Les passagers : on évite de justesse le crash cinématographique

Posté par MpM, le 10 mars 2009

Les passagers"Ce crash, c’est comme une renaissance !"

L'histoire : Suite à un crash aérien, la thérapeute Claire Summers est chargée d’apporter un soutien et une écoute psychologiques aux rares survivants. Très vite, elle s’aperçoit que la version officielle des causes du crash (une erreur humaine) ne correspond pas aux souvenirs des passagers. Dans le même temps, elle lie une relation extra-professionnelle avec l’un des rescapés, Eric, qui refuse toute thérapie.

Notre avis : Rodrigo Garcia avait très certainement une carte à jouer avec cette histoire de passagers traumatisés par un crash aérien aidant une jeune femme mal dans sa peau à mettre à nu ses propres fêlures, et même à les accepter. Pour cela, encore aurait-il fallu qu’il sache où il allait, au lieu d’osciller sans cesse entre comédie sentimentale, thriller, mélodrame et fantastique, incapable de doser harmonieusement les séquences pseudo-romantiques (bavardes et répétitives) et les scènes d’enquête, apparemment réduites à peu de chose. Certains éléments semblent même parfaitement hors de propos, alors que d’autres sont trop rapidement évacués, et pas mal d’invraisemblances viennent parsemer le récit.

Le problème, c’est que bon gré mal gré, toutes ses incohérences finissent par trouver une explication au cours du film, par un procédé qu’il est toutefois impossible de dévoiler, sous peine de gâcher le peu de suspense qui restait. Or, même si cette errance scénaristique est en partie justifiée, cela n’empêche pas le spectateur de s’être ennuyé ferme pendant la première heure du film. Découvrir le pourquoi du comment soulage peut-être sa curiosité, mais cela ne suffit pas à renverser la vapeur en rendant tout à coup le film génial. Au contraire, l’orientation que prend l’intrigue semble à la fois inattendue et presque trop facile.

Reste Anne Hathaway, merveilleuse en psy qui ne se laisse jamais aller. Son air de jeune cygne timide ferait fondre n’importe quel spectateur : les hommes parce qu’ils la trouvent craquante, les femmes parce qu’elles ont envie de l’aider, voire de lui ressembler. On ne peut pas en dire autant de Patrick Wilson qui a un rôle plutôt ingrat de dragueur déluré en quête de sensations fortes mais cachant un terrible traumatisme. Il y a même un moment où l’on se demande ce que le personnage de Claire peut bien trouver à un type qui passe ton temps à essayer de lui faire peur… Bien sûr, cela aussi, on le comprendra en temps voulu. Dommage que cela arrive bien trop tard, à un moment où on a déjà cessé d’y prêter le moindre intérêt.

Cannes : graines de critique

Posté par MpM, le 10 mars 2009

Toute jeune critiqueVous avez entre 15 et 18 ans ? Vous possédez quelques notions d'allemand ? Vous en avez marre de ces critiques de films qui ne comprennent rien au cinéma contemporain et envisagez de prendre leur place ? Vous aimez parler pendant des heures des films que vous voyez, voire écrire sur ceux qui vous interpellent le plus ? Alors n’hésitez plus, envoyez votre candidature à la Semaine de la Critique qui, comme chaque année depuis 2001, propose à quatre groupes de quatre lycéens de couvrir la plus ancienne Sélection parallèle du Festival de Cannes dans le cadre de la "(toute) jeune critique" (en collaboration avec l'OFAJ - office franco-allemand pour la Jeunesse, et le soutien de TV5MONDE).

Le principe ? Du 14 au 22 mai prochains, les participants retenus seront invités à Cannes où ils assisteront chaque matin aux projections des courts et longs métrages sélectionnés par la Semaine de la critique, puis, chaque après-midi, s’initieront à l’art de la critique de films. Les 16 lycéens français auront également l'occasion de rencontrer leurs homologues allemands et de décerner le Prix OFAJ/TV5Monde du meilleur long métrage. Enfin, à la fin de l’aventure, la meilleure critique dans chaque langue sera récompensée, avec notamment à la clef, une invitation pour assister à un autre grand Festival international, celui de Berlin, qui fêtera ses 60 ans en 2010 !
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Informations et formulaire d'inscription (à renvoyer avant le 3 avril) sur le site de la Semaine de la critique.