The Artist, grand favori des British Awards (BAFTA)

Posté par vincy, le 17 janvier 2012

Avec 12 nominations, The Artist fait figure de favori pour les prochains BAFTA, les Oscars britanniques. Film, réalisateur, scénario, image, montage, décors, musique, costumes, maquillages, son (paradoxal), acteur (Jean Dujardin) et actrice (Bérénice Bejo). Rien ne lui a échappé. Même le public anglais semble sous le charme avec plus de 100 000 entrée en première semaine.

The Artist sera confronté à La Taupe, qui a reçu 11 nominations, Drive, La couleur des sentiments et The Descendants. Bizarrement, Hugo Cabret, avec pourtant 9 citations, n'est pas nommé dans cette catégorie.

Michel Hazanavicius est en compétition avec Lynne Ramsay (We need to talk about Kevin), Martin Scorsese (Hugo Cabret), Nicolas Winding Refn (Drive) et Tomas Alfredson (La taupe).

Pour Dujardin, la sélection est toute aussi féroce : George Clooney, Brad Pitt, Michael Fassbender et Gary Oldman. Pour Bejo, les chances semblent minces face à Meryl Streep, Michelle Williams, Tilda Swinton et Viola Davis.

Notons aussi la présence de Potiche, gros succès outre-Manche, dans la catégorie meilleur film en langue étrangère, au côtés d'Incendies, de Pina 3D, d'Une séparation et de La Piel que habito.

En animation, Les aventures de Tintin et Rango devront lutter contre le local Mission : Noël des chouchous britanniques, les studios Aardman.

Le plus important reste les catégories "purement" britanniques : film, nouveau réalisateur et espoir.

Le meilleur film britannique sera l'un d'eux : My Week with Marilyn, Senna, Shame, La taupe et We need to talk about Kevin.

Joe Cornish (Attack the Block), Will Sharpe et Tom Kingsley (Black Pond), Ralph Fiennes (Coriolanus), Richard Ayoade (Submarine) et Paddy Considine (Tyrannosaur) se disputeront le prix du nouveau réalisateur.

Enfin le public départagera l'un de ces cinq jeunes comédiens pour le prix Orange Rising Star : Adam Deacon, Chris Hemsworth, Chris O'Dowd, Eddie Redmayne, Tom Hiddleston

Les Bafta seront attribués le 12 février.

Golden Globes 2012 : Dujardin et Bejo, The Artist(s)

Posté par vincy, le 16 janvier 2012

Lorsqu'ils ont appris leur nomination aux Golden Globes pour The Artist, Jean Dujardin et Berenice Bejo ont réagit différemment, mais avec bonheur. Après une tournée médiatique marathon (Bejo à l'aise, Dujardin intimidé et peu loquace à cause de son anglais assez basique et un accent malgré lui hilarant), les voici dans la tournée des tapis rouges avec, ce soir, la remise des Golden Globes à Los Angeles.

Dujardin avait avoué : "je me sens comme un enfant gâté , mais quand nous avons tourné le film, je n'ai jamais imaginé réellement aux prix que nous pourrions recevoir. Nous avons toujours voulu que ça réussisse mais cela reste une oeuvre très abstraite, aussi, c'est une très belle surprise de voir qu'il est aussi bien reçu."

Bejo a également partagé son bonheur : "Je suis au 7e ciel. Je n'aurai jamais pu espérer une si grande réception du film ici en Amérique. Un film sans bruit. Les gens se concentrent juste sur les images et ils aiment ce qu'ils voient. C'est une histoire d'amour à propos d'Hollywood et la célébrité. Tout le monde veut rêver..."

Le nouveau projet de Michel Hazanavicius s’inspirera d’un film de Fred Zinnemann

Posté par vincy, le 9 janvier 2012

Après le triomphe de The Artist auprès des professionnels et critiques américains, et le succès public en France du film primé à Cannes, Michel Hazanavicius se sent pousser des ailes. Il vient d'annoncer au Hollywood Festival à Capri, en Italie, que son prochain film serait inspiré de celui de Fred Zinnemann (réalisateur du mythique Le train sifflera trois fois et de Tant qu'il y aura des hommes), Les anges marqués. Ce drame de 1948, originalement titré The Search, a été cité 5 fois aux Oscars. Sa star, Montgomery Clift, avait reçu sa première nomination avec ce film.

Hazanavicius transposerait l'histoire dans l'actuelle guerre en Tchétchénie (dans le film de Zinnermann, l'action - une femme qui recherche un jeune garçon ayant survécu aux camps-  se déroule à Berlin à la fin de la Seconde Guerre Mondiale).

Berenice Bejo, son épouse à la ville et sa muse à l'écran, incarnera une femme travaillant pour une ONG en Tchétchénie. Thomas Langmann, déjà producteur de The Artist, a resigné pour cette nouvelle aventure, en couleur et pas muette.

Festival Lumière, silence… On ouvre !

Posté par Morgane, le 4 octobre 2011

La Halle Tony Garnier de Lyon a fait salle comble hier soir pour l’ouverture du festival Lumière 2011. Environ 4 000 spectateurs étaient présents pour voir The Artist (présenté par l’équipe du film) ainsi qu’un grand nombre d’invités du festival.

Parmi eux, on a pu voir Benicio del Toro, Gilles Lellouche, Stephen Frears, Luc Dardenne, Agnès Varda, Charlotte Rampling, Dominique Blanc, Clotilde Coureau, Maria de Medeiros, Nelly Kaplan, Anouk Aimée, Fatih Akin, Bertrand Bonello, Frédéric Diefenthal, Yousry Nasrallah, Laurent Gerra, Jean-Paul Rappeneau, Serge Toubiana, Christian Carion etc.

Pour la région lyonnaise, ont également assisté à la soirée le Maire de Lyon Gérard Collomb et Jean-Jack Queyranne, Président du conseil régional de Rhône-Alpes.

La soirée était présentée par Thierry Frémaux, président du Festival, accompagné de Bertrand Tavernier et son éternelle écharpe, blanche pour l’occasion, président de l’Institut Lumière. Ce dernier a d’ailleurs mentionné être, ce soir, "particulièrement heureux d’être né à Lyon".

Le film de présentation du festival a été projeté ainsi que deux films de 50 secondes des Frères Lumière sur les Krémo, famille de saltimbanques qui ont laissé place aux mots de Clint Eastwood et Milos Forman, les deux précédents, et uniques au monde, teneurs du Prix Lumière à qui va succéder, samedi prochain, Gérard Depardieu.

Comme l’ont dit en chœur tous les invités présents puis le public rassemblé, "le Festival Lumière 2011 est ouvert !!!"

L’équipe du film The Artist, Michel Hazanavicius (réalisateur), Bérénice Béjo (que l’on félicite pour leur petite Gloria née il y a quelques jours – s’ils voulaient garder cela quelque peu secret, c’était sans compter sur l’intervention de Thierry Frémaux), Jean Dujardin et Thomas Langmann (producteur) venus sur scène remercier le public qui a longuement applaudi The Artist ainsi que Thierry Frémaux pour son grand soutien au film.

The Artist a en effet cette beauté singulière d’un film muet en pleine époque du parlant, parfois pour ne rien dire, mais reste trop  consensuel, nous laissant un peu sur notre faim, en attente d’autre chose. On sent un grand potentiel qui ne demandait qu’à s’épanouir mais Michel Hazanavicius conserve les codes de l’époque sans véritablement les transgresser, nous promenant dans cette comédie romantique sans surprise, créant ainsi quelques longueurs. Néanmoins, le film a un petit goût de bonbon acidulé qu’on se plait à regarder avec une étrange nostalgie.

L’ouverture s’est donc déroulée dans une ambiance conviviale et sympathique donnant, on le souhaite, le ton des jours suivants. Rendez-vous donc demain pour la suite des événements…

Romain Duris, Déborah François, Bérénice Béjo, Nicolas Bedos, Mélanie Bernier, Eddy Mitchell et Miou-Miou dans un premier film

Posté par vincy, le 18 septembre 2011

Romain Duris, Déborah François (Le premier jour du reste de ta vie), Bérénice Béjo (OSS 117, The Artist), Nicolas Bedos (chroniqueur à Marianne depuis la rentrée), Mélanie Bernier (Le coach, L'assaut), Eddy Mitchell (chanteur dorénavant à la retraite, vu dans Un bonheur est dans le pré, entre autres) et Miou-Miou (Les valseuses, Le concert) : telle sera l'affiche de Populaire, premier long métrage de Régis Roinsard. Après deux courts métrages et un documentaire, il se lance dans l'aventure de la fiction format long, basé sur un scénario qu'il a coécrit avec Daniel Presley (qui est aussi auteur de chanson et producteur de disques) et Romain Compingt (qui a aussi écrit Papier Glacé, avec en vedette Isabelle Adjani).

Populaire se déroule en 1958. Déborah François joue le rôle d'une jeune femme qui postule pour être secrétaire auprès d'un patron de cabinet d'assurances, incarné par Romain Duris. Elle a un don : elle tape très vite à la machine à écrire. Si l'entretien professionnel est une catastrophe, le patron a l'idée de la faire participer à un concours international de vitesse dactylographique... On l'aura compris il s'agit d'une comédie, à la fois historique, romantique et sportive.

Le tournage débutera le 3 octobre, et se baladera de la Normandie à Liège en Belgique, avec un détour en région parisienne.

La production est confortablement budgétée avec un devis à 14,7 millions d'euros.

Bouquet Final : Bienvenue chez les croque morts

Posté par Morgane, le 3 novembre 2008

bouquetfinal.jpg«- Artiste raté, c’est pas un métier » 

Synopsis : Gabriel se rêve compositeur de musiques de films, mais la gloire se fait attendre et ses cours de musique ne suffisent plus à le faire vivre. Aussi, lorsqu’un ancien camarade d’école de commerce lui propose de le recruter comme directeur commercial Paris d’une entreprise américaine de pompes funèbres, il accepte. Mais avant de prendre ses fonctions à Ciel et Terre, il doit passer trois mois en stage à l’Agence Père-Lachaise afin d’apprendre le métier et de tâter les réalités du terrain. Aux côtés de Gervais Bron, 15 ans de métier, Gabriel découvre le monde des croque-morts, les macchabées, les enterrements, le business… et surmonte ses réticences tout en commettant toutes les bourdes imaginables.

Notre avis : Après avoir signé les scenarii de La vengeance d’une blonde, L’enquête corse ou encore L’auberge rouge - d'inoubliables chefs d'oeuvre -, Michel Delgado se lance ici dans l’aventure de son premier long métrage en tant que réalisateur. Sur une idée où la mort est un des personnages centraux, l’humour noir et le cynisme auraient tout à fait pu être des invités de marque. Mais plutôt que d’emprunter cette voie, Michel Delgado a préféré suivre la route toute tracée de la comédie gentillette sans réelle surprise, ni véritable intérêt il faut bien le dire.

Basant son récit sur de nombreux clichés (incompréhensions entre les générations, idées toutes faites sur les gitans…) ainsi que sur des histoires d’amour et d’amitié banales, il n’y a guère que certains des acteurs secondaires qui tirent leur épingle du jeu ainsi, peut-être, qu’un Didier Bourdon qui ne s’en sort pas si mal dans la peau d’un directeur de pompes funèbres en mal d’ascension vers les plus hautes sphères. On peut aussi saluer le couple Marthe Keller-Gérard Depardieu qui s’en donnent à cœur joie en parents bobos-écolos ainsi que Michel Galabru en grand-père passablement triste d’avoir perdu son ex-femme.

Néanmoins, les performances de ces derniers ne suffisent pas à nous faire oublier la rigidité du cadre dans lequel le récit se déroule et le jeu sans couleur de Marc-André Grondin (CRAZY) et Bérénice Béjo (OSS 117).