Festival Lyon en Lumière 2010?: Les Valseuses par Blier himself

Posté par Morgane, le 6 octobre 2010

Mardi 5 octobre. Après l’ouverture lundi soir à la Halle Tony Garnier en présence de Stanley Donen et de beaucoup d’autres sous les images et les chansons de Chantons sous la pluie, le festival s’est étendu aux nombreuses salles obscures de Lyon et de ses alentours, et bat déjà son plein.

La preuve avec une salle pleine à craquer (étaient aussi présents Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud, Danièle Thomson, Melvil Poupaud et Vincent Perez) pour la projection des Valseuses (dans la rubrique "Déjà classiques?!").

Pour l’occasion, le film était présenté par Gustave Kervern et Benoît Delépine ainsi que Bertrand Blier lui-même. Ce dernier rappelle que le film est à l’origine un livre qu’il a écrit. Le livre se vendant très bien, beaucoup de producteurs se sont donc proposés pour l’adapter au cinéma et il a choisi Paul Claudon qui lui a laissé beaucoup de liberté. "J’ai eu la chance de choisir le bon producteur car il peut soit vous couper les pattes, soit vous donner des ailes". On peut être certain que pour Les Valseuses, Paul Claudon lui a donné des ailes... Il avoue juste?: "y’a qu’un truc sur lequel je me suis fait baisé, c’est les pantalons pattes d’eph’".

À l’issue d’une projection très applaudie, Bertrand Blier est revenu pour débattre avec le public... Florilège :

- Comment avez-vous fait pour tourner la scène avec Brigitte Fossey??

- Elle a bu beaucoup de bière pour faire gonfler ses nibards... et surtout, elle avait du culot.

- Pourquoi ce film??

- C’est tout d’abord un livre qui m’a pris un an. Il ressemblait beaucoup à un scenario alors j’en ai fait un film. En ce qui concerne l’idée, elle m’est venue d’une mauvaise humeur... Pour le film, ce qui a été le plus dur, c’était de trouver les bons acteurs car tout ou presque repose sur eux.

- Le film ne se termine pas comme le livre...

- J’ai tourné la fin du livre. Ils sont dans la voiture dont ils ont cisaillé la roue et celle-ci se détache alors ils se balancent dans le ravin. Une fois le film monté, un producteur américain l’a vu, a adoré et a dit?: "mais il ne faut pas qu’ils meurent à la fin. Ils sont trop sympathiques pour mourir". J’ai répondu?: "ok, on coupe".

- Aviez-vous déjà des acteurs en tête lors de l’écriture??

- Non, je n’ai écrit pour personne. Éventuellement j’imaginais un grand et un petit. J’ai trouvé le grand (Gérard Depardieu) très vite mais pas le petit. J’avais vu Patrick Dewaere mais lui avait dit que ça n’allait pas car il avait un peu la même carrure que Gérard. Mais Patrick a insisté et m’a dit?: "ok, je vais te le jouer comme un petit et me mettrai toujours derrière l’épaule de Gérard". Et c’est ce qu’il a fait.»

- Pourquoi le titre Les Valseuses ?

- J’avais plein de titres en tête pour le livre mais Les Valseuses je trouvais que c’était une façon élégante de parler des couilles. Mais ça a joué des tours lors de la sortie du film car des vieilles dames venaient pensant voir un film de danses viennoises.

- Comment le film a-t-il été accueilli lors de sa sortie??

- Le film a été superbement accueilli. Le Figaro demandait même son interdiction?! En réalité, il n’a pas vraiment eu besoin de la critique, il est sorti et a très bien marché tout de suite.

- Utilisez-vous le rire pour dépasser des peurs (ici la sexualité, la mort et la maladie dans Le bruit des glaçons etc.)??

- Oui, je pense que c’est le propre de toute personne qui écrit. Le rire permet de décontracter l’atmosphère. On rigole très bien dans des situations dramatiques, les deux pouvant se mélanger, mais c’est très dur à faire.

- Pensez-vous vraiment qu’on pourrait refaire ce même film aujourd’hui, les pattes d’eph en moins??

- Oui. Non seulement on pourrait mais c’est une nécessité. Il y aurait certainement plus de public aussi. Et puis, ça ferait du bien à tout le monde...

Crédit photo : Morgane Postaire

Hollywood nous chauffe le bulbe avec ses projets

Posté par geoffroy, le 6 octobre 2010

- Alien, la préquelle prévue en deux parties, a du plomb dans l'aile. En effet rien ne va plus entre la Fox et le cinéaste Ridley Scott. Question de gros sous et de classification. Le réalisateur demande 250 millions de dollars pour le tout (soit 125 par film) et une classification R (interdit au moins de 17 ans non accompagné par un adulte). Ce que refuserait la Fox. D'où le "schmilblick". Dans ces conditions pas sûr que Sir Scott s'attèle à SA préquelle. Bah oui, c'est bien lui le papa d'Alien. Affaire à suivre, encore...

- Après avoir sauté de joie en apprenant que la réalisation du Superman: Man of Steel de Christopher Nolan serait confié à Zack Snyder (voir actualité d'hier), il se pourrait que Monsieur Darren Aronofsky prenne les rennes de Wolverine 2. Pas impossible lorsque l'on sait que le réalisateur a déjà dirigé Hugh Jackman dans The Fontain (2006). Si cela venait à être confirmé, les actions des super-héros auraient vraiment la cote en ce moment du côté des auteurs.

- Georges Lucas n'en a pas fini avec Star Wars. Bon, à vrai dire, ce n'est pas une surprise. Mais quel peut être le dernier méfait du père de Chewbacca? Le bonhomme prévoit de ressortir en salles tous les films de la saga par ordre chronologique et en...3D. Si pour les derniers épisodes sortis en salles la tâche s'avère réalisable et assez cohérente, pour les premier nous nous demandons quel sera l'intérêt d'une vision stéréoscopique à la Guerre des étoiles, à l'Empire contre-attaque et au Retour du Jedi. La Menace Fantôme devrait sortir courant 2012. En cas de succès, Lucas sortirait un film par an jusqu'en 2017. Question marketing, il a toujours été très fort ! James Cameron le devancera avec Titanic en 3D en 2012. Z'ont pas finit de se chamailler ces deux là.

- C'est fait! Peter Jackson a officiellement annoncé qu'il réaliserait Bilbo le Hobbit en deux parties. Malgré la menace de boycott du syndicat des acteurs néo-zélandais, mais le Premier Ministre du pays s'est invité dans le débat pour arranger tout ça, le cinéaste reprend la main et les plateaux en Terre du Milieu, après l'abandon de Guillermo del Toro en juin dernier. A l'époque, la MGM était incapable de financer le projet. Depuis un accord avec la Warner semble avoir été trouvé pour limiter le risque financier. Tournées en 3D, les préquelles couteraient 250 millions de dollars pièce pour une sortie programmée en décembre 2012 et en décembre 2013.

- Tony Gilroy réalisera le 4e épisode de la franchise Jason Bourne. Il était déjà engagé comme scénariste de ce Bourne Legacy, après avoir scénarisé les trois premiers. Il espère convaincre Matt Damon de reprendre le rôle, persuadé que le script peut lui plaire, malgré les réticences de l'acteur à jouer avec un autre réalisateur que Paul Greengrass.

- Terminons le mauvais film du moment : la condamnation de John Mc Tiernan à un an de prison ferme et 100 000 dollars d'amende pour parjure dans une affaire d'écoutes illégales. Il reste néanmoins libre en attendant un recours possible en appel. Mais cette affaire risque bien de reporter une fois de plus le retour de ce grand cinéaste sur les plateaux de tournage.

Festival Lyon en Lumière 2010?: inauguration du Village Cinéma

Posté par Morgane, le 6 octobre 2010

Mardi 5 octobre. De 18h à 20h, personnalités et festivaliers ont eu l’occasion d’assister à l’inauguration du Village Cinéma en présence des acteurs et artistes invités du festival, mais aussi de Bertrand Tavernier présent pour une dédicace. C’était aussi le moment de découvrir la boutique du festival, la radio Lumière lancée pour cette deuxième édition et l’exposition photo Anthony Quinn.

Cette exposition présente des photographies d'Anthony Quinn réalisées par Sam Shaw (qui a travaillé avec les plus grandes stars telles que Marilyn Monroe, Marlon Brando, Audrey Hepburn, John Cassavetes, Paul Newman, etc.) sur le tournage de Zorba le Grec et permet de jeter un regard plus intime sur le monstre du 7e Art qu’était l'inoubliable acteur de La strada.

Ce Village Cinéma étant en quelque sorte le point central du festival et de son organisation, il regroupe par ailleurs billetteries, restaurant, boutique... et organise de nombreuses dédicaces et rencontres tout au long de la semaine. Incontournable, donc.

Crédit photo : Morgane Postaire

Cinespana 2010 : 3 questions à Mariana Cordero

Posté par MpM, le 6 octobre 2010

Mariana CorderoPrésenté en compétition, La vida empieza hoy de Laura Mana suit un groupe de "seniors", hommes et femmes, qui suivent des cours de sexologie et de sensualité. Certains renaissent à la passion amoureuse tandis que d'autres découvrent le plaisir pour la première fois.

L'actrice espagnole Mariana Cordero interprète une épouse qui, après avoir longtemps négligé son mari, décide de reprendre les choses en mains. Après une petite visite dans un sexshop, elle se métamorphose en maîtresse SM...

Ecran Noir : Comment avez-vous réagi en découvrant le rôle que Laura Mana vous proposait ?
Mariana Cordero : J'ai été étonnée car c'est un sujet dont personne ne parle jamais. A partir d'un certain âge, les gens pensent que les caresses ou les bisous n'ont plus d'importance, et souvent, les retraités deviennent invisibles. Les enfants n'aiment pas voir de gestes tendres entre leurs parents et la plupart du temps, après un certain âge, les couples cessent d'en avoir en public. Cela m'a donc beaucoup attiré d'interpréter ce personnage. D'ailleurs, lors des rencontres avec le public, les spectateurs étaient surpris car c'est une manière différente de montrer les parents ou grands parents. Le film porte un nouveau regard sur leur vie.

EN : Avez-vous hésité, notamment à cause des scènes SM ?
MC : J'ai eu très peur ! C'est un rôle très difficile, à cause de ces scènes engagées. Mais la réalisatrice Laura Mana est très délicate et nous avons beaucoup travaillé pour arriver à ce résultat. Elle a su me donner confiance et mettre tout le monde à l'aise. Le scénario était très écrit, mais Laura était ouverte aux propositions. Sur le tournage, il y avait une bonne ambiance, une vraie chaleur humaine. Aucun acteur a refusé de faire ce qui lui était demandé.

EN : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la genèse du film ?
MC : La réalisatrice avait entendu dire qu'il existait des cours de sensualité à Barcelone, dans un centre civique. Dans ces cours, il était dit que l'on a besoin de la sensualité de la naissance à la mort. Mais deux enfants de participants ont protesté et les cours ont été arrêtés. Alors l'animatrice est partie à Valence pour organiser des cours similaires. La réalisatrice a assisté à plusieurs séances et a beaucoup retranscrit ce qui se disait dans ces cours et s'en est inspiré pour le film. D'ailleurs, le scénario a été écrit à l'aide de la psychologue-sexologue qui anime ces ateliers.