Posté par vincy, le 24 février 2011
André Téchiné (Impardonnables), Mathieu Kassovitz (L'ordre et la morale), Robert Guédiguian (Les pauvres gens), Claude Miller (Voyez comme ils dansent)... les habitués français du Festival de Cannes vont se bousculer. Promotion en compétition, abonnement à une sélection parallèle, confirmation ou révélation : le cinéma français offre une diversité dont pourrait tirer bénéfice le festival dans son ensemble.
L'animation peut ainsi proposer deux films : The Prodigies - La nuit des enfants rois et Le chat du Rabbin.
Certains cinéastes sont déjà venus à Cannes : Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud (Poulet aux prunes), Mia Hansen Love (Un amour de jeunesse), Dominik Moll (Le moine), Bertrand Bonello (L'apollonide), Nicolas Klotz (Les amants), Christophe Honoré (Les bien-aimés), Patricia Mazuy (Sport de filles). Souvent Cannes est leur salut pour promouvoir des films difficiles.
Mais il serait presque souhaitable que les sélectionneurs piochent dans de nouvelles signatures, reconnues par ailleurs. Radu Mihaileanu, qui sort du Concert, avec La source des femmes ; Roschdy Zem qui revient sur un fait divers réel avec Omar m'a tuer ; Xavier Durringer qui retrace l'ascension vers l'Elysée de Nicolas Sarkozy sans La conquête ; Virginie Despentes, récent prix Renaudot en littérature, qui adapte son roman Bye Bye Blondie ; Philippe Lioret qui va très bien, on ne s'en fait pas depuis le succès de Welcome, avec Toutes nos envies.
Et puis, on peut imaginer le dépucelage de Michel Hazanavicius (The Artist), le retour de Chantal Ackerman (La folie Almayer) et de Nicolas Klotz (Les amants), les noms à apprendre de Malgoska Szumowska (Sponsoring), Ismael Ferrouki (Les hommes libres)...
Cannes aura de quoi trier. Mélanie Laurent (Adoptés), Santiago Airogerna (Another Kind of Silence), Delphine et Muriel Coulin (17 filles) permettraient d'insuffler de nouveaux regards dans un festival qui aime se singulariser.
Une chose est sûre : il n'y aura pas de place pour tout le monde...
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Posté par Sarah, le 24 février 2011
Nous sommes à une période charnière dans l'année en ce qui concerne le cinéma. Les festivals abondent, les nominations et les statuettes aussi. Après avoir suivi les Golden Globes et le Festival de Sundance (du 21 au 30 janvier), et avant d'attaquer les Oscars (le 27 février), le public américain a de quoi se reposer lors du PIFF- le Festival International du Film de Portland (Oregon), qui se tient jusqu'au 26 février. La sélection est impressionnante, et le public, plutôt local, ne reste pas sur sa faim. Le PIFF, qui peut être considéré comme faisant partie de la seconde zone par certains, en est néanmoins à sa 34ème édition et les fidèles y reviennent chaque année, et pour cause.
Auréolés par le festival de Sundance (Utah), les films de la région partent grand favoris. Parmi eux, on peut citer How To Die in Oregon de Peter D. Richardson, qui a reçu le prix du meilleur documentaire à Park City (Utah), et l'étonnant The Woods du réalisateur orégonais Matthew Lessner. Le premier traite de l'application de la légalisation du suicide assisté dans l'Etat de l'Oregon, qui est le premier du pays à l'avoir autoriré en 1995. Le réalisateur suit plusieurs personnes ayant choisi d'avoir recours à cette méthode, et une personne qui la refuse. Le deuxième, qui est une fiction, raconte l'histoire d'une bande de bobos un peu stupides, qui partent vivre dans la forêt pour se reconnecter avec la nature et préparer une révolte politique. Tout un programme.
Le festival fait également la part belle aux films venus du monde entier (Europe, Asie, Moyen-Orient, Amériques, Pacifique, etc.). En effet, plus de 45 pays y sont représentés. On retrouve l'onirique palme d'or de Cannes Oncle Bonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures) du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, et l'ours d'or 2010, Miel du Turc Semih Kaplanoglu. Par ailleurs, le festival donne un avant-goût des Oscars avec la projection de deux films nominés dans la catégorie du film étranger : le danois Revenge de Susanne Bier et le dernier film du Canadien Denis Villeneuve, Incendies.
Ici à Portland, deux avants-premières sont particulièrement attendues. Celles de deux films réalisés dans la ville même, Cold weather d'Aaron Katz et Some Days are Better than Others de Matt Cormick qui traitent de sujets importants, fortement ancrés dans le réel et plutôt graves. Ils nous parlent simplement - mais pas de façon simpliste - du monde actuel et des aléas de la vie, en touchant au plus près le spectateur.
Bien entendu, le festival n'oublie pas le cinéma français ou de langue française. Le film de François Ozon, acclamé par le public et la critique à l'automne dernier Potiche, a ouvert le festival. Le public américain pourra aussi voir l'étonnant Rubber de Quentin Dupieux, s'émerveiller devant Des hommes et des Dieux de Xavier Beauvois, mais aussi découvrir Copie conforme d'Abbas Kiarostami avec Juliette Binoche et La princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier. Une bien belle sélection.
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