudel : "Mon personnage aussi est en prison. Elle ne croit plus à rien. Ce fut un personnage très complexe à composer". "Je savais qu'il y avait une alchimie avec Kristin Scott-Thomas, que ce n'était pas une fausse idée de casting comme ça arrive parfois. Je savais que Philippe avait choisi les bonnes personnes pour les bons rôles, que ce n'était pas de l'esbroufe. Il y avait une vraie sincérité dans son choix des actrices. Quand ça se passe comme ça à l'écran, c'est assez rare."
Elle a aussi avoué que pour elle, la récompense de ses pairs comptait autant que l'accueil chaleureux du public (environ un million d'entrées). "J'aurais été triste de ne pas l'avoir. Là je suis très heureuse. Ca arrive au moment où je me dis que le travail a payé, mais aussi ma passion et l'envie que j'ai du cinéma. J'ai eu raison de m'accrocher à ce que je voulais faire depuis que j'ai 16, 17 ans."
La comédienne, visiblement très émue, a enfin déclaré que cette première récompense arrivait juste après qu'on lui ai proposé d'interpréter une grande actrice, Arletty, dans un film qui n'a pas encore de réalisateur.
Crédit photo : Marie-Pauline Mollaret
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Posté par vincy, le 27 février 2009
Le saviez-vous, Le film préféré d'Emma de Caunes est ... Chantons sous la pluie. L'introduction de son père, Antoine de Caunes, est donc un clin d'oeil appuyé. Emma en a parlé en détail, avec passion et expertise, dans l'émission n° 84 de Plan(s) Rapproché(s) diffusée sur TCM.
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Posté par MpM, le 27 février 2009
Entre ennui et exaltation, les coulisses de cette 34e édition des César bruissent de mille bruits à l'approche de l'ouverture de la cérémonie. Comme ils n'ont pas grand chose d'autre à faire, les journalistes font connaissance dans le fameux Studio A où, d'ici quelques minutes, défileront les heureux lauréats. Un écran de contrôle donne un aperçu de la salle du théâtre du chatelet. Vide, puis se remplissant peu à peu. Les flashs crépitent et chez les journalistes, le jeu commence. "C'est qui, elle ?", "Tiens, Sandrine Bonnaire et Diane Kruger ont des nattes !", "Et Vincent et Monica, qu'est-ce qu'ils ont ?" C'est vrai que le couple le plus glamour du cinéma français, Vincent Cassel et Monica Bellucci (nos Brad-Angelina à nous), n'a pas l'air dans son assiette. Mince, il y a donc une vie, banale et complexe, en dehors de l'écran ?
La temps de se poser la question, la cérémonie est déjà commencée, sous le signe des hommages. Hommage à Georges Cravenne, bien sûr, le fondateur des César, mais aussi à Claude Berri, par le biais du discours de la présidente Charlotte Gainsbourg (citant le mot de Coluche). Hommage enfin à la comédie musicale, grâce à Antoine de Caunes, animateur de la soirée, chargé de sa bonne cohérence autant que de l'ambiance. Ca commence en musique et avec des entrechats, comme un signe de flamboyance, de rythme, et d'allégresse...
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Posté par vincy, le 27 février 2009
Une lettre de François Truffaut, à propos de l'impact des 10 César du Dernier métro. Une lettre adressée à George Cravenne, fondateur de la cérémonie. Une lettre lue par Fanny Ardant. Rien que la voix est une invitation au cinéma.
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