Toulouse opère un « zoom arrière » sur le patrimoine cinématographique
Partager le patrimoine cinématographique avec un large public, tel est le crédo du Festival "Zoom arrière" dont la 3e édition se tient à la Cinémathèque de Toulouse jusqu’au 15 mars prochain. Cette manifestation unique en France a en effet à cœur de mettre à l’honneur non pas les nouveautés, mais bien d’anciens films méconnus, peu diffusés ou fraîchement restaurés, et de faire la chasse aux idées reçues sur les "vieux films" qui seraient forcément poussiéreux et rébarbatifs.
Sous le regard bienveillant du parrain Jean-Pierre Jeunet (qui présentera ses cinq longs métrages et animera une master-class), le festival se concentrera en effet cette année sur la thématique "magie et cinéma" permettant de présenter des films de Georges Méliès, l’inventeur des effets spéciaux, ainsi que des œuvres de George Franju, Marcel Lherbier, Terry Gilliam… ou encore le Faust de Friedrich Wilhelm Murnau et le Magicien de Rex Ingram.
En parallèle, le Gosfilmofond de Moscou, troisième fonds d’archive mondial, créé en 1948, sera mis à l’honneur au travers d’une rétrospective de 31 films à thématique juive (Kinojudaica) produits entre 1910 et 1960 dans l’Empire russe puis en Union soviétique, et dont 70% n’ont jamais été montrés hors d’URSS. Afin de replacer cette production dans une perspective historique, un colloque scientifique consacré à l’image des Juifs dans le cinéma russe et soviétique complétera les projections les 12 et 13 mars.
Dernier grand axe de Zoom arrière, la présentation en avant-premières de films récemment restaurés par d’autres archives cinématographiques européennes invitées comme la cinémathèque de Lausanne, la filmoteca espagnola ou encore la cinetecca de Turin. A noter par exemple la soirée consacrée à la ville de Toulouse au travers d’une série de courts métrages en partenariat avec les archives françaises du film.
Viennent enfin s’ajouter à tout cela des rencontres, des ateliers jeunes publics, des expositions et des ciné-concerts endiablés qui permettent à chacun de trouver sa propre voie pour (re)découvrir le patrimoine. Qu’on se le dise, il n’y a pas de date de péremption sur le cinéma, et les dix ou quinze sorties hebdomadaires n’ont pas encore réussi à totalement effacer les œuvres du passé.
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Programmation et information sur le site de la cinémathèque.
Pour le public parisien, reprise d’une partie de la programmation en mars au musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme et au mémorial de la Shoah.
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