Mon premier festival : rencontre avec Marina Foïs, marraine de la manifestation

Posté par MpM, le 28 octobre 2010

Ecran Noir : En tant que marraine, vous avez choisi trois films de la sélection : Une nuit à l’opéra des Marx Brothers, Sacré Graal des Monthy Python et Les 39 Marches d’Alfred Hitchcock. Au premier abord, pas vraiment des films pour enfants…

Marina Foïs : Ah bon ? En fait, moi quand j’étais jeune, j’ai vu des films pas du tout pour enfants, donc j’ai une déformation... Mes parents aimaient beaucoup le cinéma et devaient manquer de baby-sitter parce qu’ils me traînaient tout le temps avec eux ! Donc j’ai vu des films de Satyajit Ray, j’ai vu Kagemuscha [Akira Kurosawa]… Pour moi Hitchcock est accessible pour un enfant !

EN : Cela fait des choix assez originaux…

MF : En fait, j’ai pensé très égoïstement aux films que j’ai aimé par-dessus-tout. Donc je suis obligée de citer les Monty Python parce que ce sont les gens qui m’ont fait le plus rire au monde, et qu’en plus ils ont une manière très irrévérencieuse et au fond très libre de faire du cinéma. Ca montre aux enfants qu’on a le droit de tout faire dans la mesure où l’on est dans un domaine artistique. Par exemple, mon fils dessine beaucoup. Et à la maternelle, on lui dit « ce n’est pas comme ça la mer », « ce n’est pas comme ça un chat », alors que je me tue à lui dire qu’en dessin, c’est un des seuls endroits où il n’y a pas de règle ! Là, c’est pareil, je veux montrer que c’est l’imaginaire qui a raison. Je trouve que c’est un truc important à apprendre aux enfants. Donc le cinéma des Monty python qui est hors cadre, hors règle, hors norme, c’est bien de leur montrer, même si l’humour absurde est un peu plus destiné aux adultes.

EN : Vous vous souvenez du premier film que vous avez vu au cinéma ?

MF : La Strada de Federico Fellini. Je me souviens que c’était un peu inquiétant, le départ de Giuletta Masina qui est vendue par sa mère à Anthony Quinn. Ce n’est pas encore une adulte, elle est toute petite et elle part avec ce gros monsieur… Je n’ai pas revu le film depuis longtemps, mais je me souviens de quelque chose d’inquiétant et de très émouvant à la fois.

EN : Un festival comme celui-ci, c’est justement l’occasion de sensibiliser les enfants à tous les cinémas…

MF : Oui, je trouve ça super. Déjà leur montrer des films qui ne sont pas forcément destinés aux enfants, c’est formidable. Leur faire confiance pour être capables de voir autre chose que des produits fabriqués pour eux, même si c’est très bien aussi qu’il y ait des choses faites exprès pour eux. En plus, c’est super l’idée de leur soumettre un programme et qu’ils choisissent leurs films comme nous quand on regarde le Pariscope !

EN : Hormis les films que vous avez choisis, y-a-t-il des titres programmés qui vous plaisent particulièrement ?

MF : Il y en a plein ! Il y a The Party [Blake Edwards] pour les plus grands, tous les Buster Keaton, il y a Arsenic et vieilles dentelles que j’avais adoré quand j’étais petite. Jacques Tati, moi ça m’a terriblement angoissé quand j’étais enfant, donc je n’emmènerais pas mes enfants le voir. C’est un monde aseptisé… j’ai des souvenirs d’angoisse. Il faudrait que je les revois maintenant, les films. Y’a Babe aussi qui est super marrant, l’histoire du petit cochon. De toute façon, pour se faire une idée, un goût, il faut voir des trucs très différents.

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Mon premier festival
Jusqu'au 2 novembre
Informations et programme

Un Festival qui marie la Danse et le Cinéma

Posté par Morgane, le 28 octobre 2010

Se déroulant à la Maison des Arts de Créteil les 5 et 6 novembre prochains ainsi qu’au MAC/VAL (Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne) de Vitry-sur-Seine le 7 novembre, cette première édition du festival Danse et Cinéma propose au spectateur de plonger au coeur du thème de la danse au cinéma.

Initié par Blanca Li, danseuse, chorégraphe, metteur en scène et réalisatrice, ce festival se veut éclectique et ouvert à tous, que ce soit un public curieux et avide de découverte tout autant que des cinéphiles avertis ou des amateurs de danse. Le festival balaiera une large période, partant des prémisses de ce mélange pour aller jusqu’aux oeuvres contemporaines.

Lorsque l’on parle de danse au cinéma, on pense bien évidemment aux nombreuses comédies musicales à succès mais ce n’est pas tout en réalité car le travail chorégraphique face à la caméra ne se résume pas à cela, loin de là. Le festival, entre projections de films, rencontres avec des réalisateurs et des chorégraphes et un espace de création, permettra donc d’approfondir le sujet. Le festival dure juste trois jours mais la programmation semble prometteuse et variée. Des premiers pas à suivre...

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site de la compagnie Blanca Li

Déçus par le gouvernement français, les Auteurs-réalisateurs-producteurs (Arp) se tournent vers l’Europe

Posté par vincy, le 28 octobre 2010

En clôture de ses 20è Rencontres cinématographiques le 23 octobre dernier (à Dijon), la société civile des Auteurs-réalisateurs-producteurs (Arp) a émis un cri d'alarme auprès d'un gouvernement qui ne clarifie pas certaines de ses positions. Ils souhaitent ainsi obtenir un débat public (et forcément politique) pour réfléchir aux nouveaux modes de diffusion des films (VOD, ...) et sur l'impact de ceux-ci (exploitation, distribution, ...). Ils souhaitent aussi qu'une TVA à taux réduit pour les biens culturels soit mise en place.

Leur appel (dont vous pourrez lire ci-après le texte complet) révèle une forte attente, mais aussi une déception. Le gouvernement n'appliquant pas les décrets et tergiversant autour de certaines décisions, l'Arp préfère porter ses espoirs sur l'Europe, même si la nouvelle commissaire européenne était absente.

Le texte insiste bien sur les défaillances de l'Etat et le combat que les professionnels s'apprêtent à mener. "Nous ne pouvons imaginer, alors que le financement de la culture par les collectivités territoriales est largement remis en cause, que la prochaine élection présidentielle française fasse l’impasse sur les enjeux culturels. Nous serons extrêmement vigilants et combatifs sur ce point." Notons que les collectivités locales, de droite comme de gauche, diminuent leurs financements à cause d'un Etat qui délègue de plus en plus  de compétences sans reverser les financements équivalents.

A l'heure où la part de marché des films français dépasse péniblement les 30% cette année, et tandis que des chaînes comme Canal + investissent de plus en plus dans le format des séries télévisées, l'inquiétude ne se nourrit pas seulement des nouvelles technologies "menaçantes", mais bien du contexte économique qui fragilise de plus en plus le secteur.

L'Arp est représenté par Radu Mihaileanu, Pre?sident, Claude Lelouch, Pre?sident d'Honneur, Pierre Jolivet, Jean-Paul Salome?, Dante Desarthe, Michel Ferry, tous Vice Pre?sidents et les autres membres du Conseil d'Administration, Jean-Jacques Beineix, Costa Gavras, Ce?cile Telerman, Evelyne Dress, Patrick Braoude?, Christian Carion, Dominique Cre?vecœur, Lionel Delplanque, Michel Hazanavicius, Ge?rard Krawczyk, Jeanne Labrune, Philipe Muyl, Raoul Peck, Artus de Penguern, Coline Serreau, Abderrahmane Sissako.

Le communiqué final

"Nous, Cinéastes, Auteurs Réalisateurs Producteurs de L’ARP réunis à Dijon, constatons que 20 ans après leur naissance, ces Rencontres Cinématographiques n’ont jamais été aussi nécessaires. En effet, les dernières avancées technologiques risquent de bouleverser les régulations pertinemment mises en place pour protéger et développer la création cinématographique.
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Darren Aronofsky troque Robocop pour Machine Man

Posté par vincy, le 28 octobre 2010

Darren Aronofsky (The Wrestler, Black Swan) réalisera le thriller Machine Man, adaptation de la série de Max Barry, publiée sur Internet. Une publication en version imprimée est prévue au printemps prochain.

Entre temps, le cinéaste devrait filmer la suite de Wolverine. Darren Aronofsky avait aussi prévu de réaliser le remake de Robocop, avant que le projet n'implose, faute de financement.

Les droits du script, négociés il y a un an, trouvent donc une issue cinématographique. Jusque là l'auteur n'avait pas eu de chances. Ses deux best-sellers précédents sont des serpents de mer à Hollywood. Jennifer Gouvernement avaient été optionné par Steven Soderbergh et George Clooney en 2011. Un script a été écrit en 2005. Mais la fermeture de la société de production Section 8 en 2006 avait annulé le projet. Warner a récupéré les droits pour George Clooney, toujours intéressé. Les droits de sa suite (inédite en français), Company, appartiennent à Universal et Tom Shadyac  (Menteur Menteur, Bruce Tout-puissant) devait le produire : le film n'est toujours pas dans les tuyaux.

Machine Man raconte l'histoire d'un ingénieur fan de gadgets qui décide de remplacer systématiquement les parties de son corps les plus faibles par des outils plus performants, dessinés par lui-même.

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Lire Machine Man sur Internet