Posté par vincy, le 29 mars 2009
Le compositeur de musiques de films Maurice Jarre est décédé à 84 ans dans la nuit du 28 mars.
Il avait reçu neuf nominations aux Oscars pour ses trames sonores : six nominations pour Les dimanches de Ville-d'Avray (1964), The Life and Times of Judge Roy Bean (1973), The Message (1978), Witness (1986), Gorilles dans la brume (1989) et Ghost (1991), et trois statuettes pour ses collaborations avec David Lean - Lawrence d'Arabie (1963), Docteur Jivago (1966) et La route des Indes (1985).
On lui doit aussi de trèes belles compositions pour Le cercle des poètes disparus, Liaison fatale, Mad Max 3, L'année de tous les dangers, Firefox, Le tambour (Palme d'or), Soleil rouge, Paris brûle-t-il? ou encore Le jour le plus long.
Au total 150 bandes originales de film, de 1952 à 2000, pour des cinéastes comme Alfred Hitchcock, Peter Weir, John Frankenheimer, John Huston, Volker Schlöndorff, Elia Kazan, Henri Verneuil et même Visconti (Les damnés).
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Posté par vincy, le 29 mars 2009
Après une semaine d'exploitation, le nouveau film d'Almodovar, Los abrazos rotos, a déçu les attentes. Non seulement, il enreistre des recettes moins importantes que le film précédent, Volver, mais en plus Gran Torino, en 3e semaine et dans autant de salles, le nargue en conservant sa place de leader dans les cinémas espagnoles.
Avec 1, 2 millions d'euros dans 246 salles, Los abrazos rotos se situe en recettes au niveau de La Mauvaise éducation, mais avec 90 salles de plus. Il fait lagrement moins que Volver qui avait glané 1,8 millions d'euros en une semaine, pour finir à un box office global de 9 millions d'euros. Los abrazos devrait plutôt cumulé entre 5 et 6 millions d'euros. Le marché français sera donc primordial pour rentabiliser le film (15 millions d'euros).
Les démarrages des récents films d'Almodovar en Espagne :
Los abrazos rotos - mars 2009 - 246 écrans - 1, 261 millions d'euros
Volver - mars 2006 - 228 écrans - 1, 784 millions d'euros
La mala educacion - mars 2004 - 158 écrans - 1, 200 millions d'euros
Hable con ella - mars 2002 - 276 écrans - 1, 099 millions d'euros
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Posté par vincy, le 29 mars 2009
Aux Etats-Unis, le nouveau film d'animation de DreamWorks, Monstres contre Aliens, est promis à un gros démarrage. Rien que vendredi, il a rapporté 17 millions de $ et son distributeur Paramount estime que 40% de recettes seront issues de salles équipées en 3D. Monstres contre Aliens est en effet diffusé sur 1 500 copies en 3D, et 2 500 en 2D.
En France, ce ne sera pas le cas. Seulement quarante salles équipées en 3D projetteront le film, avec, en plus, un surcoût pour le spectateur (3 euros). Disney, pour Volt, avait compensé le coût des lunettes en reversant 0,6 euros à chaque salle diffusant le film en 3D. Mais le distributeur de Monstres contre Aliens, Paramount France, n'a pas voulu négocier de la sorte avec les exploitants. Ceux-ci devaient donc répercuter le coût sur le billet ou grignoter sérieusement leurs marges. Des réseaux ayant beaucoup investit dans la projection en relief, comme Kinépolis ou CGR n'ont pas accepté ces conditions et ont préféré diffuser le film, respectivement, en 35 mm ou 2D. Un comble pour le premier film d'animation entièrement conçu et réalisé en 3D.
"La gestion des lunettes coûte cher: il y a de la casse, du vol, le personnel doit les ramasser à la fin des séances", a expliqué à l'AFP Jocelyn Bouyssy, directeur général de CGR. "Ce n'est ni au client, ni aux salles de supporter cette augmentation. Nous voulons bien passer au relief pour attirer les jeunes au cinéma, mais pas en perdant de l'argent !", a conclu M. Bouyssy, pointant le "risque de tuer la 3D-relief dans l'oeuf". Car, en effet, un billet à 12 euros par personne, ce n'est pas vraiement une manière de lutter contre la vie chère ni même d'attirer le grand public vers ces nouveaux procédés de visionnage.
Alors que les petits et moyens exploitants souffrent fortement de la conjoncture ces temps-ci (-10 à -30% de chiffres d'affaires en moins par rapport à 2007), Monstres contre Aliens aurait pu être le blockbuster attendu depuis ... Madagascar 2 : ces films qui cartonnent dans toutes les villes, grandes ou petites, auprès de toutes les populations.
Après avoir tant promis (voir actualité du 20 novembre 2008), le patron de la filiale animation de DreamWorks, Jeffrey Katzenberg, aurait peut-être du lacher du lest. D'une part les spectateurs ne sont pas forcément prêts à payer 3 euros de plus par ticket pour un film dont l'usage de la 3D reste discret. D'autre part, les exploitants indépendants comme les circuits transnationaux subissent une trésorerie défaillante qui va amener les salles à s'équiper en 3D de manière plus lente que prévue.
A Hollywood, on s'accorde à dire que le basculement 2D/3D n'aura pas lieu avant 2011.
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Posté par MpM, le 29 mars 2009
En tant que président du grand jury, l'acteur Robin Renucci s'est vu confier la lourde tâche de récompenser le meilleur scénario de court métrage écrit dans le cadre du marathon d'écriture. C'est lui également qui en a inventé le sujet, mêlant une jeune Anglaise perdue dans les rues de Bourges, le Palais Jacques Coeur et une mystérieuse conductrice. Mais il a également profité de sa présence au Festival des Scénaristes pour rencontrer son public, et parler de ce qui lui tient à cœur : le partage et l'éducation populaire.
Que pensez-vous du Festival des Scénaristes ?
C'est un lieu de pratique et de partage. Or, ce qui unit les êtres humains, c'est de partager quelque chose. Souvent dans le monde, il y a ceux qui montrent et ceux à qui l'on montre. Ici, il est question de transmission de savoirs et de savoir-faire. On produit quelque chose qui n'a d'autre but que d'être partagé.
Ce qui rejoint votre intérêt pour l'éducation populaire...
Je cherche à rendre chacun à la culture. Je ne dis pas que les choses étaient mieux avant, mais j'analyse le remplacement d'un certain savoir-faire par des services payants : la société nous a privés de choses que l'on savait faire comme la mémoire, la cuisine ou le soin apporté aux morts pour nous le vendre par le biais de plats cuisinés, de téléphones qui retiennent tout à votre place ou de sociétés qui s'occupent de vos défunts. Ce qui arrive aujourd'hui, c'est une perte de désir. Nous sommes véritablement devenus des consommateurs. Moi, je crois en l'éducation à l'image ou même à la publicité. J'aime le rapport de transmission induit par l'éducation populaire, le fait que ce soit intergénérationnel.
C'est pourquoi vous vous engagez...
Je ne sais même pas comment on peut ne pas être engagé ! Je cherche tout simplement à mettre des actes sur mes mots. C'est comme cela que sont nées les Rencontres internationales de théâtre en Corse et que nous avons lancé un atelier d'écriture dans un village de montagne de la vallée du Guissani. J'ai parlé avec les gens de là-bas et je me suis rendu compte que leur plus grande peur, c'est de disparaître. Ils ont inventé une farce autour de cela, dans laquelle ils réussissent à vaincre la mort. C'est le scénario de mon premier long métrage, Sempre vivu ? Qui a dit que nous étions morts ?
Crédits photo : Alfredo Altamirano pour le Festival des Scénaristes.
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Posté par MpM, le 29 mars 2009
C'est une Pascale Ferran très émue qui accueille le scénariste Jean Gruault sur la scène du théâtre Jacques Coeur où, en tant qu'invitée d'honneur du Festival, elle l'a convié à un "séminaire-hommage" venant conclure ces cinq jours de débats et de rencontres . "J'ai l'impression d'avoir énormément appris en décortiquant vos films", déclare-t-elle notamment, avant de se lancer dans la longue litanie des réalisateurs pour lesquels ce vétéran du scénario a travaillé : François Truffaut, Alain Resnais, Roberto Rossellini, Jacques Rivette, Jean-Luc Godard, Chantal Akerman... "L'exercice, donc, consiste à ne pas être transie d'admiration", avoue-t-elle en guise de conclusion. Réponse du principal intéressé : "oui, mais vous ne parlez pas de tous les mauvais films !". Immédiatement, la glace est rompue.
Jean Gruault est comme ça : spontané, ne s'embarrassant pas de précautions oratoires et prenant un plaisir évident à démonter certains mythes ("Truffaut était très franco-français... voire franchouillard"). Il embarque donc l'auditoire avec lui dans l'histoire complexe et passionnante de sa vie : le théâtre de guignol de son grand père, le Napoléon d'Abel Gance visionné en bobines de 10 mètres, le journal de Mickey ("une révolution dans ma vie")... et puis la rencontre avec Rivette et Truffaut, les séances de cinéma ou encore l'influence de Rossellini qui le pousse à écrire. Il se lance finalement avec Rivette et ce sera Paris nous appartient. "Vous n'avez peut-être pas vu le film... ce n'est pas une grosse perte ! On n'avait aucune méthode et aucune expérience..."
Lui-même se laisse entraîner par les souvenirs, un sujet en appelant un autre. En bon scénariste qu'il est, ses digressions le mènent toujours quelque part, de préférence vers une anecdote acide ou amusante ("Le séminaire était une pépinière de communistes", "Ce qui m'intéressait, au fond, au théâtre comme au cinéma, c'était d'être dans le coup", "Truffaut , il fallait toujours qu'il corrige mes scénarios, même si ça lui plaisait. Il avait besoin de réécrire pour que ce soit sa langue, et plus la mienne", etc.), et il finit ainsi par retomber sur ses pieds. A défaut de connaître sa méthode de travail (il s'entête à assurer qu'il n'en a pas), on voit le cheminement de sa pensée en action, toujours aussi vive. Mais déjà le séminaire s'achève, et c'est à peine si l'on a abordé le tiers de son œuvre foisonnante. Heureusement, pour un prochain rendez-vous avec Jean Gruault, on peut toujours se tourner vers ses livres ou tout simplement revoir l'un des nombreux chefs d'œuvre qu'il a co-signés : Jules et Jim, Mon oncle d'Amérique, Les carabiniers, La religieuse... L'avantage, c'est qu'il y a l'embarras du choix.
Crédits photo : Alfredo Altamirano pour le Festival des Scénaristes.
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