L’édition 2017 du Festival 2 Valenciennes ouvre ses portes

Posté par wyzman, le 13 mars 2017

Depuis maintenant 7 ans, le Festival 2 Valenciennes vient épicer nos mois de mars. Et cette année encore, les organisateurs ont tout fait pour ravir les cinéphiles de 7 à 77 ans. Après avoir découvert la présidence de Bernard-Henri Lévy et  Patrice Leconte, le public peut désormais faire connaissance avec les différentes sélections de l'édition 2017 qui débute aujourd'hui.

Ainsi, avant la soirée d'ouverture de ce soir et la diffusion de Finding Phong (premier documentaire en compétition), le Festival 2 Val comme l'appellent les intimes rendra hommage à Bernard-Henri Lévy à travers la projection de Peshmerga dès 18 heures. Parmi les 6 films documentaires internationaux sélectionnés, nous garderons un oeil sur L'Opéra de Jean-Stéphane Bron  ainsi que La Jeune fille et son aigle d'Otto Bell. Qui repartira avec le Grand Prix du Documentaire, le Prix de la Critique, le Prix du Public et le Prix des Etudiants ? Réponse ce mercredi 15 mars à 20 heures.

Et comme l'an dernier, la compétition fictions s'annonce exceptionnelle. Le jury composé de Patrice Leconte, Mélanie Bernier, Lolita Chammah, Jean-Marie Dreujou, Zoé Felix, Marc Fitoussi, Bernard Menez, Claire Nebout, Nathalie Richard, Fabrizio Rongione et Brigitte Sy devra départager les 8 longs métrages sélectionnés. Parmi ceux-ci, on trouve notamment Sage Femme de Martin Provost, Les Mauvaises herbes de Louis Belanger, Une Vie ailleurs d'Olivier Peyon et Wilson de Craig Johnson. Bref, tout un programme.

Avec Nathalie Corré à la présentation, Marthe Keller et François Berléand en invités d'honneur et Jean-Carl Feldis, Laurent Lufroy et Michel Carliez pour les animations, cette nouvelle édition s'annonce déjà incontournable. Pour rappel, le palmarès de la compétition côté fictions sera dévoilé ce samedi avant la projection du Chanteur de Gaza de Hany Abu-Asad, le film de clôture. Au passage, trois petits conseils, ne passez pas à côté de Going to Brazil de Patrick Mille (en séance spéciale), Boule et Bill 2 de Pascal Bourdiaux (en séance en famille) et 1:54 de Yan England (en section jeune public). Pour plus d'informations, c'est par ici.

Bernard-Henri Lévy et Patrice Leconte présidents du Festival 2 Valenciennes 2017

Posté par wyzman, le 24 février 2017

Depuis 2011 et à chaque mois de mars, le Festival 2 Valenciennes offre une bouffée d'air frais aux cinéphiles épuisés par leur marathon pré-César et Oscars. 2017 ne dérogera pas à la règle puisque le "Festival 2 Val" (comme l'appellent les habitués) est de retour pour septième édition du 13 au 19 mars. Après avoir dévoilé l'affiche officielle réalisée par Laurent Rufroy, les organisateurs ont récemment annoncé les noms des deux présidents des jury fiction et documentaire.

Après Daniel Leconte, c'est donc le très médiatisé Bernard-Henri Lévy qui s'occupera de la partie documentaires tandis que Patrice Leconte succédera à Jean-Pierre Mocky pour la partie fiction. Toujours basée au cinéma Gaumont situé en périphérie de Valenciennes, cette nouvelle édition devrait voir s'affronter une cinquantaine de films (documentaires et de fiction) en compétition.

Et bien que la sélection n'a pas encore été dévoilée, il va sans dire que cette semaine de festival sera marquée par la remise de différents trophées (grand prix, prix du jury, prix de la critique, prix du public, prix des étudiants, prix d'interprétations féminine et masculine) et diverses activités. Parmi celles-ci, des séances jeune public sont prévues tandis que le cascadeur et maître d'armes Michel Carliez (Fanfan la Tulipe, Ne le dis à personne) et le compositeur Jean-Carl Feldis assureront le show.

A noter : c'est le nouveau film de Martin Provost Sage femme avec Catherine Deneuve et Catherine Frot qui ouvrira cette septième édition et le génial 1:54 de Yan England sera présenté en avant-première au jeune public. François Berléand a été choisi comme invité Coup de cœur du festival.

Pour rappel, l'édition 2016 du Festival 2 Valenciennes s'était soldée par les sacres de Chala, une enfance cubaine, La Saison des femmes, No Land's Song, L'Avenir, Colonia et Corentin Fila (Quand on a 17 ans). Pour suivre l'actualité du festival, c'est par ici.

Cannes 2016: un film de BHL s’ajoute en Séance Spéciale

Posté par vincy, le 16 mai 2016

A la moitié du festival, Cannes ajoute un film en Séance Spéciale, Peshmerga de Bernard-Henri Lévy.

Avec une équipe réduite, l'écrivain-réalisateur a remonté 1000 kilomètres le long de la frontière irakienne du sud au nord, filmant des situations de guerre, des paysages, et des visages d’hommes et de femmes, au plus près des combattants kurdes Peshmergas.

Cannes 2012 : un documentaire sur la guerre en Libye rejoint la sélection officielle

Posté par MpM, le 4 mai 2012

Le Serment de Tobrouk de Bernard-Henri Lévy rejoint la Sélection officielle du 65e Festival de Cannes. Ce documentaire sur la guerre en Libye, qui sera présenté le 25 mai en Séance spéciale, a été tourné pendant les huit mois qu'a duré la révolution populaire ayant conduit à la chute de Mouammar Kadhafi. Il suit plusieurs personnages en Lybie mais également dans d'autres pays du monde comme la France ou les Etats-Unis.

La direction du Festival de Cannes a souligné que la projection de ce document historique serait un "moment particulier". "Le Serment de Tobrouk montre comment des convictions et des idées peuvent infléchir le cours de l'Histoire et rendre possible une ingérence humanitaire et politique qui semblait jusque-là impensable. Il rend d'autant plus troublant, et d'autant plus révoltant, le spectacle de la tuerie quotidienne qui se déroule, depuis presque la même date et encore aujourd’hui, dans la Syrie de Bachar El Assad", explique le communiqué officiel.

En plus du réalisateur, quatre protagonistes du film seront présents à Cannes pour accompagner le film "parce qu'ils veulent dédier ce qu'ils ont fait, et réussi, à leurs amis syriens". Ils vont ainsi dans le sens de Gilles Jacob et Thierry Frémaux qui profitent de l'occasion pour rappeler qu’"un film peut être aussi le passage de flambeau entre des peuples que rassemble le même amour de la liberté".

L'Afrique succède ainsi au Printemps arabe et aux cinéastes iraniens persécutés qui avaient bénéficié d'un coup de projecteur important lors de l'édition 2011. Outre Le Serment de Tobrouk de Bernard-Henri Lévy, trois films de la sélection officielle s'intéressent en effet à la situation actuelle du continent : Après la Bataille de Yousry Nasrallah sur la confiscation de la révolution égyptienne, Les chevaux de dieu de Nabil Ayouche sur le terrorisme et La Pirogue de Moussa Touré sur l'immigration.

Le premier Prix Saint-Germain pour Bruno Dumont et Debra Granik

Posté par vincy, le 18 janvier 2012

Deux films a la tonalité différente, mais peu joyeuse, ont reçu le premier Prix Saint-Germain, initié par Bernard Henri-Levy et sa revue La Règle du jeu.

Hors Satan de Bruno Dumont a été couronné comme meilleur film français tandis que Winter's Bone de Debra Granyk a emporté le prix du meilleur film étranger.Les deux cinéastes ont reçu, chacun, 3 000 euros.

Le jury était composé uniquement d'écrivains : présidé par Yann Moix, il était composé de Bernard-Henri Lévy, Catherine Millet, Régis Jauffret, Marc Weitzmann, Bruno de Stabenrath, Jean-Paul Enthoven, Fernando Arrabal, Nicolas d'Estienne d'Orves et Christine Angot.

Hors Satan avait été présenté en avant première mondiale à Un certain regard, à Cannes, en mai dernier. Winter's Bone a été quatre fois nommé aux Oscars, et avait reçu le Grand prix du jury à Sundance en 2010.

L'an prochain le jury sera présidé par Christine Angot.

Le Saint-Germain-des-Prés fait peau neuve et s’associe à BHL

Posté par vincy, le 11 avril 2011

Le cinéma Saint-Germain-des-Prés (alias Le Saint-Germain) achève ses derniers travaux, après deux mois de chantier (voir aussi actualité du 28 novembre 2009). La soirée inaugurale aura lieu le 5 mai. Située à deux pas des cafés des Deux magots et du Flore, la salle s'offre aussi une nouvelle orientation culturelle.

La famille Henoschberg, qui exploite le cinéma depuis 1987 sous le label Etoile Cinémas (La Pagode, le Balzac et bientôt le multiplexe Porte des Lilas), "s'est associée avec un nouveau partenaire: l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy (via la société éditrice de La Règle du Jeu, la revue qu'il dirige depuis 20 ans)" annonce le communiqué reçu aujourd'hui.

BHL est aussi le réalisateur de films désastreux et détenteur d'une grosse fortune grâce à la vente de La Becob, société importatrice de bois africain fondée par son père. Figure médiatique omniprésente, il s'est récemment investit, avec passion, sur le dossier de la révolution libyenne, l'emprisonnement du cinéaste Jafar Panahi et sur l'affaire Roman Polanski.

Le cinéma Saint-Germain-des-Prés va devenir un lieu de programmations décalées, d'échanges et de dialogues, d'événements culturels. Un nouveau prix de cinéma va être créer, le prix Saint-Germain-des-Prés, décerné chaque année le deuxième lundi de janvier, par un jury exclusivement composé d'écrivains. Des rendez-vous comme les Rencontres entre cinéma et littérature, des cartes blanches offertes à des personnalités du cinéma ou du livre émailleront le calendrier.

"Côté jeune public, le club cinéma pour les enfants “la lanterne magique” débutera à la rentrée 2011-2012" précise le communiqué.

La salle se dote d'un miroir et d'un lustre à l'accueil, les murs noirs deviennent bleu nuits, l'espace de réception sera caché derrière l'écran : "le film à peine terminé, l’écran remonte et
dévoile un espace chaleureux pouvant accueillir une centaine de personnes
." Magique ...

Jafar Panahi : la mobilisation s’organise

Posté par MpM, le 23 décembre 2010

Depuis l'annonce de la sentence qui a frappé Jafar Panahi le 20 décembre dernier (6 ans de prison et 20 années d'interdiction de travailler et de sortir de son pays), de nombreuses voix se sont élevées en France et dans le monde pour prendre la défense du cinéaste iranien condamné au silence.

Thierry Frémaux, le délégué général du festival de Cannes, a immédiatement réagi, tentant d'organiser dès le 20 au soir un comité de soutien avec la cinémathèque française et la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), présidée par le réalisateur Bertrand Tavernier. "Serge Toubiana, Costa-Gavras (les directeur-général et président de la cinémathèque], la SACD... tout le monde est d'accord", a-t-il précisé avant de rappeler qu'au "terme de son premier emprisonnement l'an dernier, Jafar Panahi nous avait fait savoir à quel point le soutien venu de l'étranger lui avait été précieux. C'est important qu'il sache que nous sommes là. Ce qui vient de se passer montre qu'on avait eu raison de prendre au sérieux les premières menaces à son encontre..."

Du côté de Berlin, qui avait invité Jafar Panahi à être membre de son jury 2011, le directeur Dieter Kosslick a assuré le cinéaste de son soutien le plus total, avouant son inquiétude et son indignation face à la décision de la justice iranienne.

A Rotterdam, c'est la colère qui prédomine. "Il est inacceptable que le travail d'un cinéaste majeur, humain et impliqué comme Panahi, soit soumis à l'oppression" ont déclaré les organisateurs dans un communiqué, appelant à à la libération immédiate de Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof (son coréalisateur). "Le Festival international du film de Rotterdam espère que la protestation trouvera un écho dans le monde entier et appelle tous les cinéphiles à condamner cette scandaleuse sentence", déclarait également le communiqué.

Bernard-Henri Lévy a quant à lui souligné que le pouvoir iranien a inventé "le délit de synopsis" et "déclaré la guerre à ses artistes et à sa société civile toute entière". Il promet de mettre "toutes ses forces", dont celles de sa revue "La règle du jeu" et d'Arte dont il préside le conseil de surveillance, pour remporter "ce bras de fer symbolique" avec les autorités de Téhéran.

En attendant de connaître la forme exacte que prendra cette mobilisation générale, une pétition est disponible en ligne pour tous ceux qui souhaitent manifester leur soutien à Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof.

Affaire Polanski : l’émotion contre la raison

Posté par vincy, le 1 janvier 2010

polanski.jpgOn n'a pas fini d'en entendre parler. Paparazzis, chroniqueurs judiciaires, pages culture... l'affaire Roman Polanski aura été l'événement médiatique "sensationnaliste" de cette deuxième partie de 2009. Clivant les opinions de chacun, libérant les passions, enter affaire d'Etat et fait divers anachronique, il n'y a pas une semaine où le cinéaste n'est pas cité par une dépêche d'agence de presse.

La stratégie est désormais rodée des deux côtés de l'Atlantique. L'entourage de Roman Polanski joue la carte de l'émotion, voire de la compassion, forts de nombreux soutiens, connus ou anonymes. Vedette d'un mauvais feuilleton, le réalisateur cherche à gagner du temps et trouver des parades à la spirale judiciaire. La justice américaine répond implacablement, et dorénavant de manière assez professionnelle en matière de communication, qu'elle poursuit son travail.

Caution à 3 millions d'euros

Entre temps, Polanski a été libéré sous caution. Assigné à résidence dans son chalet de Gstaad en Suisse (où il n'avait jamais été arrêté auparavant malgré ses nombreux séjours), il ne doit pas franchir une quelconque limite de sa propriété. Les paparazzis n'ont plus qu'à suivre sa femme ou un membre de sa famille. Un grand moment que de lire parfois la presse écrite (celle qui réclame des millions à l'Etat pour franchir le virage du numérique et qui dénigre si bien les sites éditoriaux en ligne) où l'on suit pas à pas Emmanuelle et Mathilde faisant leurs courses. Il porte un bracelet électronique. Ses déplacements à l'extérieur du chalet son comptés. La caution est dissuasive : 3 millions d'euros.

En attendant, la justice américaine a refusé clairement d'abandonner ses poursuites. Le 21 décembre, la Cour d'appel de Californie a rejeté la demande d'abandon des poursuites déposée par les avocats du réalisateur.  Ils plaident que de graves erreurs de procédure au moment des faits ont été commises par le juge de l'époque, Laurence Rittenband. Celui-ci aurait discuté avec un procureur pour s'entendre sur la sentence. Par conséquent, et ce fait nouveau est essentiel pour la suite de la procédure, la Cour d'appel a demandé une enquête rapide sur ces allégations. Le jugement est limpide : "il est très préoccupant que les accusations de faute professionnelle n'aient pas été examinées par un tribunal capable de mettre en avant des preuves et de tirer des conclusions à propos de ce qui s'est passé en 1977 et 1978."

3 mars, sortie de The Ghost Writer

Pendant ce temps, si l'affaire a éclaboussé le Ministre de la Culture français, la planète cinématographique a continué de prendre la défense de Polanski. Après un an et demi de travail avec le cinéaste, le Musée du cinéma, à Lodz en Pologne, ville où il avait étudié le 7e art, consacre une exposition "Roman Polanski, acteur, metteur en scène"qui retrace sa vie artistique, accompagné d'une rétrospective. Berlin a très vite, et fièrement, annoncé que le nouveau film du réalisateur The Ghost Writer, dont la post-production s'est finalisée par téléphone en prison, ferait son avant-première au Festival international du film. Et en compétition. Le film sort le 3 mars en France. Nul ne doute que les médias amalgameront la critique à l'affaire.

De même, Damian Chapa a commencé dans le même temps la pré-production d'une suite à la biographie filmée sur la vie du cinéaste, Polanski Love him or hate him. Le premier épisode, Polanski, Unauthorized 1, sorti au début de l'année, revenait sur l'enfance en Pologne durant la Shoah, le meurtre de sa femme et l'accusation de viol sur mineure qui l'a conduit à fuir les Etats-Unis. La suite couvrira les trente années suivantes, y compris les récents événements. Chapa incarne lui-même le cinéaste.

La règle du je

Et surtout, Roman Polanski est sorti de son silence. Dans un lettre adressée à Bernard-Henri Levy (sur le site La règle du jeu), il s'est exprimé : "Je suis moi-même bouleversé par le nombre de témoignages de sympathie et de soutien que j’ai reçus dans la prison de Winterthur et que je continue à recevoir ici, dans ce chalet de Gstaad où je passe les fêtes avec mon épouse et mes enfants. Il y a là des messages de voisins et d’autres qui viennent de gens de toute la Suisse, et, au-delà de la Suisse, du monde entier." "Chacun de leurs mots a été, pour moi, dans les moments les plus sombres, et est toujours dans ma situation actuelle, plein de réconfort et de raisons d’espérer."