Edito: « La vie c’est comme un cornet de crème glacée »

Posté par redaction, le 24 décembre 2015

Noël arrive à temps. Pas qu’on soit forcément enthousiastes de subir les polémiques et "enguirlandages" de famille, de se réjouir des kilos supplémentaires pris dans les hanches, de s’affoler à l’idée d’avoir dépensé trois semaines de vacances en une soirée de cadeaux (dont certains seront revenus le lendemain au profit du bénéficiaire). Sans parler de tous ces films souvient mièvres où le sapin fait office de médiateur ou d’entremetteur. Mais, comme dirait Capra, La vie est «belle ».

Bah oui, franchement, nous sommes en vie. Comme le disait Charles Schulz, le créateur de Snoopy et des Peanuts, "La vie c’est comme un cornet de crème glacée que vous devez le lécher un jour à la fois." Oui, Forrest Gump n’a rien inventé. Et après cette année terrible – des dessinateurs assassinés, l’ascension de Donald Trump, le tremblement de terre au Népal, les buzz débiles sur le web, genre la bite de Justin Bieber, les attentats du 13 novembre à Paris, les sales conditions de vie des réfugiés d’orient et du sud, la palme d’or à Dheepan, les terrasses au mois de décembre hashtag Cop 21, la destruction de Palmyre, les spoilers de Star Wars, la pauvreté qui progresse, et on en passe – et bien après cette année terrible, on a tous besoin d’élixirs et d’ivresse, de résurrection du bonheur, d’heures de fantaisie, de cyber-pause, de poésie, de silence, d’élans du cœur…

On peut aussi aller au cinéma. Se laisser étreindre par les images, séduire par les stars, s’évader par l’illusion. Mais oui, Noël arrive à temps pour rembobiner une année pourrie et, plutôt qu’un remake, écrire une année originale, flamboyante, positive, enrichissante, bref, le film de notre vie. Ou au moins une belle séquence.

Et pour citer de nouveau Maître Schulz, "Tout ce dont vous avez besoin c’est d’amour. Mais un peu de chocolat de temps en temps ne fait pas mal."

Berlin 2016: le festival s’ouvre aux réfugiés

Posté par vincy, le 24 décembre 2015

A l'instar de la Foire du livre de Francfort en octobre, le 66e Festival du film de Berlin va accompagner la politique d'accueil des réfugiés voulue par la chancelière allemande Angela Merkel.

Les réfugiés seront donc invités à des projections (un millier de places leur seront proposées) et des projets humanitaires seront créés en parallèle au festival.

Le directeur de la Berlinale Dieter Kosslick a prévu de placer au coeur du festival du film de Berlin l'accueil des migrants en Allemagne. Dans un entretien à l'AFP, il déclare faire du festival un modèle de solidarité et d'intégration. L'Allemagne a accueilli près d'un million de réfugiés ces derniers mois.

Berlin, comme Cannes et Venise, ont toujours fait preuve d'engagement politique. L'exemple le plus frappant est bien sûr la solidarité et le soutien au cinéaste iranien Jafar Panahi. Venise a toujours souhaité effacer la tache de naissance, le festival ayant été créé par le régime fasciste de Mussolini. Cannes a toujours bénéficié du réseau diplomatique français et désiré être le prolongement de l'héritage des Lumières. Berlin a été créé en 1951, quand la ville était scindée en deux, et quand la partie occidentale cherchait un moyen de résister à l'empire soviétique qui la cernait.

"Alors qu'à l'époque beaucoup d'Allemands étaient réfugiés (de la guerre), le festival a été fondé pour bâtir via la culture un peu d'entente au sein de la société et entre les nations", explique Dieter Kosslick. "A la Berlinale nous pouvons montrer aux gens combien c'est excitant et harmonieux de passer dix jours en compagnie de migrants, de gens d'autres pays", a-t-il assuré.

Un des truck foods du festival, près de Postdamer Platz,  sera tenue par des réfugiés qui proposeront de la nourriture du Moyen-Orient aux festivaliers. Enfin, ne collecte sera organisée en faveur d'associations lors du gala d'ouverture.

Dieter Kosslick veut aussi mettre de nouveau un coup de projecteur sur le passé nazi, convaincu que la lecture de l'Histoire aidera les Allemands à répondre de manière adéquate au défi migratoire actuel.