Pitt et Portman, objets de désirs

Posté par vincy, le 24 mars 2009

Forcément c'est intriguant. Brad Pitt et Natalie Portman vont produire une comédie romantique dans laquelle ils tiendront les rôles principaux. Il s'agit de l'adaptation du livre au titre improbable Important Artifacts and Personal Property from the Collection of Lenore Doolan and Harold Morris, Including Books, Street Fashion, and Jewelry de Leanne Shapton et qui n'est pas encore traduit en France et vient juste d'être publié aux Etats-Unis. Le roman s'apparente à un catalogue de vente aux enchères en 325 "produits", dans lequel la vie d'un couple est reconstituée via ses objets quotidiens.

La Paramount réussit un beau coup en réunissant l'un des duos les plus sexy d'Hollywood, et inédit. L'ironie est que la paramount ait du faire monter des enchères pour obtenir les droits du livre, il y a quelques jours. C'est la société de Natalie Portman, Handsomecharlie Films, qui a apporter le projet à Plan B, la société de Pitt, associée à Paramount. Et c'est le studio qui a négocié pour eux. Brad Pitt incarnera un photographe d'une quarantaine d'années qui a une liaison avec Natalie Portman, une journaliste gastronomique proche de la trentaine.

La première étoile : Noirs fondus de blanc

Posté par benoit, le 24 mars 2009

la  premiere etoileL'histoire : Jean-Gabriel, marié et père de trois enfants, vit de petits boulots et passe son temps au bar PMU du coin. Un jour, pour faire plaisir à sa fille, il promet un peu vite à toute la famille de les emmener en vacances au ski. Seul problème : cette fois-ci, s'il ne tient pas sa promesse, sa femme le quitte. Il va devoir faire preuve d'imagination sans limite pour y parvenir...

Notre avis : La première étoile, enfant naturel de La chèvre de Francis Veber et de Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon, possède dans son jeu un atout en plus : une sincérité tendre et familiale puisque ce premier film du comédien Lucien Jean-Baptiste – la voix française de Will Smith, c’est lui ! - s’inspire de ses propres souvenirs d’enfance. Si vous avez 7 ou 77 ans, et pourquoi pas entre les deux, unissez-vous et allez voir en famille un film de blacks qui n’a pas peur de faire tache sur la poudreuse. Malgré une grande faiblesse de réalisation, il arrive parfois à cette oeuvre d’être traversée par une grâce mélancolique. Ce trait, malheureusement trop rare, la distingue des productions françaises hebdomadaires qui condamnent le public à rire trop souvent pour le pire.
Toutes les étoiles de ce long-métrage sont à décerner à l’ensemble de sa distribution : Lucien Jean-Baptiste, Anne Consigny, Jimmy Woha-Woha, Ludovic François, Lorena Colombo, Michel Jonasz, Bernadette Lafont… Mais la raquette d’or revient à Firmine Richard dont la présence digne d’une Whoopi Goldberg, hisse le personnage de Bonne Maman au sommet des codes de la comédie. Il faut la voir chanter à table de toute son âme une mélodie créole dédiée à De Gaulle face à son fils, quadra largué, qui la regarde médusé. Cette séquence aussi drôle que féroce réunit à elle seule les problèmes de l’intégration, le matriarcat étouffant, le gouffre qui sépare les générations et le peu de rêve qu’offre la société actuelle aux êtres flottants, différents. Sans céder au mauvais jeu de mot, cette noirceur souterraine évite aux films tous les écueils « racisto-civiquo-démago » et offre, dans une grande fantaisie, une plage ou plutôt un pic de tolérance. Par les temps qui grondent, c’est déjà beaucoup…

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Ne pas manquer l'interview de Firmine Richard pour Ecran Noir.

Komaneko, le petit chat curieux : un minou très mignon

Posté par Morgane, le 24 mars 2009

komanekoL’Histoire : Dans la charmante maison de grand-papa, la vie s'écoule paisiblement au rythme des saisons. Koma, la petite chatte, ne manque ni d'idées, ni d'amis pour occuper ses journées. Mais quelquefois, d'étranges créatures viennent perturber le cours tranquille de l'existence... Heureusement, Koma et ses amis trouvent toujours une bonne solution.

Notre avis : Tsuneo Goda, venu tout droit du milieu de la publicité, s’adresse ici aux p’tits bouts d’chou. Pour ce faire, il a créé Koma (neko signifiant chat en japonais), petit chat au pelage roux, curieux et plein d’entrain, cinéaste en herbe rêvant de découvertes. Le film étant destiné aux tout-petits, le réalisateur a eu la bonne, et belle, idée de découper son long métrage en cinq petites histoires afin de ne pas égarer ses plus jeunes spectateurs en cours de route. Celles-ci réussissent alors à captiver les enfants (à partir de trois ans) qui peuvent relâcher leur attention le temps d’une pause afin de se replonger dans l’aventure suivante du petit chat malicieux.

Tour à tour cinéaste (dont les acteurs sont ses poupées) ou simple bambin, Koma se transporte dans différents univers tous aussi colorés et surprenants les uns que les autres. Un robot l’embête, un yéti kidnappe sa poupée…mais rien de bien grave que Koma et ses amis ne puissent résoudre.Les marionnettes de ce film d’animation haut en imagination sont réalisées avec de la feutrine et du carton.

Le résultat est surprenant. Les expressions du visage sont réussies et les personnages sont vite très attachants. Aucun son ne sort de leur bouche –si ce n’est un bref « gna-gna »- mais ce mutisme ne leur fait absolument pas défaut car le film s’accompagne d’une bande sonore (musiques jazzy ou plus enfantine) très riche.Les petits seront donc ravis de plonger au cœur de l’univers du petit Koma et de ses amis. Les plus grands, quant à eux, admireront, pour certains, le travail technique tandis que les autres se laisseront doucement bercer par la nostalgie de leurs dessins animés d’enfance auxquels Komaneko fait parfois écho.

Festival du cinéma nordique : politique, polars et fantastique

Posté par denis, le 24 mars 2009

eva jolyPour cette nouvelle édition, le festival du cinéma nordique a axé sa programmation, hors les films en compétition, sur une rétrospective de films sur Rembrandt, sur un cycle fantastique et sur le portrait de la juge Eva Joly.

Ce week-end fut donc projeté Eva Joly, une justice malgré tout (photo), un documentaire s’attachant moins à décrire les batailles qu’a mené la magistrate qu’à brosser le portrait d’une femme combattant toutes formes d’injustice. Echouant à rendre intéressante cette bio, la réalisatrice filme un quotidien qui n’intéressera que les aficionados des émissions sociologiques du service public. Bien heureusement l’intervention de la principale intéressée à la suite de la projection rééquilibrera avec le manque de portée économique et politique du film. Ne mâchant pas ses mots et tirant sur les avaries de notre pays, Eva Joly a montré qu’elle ne baisse toujours pas les bras et que son entrée sur la scène politique européenne risque de provoquer quelques remous. Un bien beau moment de partage et d’échanges au sein de cette plateforme d’idées qu’est le cinéma.

Ce week-end aura été aussi le théâtre d’affrontements plus sanglants avec la projection de films fantastiques représentant la variété des approches du genre par les cinéastes nordiques. Avec Cold Prey 1 et 2 nous avons eu le droit à des variantes du slasher transposé dans les montagnes norvégiennes, deux pellicules sympathiques même si pas forcément originales. Morse quant à lui continue son bonhomme de chemin, égrenant festival après festival ses qualités thématiques et graphiques. Seul film fantastique datant des années 80, L’ascenseur était présent pour rappeler que le cinéma de genre n’est pas nouveau dans les pays scandinaves. Enfin nous attendrons Manhunt, survival mixant Délivrance et Massacre à la tronçonneuse, et Sauna, qui jouera le fantastique d’atmosphère assez troublant.

Une programmation riche et diversifiée donc, qui continuera à troubler et divertir les rouennais jusqu’au 29 mars.