3 raisons d’aller voir American Assassin

Posté par wyzman, le 20 septembre 2017

Mercredi dernier, il était impossible de ne pas noter l'abondance de films intéressants à découvrir au cinéma. Aujourd'hui, le choix semble plus évident. Il y a d'une part Ça, la nouvelle adaptation du roman éponyme de Stephen King ; Gauguin, un biopic sur le célèbre peintre incarné par Vincent Cassel ; Mon garçon, le nouveau thriller de Guillaume Canet et Mélanie Laurent… et American Assassin ! Mais pourquoi le film de Michael Cuesta est-il si important ? Voici la réponse.

1. Un scénario couillu. Nouvelle recrue d'une équipe officiant pour le contre-espionnage américain, Mitch Rapp va suivre un rude entraînement mené par Stan Hurley, formateur de la CIA. Face à une vague d'attaques terroristes sans précédent à travers le monde, les deux hommes doivent s'occuper du cas Ghost, un individu aussi dangereux qu'insaisissable ayant pour intention de déclencher une guerre nucléaire. Bien qu'estampillé "action movie pour mecs", American Assassin s'avère vite plus complexe que cela. Et cela se traduit par une séquence d'ouverture complètement folle et émouvante au cours de laquelle le personnage campé par Dylan O'Brien (Mitch) prend toute sa noirceur et son ampleur.

2. Le grand retour de Dylan O'Brien. Star de la série pour ados (mais pas que) Teen Wolf, Dylan O'Brien a été victime d'un grave accident en mars 2016 alors qu'il tournait une de ses cascades pour Le Labyrinthe 3. Résultat : la production du film a été stoppée et la période de convalescence de l'acteur a décalé les tournages de Teen Wolf et d'American Assassin. Et bien qu'on l'ait vu dans Teen Wolf l'hiver dernier, c'est bien American Assassin qui marque le retour de Dylan O'Brien sur les écrans puisque c'est le premier projet sur lequel il s'est rendu une fois rétabli.

3. Un trio sexy à souhait. American Assassin est principalement porté par le duo Dylan O'Brien/Michael Keaton mais la présence de Taylor Kitsch en militaire devenu fou apporte un certain cachet. Habitué des films d'action (X-Men Origins: Wolverine, Battleship, Lone Survivor) l'acteur de 36 ans semble faire le lien entre la nouvelle génération biberonnée aux Transformers et Avengers et une plus ancienne fascinée par les Batman de Tim Burton. Ensemble, ils nous laissent croire que l'Amérique de Donald Trump peut s'en sortir. Un sacré tour de force.

Des rêves sans étoiles, rencontres sensibles dans un centre de détention iranien

Posté par MpM, le 20 septembre 2017

Le documentariste iranien Mehrdad Oskouei a produit et réalisé deux documentaires sur la délinquance de jeunes garçons (Les derniers jours de l'hiver et It's always late for freedom), ce qui l'a naturellement amené à se poser la question du point de vue des jeunes filles. C'est ainsi qu'il a eu l'envie de poser sa caméra dans un centre de détention et réhabilitation pour mineures. Là, il a apprivoisé les jeunes filles présentes, filmant leur quotidien et leur vie au fil des jours, et leur donnant également la parole lors de longs entretiens face caméra.

Son but n'étant en aucun cas la dénonciation d'un quelconque système politique, mais plutôt le questionnement d'un certain "devoir social", Mehrdad Oskouei a fini par obtenir l'autorisation de tourner. Et pour rendre sa démarche la moins "suspecte" possible, il a par ailleurs promis que le film ne serait pas diffusé en Iran. Cette transparence initiale explique probablement la qualité et la force des témoignages qu'il a pu obtenir, de la part de jeunes filles expliquant notamment qu'elles ont été abusées par un membre de leur famille, battues, voire prostituées par des parents drogués mais aussi, parfois, qu'elles se sont révélées elles-mêmes maltraitantes et violentes. La plupart âgées de 16 ou 17 ans, elles ont été arrêtées pour vagabondage, pour vol (parfois à main armée), pour trafic de drogue et même pour meurtre. Certaines sont déjà mariées et ont des enfants. D'autres n'ont plus personnes, ou ne peuvent compter sur leur famille.

Le centre apparaît ainsi moins comme un lieu carcéral que comme un refuge, et l'enfermement comme une procédure de mise à l'abri. Les détenues n'aspirent d'ailleurs pas toujours à leur libération, voire s'effraient de ce retour dans leur famille ou dans la rue. Dans cette attente en forme de parenthèse, voire de pause, le réalisateur prend le temps de les écouter, de les comprendre. Si sa voix, parfois, dissimule mal sa surprise ou son émotion, il ne se met pas en scène, et offre à ses interlocutrices un espace digne et bienveillant qui se refuse à la complaisance. Lorsque la discussion est trop douloureuse, il interrompt la scène, quitte à laisser certains échanges inachevés, presque inaboutis.

Regard intime et personnel

Et que dire des rêves qui donnent leur titre au film ? Sans étoiles, oui, mais aussi souvent sans espoir, sans désir. Quand ils existent. Des rêves sages et minuscules, ou au contraire effrayants. Ce sont sans doute les passages les plus poignants du film, ceux qui font le plus sentir la détresse incommensurable des protagonistes. À quoi pourrait-on bien rêver à 17 ans quand on a déjà vécu toute une vie de souffrance ?

La démarche de Mehrdad Oskouei offre à la fois un regard intime et personnel sur ces destins en lambeaux, et une vision d'ensemble plus théorique qui décortique les mécanismes conduisant un être à tomber dans l'illégalité. On pourrait d'ailleurs se trouver dans n'importe quel pays où il y a de la misère, du désespoir et de la maltraitance, ce qui confère au film une dimension plus universelle que politique, plus humaniste que militante.

On a l'habitude des films venus d'Iran dénonçant l'hypocrisie de sa société et montrant des individus broyés par le système. Ce qui change, avec Des rêves sans étoiles, c'est qu'ici le système n'est plus une appellation un peu vague coupable de tous les maux, mais l'addition d'autres humains dont les mauvais choix, les erreurs, l’indifférence ou la misère ont condamné des enfants à une vie sans espoir. Et face à ce constat, la question n'est plus de savoir quelle est la nature du pouvoir en place en Iran, mais pourquoi cette situation terrible nous semble si familière, quel que soit le pays où on habite.

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Des rêves sans étoiles de Mehrdad Oskouei (Iran)
En salles à partir du 20 septembre

120 battements par minute, candidat français pour les Oscars

Posté par vincy, le 19 septembre 2017

C'était assez logique. Face au poétique Barbara et au satirique Redoutable, le comité de sélection du CNC a choisi 120 battements par minute comme représentant de la France pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

« C’est un film ambitieux, engagé, porté par l’interprétation remarquable d’une nouvelle génération d’acteurs, qui a bouleversé les festivaliers du monde entier, de Cannes à Toronto. Avec 120 battements par minute, Robin Campillo nous offre un film exceptionnel sur un sujet cruellement universel et toujours d’actualité », a déclaré Frédérique Bredin, Présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).

Coproduit par Pierre Bergé

Le film de Robin Campillo, qui retrace les débuts du mouvement Act-up et le quotidien de jeunes gens atteints du SIDA, dans les années 1990, était un choix logique pour plusieurs raisons. Il a un sujet fort, dramatique, universel. Il est, des trois, le plus populaire avec 610000 entrées en 4e semaine, soit le plus gros succès de l'année pour Memento Films. Il a aussi le plus beau palmarès: Grand prix du jury, prix de la critique international, Queer palm et Prix François Chalais à Cannes, en plus du prix du public au Festival de Cabourg. Il est finaliste des Prix Lux du Parlement européen. Il a été sélectionné à Toronto, Moscou, Melbourne, Helsinki, San Sebastian et sera présenté aux festivals de Londres et New York. Aux Etats-Unis, The Orchard le distribuera à partir du 20 octobre.

Coproduit par Les Films de Pierre (détenue par Pierre Bergé, disparu il y a dix jours), Page 114 (Jacques Audiard), Memento films, FD Production et France 3 Cinéma, 120 battements par minute aura d'abord à passer la première sélection avant d'être "nominable". Pour l'instant, parmi les films candidats, on retrouve plusieurs cannois (Happy End, In the Fade, The Square), le dernier film d'Angelina Jolie (pour le Cambodge) mais aussi des films qui se sont faits remarqués comme Une femme fantastique, Tom of Finland, L'insulte et Fixeur.

Andrea Arnold présidera le jury du Festival de Cinéma européen des Arcs

Posté par vincy, le 19 septembre 2017

Le Festival de Cinéma Européen des Arcs a choisi la cinéaste britannique Andrea Arnold comme présidente du Jury pour sa 9e édition qui aura lieu du 16 au 23 décembre.

Andrea Arnold, Oscar du meilleur court métrage en 2004 (Wasp), a été récompensé de multiples fois à Cannes: prix du jury avec Red Road (2006), Prix du jury (et Bafta du meilleur film britannique) avec Fish Tank (2009) et de nouveau Prix du jury pour American Honey (2016). Red Road avait aussi reçu un prix Coup de cœur au Festival du film britannique de Dinard, tandis qu'avec Fish tank etAmerican Honey, elle a été deux fois récompensée comme meilleur réalisateur aux British Independent Film Awards. Andrea Arnold a aussi réalisé Les Hauts de Hurlevent, en compétition à Venise en 2011.

Le reste du Jury et la programmation du Festival seront dévoilés lors de la conférence de presse du 6 novembre.

L'an dernier, le jury des Arcs avait récompensé le long-métrage de Kristina Groseva et Petar Valchanov, Glory par la Flèche de Cristal et celui de Fien Troch, Home, en salles depuis mercredi, par le Grand prix du jury.

Philippe Faucon en tournage avec Emmanuelle Devos

Posté par vincy, le 19 septembre 2017

Hier a commencé le tournage du nouveau film de Philippe Faucon, dont le dernier long métrage, Fatima (2015), avait été récompensé par trois César (dont celui du meilleur film) et le Prix Louis-Delluc.

Amin met en vedette Emmanuelle Devos et Mustapha Mbengue, qui interpréteront respectivement Gabrielle et Amin. Ce dernier est arrivé de Mauritanie pour travailler en France, laissant au pays sa femme, Aïcha, et leurs trois enfants. Solitaire dans ce nouveau pays, il partage sa vie entre le foyer et son travail sur les chantiers. Aïcha ne voit qu’une fois l’an son mari. Elle accepte cette situation comme une nécessité : l’argent qu’envoie Amin fait vivre plusieurs personnes. Quand Amin rencontre Gabrielle, sa vie change. Une liaison commence.

Le scénario est cosigné par Philippe Faucon, Yasmina Nini-Faucon et Mustapha Kharmoudi. Cela fait près de sept ans que le cinéaste développe ce projet, qui a obtenu l'avance sur recettes en 2015. Les César de Fatima ont enfin pu débloquer la situation. Le budget d'Amin, autour de 3,7M€, est le plus important dans la filmographie du réalisateur.

Pyramide distribuera ce film sans doute l'année prochaine, en partie sous-titré, dont le tournage ira en région parisienne, autour de Lyon et au Sénégal.

Emmanuelle Devos sera à l'affiche le 11 octobre avec Numéro Une de Tonie Marshall.

Olivia de Havilland, 101 ans, attaque FX Networks:  » Je n’ai jamais traité ma sœur de garce »

Posté par vincy, le 18 septembre 2017

Olivia de Havilland est en colère. A 101 ans, malgré son absence des écrans depuis 1988, l'actrice est sorti de son silence. Cette "parisienne" (depuis 1953) n'a pas supporté une réplique dans la série Feud diffusée sur FX Networks.

La série se concentre sur des célèbres duos antagonistes. La première saison opposait ainsi les deux comédiennes mythiques Bette Davis et Joan Crawford, respectivement incarnée par Susan Sarandon et Jessica Lange. Olivia de Havilland y est interprétée par Catherine Zeta-Jones. Dans l'un des épisodes, le personnage Olivia de Havilland traite de "bitch" (garce) sa sœur Joan Fontaine (oscarisée elle aussi). "Je n'utilise pas genre de vulgarité" précise-t-elle. "Je n'ai jamais traité ma sœur de garce".

La doyenne du cinéma hollywoodien a porté l'affaire en justice. Elle affirme n'avoir jamais traité sa sœur ainsi, même si elle a admit l'avoir surnommée "la dragonne". Olivia de Havilland avoue avoir été offensée par la manière dont les scénaristes l'ont décrite dans cette série (où elle apparait dans 6 des 8 épisodes). Dans l'épisode qui est au cœur de ce procès, Catherine Zeta-Jones joue la vedette d'Autant en emporte le vent, et livre des ragots lors d'une interview. Cette interview n'a jamais eu lieu, mais les avocats de FX Networks affirment qu'elle est basée sur des faits réels. Et que la vénérable comédienne a bien utilisé le mot "bitch" à certaines occasions, archives à l'appui.

Tout le problème pour les producteurs de Feud est qu'Olivia de Havilland est toujours vivante contrairement à Bette Davis, Joan Crawford, Jack Warner, Anne Brancroft, George Cukor ou Franck Sinatra, les autres personnages de la série. Ceux-là ne peuvent pas se plaindre. C'est aussi l'occasion pour De Havilland, qui hurle à la malhonnêteté des producteurs, de rétablir quelques vérités. Proche amie de Bette Davis, elle refuse de voir leurs nom salis et leurs réputations trainées dans la boue avec une docufiction "sensationnaliste".

Le procès a été fixé au 27 novembre. D'ici là FX Networks aura lancé la deuxième saison de Feud, avec, au centre des intrigues, le prince Charles et Lady Di.

Pour le reste, amis lecteurs, sachez qu'Olivia de Havilland et sa sœur Joan Fontaine ne cachaient ni leur rivalité ni leur jalousie. Depuis l'enfance, elles s'accrochaient. Elles ont convoité le même homme, Howard Hugues, et les mêmes rôles (Olivia obtint Autant en emporte le vent, mais Joan gagna celui de Rebecca). Joan Fontaine, qui a bien entretenu les rancœurs dans cette histoire, disait: "Je me suis mariée avant Olivia, j'ai remporté l'Oscar avant elle, et, si je meurs la première, elle sera sans aucun doute furieuse que je l'aie battue". Longtemps, elles ont refusé d'être ensemble sur une photo ou dans une retransmission télévisée. Elles ne se parlaient plus depuis la mort de leur mère. Ça n'a pas empêché Olivia d'être "choquée et attristée" quand elle a apprit le décès de frangine. Sans doute rassurée d'avoir battu sa sœur, "une simple saveur du moment" comme elle la définissait, avec deux Oscars, une filmographie plus dense et plus longue, et le prestigieux rôle de présidente de jury à Cannes en 1965: ce fut la première femme à tenir ce rôle.

Emmy Awards 2017 : The Handmaid’s Tale et Big Little Lies grands vainqueurs

Posté par wyzman, le 18 septembre 2017

C'est hier soir que se tenait les 69e Emmy Awards. Une cérémonie marquée par les victoires de The Handmaid's Tale (meilleure série dramatique), Veep (meilleure série comique) et Big Little Lies (meilleure mini-série). Plus encore, ces Emmy Awards étaient l'occasion de marquer un peu l'histoire de la télévision puisque Sterling K. Brown y est devenu le premier Noir américain à remporter un Emmy Award de meilleur acteur en 19 ans pour son rôle dans This Is Us tandis que Donald Glover (Atlanta) a accédé au titre de premier réalisateur Noir américain à être sacré dans la catégorie comédie.

A noter : malgré un total de 41 nominations, Westworld et Stranger Things sont toutes les deux reparties bredouilles des Emmy Awards 2017. Ainsi Big Litlle Lies et The Handmaid's Tale ont gagné 5 prix chacun, champions de la soirée (et 8 chacun si on prend en compte les Emmy Creative Arts remis le week-end dernier). Côté diffuseurs, HBO ne lâche rien avec 29 récompenses, devant les 20 de Netflix et les 10 de Hulu, qui surgit comme un acteur aussi inattendu qu'intcontournable. Amazon en revanche n'a obtenu que 2 prix.

Notons que Julia Louis-Dreyfus est rentrée dans l'histoire des Emmys avec son sixième trophée en tant que meilleure actrice pour le même rôle (dans Veep). Du jamais vu. Jusque là le record était de cinq prix (Candice Bergen et Don Knotts). La comédienne est aussi désormais au panthéon avec le record d'Emmy pour un acteur ou une actrice, puisque tout au long de sa carrière, elle en a obtenu 8 au total (ex-aequo avec Cloris Leachman).

Dans un palmarès très diversifié, notons enfin qu'avec son Emmy du meilleur réalisateur, Reed Morano est seulement la troisième femme à obtenir ce prix, et la première en 22 ans!

La liste des gagnants est à découvrir ci-dessous :

Meilleure série dramatique
“Better Call Saul” (AMC)
“The Crown” (Netflix)
“The Handmaid’s Tale” (Hulu)
“House of Cards” (Netflix)
“Stranger Things” (Netflix)
“This Is Us” (NBC)
“Westworld” (HBO)

Meilleure série comique
“Atlanta” (FX)
“Black-ish” (ABC)
“Master of None” (Netflix)
“Modern Family” (ABC)
“Silicon Valley” (HBO)
“Unbreakable Kimmy Schmidt” (Netflix)
“Veep” (HBO)

Meilleure mini-série
“Big Little Lies” (HBO)
“Fargo” (FX)
“Feud: Bette and Joan” (FX)
“The Night Of” (HBO)
“Genius” (National Geographic)

Meilleur téléfilm
“Black Mirror: San Junipero” (Netflix)
“Dolly Parton’s Christmas Of Many Colors: Circle Of Love” (NBC)
“The Immortal Life Of Henrietta Lacks” (HBO)
“Sherlock: The Lying Detective (Masterpiece)” (PBS)
“The Wizard Of Lies” (HBO)

Meilleur acteur dans une série dramatique
Sterling K. Brown (“This Is Us”)
Anthony Hopkins (“Westworld”)
Bob Odenkirk (“Better Call Saul”)
Matthew Rhys (“The Americans”)
Liev Schreiber (“Ray Donovan”)
Kevin Spacey (“House of Cards”)
Milo Ventimiglia (“This Is Us”)

Meilleure actrice dans une série dramatique
Viola Davis (“How to Get Away with Murder”)
Claire Foy (“The Crown”)
Elisabeth Moss (“The Handmaid’s Tale”)
Keri Russell (“The Americans”)
Evan Rachel Wood (“Westworld”)
Robin Wright (“House of Cards”)

Meilleur acteur dans une série comique
Anthony Anderson (“black-ish”)
Aziz Ansari (“Master of None”)
Zach Galifianakis (“Baskets”)
Donald Glover (“Atlanta”)
William H. Macy (“Shameless”)
Jeffrey Tambor (“Transparent”)

Meilleure actrice dans une série comique
Pamela Adlon (“Better Things”)
Tracee Ellis-Ross (“black-ish”)
Jane Fonda (“Grace and Frankie”)
Lily Tomlin (“Grace and Frankie”)
Allison Janney (“Mom”)
Ellie Kemper (“Unbreakable Kimmy Schmidt”)
Julia Louis-Dreyfus (“Veep”)

Meilleur acteur dans une mini-série
Riz Ahmed (“The Night Of”)
Benedict Cumberbatch (“Sherlock: The Lying Detective”)
Robert De Niro (“The Wizard of Lies”)
Ewan McGregor (“Fargo”)
Geoffrey Rush (“Genius”)
John Turturro (“The Night Of”)

Meilleure actrice dans une mini-série
Carrie Coon (“Fargo”)
Felicity Huffman (“American Crime”)
Nicole Kidman (“Big Little Lies”)
Jessica Lange (“Feud”)
Susan Sarandon (“Feud”)
Reese Witherspoon (“Big Little Lies”)

Meilleur acteur de second rôle dans une série dramatique
John Lithgow (“The Crown”)
Jonathan Banks (“Better Call Saul”)
Mandy Patinkin (“Homeland”)
Michael Kelly (“House of Cards”)
David Harbour (“Stranger Things”)
Ron Cephas Jones (“This Is Us”)
Jeffrey Wright (“Westworld”)

Meilleure actrice de second rôle dans une série dramatique
Ann Dowd (“The Handmaid’s Tale”)
Samira Wiley (“The Handmaid’s Tale”)
Uzo Aduba (“Orange Is the New Black”)
Millie Bobby Brown (“Stranger Things”)
Chrissy Metz (“This Is Us”)
Thandie Newton (“Westworld”)

Meilleur acteur de second rôle dans une série comique
Alec Baldwin (“Saturday Night Live”)
Louie Anderson (“Baskets”)
Ty Burrell (“Modern Family”)
Tituss Burgess (“Unbreakable Kimmy Schmidt”)
Tony Hale (“Veep”)
Matt Walsh (“Veep”)

Meilleure actrice de second rôle dans une série comique
Kate McKinnon (“Saturday Night Live”)
Vanessa Bayer (“Saturday Night Live”)
Leslie Jones (“Saturday Night Live”)
Anna Chlumsky (“Veep”)
Judith Light (“Transparent”)
Kathryn Hahn (“Transparent”)

Meilleur acteur de second rôle dans une mini-série
Bill Camp (“The Night Of”)
Alfred Molina (“Feud: Bette and Joan”)
Alexander Skarsgård (“Big Little Lies”)
David Thewlis (“Fargo”)
Stanley Tucci (“Feud: Bette and Joan”)
Michael K. Williams (“The Night Of”)

Meilleur actrice de second rôle dans une mini-série
Judy Davis (“Feud: Bette and Joan”)
Laura Dern (“Big Little Lies”)
Jackie Hoffman (“Feud: Bette and Joan”)
Regina King (“American Crime”)
Michelle Pfeiffer (“The Wizard of Lies”)
Shailene Woodley (“Big Little Lies”)

Meilleur programme de variété
“Full Frontal With Samantha Bee” (TBS)
“Jimmy Kimmel Live!” (ABC)
“Last Week Tonight With John Oliver” (HBO)
“The Late Late Show With James Corden” (CBS)
“Real Time With Bill Maher” (HBO)
“The Late Show with Stephen Colbert” (CBS)

Meilleure émission de compétition
“The Amazing Race” (CBS)
“American Ninja Warrior” (NBC)
“Project Runway” (Lifetime)
“RuPaul’s Drag Race” (vh1)
“Top Chef” (Bravo)
“The Voice” (NBC)

Meilleure émission de sketches
“Billy On The Street” (truTV)
“Documentary Now!” (IFC)
“Drunk History” (Comedy Central)
“Portlandia” (IFC)
“Saturday Night Live” (NBC)
“Tracey Ullman’s Show” (HBO)

Meilleure réalisation pour une série dramatique
Vince Gilligan (“Better Call Saul”)
Stephen Daldry (“The Crown”)
Reed Morano (“The Handmaid’s Tale”)
Kate Dennis (“The Handmaid’s Tale”)
Lesli Linka Glatter (“Homeland”)
The Duffer Brothers (“Stranger Things”)
Jonathan Nolan (“Westworld”)

Meilleure réalisation pour une série comique
Donald Glover (“Atlanta”)
Jamie Babbit (“Silicon Valley”)
Mike Judge (“Silicon Valley”)
Morgan Sackett (“Veep”)
David Mandel (“Veep”)
Dale Stern (“Veep”)

Meilleure réalisation pour une mini-série
Jean-Marc Vallee (“Big Little Lies”)
Noah Hawley (“Fargo”)
Ryan Murphy (“Feud: Bette & Joan”)
Ron Howard (“Genius”)
James Marsh (“The Night Of”)
Steve Zaillian (“The Night Of”)

Meilleure réalisation pour une émission de variété
Derek Waters & Jeremy Konner (“Drunk History”)
Andy Fisher (“Jimmy Kimmel Live”)
Paul Pennolino (“Last Week Tonight with John Oliver”)
Jim Hoskinson (“The Late Show with Stephen Colbert”)
Don Roy King (“Saturday Night Live”)

Meilleure écriture pour une série dramatique
Joe Weisberg and Joel Fields (“The Americans”)
Gordon Smith (“Better Call Saul”)
Peter Morgan (“The Crown”)
Bruce Miller (“The Handmaid’s Tale”)
The Duffer Brothers (“Stranger Things”)
Lisa Joy and Jonathan Nolan (“Westworld”)

Meilleure écriture pour une série comique
Donald Glover (“Atlanta”)
Stephen Glover (“Atlanta”)
Aziz Ansari and Lena Waithe (“Master of None”)
Alec Berg (“Silicon Valley”)
Billy Kimball (“Veep”)
David Mandel (“Veep”)

Meilleure écriture pour une mini-série
David E. Kelley (“Big Little Lies”)
Charlie Brooker (“Black Mirror: San Junipero”)
Noah Hawley (“Fargo”)
Ryan Murphy (“Feud: Bette and Joan”)
Jaffe Cohen, Michael Zam and Ryan Murphy (“Feud: Bette and Joan”)
Richard Price and Steven Zaillian (“The Night Of”)

Meilleure écriture pour un programme de variété
“Full Frontal with Samantha Bee”
“Last Week Tonight with John Oliver”
“Late Night with Seth Meyers”
“The Late Show with Stephen Colbert”
“Saturday Night Live”

« Three Billboards Outside Ebbing, Missouri » triomphe à Toronto

Posté par vincy, le 17 septembre 2017

Three Billboards Outside Ebbing, Missouri a remporté le très convoité prix du public au festival de Toronto qui s'est achevé ce dimanche 17 septembre. Il succède ainsi à 12 Years A Slave, Le discours d'un roi, Slumdog Millionaire, American Beauty, tous oscarisés, ou La La Land, Room, The Imitation Game, Happiness Therapy, Precious et Tigre et Dragon, tous finalistes aux Oscars.

Une semaine après son Prix du scénario à Venise, le film de Martin McDonagh s'était aussi fait remarqué pour l'interprétation de Frances McDormand, qui semble être promise de nouveau à être nommée à un Oscar (dix ans après sa nomination pour L'affaire Josey Aimes et 20 ans après avoir gagné cette statuette pour Fargo). Woody Harrelson et Sam Rockwell sont aussi au générique de ce polar, programmé pour le 17 janvier 2018 en France. Il raconte l'histoire d'une femme qui déclare la guerre à la police raciste et corrompue de sa ville suite au meurtre de sa fille.

Les deux autres films plébiscités par le public torontois sont I, Tonya, biopic sur la patineuse Tonya Harding, incarnée par Margot Robbie, réalisé Craig Gillespie et Call Me By Your Name, de Luca Guadagnino, avec Armie Hammer et Timothée Chalamet. Cette romance entre un jeune homme de 17 ans et un ami de ses parents lors de vacances d'été sur la Riviera italienne avait été l'un des films les plus remarqués à Sundance en janvier et à Berlin en février.

Côté documentaires, le public torontois a choisi Visages, Villages d'Agnès Varda et JR, présenté hors compétition au dernier Festival de Cannes.

Parmi les autres prix, Les affamés du québécois Robin Aubert, avec Marc-André Grondin, et Luk'Luk'I de Wayne Wapeemukwa ont remporté respectivement le prix du meilleur film canadien et du meilleur premier film canadien. Le prix FIPRESCI de la critique internationale dans la section découverte a été décerné à l'iranien Ava de Sadaf Foroughi, et dans la section Présentations spéciales à El autor (The Motive) de Manuel Martín Cuenca, d'après le roman de Javier Cercas. Le film est en compétition au prochain festival de San Sebastian.

L'Australien Sweet Country, autre film récompensé à Venise (Prix du jury), a été distingué du prix du jury de la sélection Platform.

La Péniche cinéma menacée de couler

Posté par vincy, le 17 septembre 2017

La péniche Cinéma, soutenue par la maison du court métrage et Shorts TV entre autres, et la péniche Anako sont contraintes de quitter leur quai le 2 janvier 2018 dans le XIXe arrondissement de Paris, situé entre le MK2 Quai de Seine-Loire et le Parc de la Villette. Il y a au total neuf péniches associatives sur ces quais.

La décision est d'autant plus étrange que quatre emplacements supplémentaires ont été créés et que cette zone qui couvre le canal mais aussi le bassin de la Villette est de plus en plus axée sur les loisirs et la culture.

Cette décision est même inquiétante pour la place de la culture associative à Paris. Ces deux péniches installées ici depuis plus de dix ans vont devoir faire place à un projet d’agriculture urbaine avec restauration sur place, et une "péniche-bal" soutenue par le créateur de lieux culturels-festifs "bobos" comme La Rotonde, la Petite Halle de La Villette, les Dock B à Pantin et de la Bellevilloise. La Mairie a lancé l'appel d'offre en mars dernier et cèderait ses amarres pour dix ans en échange de fructueuses rémunérations.

Ce dimanche 17 septembre, une mobilisation conjointe entre les péniches était prévue. Une pétition pour la péniche Cinéma a déjà récolté plus de 10000 signatures, qui s'ajoutent aux 12000 signatures pour sauver la péniche Anako.

Après 10 ans d’exploitation axés sur le quartier, de contraintes administratives rocambolesques où on nous imposait de ne pas faire de bénéfices sous peine d’être virés, lisez donc dans les détails (cf. Marianne du 11 Août 2017 “La Mairie de Paris coule la culture “) ce qu’a décidé la Mairie de Paris : nous virer, nous et la Péniche Anako, au premier janvier 2018 pour mettre à notre place une antenne de La Bellevilloise et à l’emplacement d’Anako, une épicerie flottante appartenant au groupe Carrefour.
J’en appelle à ceux qui ont été diffusés sur ce bateau, y ont été produits, aux écoles de cinéma, aux réalisateurs (trices), aux comédiens (nes), aux Festivals passés par chez nous, à ceux qui sont nés ici et passent maintenant au Forum des Halles, à toutes les associations que nous avons soutenues et/ou reçues gracieusement, à vous Mme Goodall, grande primatologue venue nous rendre visite à plus de 80 ans, aux participants et organisateurs de la Ouishare Fest, du Festival Zéro Wast, aux abonnés du restaurant 100% produits frais que nous avions créé, aux clubbers, aux marié(e)s , aux pacsés, aux hétéros, aux homos, aux riverains, au quartier dans lequel nous vivons depuis 10 ans et où nous nous sentons chez nous.

En fait, le plus gênant dans cette histoire, c'est le changement des règles du jeu. Les péniches sur ces quais devaient être associatives, à but non lucratif. Actives culturellement, ces péniches parvenaient à créer des dizaines d'événements et accueillaient des artistes souvent snobés par les institutions. Désormais, elles sont ouvertes au privé, qui va chercher de la rentabilité, mais qui devront aussi reverser un pourcentage de leurs ventes à la Ville.

Le profit comme seul mobile

On s'étonne ainsi quand le maire socialiste du XIXe arrondissement, François Dagnaud, explique que les projets retenus doivent répondre aux critères suivants (dans Le canard enchainé): "Ouverture sur le quartier et participation aux initiatives locales, valorisation de la voie d'eau et viabilité du modèle économiques." Les deux péniches menacées semblaient répondre à ces critères, mais, sans doute jugées pas assez profitables (en même temps, ça leur était interdit).

La mairie n'a pour l'instant présenter aucune alternative. Des emplois sont menacés, aucun nouveau lieu d'amarrage n'est trouvé. Il reste à savoir si le Conseil de Paris va oser sabrer dans ces symboles culturels au nom du respect de la loi Sapin 2 qui oblige à mettre en concurrence les occupants du domaine public (rien ne les obligeait à changer les modes d'attribution en voulant faire du profit un critère indispensable).

Un recours devrait être déposé. L'affaire devrait se terminer au tribunal. Face à face, la marchandisation d'un espace public gentrifié et deux associations alternatives et populaires déterminées à rester à quai. Touchées mais pas coulées.

Edit : à noter qu'un appel à solidarité a été lancé par Frank Delrieu, responsable de l’association de la péniche cinéma. Il est disponible en ligne sur le site GoFundMe.

Cartoon Forum 2017 : une 28e édition qui a tenu ses promesses

Posté par MpM, le 17 septembre 2017

Beau succès pour la 28e édition du Cartoon Forum, rencontres professionnelles consacrées aux projets de séries animées pour la télévision, qui se tenait du 11 au 14 septembre à Toulouse. Marc Vandeweyer l'a confirmé lors de la conférence de presse de clôture, si le nombre de participants était stable par rapport à l'année précédente (environ 950 producteurs, investisseurs, diffuseurs, acheteurs et plateformes SVoD/VoD), les salles où étaient présentés les projets étaient elles plus remplies que d'habitude.

En tout, 82 projets provenant de 23 pays ont été présentés aux participants venant de 40 pays. D'après un communiqué officiel, les diffuseurs et investisseurs ont évalué le cartoon Forum 2017 comme "la meilleure édition en termes de qualité de projets avec une grande diversité de genres, contenus, graphismes et de publics". Et c'est vrai qu'on a vu tous les styles : animation adulte trash avec Chicken of the dead et La survie de l'espèce (adaptation de la bande dessinée chez Futuropolis), projets artistiques ambitieux avec Romantismes et Mr Passenger, séries classiques pour pré-ados avec Les quatre de Baker street (par Folivari, d'après la bande dessinée éditée par Vents d'Ouest) et Sol & Liv (un projet polonais inspiré de mythes et légendes slaves et scandinaves), mignonneries charmantes avec Botos Family (un projet sud-coréen d'animation de marionnettes de petits chats, ) et Zibilla (un spécial de 26 minutes autour d'une petite zébrelle ostracisée, par la réalisatrice Isabelle Favez)...

Au petit jeu des statistiques, on constate que c'est le projet Stinky dogs proposé par Dandeloo, Folivari et PANIQUE! qui a eu, de loin, le plus de succès auprès des professionnels. Il s'agit d'une adaptation des livres jeunesses de Colas Gutman et Marc Boutavant à l'Ecole des loisirs portée par les réalisateurs Vincent Patar et Stéphane Aubier. Il est suivi de près par L'odyssée de Shooom (dont nous vous parlions mercredi) de Picolo Pictures et Les culottées d'Agat Films & cie, l'adaptation par Sarah Saidan des livres de Pénélope Bagieu chez Gallimard (voir notre article).

Parmi les grandes tendances de cette 28e édition, on peut ainsi noter la prépondérance des projets d'adaptation (à ceux déjà cités, il faut notamment ajouter Akissi, d'après l'ouvrage de Marguerite Abouet et Mathieu Sapin chez Gallimard ainsi que Mister paper et Tatsu Nagata's weird and wonderful world dont nous vous parlions ici) et la maigre représentation des projets à destination d'un public adulte (seulement 6 projets cette année). Enfin, on a pu constater que très peu de séries jouaient la carte de récits feuilletonnants, les épisodes autonomes et indépendants étant majoritairement privilégiés, de même que les formats plutôt courts (autour de 10 minutes).

La grande question est désormais de savoir combien de ces projets verront effectivement le jour. En 27 éditions, 711 ont été financés pour un montant total de 2,5 milliards d’euros. Ce qui correspond à 37% des projets présentés, et 42% si l'on se focalise seulement sur les dix dernières années. Autant dire qu'on risque d'être déçus, et frustrés, de ne jamais découvrir sur petit écran certains de ces concepts, de ces personnages et de ces univers qui nous avaient charmés.