[We miss Cannes] Ces 14 films qui auraient mérité la Palme d’or

Posté par redaction, le 24 mai 2020

Ils ont souvent un prix au palmarès (grand prix du jury, mise en scène...) mais ont loupé la Palme malgré l'enthousiasme des festivaliers et des critiques. Des Palmes du cœur. Ils ont aussi marqué leur époque, la carrière du réalisateur, et sont restés parmi les meilleurs films de leur filmographie. Recevant par la suite Oscars, European Film Awards, César, Donatello ou Goyas comme pour les consoler d'avoir été éconduits. Ces films n'ont pas été palmés mais l'histoire du cinéma les a retenus. Ils sont restés ancrés dans la mémoire. Sélection non exhaustive et purement subjective.

Les ailes du désir de Wim Wenders (1987). Prix de la mise en scène. Face à la Palme Sous le soleil de Satan (méritée aussi disons-le). Une deuxième Palme pour Wenders n'aurait pas été superflue.

Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore (1989). Grand prix du jury. Face à la Palme Sexe, mensonges et vidéos (un peu surévaluée aujourd'hui). Une Palme italienne pour cet hommage au cinéma...

Retour à Howards End de James Ivory (1992). Prix du 45e festival. Face à la Palme Les meilleures intentions (sans doute la Palme la moins explicable de l'histoire). Une Palme pour James Ivory au sommet de son art...

Tout sur ma mère de Pedro Almodovar (1999). Prix de la mise en scène. Face à la Palme Rosetta (qui ne plaira qu'aux fans du cinéma des Dardenne). La Palme qu'aurait du recevoir Almodovar depuis plus de vingt ans.

In the Mood for love de Wong Kar-wai (2001). Prix d'interprétation masculine. Face à la Palme Dancer in the Dark (on avoue : c'était un choix cornélien pour l'époque). Mais si Von trier aurait pu la mériter pour Breaking the Waves en 1996, des deux films cette année-là, le plus audacieux et singulier, et le plus beau, était celui du hong-kongais.

Mulholland Drive de David Lynch (2002). Prix de la mise en scène ex-aequo. Face à la Palme Le Pianiste (beaucoup trop classique à notre goût). Une deuxième Palme pour Lynch, véritable maître qui osait seul un cinéma plus expérimental et exigeant.

Old boy de Park Chan-wook (2003). Grand prix du jury. Face à la Palme Elephant (méritée bien sûr, mais rappelons-le, un film pour la TV à l'origine). Ça aurait été la première palme sud-coréenne, et pour un film de genre.  De quoi être précurseur, 16 ans avant Parasite.

Les lumières du faubourg d'Aki Kaurismäki (2006). Grand prix du jury. Face à la Palme Le vent se lève (certes un grand film de Ken Loach). Le cinéaste finlandais n'a jamais été consacré à la hauteur de son talent et de son humanisme.

Inglourious Basterds de Quentin Tarantino (2009). Prix d'interprétation masculine. Face à la Palme Le ruban blanc (toujours cette distinction entre grand film de 7e art et grand film populaire). Une deuxième Palme pour Tarantino aurait été de trop? Pas sûr, tant il est l'un des rares cinéastes hollywoodiens à encore être un auteur.

Drive de Nicolas Wending Refn (2011). Prix de la mise en scène. Face à la Palme The Tree of Life ( grande œuvre cinématographique, mais moins culte avouons-le). Elle aurait eu de la gueule cette Palme pop, entre film de genre et hommage vintage aux eighties.

La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino (2013). Aucun prix. Face à la Palme La vie d'Adèle (évidemment incontestable, ce qui est d'autant plus cruel). Le plus surprenant est que ce film qui a tant marqué cette année de cinéma fut oublié du palmarès. Mais une Palme italienne pour ce portrait d'une civilisation décadente aurait été dans l'air du temps.

Still the Water de Naomi Kawase (2014). Pas de prix. Face à la Palme Winter Sleep (summum de l'académisme pesant). Avec Jane Campion à la présidence du jury, on aurait pu imaginer une deuxième réalisatrice palmée. Que nenni. le plus beau film de la cinéaste japonaise, entre sensualité et deuil, est reparti bredouille.

Toni Erdmann de Maren Ade (2016). Pas de prix. Face à la Palme Moi, Daniel Blake (choix clairement trop facile dans une compétition de haut niveau). De toutes les réalisatrices sélectionnées à Cannes, on ne comprendra jamais l'absence de Marin Ade au tableau d'honneur. D'autant que son film proposait une vision vraiment audacieuse de la femme et du monde moderne, en nous surprenant toujours.

120 battements par minute de Robin Campillo. Grand prix du jury. Face à la Palme The Square (déjà oublié, sans doute trop élitiste et vaniteux). On le sait, c'était le choix du président, Almodovar. Ce sera un regret pour tout le monde. De loin le film le plus bouleversant cette année-là.

Ryan Gosling passe derrière la caméra

Posté par vincy, le 30 août 2012

Ryan Gosling va réaliser son premier film. How to Catch a Monster (Comment attraper un monstre) est un conte fantastique qu'il a écrit, et dont la rousse Christina Hendricks sera la vedette. L'actrice a partagé l'affiche du film Drive avec Gosling. On l'a aussi vu dans Mais comment font les femmes? et Bébé mode d'emploi, ainsi que dans la série Mad Men.

Produit par Marc Platt Prods, Bold Films et Phantasma Films (la maison de prod de l'acteur), le film sera proposé au marché du film de Toronto dès la semaine prochaine, où Hendricks présentera Ginger et Rosa et Gosling The Place Beyond the Pines. Le tournage ne débutera qu'au printemps prochain.

How to Catch a Monster se déroule dans une ville rêvée et surréaliste. C'est l'histoire d'une mère de deux enfants, célibataire, aspirée dans un monde souterrain sombre et macabre quand son aîné découvre une route secrète conduisant à une ville cachée  sous-marine.

Son producteur, Marc Platt précise : “Il a composé un script hanté de manière très belle et a une vision très claire de la façon dont il veut le rendre vivant. Sa capacité à attirer les spectateurs dans son monde en tant qu’acteur lui servira pour la réalisation.

The Artist, grand favori des British Awards (BAFTA)

Posté par vincy, le 17 janvier 2012

Avec 12 nominations, The Artist fait figure de favori pour les prochains BAFTA, les Oscars britanniques. Film, réalisateur, scénario, image, montage, décors, musique, costumes, maquillages, son (paradoxal), acteur (Jean Dujardin) et actrice (Bérénice Bejo). Rien ne lui a échappé. Même le public anglais semble sous le charme avec plus de 100 000 entrée en première semaine.

The Artist sera confronté à La Taupe, qui a reçu 11 nominations, Drive, La couleur des sentiments et The Descendants. Bizarrement, Hugo Cabret, avec pourtant 9 citations, n'est pas nommé dans cette catégorie.

Michel Hazanavicius est en compétition avec Lynne Ramsay (We need to talk about Kevin), Martin Scorsese (Hugo Cabret), Nicolas Winding Refn (Drive) et Tomas Alfredson (La taupe).

Pour Dujardin, la sélection est toute aussi féroce : George Clooney, Brad Pitt, Michael Fassbender et Gary Oldman. Pour Bejo, les chances semblent minces face à Meryl Streep, Michelle Williams, Tilda Swinton et Viola Davis.

Notons aussi la présence de Potiche, gros succès outre-Manche, dans la catégorie meilleur film en langue étrangère, au côtés d'Incendies, de Pina 3D, d'Une séparation et de La Piel que habito.

En animation, Les aventures de Tintin et Rango devront lutter contre le local Mission : Noël des chouchous britanniques, les studios Aardman.

Le plus important reste les catégories "purement" britanniques : film, nouveau réalisateur et espoir.

Le meilleur film britannique sera l'un d'eux : My Week with Marilyn, Senna, Shame, La taupe et We need to talk about Kevin.

Joe Cornish (Attack the Block), Will Sharpe et Tom Kingsley (Black Pond), Ralph Fiennes (Coriolanus), Richard Ayoade (Submarine) et Paddy Considine (Tyrannosaur) se disputeront le prix du nouveau réalisateur.

Enfin le public départagera l'un de ces cinq jeunes comédiens pour le prix Orange Rising Star : Adam Deacon, Chris Hemsworth, Chris O'Dowd, Eddie Redmayne, Tom Hiddleston

Les Bafta seront attribués le 12 février.

250 critiques de la Broadcast Film Critics Association distinguent The Artist, Clooney et Davis

Posté par vincy, le 13 janvier 2012

La Broadcast Film Critics Association, la plus importante association de critiques qui regroupe plus de 250 membres aux Etats-Unis et au Canada, a remis ses trophées jeudi 12 janvier. Bon baromètre avant les Oscars  - généralement les films et les personnalités font le doublé - le palmarès a récompensé de nombreux favoris. Mais un seul s'est distingué : The Artist, avec quatre prix, dont meilleur film et meilleur réalisateur. Clooney et Davis, qui ont fait la une (prémonitoire ?) d'Entertainment Weekly, repartent avec les prix d'interprétation. Une séparation continue sa moisson avec le prix du meilleur film en langue étrangère.

Le palmarès intégral :

- Meilleur film: The Artist

- Meilleur acteur: George Clooney pour The Descendants

- Meilleure actrice: Viola Davis pour La couleur des sentiments

- Meilleur second rôle masculin: Christopher Plummer pour Beginners

- Meilleure second rôle féminin: Octavia Spencer pour La couleur des sentiments

- Meilleur jeune talent: Thomas Horn pour Extrêmement fort et incroyablement près

- Meilleur ensemble: La couleur des sentiments

- Meilleur réalisateur: Michel Hazanavicius pour The Artist

- Meilleur scénario original: Minuit à Paris (Woody Allen)

- Meilleure adaptation: Le stratège (Steven Zaillian et Aaron Sorkin, histoire de Stan Chervin)

- Meilleure photo: Tree of Life et Cheval de guerre (ex aequo)

- Meilleure direction artistique: Hugo Cabret

- Meilleur montage: Millénium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes

- Meilleur costume: The Artist

- Meilleur maquillage: Harry Potter et les reliques de la mort, 2e partie

- Meilleurs effets spéciaux: La planète des singes: les origines

- Meilleur son: Harry Potter et les reliques de la mort, 2e partie

- Meilleur dessin animé: Rango

- Meilleur film d'action: Drive

- Meilleure comédie: Mes meilleures amies

- Meilleur film en langue étrangère: Une séparation

- Meilleur film documentaire: George Harrison: Living in the Material World

- Meilleure chanson: Life's a Happy Song (The Muppets)

- Meilleure musique: The Artist

Melancholia séduit la National Society of Film Critics

Posté par vincy, le 7 janvier 2012

La National Society Film of Critics, composée de 58 critiques de cinéma, aime aller à contre-courant des palmarès ambiants. Elle n' a pas manqué à sa réputation, mais a éprouvé quelques difficultés à départager ses favoris pour cette 46e cérémonie.

Ainsi, Melancholia, de Lars Von Trier, qui emporte le titre de meilleur film et permet à Kirsten Dunst d'obtenir celui de la meilleure actrice, a obtenu 29 votes, contre 28 à Tree of Life (et 20 à Une séparation). Terrence Malick a pu se consoler avec le prix du meilleur réalisateur, avec seulement deux voix de plus que Martin Scorsese.

Tree of Life est également récompensé indirectement avec le prix du milleur acteur (Brad Pitt, primé aussi pour son rôle dans Le stratège) et du meilleur second rôle féminin (Jessica Chastain, distinguée aussi pour ses rôles dans Take Shelter et La couleur des sentiments), en plus du prix de la meilleure photo.

Quant au film iranien d'Asghar Farhadi, Une séparation, il emporte aussi deux prix : meilleur film en langue étrangère et meilleur scénario.

Les autres prix ont été décernés à Albert Brooks (second rôle masculin pour Drive), Werner Herzog (documentaire pour La grotte des rêves perdus), Ken Jacobs (film expérimental avec Seeking the Monkey King).

2011, dernier coup d’oeil dans le rétroviseur

Posté par redaction, le 31 décembre 2011

Pas de Top 10. Pas de Palmarès. Mais plutôt une liste de films qui nous semblent incontournables, ou essentiels, entre coups de coeur fédérateurs et passions individuelles.

Le cheval de Turin , Le Havre, Drive et Une séparation sont symboliques du cinéma que l'on a aimé et même adoré. Un cinéma d'auteurs qui marquent leur empreinte par un style, une envie de contourner les codes habituels, ou un désir de les maîtriser. Nous étions immergés dans les univers en noir et blanc ou aux couleurs vives, contemplatifs ou frénétiques, poétiques ou tragiques, humanistes ou ultra-violents. Le plaisir était sans limite.

Incendies, The Murderer, The Tree of Life, La piel que habito, Black Swan, J'ai rencontré le diable, Hors-Satan, Hanna, Pater, L'exercice de l'Etat, Le discours d'un roi, Attenberg, Insidious, We need to talk about Kevin, et dans un registre de blockbuster, La Planète des singes : les origines, nous ont séduits, divisés, réconciliés, captivés. La variété des styles rassure : le 7e art a encore cette force de nous surprendre, d'où qu'il vienne, quelque soit sa forme.

Et puis il y a les visages et les corps, les images et et les acteurs : Michael Fassbender mis à nu dans Shame ou tourmenté dans X-Men, Ryan Gosling dans tous ses films, Vincent Lindon dans tous ses films également, Jessica Chastain, révélation de l'année qui peut passer de Terrence Malick à La couleur des sentiments (sans doute le plus beau personnage du film), Joey Starr et un enfant qui pleure dans ses bras, Tintin rajeunit et jouant les Indiana Jones, Fabrice Luchini et ses espagnolades, Valérie Donzelli qui court dans les couloirs d'un hôpital, Philippe Torreton amaigri sur son lit d'hôpital, Deneuve et sa fille qui chantent sur un quai de gare, Owen Wilson se transformant en un Woody Allen amélioré physiquement, Kirsten Dunst et Charlotte Gainsbourg attendant la fin du monde dans un jardin danois, toutes les filles magnifiques de L'apollonide, Jafar Panahi regardant son miroir sur un petit écran, Sean Penn en Robert Smith, les femmes de Nadine Labaki qui dansent en allant au cimetière, l'enfant de Michael qui défie son agresseur, les ombres chinoises des Contes de la nuit, Cécile de France sur son vélo au bord d'une rivière, Angèle qui se perd dans les bras rassurants de Tony, Omar Sy qui danse sur du Kool & the Gang, James Franco, sans bras ou exhibant ses fesses, Jennifer Lawrence ramassant un bras dans un marais, Mel Gibson se sciant le bras, Rango jouant dans son aquarium, Kim Ki Duk le revenant,  les danseurs de Pina faisant la farandole sur une crête de colline, Miranda July s'essayant lamentablement à youtuber une chorégraphie, Nicole Kidman lisant une BD de celui qui a causé son malheur, l'ambigüe et attachant Tomboy, le grand père et son petit fils dans un cabane de Sibérie, Monamour, la famille d'Animal Kingdom, Micheline Presle et Maria de Medeiros se faisant leur cinéma, Hermione et Ron préférant s'embrasser que de combattre dans le final d'Harry PotterChristopher Plummer en vieil homo glissant vers la mort, le clown du cirque d'Iglesia, l'amour de jeunesse de deux adolescents chez Mia Hansen-Love, les sensuels Chico & Rita, les ados de Super 8 face à une catastrophe ferroviaire spectaculaire, les peintures préhistoriques en 3D par Herzog, le monologue d'un Kanak dans l'Ordre et la morale, le final de Poulet aux prunes, la troupe de Guédiguian autour d'une bonne table pour se réconcilier, Brad Pitt au volent de sa voiture écoutant le match à la radio, la beauté de Colorful, les jeunes femmes en petite tenue pour envoyer les vieux messieurs sur la lune de Méliès, incarné chez Scorsese par Ben Kingsley s'émerveillant de redécouvrir son joyau  ... et on en oublie.

Mais le cinéma a de la mémoire. Nos esprits n'oublient jamais les émotions qu'il procure. Espérons que 2012 sera aussi riche.

L’instant Court : Retour sur 10 films marquants de l’année 2011

Posté par kristofy, le 30 décembre 2011

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage d’animation Noël au rabais, voici l’instant Court n° 61.

La fin d’année est par tradition le moment des bêtisiers et des bilans, et le blog Ecran Noir d’ailleurs condense ici mois par mois les principaux évènements de 2011. On évitera de se souvenir des pires films vus pour plutôt garder en mémoire les meilleurs films qui nous ont enthousiasmé. A noter que des titres peuvent trouver leur place d’ailleurs dans les deux catégories, comme par exemple Tree of life de Terrence Malick…

Difficile de ne retenir que dix films quand certaines semaines c’est plus d’une quinzaine de nouveaux films qui arrivent à l’affiche ! L'exercice est forcément subjectif, et voici un florilège (sans aucun ordre) qui cite à la fois des films parmi les plus remarqués de l'année, mais aussi d’autres qui ont réussi à surprendre.

Voila donc Retour sur 10 films marquants de l’année 2011, un instant court spécial avec un montage d’images de dix films qui ont compté en 2011. Black swan de Darren Aronofsky, Voir la mer de Patrice Leconte (son interview ici),  Balada triste de Alex de la Iglesia, J'ai rencontré le Diable de  Kim Jee-Woon, Attack the block de  Joe Cornish, Submarine de Richard Ayoade,  Melancholia de Lars Von Trier, La guerre est déclarée de Valérie Donzelli, Drive de Nicolas Winding Refn, The artist de Michel Hazanavicius (son interview ici).

Et vous, quel est votre top 10 ? Vous pouvez le proposer sur notre page facebook.

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Retour sur 10 films marquants de l’année 2011.
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The Artist en tête des nominations des Independent Spirit Awards

Posté par vincy, le 29 novembre 2011

Deux films cannois dominent les nominations des Independant Spirit Awards, les Oscars du cinéma indépendant (tous films ayantun budget de moins de 20 millions de $ est éligible).

The Artist, le film français de Michel Hazanavicius, prix d'interprétation masculine sur la Croisette, et Take Shelter, multi-primé depuis sa sélection à la Semaine de la Critique, ont été cités cinq fois chacun. Jean Dujardin entre dans la cour des grands en étant nommé dans la catégorie meilleur acteur. Hazanavicius cumule deux nominations : réalisateur et scénario.

Un autre film sélectionné à Cannes, Drive, se fait remarqué parmi les favoris, Beginners, Martha Marcy May Marlene et The Descendants. Ils ont tous reçus quatre nominations.

La 27e édition dévoilera ses gagnants le 25 février 2012.

Voici les nominations par film.

The Artist : film, réalisateur, scénario, acteur (Jean Dujardin), image

Take Shelter : film, réalisateur, acteur (Michael Shannon), second rôle féminin (Jessica Chalstain), producteur de demain

Drive : film, réalisateur, acteur (Ryan Gosling), second rôle masculin (Albert Brooks)

Beginners : film, réalisateur, scénario, second rôle masculin (Christopher Plummer)

The Descendants : film, réalisateur, scénario, second rôle féminin (Shailene Woodley)

Martha Marcy May Marlene : premier film, actrice (Elizabeth Olsen), second rôle masculin (John Hawkes), producteur de demain

50/50 : film, premier scénario, second rôle féminin (Anjelica Huston)

Margin Call : premier film, premier scénario, prix Robert Altman (réalisateur, directeur de casting et tous les rôles principaux et secondaires)

Pariah : actrice (Adepero Oduye), prix John Cassavetes

Cedar Rapids : premier scénario, second rôle masculin (John C. Reilly)

Footnote : scénario

Win Win : scénario

A Better Life : acteur (Demian Bichir)

Rampart : acteur (Woody Harrelson)

My Week With Marilyn : actrice (Michelle Williams)

Think of me : actrice (Lauren Ambrose)

Natural Selection : actrice (Rachael Harris)

Minuit à Paris : second rôle masculin (Corey Stoll)

Albert Nobbs : second rôle féminin (Janet McTeer)

Gun Hill Road : second rôle féminin (Harmony Santana)

Another Earth : premier film, premier scénario

The Dynamiter : prix John Cassavetes, image

Bellflower : prix John Cassavetes, image

In the Family : premier film

Natural Selection : premier film

Terri : premier scénario

Circumstance : prix John Cassavetes

Hello Lonesome : prix John Cassavetes

The Off Hours : image

An African Election : documentaire

Bill Cunningham New York : documentaire

The Interrupters : documentaire

The Redemption of General Butt Naked : documentaire

We Were Here : documentaire

Une séparation : film étranger

Melancholia : film étranger

Shame : film étranger

Le gamin au vélo : film étranger

Tyrannosaur : film étranger

Silver Tongues : cinéaste de demain (Simon Arthur)

Without : cinéaste de demain (Mark Johnon)

Mamitas : cinéaste de demain (Nicholas Ozeki)

Mosquita y Mari : producteur de demain

Where Soldiers come from : documentariste de demain

Hell and Back Again : documentariste de demain

Bombay Beach : documentariste de demain

Le guide de la rentrée (1) : 15 films incontournables venus du monde entier

Posté par MpM, le 2 septembre 2011

L'automne sera cinématographique ou ne sera pas. D'ici fin 2011 vont en effet défiler sur nos écrans certains films parmi les plus alléchants de l'année. Derrière la caméra, on retrouve de grands cinéastes, dont chaque nouvelle œuvre est un événement en soi, et des auteurs plus "récents" avec lesquels il faudra désormais compter. Pour commencer ce petit florilège forcément subjectif des incontournables de la rentrée, quinze longs métrages venus du monde entier (et classés par date de sortie) que l'on a d'ores et déjà très envie de (re)découvrir.

Et maintenant on va où ? de Nadine Labaki
Sortie le 14/09
Un de nos coups de coeur de Cannes. Mélange de comédie musicale et de fable politique, le 2e film de la jeune réalisatrice-actrice libanaise parle de tolérance, d'humanisme et de solidarité avec des accents si sincères et justes qu'il nous bouleverse. On veut croire en son utopie intelligente et optimiste pour régler les conflits religieux et ethniques.

Attenberg de Athina Tsangari
Sortie le 21/09
Depuis Canine en 2009, le cinéma grec suscite chez le cinéphile à la fois curiosité et désir. Comme si les cinéastes du pays avaient le secret pour nous livrer des oeuvres audacieuses et atypiques réinventant à elle seule un univers d'étrangeté, de sensualité et d'intimité auquel le langage cinématographique apporte une véritable universalité. C'est en tout cas exactement l'impression provoquée par Attenberg, conte plus doux qu'amer sur l'être humain, la jeunesse et l'existence en général.

We Need to Talk About Kevin de Lynn Ramsay
Sortie le 28/09
Si l'on ne devait retenir qu'une chose de cette adaptation du roman de Lionel Shriver, ce serait le regard au-delà de toute douleur de son actrice principale, Tilda Swinton, qui réalise une performance violente et subtile à la fois en mère d'un adolescent assassin. A voir aussi pour l'audace esthétique et formelle de la réalisatrice, qui ose une proposition de cinéma radicale, étouffante, et au final envoutante.

Ceci n’est pas un film de Jafar Panahi
Sortie le 28/09
Tourné alors que le réalisateur iranien est en résidence surveillé, frappé d'une interdiction de tourner, ce journal filmé en forme de déclaration d'amour au métier de cinéaste prend forcément un relief particulier. On y sent l'absolue nécessité qu'a Panahi du cinéma, et à quel point ce besoin est réciproque.

Drive de Nicolas Winding Refn
Sortie le 05/10
Le jury présidé par Robert de Niro a logiquement récompensé d'un prix de mise en scène ce thriller brillant, esthétique à outrance et ultra-violent où la musique, le cadre et l'image subliment une intrigue minimaliste mais terriblement efficace. Nicolas Winding Refn s'inspire à la fois des polars US des années 80 et du cinéma d'action asiatique, pour mieux réinventer un genre dont on ne se lasse pas.

Love and bruises de Lou Ye
Sortie le 2/11
Film après film, le réalisateur chinois nous intrigue, entre récits intimistes, sensualité feutrée et propos politique. Pour raconter cette nouvelle histoire d'amour violente et passionnée, il est venu tourner à Paris, avec un casting principalement français : Jalil Lespert, Vincent Rottiers, et surtout Tahar Rahim, la brûlante révélation du Prophète de Jacques Audiard. On est curieux de découvrir ce que l'exil, et la totale liberté d'action, vont apporter à son travail.

Contagion de Steven Soderbergh
Sortie le 9/11
Un virus mortel se répand à la vitesse de l'éclair, laissant la communauté médicale démunie et impuissante... Un point de départ classique mais prometteur pour le nouveau thriller de l'insatiable réalisateur américain, qui réunit devant sa caméra rien de moins que Matt Damon, Kate Winslet, Jude Law, Marion Cotillard, Gwyneth Paltrow et Laurence Fishburne. De quoi frôler l'épidémie de talent...

A Dangerous Method de David Cronenberg
Sortie le 30/11
Viggo Mortensen en Sigmund Freud, Michael Fassbender en Carl Jung, et Keira Knightley en patiente "hystérique". Le cinéaste canadien s'attaque au père de la psychanalyse, et à ses relations complexes avec l'un de ses plus célèbres collaborateur, et il n'en faut pas plus pour faire fantasmer les cinéphiles.

Le Cheval de Turin de Bela Tarr
Sortie le 30/11
Pour son dernier film annoncé, le cinéaste hongrois réalise une oeuvre-somme qui peut être prise comme un testament, ou un ultime pied de nez. On y suit le quotidien austère et répétitif d'un fermier et de sa fille, filmé dans un noir et blanc riche en contrastes et en clairs-obscurs. Couronné d'un Ours d'argent à Berlin, cet envoûtant (et radical) Cheval de Turin incarne  la quintessence d'un cinéma esthétique et sensoriel qui réinvente l'expérience même du cinéma.

The Lady de Luc Besson
Sortie le 30/11
Avec ce film, Luc Besson surgit sur un terrain où on ne l'attendait guère, celui du film biographique. The lady retrace en effet une période de la vie d'Aung San Suu Kyi, célèbre opposante à la junte militaire birmane, en mettant l'accent sur la relation extrêmement forte qui l'unissait à son mari, décédé en 1999. Michelle Yeoh, qui a parlé la première du projet à Luc Besson, incarne la prix Nobel de la paix aux côtés de David Thewlis.

Take shelter de Jeff Nichols
Sortie le 7/12
Plongée paranoïaque dans le quotidien d'un homme tiraillé à la fois par la peur de la folie et par la peur d'avoir raison contre tous, Take shelter est un thriller poisseux et minimaliste, anxiogène et étouffant, qui laisse le spectateur exsangue et à bout de souffle. Devant la caméra implacable de Jeff Nichols, Michael Shannon est exceptionnel en homme submergé par l'irrationnel.

Sur la route de Walter Salles
Sortie le 7/12
On ne sait pas ce qu'il y a de plus excitant dans cette adaptation ambitieuse du roman culte de Jack Kérouac : le frisson de voir transposé à l'écran le manifeste de toute une génération ?  Le bonheur de retrouver Walter Salles derrière une caméra ? Ou encore la curiosité de découvrir Sam Riley, l'inoubliable Ian Curtis de Control, dans un rôle une fois encore mythique ?

Carnage de Roman Polanski
Sortie le 7/12
Avant même le triomphe de The ghost writer, Roman Polanski avait décidé d'adapter la pièce de Yasmina Reza (Le Dieu du carnage) qui met en scène deux couples réglant leurs comptes après une bagarre entre leurs enfants. Transposé à New York avec l'aide de la dramaturge elle-même (et préparé pendant l'assignation à résidence du cinéaste à Gstaad), Carnage réunit Kate Winslet, Jodie Foster, Christoph Waltz et John C. Reilly.

Hugo cabret de Martin Scorsese
Sortie le 14/12
Chaque nouveau film de Martin Scorsese est un événement en soi... Mais on est d'autant plus excité par ce nouvel opus qu'il lorgne du côté du film d'aventures pour adolescents, s'attaque à la D et se veut en même temps un hommage à l'un des pères fondateurs du cinéma moderne, le génial Georges Méliès. Tout simplement irrésistible.

Shame de Steve McQueen
Sortie le 14/12
Après le choc Hunger, on attend beaucoup du deuxième film de "l'autre Steve McQueen". Shame aborde de manière frontale la question de l'addiction sexuelle, et met en scène un trentenaire new-yorkais ayant de plus en plus de mal à dissimuler sa vraie vie à sa soeur venue vivre chez lui. Le cinéaste, qui retrouve son acteur de Hunger, Michael Fassbinder, ainsi que son directeur de la photographie, Sean Bobbit, et son monteur, Joe Walker, pourrait bien transformer l'essai et revenir tout sauf honteux de Venise où il est sélectionné.

Cannes 2011 : un Palmarès contestable qui ternit une très belle édition

Posté par vincy, le 22 mai 2011

Retrouvez tous les prix du 64e Festival de Cannes.

C'était un magnifique Festival. Des films généreux, variés, souvent bons, et même très bons, rarement complètement ratés. Il y avait un réel plaisir à aller au cinéma trois, autre, cinq fois par jours cette année. On y reviendra dans un bilan par sélection. A la hausse : Un certain regard, à la baisse : la Quinzaine des réalisateurs.

Hélas, le palmarès est très loin de nos attentes. Les plus beaux films, les plus grandes interprétations ont été oubliées. Alain Cavalier, Aki Kaurismäki, Sean Penn, Tilda Swinton et Pedro Almodovar sont les grands absents de cette liste de primés. C'est d'autant plus étonnant pour Le Havre, de Kaurismäki, qu'il était l'un des trois grands favoris des festivaliers, ayant même reçu le prix de la critique internationale.

Ce jury a préféré un certain cinéma : plutôt confus dans sa narration, rarement maîtrisé de bout en bout, écrasé par une esthétique impressionnante. La Palme d'or en est le symbole parfait. The Tree of Life fut une déception tant le message manichéen est broyé par une complaisance du cinéastes à se noyer dans de belles images au message qui nous laisse perplexe. Ainsi, le Lars Von Trier est cent fois plus beau et émouvant. D'ailleurs Melancholia, tout comme The Artist, méritaient un prix, ce n'était pas forcément pour leur interprétation. Le énième prix pour les Dardenne et leur Gamin au vélo, avec une oeuvre plus lumineuse mais si prévisible, répétant déjà tout ce qu'ils ont déjà dit, valorise un film certes bien fait mais qui n'a rien d'exceptionnel. Quant à l'autre Grand prix, Il était une fois en Anatolie, qui est aussi vénéré que détesté, c'est une caricature de film d'auteur, hermétique et ennuyeuse.

Nous nous consolerons avec trois prix : le scénario pour l'habile dialogue philosophique (et ludique) de Footnote, le prix du jury pour l'imparfait mais attachant Polisse et surtout le prix de la mise en scène à Nicolas Winding Refn pour Drive : logique, évident, incontestable.

Le palmarès ne doit donc pas gâcher cette belle fête que fut Cannes cette année, malgré l'actualité extérieure, les polémiques intérieures. Le plus important est d'avoir aimé les films, et désormais de vous faire partager nos coups de coeur quand ils sortiront en salles. La meilleure façon de conjurer ce palmarès, c'est que le public aille voir ceux qui ont été appréciés dans les les salles mais boudés par le jury.