Edito: La guerre n’aura pas lieu

Posté par redaction, le 17 décembre 2015

Il n'y a eu aucun combat. Toutes les nouveautés ont capitulé devant l'Empire. Le 7e épisode de Star Wars a déversé sa propagande (énorme) et plus de 4 spectateurs sur 5 ont rempli les salles hier. C'était attendu. Comment les autres films auraient-ils pu résister tant l'espace médiatique était saturé à longueur de journée?

Le blockbuster des fêtes va donc cartonner. D'autant qu'il n'est pas raté. Mais comment ne pas se désoler face à l'hécatombe de bons et très bons films qui sortaient en face? Nul besoin de trouver des responsables. On peut juste se demander comment un pays aussi cinéphile, qui vante sa diversité culturelle, qui nargue le monde avec son exception culturelle, peut se soumettre aussi facilement à la Force, sans même combattre. Désarmés?

Il faut le craindre: le marché se concentre de plus en plus. Et désormais, un film d'auteur qui dépasse les 500 000 entrées est un triomphe. La part de marché du cinéma français n'est d'ailleurs pas brillante. 5 productions françaises sont dans le Top 20 de l'année, aucune ne sera dans le Top 5. Et finalement, seul Kev Adams est bankable. Voilà le bilan.

Autant dire, qu'on se consolera avec les palmarès qui, eux, continuent à promouvoir des oeuvres plus audacieuses et qui trouvent, parfois, grâce à ces prix, leur public, à l'instar de Fatima, Mustang, Le Grand jeu ou Much Loved. Ils sont toujours en salles.