Le déjeuner du 15 août : on reste sur sa faim
L’histoire : Gianni, une bonne cinquantaine d’années, vit seul avec sa mère dans un grand appartement de Rome. Pour effacer ses dettes grandissantes, il accepte de s’occuper de la mère du responsable de l’immeuble durant le week-end du 15 août. Mais la vieille dame n’arrive pas seule…
Notre avis : Prix du premier film au festival de Venise et distingué par le jury presse à Villerupt, Le déjeuner du 15 août semble avoir été légèrement surévalué par des jurés qui, probablement, n’en revenaient pas de cette œuvre légère et amusante présentée au milieu des drames et tragédies traditionnels. Pourtant, Gianni di Gregori (scénariste de Gomorra) ne fait guère mieux que de rendre hommage à la comédie à l’italienne (d’où l’aspect parfaitement suranné de l’ensemble), mais avec une intrigue gentillette et un comique de répétition peu ambitieux. La volonté de méchanceté ou de satire est en effet bien vite rattrapée par une flopée de bons sentiments censés prouvés que oui, la convivialité et l’amitié aplanissent toutes les difficultés, et que non, la vieillesse n’est pas forcément triste et ennuyeuse. C’est louable et sympathique, mais était-ce bien suffisant pour faire un long métrage d’1 h 30 ? Heureusement, si l’intrigue manque de rebondissements, elle n’est pas dépourvue d’humour. On retiendra particulièrement la séquence de louange des lasagnes sous le nez d’une invitée au régime, qui a un petit quelque chose d’incongru et de cruel parfaitement réaliste…
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