Cannes 2010 : Qui est Mahamat Saleh Haroun
Lorsque Thierry Frémeaux a annoncé la première sélection en compétition officielle d'un film tchadien, tout le monde s'est félicité de ce retour de l'Afrique noire dans la course pour la Palme d'or, faisant de Mahamat Saleh Haroun, 49 ans, le représentant de tout un continent. Au-delà du symbole, la présence du réalisateur sur la Croisette ne devrait pourtant pas être une telle surprise, dans la mesure où ce n'est pas sa première visite. En 2002, son deuxième long métrage Abouna (notre père) a en effet fait les honneurs d'une sélection à la Quinzaine des Réalisateurs.
Joli parcours pour cet ancien étudiant du Conservatoire Libre du Cinéma Français, arrivé en France en 1982, et qui a mené de front une carrière de journaliste (en presse régionale puis pour une radio locale) et de cinéaste, réalisant son premier court métrage Maral Tanie en 1994.
Cinq ans plus tard, il passe au long avec Bye bye Africa et remporte deux récompenses au Festival de Venise, dont le prix de la meilleure première oeuvre. Après son passage à Cannes, Abouna reçoit le prix de la meilleure image au Fespaco. En 2007, Daratt saison sèche, son long métrage suivant, est lui aussi couronné du prix de la meilleure image ainsi que de l'étalon de bronze de Yennenga. Il emporte cinq prix lors de sélection à Venise, dont le Grand prix du jury. Son cinéma actuel et très engagé trouve son public.
Le voilà donc de retour sur le tapis rouge avec un film dont le titre original est aussi poétique que sybillin : Un homme qui crie n'est pas un ours qui danse. Tout un programme, d'autant que Mahamat Saleh Haroun n'a rien à perdre. Sans pression commerciale ni enjeux financiers colossaux, pour lui, Cannes ne peut qu'être une bonne surprise.
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Bonne chance pour les palmarés , de tout coeur on’est avec vous.tout l’Afrique est avec avec vous M-SH
VISIONS SOCIALES
CANNES, jusqu’au 2 mai 2010
Films, débats, exposition, au Château des Mineurs, à la Napoule, site qui domine la baie de Cannes !
Parrain 2010 : Jean-Pierre Darroussin
Le festival en accès libre et ouvert à tout public propose 2 journée autour du cinéma d’Afrique : le lundi 17à 18h > DARATT de Mahamet-Saleh Haroun Prix Spécial au Festival de Venise 2006. Daratt est le dernier film réalisé par Mahamet-Saleh Haroun, juste avant « Un homme qui crie », présenté cette année en compétition officiel Festival de Cannes.
Et à 21h, la Quinzaine des Réalisateurs a sélectionné « BENDA BILILI », de Florent de la Tullaye et Renaud Barret (projection en présence de l’équipe du film)
Le JEUDI 20 MAI
15h > LE COLLIER ET LA PERLE (Mamadou Sellou Diallo)
18h > Rencontre Métiers du Cinéma autour du Documentaire Africain
Au cours de cette rencontre sera évoquée l’émergence d’une nouvelle génération de documentaristes africains en présence du réalisateur Mamadou Sellou Diallo, de Jean-marie Barbé d’Africadoc, et du critique Jean-Michel Frodon. la rencontre sera animée par Olivier Barlet, directeur d’Africulture.
le festival, toujours en accès libre, propose bien d’autres rencontres autour d’un cinéma qui tentent de questionner l’ordre social autour de valeurs telles que la dignité, l’humanisme et l’émancipation de l’être humain.
Pour en savoir plus : http://www.ccas-visions-sociales.org