Rock n’ Roll de Guillaume Canet se dévoile (un peu)

Posté par vincy, le 19 décembre 2016

Tourné l'hiver dernier dans le plus grand secret, Rock'n roll, cinquième film réalisé par Guillaume Canet réunit Marion Cotillard, Gilles Lellouche, Johnny Hallyday, Philippe Lefebvre, Camille Rowe, Kev Adams, Ben Foster, Maxim Nucci, Yarol Poupaud, Yvan Attal, Alain Attal et Laëticia Hallyday.

Ecrit par Guillaume Canet, Philippe Lefebvre et Rodolphe Lauga, le film devrait être dans l'esprit de Mon idole, le premier long métrage de Canet, une comédie satirique. Mais cette fois-ci, ce n'est plus la télévision qui est dans le décor mais bien le milieu du cinéma.

Le pitch: Guillaume Canet, 43 ans, est épanoui dans sa vie, il a tout pour être heureux. Sur un tournage, une jolie comédienne de 20 ans va le stopper net dans son élan, en lui apprenant qu’il n’est pas très « Rock », qu’il ne l’a d’ailleurs jamais vraiment été, et pour l’achever, qu’il a beaucoup chuté dans la «liste» des acteurs qu’on aimerait bien se taper… Sa vie de famille avec Marion, qui doit apprendre le québécois pour un tournage, son fils, sa maison de campagne, ses chevaux, lui donnent une image ringarde et plus vraiment sexy… Guillaume a compris qu’il y a urgence à tout changer. Et il va aller loin, très loin, sous le regard médusé et impuissant de son entourage.

Pas de photos sur le plateau et sur les réseaux, motus sur le script ou les personnages. Le culte du secret a été digne des grosses productions hollywoodiennes. Impossible de savoir quelles guests participent, même si les rumeurs en évoquent d'autres que celles mentionnées dans la fiche technique. Le film sortira le 15 février 2017.

Edito : Par Toutatis et Marketingsanrix

Posté par redaction, le 16 juin 2016

Annecy bat son plein. Le 40e Festival du film d'animation célèbre le cinéma français, Disney, la création hispanophone, les séries télévisées, les projets d'auteurs, les blockbusters. Ma vie de courgette, exquis, Le monde de Dory, délirant, La tortue rouge, poétique, sont parmi les films qui font l'événement au milieu d'une année faste: les films animés rapportent beaucoup, même si certaines productions restent fragiles malgré leurs qualités.

Parallèlement, Anne Goscinny, fille du dessinateur René Goscinny, scénariste de génie des premiers Astérix mais aussi de Lucky Luke, entre autres, a annoncé la mise en route d'un nouveau film d'animation avec Astérix. Alexandre Astier (Kaamelott, dont un film est en préparation) et Louis Clichy, déjà auteurs du précédent, Le domaine des Dieux (de loin le meilleur de la série en animation), vont s'atteler au projet, en partant d'une idée complètement originale, et non pas d'un album déjà publié.

L'héritière a aussi révélé qu'il y aurait un cinquième film en prises de vues réelles. Et là, ça devient très intéressant. L'envie n'a rien d'artistique. Tout est calibré comme pour lancer un nouveau produit dans un supermarché: "Pour ce prochain Astérix, il faut remettre à 100% les compteurs à zéro. Il faut le plonger dans le XXIe siècle et qu'il plaise de la Pagode à Rosny-sous-Bois. Le dernier film avec Guillaume Gallienne et Valérie Lemercier était trop cérébral, il n'a pas traversé le périphérique. Dans le 93, on ne rigolait pas du film, mais de l'affiche. Repartir à zéro, c'est ce que M6 a su faire avec Le domaine des dieux. On croit que c'est le premier, alors qu'il a été précédé par huit autres dessins animés."

Autrement dit, il faut un réalisateur qui a l'esprit de Goscinny (comme Chabat, qui reste la référence) et les références d'un public de multiplexe de périphérie. C'est assez méprisant pour les bobos urbains comme pour les banlieusards, renvoyés à leurs stéréotypes.

Côté cinéaste, elle évoque Michel Hazanavicius ou Franck Gastambide. OSS versus Pattaya, la dérision subtile contre la vanne sexy. Côté casting, on jette à la poubelle les Gérard Depardieu, on oublie Edouard Baer, on ne veut plus de Jamel. Au rebus également les comédiens des théâtres parisiens de type Gallienne ou Lemercier. Il faut du djeunz viral (obsession partagée par Vincent Bolloré pour Les Guignols l'an dernier, avec le succès que l'on sait), et donc des youtubeurs, du Kev Adams, bref ceux qui sont bons vendeurs sur les plateaux télé, de Cyril Hanounah à Laurent Ruquier. Après l'échec des Visiteurs : La révolution, on sent bien qu'il faut passer à une autre génération. Alors soyons fous: Stéphane Plaza pourrait y avoir sa place, à côté de Norman, Cyprien et Squeezie. On pourrait engager Nekfeu et Stromae au passage. Omar Sy, star préférée des jeunes, serait un formidable Numide. Et pourquoi pas donner le rôle d'Astérix à Jean Dujardin (il a prouvé qu'il pouvait être à la hauteur une fois rapetissé par les effets spéciaux).

Trève de plaisanterie. A trop concevoir un produit en fonction d'une cible, on oublie que la cible, si elle est déçue se détournera du produit tandis que ceux qui ne sont pas ciblés iront voir ailleurs. Un casting ne fait pas tout. Anne Goscinny, en tant que fille de scénariste, devrait le savoir: ce qui manque à Astérix au cinéma, c'est un bon scénario. C'est là où l'animation est souvent bien plus perfectionniste, car exigeante, que les autres films. L'histoire s'adresse à tous les publics, se lit à plusieurs degrés et le récit est souvent très maîtrisé. Le marketing sans risque ça n'existe pas. Un succès est aussi une affaire de potion magique, avec une alchimie d'ingrédients où l'imprévisible s'en mêle. C'est d'un scribe dont la franchise a besoin. Pas de "héros" gaulois qui ne résisteront pas à l'appel des sesterces.

Omar Sy, acteur français le mieux payé du cinéma français

Posté par vincy, le 26 février 2016

Deux ans après la polémique sur les salaires disproportionnés des comédiens français, les cachets et rémunérations annexes se sont stabilisés. Depuis un an, les aides publiques sont liées à la proportion de ses salaires de "stars" dans le budget (voir le barème retenu par le CNC). Résultat, les cachets sont moins monstrueux mais les bonus se multiplient en cas de succès. Et nombreux sont ceux qui entrent en coproduction. Sans oublier ceux qui multiplient les casquettes: scénario, réalisation, ...

Le Parisien, après avoir interrogé les agents artistiques, a dressé un Top 15 "à la louche" des acteurs et actrices ayant touché le gros lot ces douze derniers mois. "L'époque où les stars du stand-up comme Gad Elmaleh ou Franck Dubosc exigeaient 1 M€ pour des comédies au scénario indigent est bien finie" parait-il. Comme on le sait depuis de nombreuses années les Depardieu, Deneuve, Marceau, Baye peuvent être à l'affiche pour des cachets assez "modestes", surtout si le film n'est pas une grosse production. Dujardin, Boon et Merad s'adaptent aussi aux budgets de films qu'ils veulent absolument faire (respectivement Un + Une, Lolo et Bis).

Au total, une quarantaine de comédiens et comédiennes peuvent réclamer plus de 500 000 euros. On notera dans ce top 15 qu'on ne trouve que deux femmes, deux acteurs issus de la diversité, un rescapé du Splendid, et au total trois ayant commencé leur carrière avant 1980),un sociétaire de la comédie française, neuf qui se sont fait connaître en tant que "comiques", cinq qui ont tourné avec un cinéaste américain.

  1. Omar Sy - 1,8M€ (2,2 millions d'entrées en moyenne)
  2. Dany Boon - 1,5M€ minimum (2,9 millions)
  3. Kev Adams - 1,5M€ (2,3 millions)
  4. Jean Dujardin - entre 1 et 1,5M€ (1,5 million)
  5. Fabrice Luchini - 1M€ (860 000)
  6. Franck Dubosc - 1M€ (1,4 million)
  7. Jamel Debbouze - 1M€ (2,6 millions)
  8. Sandrine Kiberlain - entre 800K et 1M€ (670 000)
  9. Catherine Frot - entre 700K et 1M€ (845 000)
  10. Kad Merad - 800K€ (1,6 million)
  11. Christian Clavier - 800K€ (2,2 millions)
  12. Vincent Cassel - 600K€ (875 000)
  13. José Garcia - 600K€ (1,2 million)
  14. Gérard Depardieu - 500K€ (1,4 million)
  15. Laurent Lafitte - 500K€ (1 million)

Edito: Le clan des comiques

Posté par vincy, le 11 février 2016

La comédie reste la poule aux oeufs d'or du cinéma français. Pour ceux qui en doutaient, il n'y a qu'à voir le succès de la suite des Tuche, cette famille de beaufs qui, grâce à un ticket de loto, rêve de Monaco (épisode 1) et d'Amérique (épisode 2). Avec 1,5 million de spectateurs en une semaine, le film a réalisé un démarrage tonitruant et a déjà dépassé le score total du premier film. On peut toujours mépriser le genre, se désoler des gags, se moquer de ces personnages. Reste que les Tuche ont trouvé leur public. Comme Kev Adams a su attirer des millions de spectateurs avec Les Profs et Aladin. Comme Babysitting rameute les foules. Et ce n'est pas nouveau.

Généralement, la critique, quand elle est conviée à voir ces films avant leur sortie, fait la fine bouche, se désole du niveau cinématographique, s'inflige des comparaisons avec les comédies américaines ou anglaises mais assume le selfie avec ces vedettes populaires. C'est qu'il ne faudrait pas insulter l'avenir. Les nanars d'aujourd'hui peuvent devenir les films cultes de demain. Les Charlots (bidasses ou pas), Les sous-doués, Les gendarmes ont été d'énormes succès dans les années 60-70. On parle de franchises avec des millions de spectateurs, puis autant de téléspectateurs. Les bronzés, les Gérard Oury et Jean Yanne et autres Camillos ont marqué deux voire trois générations de Français.

Pas étonnant qu'on tente le revival à l'instar de Les Bronzés 3, La vérité si je mens 3, La tour Montparnasse 2 ou des prochains Camping 3 et Visiteurs 3. Tout cela a quelques avantages (il faut voir le verre à moitié plein). Des recettes dans les caisses des cinémas et du CNC (qui bénéficient aux autres films), l'aspect social (les gens sortent, vont au cinéma, découvrent parfois des salles flambant neuves) et, à défaut de révéler de grands réalisateurs, propulsent quelques comédiens en haut de l'affiche. Fernandel, De Funès, Clavier, Boon continuent d'être des valeurs sûres et fédératrices pour le petit écran.

Car si les films sont dénigrés par les intellos de la cinéphilie et plébiscités par les spectateurs (et parfois la comédie s'exporte bien à l'instar de Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu? ou La famille Bélier), une valeur fait consensus: le comédien. Même les émissions culturelles du service public (radio, télé) ne les snobent plus. Les Eric & Ramzy, Rouve & Fois, Debouzze & Sy ne sont plus seulement des drôlatiques du petit écran. Comme leurs aînés, les Nuls, ils ont su transformer l'essai cathodique en succès cinématographiques. Ils sont pris au sérieux pour leur sens de la répartie ou leur humour absurde. Après tout, en période de crise sociale, politique, économique, le rire est toujours le meilleur des remèdes. Ce n'est pas Deadpool qui nous contredira.

Ciné à la TV: Kev Adams a aussi régné sur l’audimat

Posté par vincy, le 1 février 2016

Il n'y a pas un seul film parmi les trente meilleures audiences de l'année 2015 à la télévision française selon les bilans de Médiamétrie. Ils sont seulement quatre (deux de moins qu'en 2014) à être dans le Top 100: trois sur TF1, un sur France 2.

Le cinéma permet à dix chaînes d'obtenir leur meilleur audience de l'année

Mais à l'inverse c'est bien le cinéma qui a permit à dix chaînes de télévision d'atteindre leur record d'audience annuel : M6 avec Belle et Sébastien (6,3 millions de téléspectateurs), Arte avec Le vieil homme et l'enfant (1,7 million), D8 avec Hunger Games (3 millions), et ainsi de suite pour NT1, NRJ12, France 4, D17, 6ter, Numéro 23 et Chérie 25 (toutes avec des films américains). Leurs records d'audience annuels permettent également à certaines chaînes de passer des caps en part d'audience. Grâce à un film, M6 dépasse ainsi les 20% (deux fois plus que sa moyenne annuelle), D8 les 10%, TMC, W9, Arte, NT1 et NRJ12 franchissent les 5%.

Les films américains boostent l'audience de la TNT

Plus de 1300 films ont été diffusés en première partie de soirée en 2015. 9 d'entre eux ont multiplié par trois la moyenne de l'audience de leur chaîne lors de leur diffusion (un sur D8, 4 sur 6ter, 3 sur HD1 et un sur France 4). Là encore les petites chaînes profitent à fond des films américains, même ce sont des rediffusions. Mais ce n'est pas toujours le cas. 10 films, souvent des films art et essai, ont contre-performé: trois sur Arte (La bataille de Solférino a été un bide, tout comme le premier Superman), 4 sur Gulli (qui a pris des risques avec des films de patrimoine), 2 sur France 4 (dont un Soderbergh, Harvey Milk) et un sur Numéro 23 (Un conte de Noël de Desplechin).

Le cinéma reste cependant un beau produit de soirée, mais n'a plus l'aspect événementiel ou fédérateur des années précédentes. Les 20 meilleures audiences pour un film (dont 6 rediffusions) naviguent entre 6 et 8 millions de spectateurs (alors que 4 dépassaient les 8 millions de téléspectateurs en 2014), soit largement moins que The Voice, un match de championnat du monde de rugby ou un épisode de Mentalist. D'une part, la multiplication des chaînes, et donc de l'offre, ne permet plus à TF1 ou France 2 de capter autant de spectateurs qu'avant, sauf événement. On va se rassurer: avec des films comme Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu? que TF1 devrait diffuser cette année, on imagine que les scores seront bien meilleurs. Cette année fut assez pauvre en exclusivité de qualité ou fédératrice, contrairement à 2014 où Intouchables avait séduit 13,9 millions de téléspectateurs sur TF1.

Kev Adams, Steven Soderbergh et Christian Clavier au top

Mais, comme pour le box office en salles, c'est Kev Adams qui l'emporte. L'acteur qui a été à l'affiche des deux films français les plus populaires en salles en 2015 - Aladin, Les Profs 2 - a également été le plus vu sur le petit écran avec Les profs sur TF1. 8 millions de téléspectateurs et une part d'audience de 28,5%.

En part d'audience, Contagion, Un plan parfait, Skyfall, Die Hard 5 et Battleship suivent dans le classement. En nombre de téléspectateurs, le classement diffère légèrement : Contagion, Les bronzés font du ski, Skyfall, Rien à déclarer. Notons que Contagion de Steven Soderbergh s'offre une belle culbute: même pas 700 000 spectateurs en salles et 7,3 millions de téléspectateurs.

Hormis Skyfall sur France 2 et Belle et Sébastien sur M6 (un lundi pendant les fêtes), les 18 meilleures audiences sont captées par "le film du dimanche soir" de TF1.

Dans ce Top 20, dix films sont français, les dix autres américains. 9 des dix films français sont des comédies, dont quatre avec Christian Clavier et deux avec Dany Boon. Les américains prédominent dans le thriller/aventures/fantasy avec 7 films, auxquels s'ajoutent deux dessins animés (Tintin et Moi, moche et méchant 2) et un drame (Gran Torino, pourtant rediffusé).

Bilan 2015: un box office français toujours leader en Europe, sauvé par les films américains

Posté par vincy, le 23 janvier 2016

-1,4% d'entrées en salles en 2015. La fréquentation des cinémas reste toujours à un niveau très haut en France avec 206,06 millions de billets vendus, selon les chiffres publiés par le Centre national du cinéma (CNC). C'est même assez exceptionnel après une année 2014 qui était la deuxième meilleure année depuis 1967. La France reste donc, de loin, le plus gros marché européen.

Les salles de cinéma peuvent dire merci à Star Wars qui a littéralement boosté l'année.

Gros bémol cependant, la part de marché des films français a nettement baissé en 2015 avec 35,2% des entrées, contre 44,4% en 2014 (certes année exceptionnelle grâce à Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?, Supercondriaque et Lucy, tous au dessus des 5 millions de spectateurs).

Par conséquent, les films américains se taillent la part du lion avec 112,24 millions d'entrées, leur plus haut niveau depuis 1958 (112,90 millions) et une part de marché de 54,5%, (contre 45,4% en 2014).

8 films du Top 10 made in USA

Côté box office, les Américains règnent en maître également avec 8 films dans le Top 10 dont trois au dessus des 5 millions d'entrées (Star Wars épisode VII, Les Minions et Jurassic World. Sur les 23 films au dessus des 2 millions de spectateurs, 17 sont américains. Kev Adams est le seul à résister à l'envahisseur avec ses deux films dans le Top 10: Les aventures d'Aladin (4,42 millions d'entrées) et Les Profs 2 (3,49 millions d'entrées).

La comédie française reste le genre préféré

La comédie française reste le genre le plus populaire puisque, outre les Kev Adams, les plus gros succès français (hors Taken 3) sont Papa ou maman, Pourquoi j'ai pas mangé mon père et Babysitting 2. Cela n'a pas empêché certains films d'auteurs d'attirer beaucoup de spectateurs, au point d'être très rentables tels Les souvenirs, Marguerite, La loi du marché, L'hermine, Lolo, Mon roi, La tête haute ou même Mustang.

A l'inverse, le cinéma français a connu de gros fiascos comme Chic!, Les Gorilles, En mai fais ce qu'il te plaît, Nos femmes, Premiers crus et Entre amis (qui ont en commun d'avoir tous coûté plus de 8 millions d'euros).

Une animation au top

Notons la belle performance de l'animation aussi avec 10 films au dessus du million de spectateurs (et soyons indulgent 11 avec Shaun le mouton qui a arrêté son compteur à 997000 spectateurs).

Les suites, reboots et autre spin-off ont également cartonné avec 22 films parmi les 44 millionnaires (Vice-Versa est le plus gros succès avec un scénario original).

5 succès ni américains ni français

Du côté des "films d'ailleurs" (hors coproductions anglo-américaines), peu de surprises. On pourrait compter Le dernier loup, surtout chinois, mais avec le label Annaud et ses 1,28 million d'entrées. Mais il y a eu quelques belles réussites comme l'allemand Maya l'abeille (1 million d'entrées), le britannique Shaun le mouton, le belge Le Tout nouveau testament (816 000 spectateurs) et l'iranien Taxi Téhéran (575 000 spectateurs).

Universal, Disney et la Fox sur le podium

Enfin, du côté des distributeurs, comme aux Etats-Unis, Universal Pictures domine le marché avec 14,8% des entrées (23 films dont 4 dans le Top 10, 28 millions d'entrées), devant Walt Disney avec 13% des entrées (13 films dont 3 dans le Top 10, 24,5 millions d'entrées) et la 20th Century Fox avec 9,5% des entrées (21 films dont 2 dans le Top 20, 17,9 millions d'entrées). Warner Bros est 4e (2 films dans le Top 20).

Côté français, Mars Distribution est leader, et 5e distributeur de l'année, avec 6,9% des entrées (24 films dont La famille Bélier sorti fin 2014). Pathé, 6e, a pu compter sur les succès d'Aladin, de Papa ou maman et de Pourquoi j'ai pas mangé mon père. SND (Divergente 2) et UGC (Les Profs 2) sont les deux autres distributeurs nationaux à se classer dans le Top 10, aux côtés des studios américains (Paramount, 7e, Sony, 8e, sauvé grâce à 007 Spectre qui a fait quasiment la moitié de ses entrées annuelles). Notons que Métropolitan (Hunger Games 4), Europacorp (Taken 3, Bis), Gaumont (Belle et Sébastien 2, Connasse princesse des coeurs), Studiocanal (Imitation Game), Wild Bunch (Une heure de tranquillité), Memento (Marguerite) et La Belle Company (Maya l'abeille) ont tous eu un film millionnaire cette année.

Edito: La guerre n’aura pas lieu

Posté par redaction, le 17 décembre 2015

Il n'y a eu aucun combat. Toutes les nouveautés ont capitulé devant l'Empire. Le 7e épisode de Star Wars a déversé sa propagande (énorme) et plus de 4 spectateurs sur 5 ont rempli les salles hier. C'était attendu. Comment les autres films auraient-ils pu résister tant l'espace médiatique était saturé à longueur de journée?

Le blockbuster des fêtes va donc cartonner. D'autant qu'il n'est pas raté. Mais comment ne pas se désoler face à l'hécatombe de bons et très bons films qui sortaient en face? Nul besoin de trouver des responsables. On peut juste se demander comment un pays aussi cinéphile, qui vante sa diversité culturelle, qui nargue le monde avec son exception culturelle, peut se soumettre aussi facilement à la Force, sans même combattre. Désarmés?

Il faut le craindre: le marché se concentre de plus en plus. Et désormais, un film d'auteur qui dépasse les 500 000 entrées est un triomphe. La part de marché du cinéma français n'est d'ailleurs pas brillante. 5 productions françaises sont dans le Top 20 de l'année, aucune ne sera dans le Top 5. Et finalement, seul Kev Adams est bankable. Voilà le bilan.

Autant dire, qu'on se consolera avec les palmarès qui, eux, continuent à promouvoir des oeuvres plus audacieuses et qui trouvent, parfois, grâce à ces prix, leur public, à l'instar de Fatima, Mustang, Le Grand jeu ou Much Loved. Ils sont toujours en salles.

Christian Duguay a remplacé Olivier Dahan pour « Un sac de billes »

Posté par vincy, le 11 octobre 2015

un sac de billes Depuis le 20 août et jusqu'en novembre, le réalisateur canadien Christian Duguay (Jappeloup) tourne une nouvelle adaptation du best-seller mondial Un sac de billes, le récit autobiographique de Joseph Joffo. Le casting rassemble Patrick Bruel, Elsa Zylberstein, Christian Clavier, Bernard Campan, Kev Adams autour des deux jeunes héros de l'histoire, Dorian Le Clech qui incarne Joseph et Batyste Fleurial dans le rôle de Maurice.

La semaine dernière, le tournage a donné lieu à une petite crise de stress pour les Niçois qui ont découvert, sans qu'on les ait prévenus, des drapeaux nazis sur le bâtiment de la préfecture des Alpes-Maritimes. Certains passants ont été offusqués à la vue de la croix gammée.

Le livre, traduit dans une vingtaine de langues, avait déjà fait l'objet d'une adaptation au cinéma réalisée par Jacques Doillon il y a 40 ans. Cette nouvelle version devait, à l'origine, être un "musical" signé Olivier Dahan (La Môme, Grace de Monaco). Annoncé en février dernier comme son prochain projet, Dahan, qui travaille depuis plusieurs années sur ce film, n'a finalement pas été jusqu'au bout de son rêve, sans que l'on sache pourquoi.

Pour la Gaumont, qui distribuera le film au second semestre 2016, le choix de Duguay est dans la continuité de son catalogue. Un sac de billes est assez complémentaire avec sa franchise Belle et Sébastien, dont le nouvel opus sort en salles en décembre et est signé... Christian Duguay.

Un sac de billes se déroule durant la Seconde Guerre mondiale. Deux jeunes frères juifs parisiens doivent fuir les Nazis et rejoindre deux de leurs frères déjà installés à Menton. Leur odyssée se déroulera non sans mal mais leur ingéniosité et leur complicité les sauveront. Mais une fois sur la Côte d'Azur, en 1942, la famille ne connaîtra aucun répit et sera sous la menace permanente d'une déportation.

Un sac de billes a été publié en 1973.

Kev Adams sera Aladin

Posté par vincy, le 13 juin 2014

kev adamsIl est la nouvelle coqueluche des producteurs. L'humoriste Kev Adams, entre pubs, télés et scène, tourne pourtant assez peu. Mais depuis le carton des Profs l'an dernier puis le succès de Fiston cet hiver, Adams est devenu "bankable" dans un cinéma en quête de rajeunissement et de diversité.

Selon le Film français, Kev Adams incarnera Aladin dans une nouvelle adaptation du conte des Mille et une nuits. Pathé, producteur et distributeur, prévoit de sortir le film le 14 octobre 2015.

Les nouvelles aventures d'Aladin sera tourné en août et septembre au Maroc. Il s'agit du premier film d'Arthur Benzaquen, ancien conseiller musical avant d'être scénariste pour la télévision et acteur dans des films oubliables comme CocoRTT et Gomez vs Tavarez,. Il a créé la série télévisée Zak (prix du meilleur programme court au Festival de La Rochelle en 2011).

A la manière d'un Iznogood qui nous laissa quelques mauvais souvenirs, cet Aladin rassemblera la crème de la comédie populaire : Jean-Paul Rouve, Éric Judor, Michel Blanc, Audrey Lamy et Vanessa Guide (Supercondriaque).

L’instant Glam’: Kit Harington, Cate Blanchett, Naomi Watts, Kev Adams, Clotilde Courau…

Posté par cynthia, le 16 mai 2014

kit harrington cannes 2014Oyé oyé cinéphiles! Entre glamour, chaleur et scandale, ce troisième jour du Festival de Cannes a senti la température monter d'un cran sur les marches.

Fan de Game of Thrones, on se calme s'il vous plaît! On arrête de se frotter à sa télévision et on inspire un grand coup... et on expire... on inspire... et on expire! Oui, oui, c'est bien Kit Harington qui a gravit les escaliers "royaux" du Palais pour représenter Dragons 2. Non ce n'est pas le titre du prochain épisode de Game of Thrones, mais bel et bien la suite du dessin animé signé des studios Dreamworks qui fêtent leurs 20 ans. Aux côtés du bellâtre (qui aime poser biceps, torse et abdos dénudés dans les magazines), Cate Blanchett, plus radieuse que jamais, en robe dévoilant son magnifique dos, America Ferrera toute de blanche vêtue et un dragon pour la première fois sur les marches : du jamais vu! L'histoire ne dit pas s'il a pu passer la sécurité s'en s'enflammer...

Du jamais vu aussi, cet homme qui a foulé sans autorisation le tapis rouge et qu'on a dû évacuer de force (non, non ce n'était pas Nabilla, c'était bien un monsieur). L'homme (vêtu comme il se doit par ailleurs) a voulu monter les marches avec l'équipe de Dragons 2! D'accord, c'est normal, on gravit les marches de Cannes, comme on monte dans le métro. Mais il faut savoir que ce n'est pas la ligne 13! Tout le monde ne peut pas monter cet escalier! Il faut montrer patte blanche en smoking noir.

Autre représentant pour ce film d'animation tant attendu, Kev Adams, qui fait la voix française du personnage principal. Voilà. Aux USA, ils ont Kit. Nous, on a Kev. Et d'après vous qui a été le plus glamour des deux mâles?

Kit Harington avait troqué sa peau de loup pour un costume noir classique (mais toujours efficace) et arborait son opulente et soyeuse chevelure d'un noir corbeau avec fierté. Kev Adams, quant à lui, portait avec style un costume classique noir et a montré, une nouvelle fois, qu'il s'était battu dans sa salle de bain avec son peigne. Bon, ayant souvent des crises capillaires de ce type, je suis la mieux placée pour comprendre son désarroi face aux brosses à cheveux. Mais tout de même Kev - tu permets que je t'appelle par ton prénom? - pour Cannes, on fait un effort ! En plus il y a des coiffeurs officiels à disposition. Et si tu demandais des conseils à Kit pour dompter ta tignasse ?

Dompter c'est ce que les Cannois voulaient justement faire du visage de l'acteur de Game of Thrones. Si, sur le tapis rouge le selfie règne habituellement en maître, ici, ce fut le matraquage photographique à coup de portables. L'acteur a été pris de tous les côtés (au sens photographique du terme) lors de son passage sur les marches et même en conférence de presse. Et oui à Cannes, on est fan de Kit Harignton et on le montre. On doit quand même leur rappeler que Cate Blanchett, ce n'est pas sa mère qui l'accompagnait?

Puisqu'on parle d'Australiennes, l'actrice Naomi Watts a littéralement sublimé la Croisette dans une robe bleue grise à couper le souffle. Sublime, c'est également le terme qui définirait Clotilde Courau dans sa robe noire aux motifs colorés. Une vraie princesse ruisselante de glamour et de beauté venue avec le reste de l'équipe du film Babysitting, qui a soulevé fièrement son compère Gérard Jugnot tel un joueur de foot qui venait de marquer. Une petite dédicace à la coupe du Monde qui approche sans doute. On aurait peut-être préféré que le perroquet du film monte les marches. Mais les Français ne savent pas faire le show comme les Américains. Nous, ça fait tout de suite beaufs sans moyens.

Ceci dit, les stars sont de plus en plus en mode "What the fuck?" sur le tapis rouge cannois. Attention à ne pas déraper. C'est si facile avec une robe longue...