Mario Vargas Llosa, un prix Nobel de littérature qui fut une fois cinéaste

Posté par vincy, le 7 octobre 2010

Le grand écrivain péruvien Mario Vargas Llosa a reçu aujourd'hui jeudi 7 octobre le Prix Nobel de littérature. En 1975 il avait co-réalisé, avec José Maria Gutierrez Santos, l'adaptation de son roman Pantaléon et les visiteuses (Pantaleón y las visitadoras). L'acteur espagnol José Sacristan, primé dans des festivals comme Mar del Plata et San Sebastian,  interprétait le rôle principal : un capitaine de l'armée péruvienne chargé de recruter des femmes pour satisfaire les besoins sexuels des soldats. Il y eut un remake en 2000, réalisé par Francisco J. Lombardi. Cette deuxième version avait reçu plusieurs prix : meilleur acteur (Salvador del Solar) au festival du film de Carthagène, prix du public au festival de Gramado et à celui de Vina del Mar et une nomination aux Goya (César espagnols).

D'autres de ses romans livres ont été adaptés sur grand écran : Los cachorros (publié en 1967, traduit en français sous le titre Les chiots), réalisé au Mexique par Jorge Gons en 1973 ; La ville et les chiens, filmé en 1985 par Francisco J. Lombardi, qui a reçu le prix du meilleur réalisateur au Festival de San Sebastien à cette occasion ; Le même livre a été transposé en Russie en 1986 par Sebastian Alarcon sous le titre de Yaguar ; Hollywood s'est aussi intéressé à l'écrivain en adaptant Tante Julia et le scribouillard, roman de 1977 et film de 1990. Jon Amiel a réunit Barbara Hershey, Keanu Reeves et Peter Falk. Fiasco public, le film avait reçu le prix du public et le prix de la critique au Festival de Deauville. Enfin, La fiesta del chivo (traduit en français par La fête du bouc) paru en 2000, a donné lieu cinq ans plus tard à un film de Luis Llosa, cousin de l'écrivain, avec Isabella Rossellini et Eileen Atkins.

Avec son nouveau film, Emmanuel Mouret se fait plaisir

Posté par vincy, le 7 octobre 2010

Ses comédies sentimentales et romantiques séduisent un public fidèle qui pourrait s'apparenter à une forme de culte. Le réalisateur-scénariste-acteur Emmanuel Mouret tourne actuellement son 7e film : L'art d'aimer. Encore une fois, il se fait plaisir dans le choix de ses comédiens. Outre les habitués (Frédérique Bel, Judith Godrèche, Ariane Ascaride), il a enrôlé les césarisés François Cluzet et Julie Depardieu, le sociétaire de la Comédie Française Laurent Stocker, la jolie Elodie Navarre, la souvent mal employée Pascale Arbillot et la vedette de la nouvelle pub Chanel, Gaspard Ulliel.

Peau d’âme : et si on s’en laissait conter ?

Posté par MpM, le 7 octobre 2010

Fortement influencé par Charles Perrault, notre collaborateur Benoit Gautier a écrit un conte pour adultes et adolescents qui évoque le mal de vivre à travers le miroir déformant de la mémoire et  le trauma des psychodrames enfouis dans les souvenirs. Peau d'âme est une lecture-spectacle à deux voix en franco-québécois qui accompagne le "Garçon doré" dans son univers de rêves et de transferts féériques, inventés pour échapper à une réalité trop hostile. On devine tour à tour le Petit Poucet et le Chaperon Rouge, le grand méchant loup et l'âne dépecé.

Un conte atypique et mystérieux à découvrir le temps de quatre représentations au Centre culturel canadien. Du 18 au 20 octobre 2010,  Nadine Girard et Sylvain Savard de la compagnie "Bafduska Théâtre" s'emparent en effet des deux voix de Peau d'âme, sous la direction de l'auteur lui-même.

"Un décor aux allures de séance de spiritisme s’est imposé à mes yeux pour abriter ce texte qui se raconte comme une longue confidence", explique Benoit Gautier, qui nous a habitué à des mises en scène à la fois inventives et épurées (Leçon d'anatomie, Le problème avec moi, Tu m'aimes-tu...). "Un éclairage bleu nuit et rouge sang, deux tables incandescentes, une forêt de flammes et de grands yeux peints en turquoise sur les paupières des comédiens plongent le spectateur dans le dédale d’un labyrinthe mystérieux plein de rebondissements."

Le cinéma, lui, n'est jamais loin. A travers son récit, l'auteur rend notamment hommage aux figures tutélaires de François Truffaut, Jean Cocteau ou encore Jacques Prévert. Il convoque également Jacques Demy et Federico Fellini. Jusque dans le choix musical, qui fait la part belle à Michel Legrand, Angelo Badalamenti, Danny Elfman...

On ne s'étonne guère de cette filiation, car Peau d'âme a en commun avec le cinéma la tentation de réinventer le monde pour échapper à la morne réalité. Ne vaut-il pas mieux rêver sa vie que ne pas vivre du tout ?!

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Peau d'âme de et mis en scène par Benoit Gautier
Avec Nadine Girard et Sylvain Savard
18, 19 et 20 octobre 2010
Centre culturel canadien
renseignements et réservations : 09 52 66 19 59 / bafduska@free.fr